Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • Livre en librairie

    lacombe1.png

    La biographie que j'ai écrite sur le compositeur Paul Lacombe, né à Carcassonne en 1837, est désormais en vente à la librairie Breithaup (rue Courtejaire) et à la Maison de la presse (rue Clémenceau).

    Ce livre fait actuellement partie des coups de coeur du site internet spécialisé de Musique classique

    "Cordes et âmes"

    http://cordesetames.com/2013/05/31/paul-lacombe/

    Notons également qu'il s'est rangé depuis peu dans les bibliothèques personnelles de MM. Michel Plasson (ancien chef d'orchestre de l'orchestre du Capitole de Toulouse) et Georges Prêtre (ancien chef de l'Opéra de Paris), Nicolas Couton (Chef d'orchestre à Paris), Benjamin Levy (Chef de l'orchestre Pelléas de Paris), Jacques Maresch (Chef de choeur de l'Opéra de Limoges), Jean-Louis Bergnes (Organiste titulaire de la basilique St-Nazaire), Jacques Brugoux (Organiste), Hervé Lacombe (Maître de Conférence et biographe de Georges Bizet)...etc. Le Conservatoire de musique de Limoges en a fait l'acquisition pour sa bibliothèque, comme nombreux de ses professeurs. Pouvons-nous attendre la même chose de la part des enseignants de l'école d'Art de Carcassonne, qui n'ont même pas répondu à cette proposition ?

    Paul Lacombe

    Le testament musical d'un grand symphoniste français

    Musique et patrimoine

    16€

    Lien permanent Catégories : Livres
  • Une écluse du Canal du midi enfouie sous la végétation

    Cachée sous d'épais feuillages et endormie depuis exactement deux siècles dans un champ situé en contre bas de la rocade longeant les jardins de la Reille, se trouve l'ancienne écluse de Villaudy. A l'origine, pour des raisons d'ordre topographique l'ouvrage de Riquet ne prévoyait pas de passer dans Carcassonne. Le coût demandé par le maître d'oeuvre aux consuls étant de 100000 livres, ces derniers refusèrent et le canal passa en dehors de la ville.

    2119876763.jpg

    Le tracé (en noir sur la carte de Cassini) était alors le suivant: Derrière le centre Leclerc, il passait ensuite par l'ancienne discothèque "le privé" (ancien port de Foucaud) où l'on peut voir la chapelle Saint-Louis du Canal. Il longeait la rocade et passait sur l'aqueduc de l'Arnouze pour rejoindre le port du Fresquel.

    4275447553.jpg

    La construction de l'écluse de Villaudy a été confiée à Jean-Pierre et Jean-Antoine Chavardès, le 21 septembre 1677 pour 16061 livres. Elle était double; les deux sas avaient une longueur de 47 toises (20 mètres environ). A proximité, s'élevait le logement du garde. En 1788, les travaux pour faire entrer le canal du midi dans Carcassonne débutèrent jusqu'à l'inauguration le 31 mai 1810.

    585480861_2.jpg

    Dès lors, l'ancien tracé devint obsolète; les bâtiments furent mis en fermage puis vendus dans la seconde moitié du XIXe siècle. Un grand nombre d'entre eux furent détruits et les écluses enfouies sous les terres cultivables.

    272821174.jpg

    C'est à peu tout ce qui reste de l'ancien tracé du canal du midi, avant qu'il ne passe dans Carcassonne en 1810. Pourquoi? Tout simplement (comme d'habitude dans cette ville), la construction de la rocade et de la zone du Pont-rouge dans les années 1990 , a sans aucun respect pour le site, détruit les vestiges du canal de 1681. Les restes de l'écluse de Villaudy mériteraient d'être dégagés, mais sont sur le domaine privé. La question qui mériterait une réponse serait: " Les vestiges de l'ancien tracé du canal du midi, sont-ils classés au patrimoine mondial de l'Unesco?" Si tel n'est pas le cas, il y a fort à parier à la vue de l'extension rapide de cette zone commerciale, que l'écluse de Villaudy sera un jour détruite sans crier gare. Quoiqu'il en soit, voilà un joyau de notre passé bien mal entretenu et dont beaucoup ignorent l'existence. 

    3024525017.jpg

    Sur la borne du Pont d'Iéna est gravée l'année 1808. Elle matérialise le nouveau tracé du Canal du midi avec son passage dans Carcassonne. L'ancien tracé sera abandonné

    La construction de la rocade entre la zone du Pont rouge et la route de Toulouse avait dans les années 1990 définitivement défoncé les traces du canal primitif. Tout ceci s'était réalisé sans concertation avec les historiens locaux et, sans autre forme de procés, la pioche des engins de terrassement avait fait leur oeuvre. Selon l'adage qui fait le succès de ce blog: "En parler c'est bien, le montrer c'est mieux!",nous nous sommes mis en quête d'éventuels documents photographiques. Là, il faut louer la chance mais surtout le talent de ces enseignements qui lors de PAE (Projets d'action éducative) ont réalisé par le passé avec leurs élèves diverses études à vocation historique. C'est le cas de Noël Pagé qui vient de nous fournir ce travail de janvier 1986 et les photos qui l'illustre. Ainsi, avons-nous désormais une idée précise de l'état du terrain avant les travaux de la rocade.

    3713595022.jpg

    Après être sorti du collège de Grazailles, il fallait descendre et suivre un chemin de terre menant à l'ancien hameau de Gougens (aujourd'hui à côté des archives départementales de l'Aude). A côté, il fallait emprunter le petit chemin goudronné qui menait au Fresquel. Avant de l'atteindre, il fallait tourner à droite et en bas de la colline sur laquelle sont édifiés maintenant les bureaux du Conseil général....

    83398740.jpg

    Une vigne étroite avait été plantée sur l'emplacement de l'ancien canal du midi, entre la colline et un chemin goudronné. Au même endroit aujourd'hui, on aperçoit le Conseil général de l'Aude. Quant aux vestiges du Canal, seul un panneau touristique pourrait au moins indiquer son emplacement. L'ancienne écluse de Villaudy se trouve enfouie sous la végétation quelque part en contre bas de l'autre côté de la rocade, près du Fresquel. Nous avisons les aventuriers qu'elle est sur une propriété privée.

    1400721718.jpg

    Les vestiges de l'écluse

     

    Photos

    Jacques Blanco

    Noël Pagé

    Martial Andrieu

    Sources

    Luce et Francis Teisseire

    ___________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Un diapason d'or pour les Etudes Karnatiques de Jacques Charpentier

    Il est depuis plusieurs années en notre bonne ville, un compositeur dont la valeur est reconnue partout dans le monde sauf bien sûr à Carcassonne. Au delà du manque de curiosité artistique ou plutôt d'une certaine forme d'inculture dont souffre la capitale audoise depuis des lustres, c'est peut-être la discrétion de cet homme qui lui fait défaut. Nous savons bien dans la triste époque culturelle que nous vivons, que seuls les faiseurs et autres aboyeurs ont les hommages d'une presse cherchant à vendre du papier. Il faut ici rendre justice à la majorité des journalistes qui tentent d'élever le niveau des articles, malgré les pressions constantes des grands groupes qui les emploient afin qu'ils fassent du chiffre.

    IMG_2193.JPG

    Jacques Charpentier fut élève d'Olivier Messiaen avant d'être nommé par André Malraux comme Inspecteur général de la musique au Ministère de la culture. Il est l'auteur de nombreuses pîèces musicales et d'un opéra en langue occitane: Béatrice de Plannisolas. A ce sujet, il convient de rappeler la promesse qui lui a été faite par l'actuel député-maire de Carcassonne en 2011, de donner son opéra au Festival de la cité. Joué à Aix-en-provence, à Nîmes et à Toulouse, mais jamais à Carcassonne alors même que l'action se situe en pays Cathare. Bref...

    compositeurs

     

    La musique indienne est au centre de l'oeuvre de Charpentier. Ses Etudes karnatiques sont le fruit de 27 années de composition, au coeur d'une recherche approfondie des origines musicales de ce vaste pays. On peut la classer dans l'acheo modernisme que Arnauld Pierre (Professeur d'Art contemporain Paris/ Sorbonne) définit "comme la prise de conscience de la modernité, dès lors que celle-ci se connaît, pourvue d'une histoire longue et nuancée".

    al27416.jpg

    Chose pas si extraordinaire, il faudra attendre un pianiste allemand, un enregistrement d'un label allemand et une excellente critique d'un magazine musical allemand, pour que le magazine français Diapason fasse enfin un article en décernant à ce disque, un Diapason d'or. "Les allemands ont tout compris de mon oeuvre, l'ont parfaitement analysée dans les moindres détails sans que je leur ai donné la plus petite indication", se plait à me dire Jacques Charpentier. Il ajoute: "Les français, eux, ont écrit un article mondain".

    La critique de Diapason

    Des rythmes suggestifs, des conglomérats de sonorités primitifs, une langue de sons se différenciant à l’infini : voilà les prodiges archaïques que nous présente le pianiste Michael Schäfer sur son douzième CD Un!erhört! chez Genuin. La critique a applaudi à ses découvertes et redécouvertes, grâce auxquelles il a ouvert de nouvelles voies à ses compagnons de métier et aux auditeurs. Il renouvelle l’exploit à présent avec l’intégrale des 72 Études carnatiques de Jacques Charpentier, un élève et ami d’Olivier Messiaen, qui partageait son enthousiasme pour la musique d’Extrême-Orient. Un haut fait pianistique de fixer sur un support sonore cet univers pour 88 touches, cette association de tradition védique de râgas et de musique moderne occidentale : à écouter absolument !

    Vous ne m'en voudrez pas si je vous dit qu'il y a, plus d'un siècle après, une analogie entre ce que vit Jacques Charpentier et ce qu'à vécu Paul Lacombe. Les français se désintéressaient de son oeuvre, quand de l'autre côté du Rhin on encencait sa musique, on la jouait, on la publait. Peut-être est-ce pour cela que Jacques Charpentier a accepté de préfacer ma biographie sur Paul Lacombe...

    _______________________________  

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013