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Actualités

  • Sale temps pour le patrimoine à Carcassonne, ville d'Art et d'Histoire

    Les travaux à l'ancienne Banque de France, ancien hôtel particulier du Comte Frabre de l'Aude, avancent à grande vitesse. La municipalité, qui comptait inaugurer dans un mois son musée d'art contemporain, a dû réviser son ambition. D'après les informations que l'on m'a transmises, ce bâtiment, loué à une société immobilière pour plusieurs années, n'accueillerait qu' une simple résidence d'artistes. La raison ? La ville de Carcassonne n'aurait pas obtenu le label indispensable à la création d'un musée d'art contemporain. En revanche, si le maire actuel n'avait pas refusé la collection Cérès Franco en 2014, celle-ci serait resté à Carcassonne et le label ne serait pas parti à la Coopérative de Montolieu. A l'époque, M. Larrat par la voix de son directeur de cabinet avait répondu aux journalistes du Monde :

    « La ville est sinistrée sur le plan économique et n'a pas les moyens d'accueillir ces 1 500 œuvres. Il nous faudrait construire un bâtiment de stockage, c'est un coût minimum de 700 000 euros ».

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    Cérès Franco (1926-2021), galleriste et mécène de renommée internationale.

    Si Carcassonne n'avait pas les moyens en 2014, les a-t-elle davantage aujourd'hui ? Les contribuables Carcassonnais ne connaissent d'ailleurs pas le montant de l'opération actuelle. Sauf qu'en 2014, la collection Cérès Franco avait été amenée à Carcassonne par la municipalité socialiste, défaite aux élections de 2014.

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    La pétition contre le spectacle immersif dans l'église Saint-Vincent continue de produire de grosses vagues. C'est même une tempête médiatique qui s'abat sur l'évêché, malgré sa surdité. Un reportage diffusé sur France 3 Occitanie avant-hier suscite l'embarras de Mgr Valentin. Ni lui, ni le maire de Carcassonne n'ont visiblement souhaité répondre aux journalistes. Il a fallu que ceux-ci s'en tiennent à des images d'archives. En revanche, Tamara Rivel pour le groupe d'opposition socialiste, MM. Caraguel et Amigues se sont exprimés. Comme Mgr Valentin semble rester toujours sans voix pour le moment, ses paroissiens, marris par son méprisable silence, écrivent de plus en plus à La nonciature à Paris, ainsi qu'à l'archevêque de Montpellier.

    Une paroissienne a envoyé cette lettre en copie aux supérieurs hiérarchiques de Mgr Valentin, en raison de son silence à ces précédents courriers

    Monseigneur VALENTIN,

    Je vous écris en tant que paroissienne de l’Église Saint-Joseph à Carcassonne, profondément préoccupée par la direction que prend actuellement la gestion de nos lieux de culte, ainsi que par les rumeurs récentes concernant la fermeture de certaines églises et l’organisation d’un spectacle "son et lumière" à l’église Saint-Vincent. Ces rumeurs et/ou décisions, que je perçois comme arbitraires, menacent l’équilibre spirituel et social de notre communauté.

    Il est important de rappeler que le rôle de l’évêque, selon le Canon 491 du droit canonique, est d’assurer un ministère pastoral "avec une grande prudence" et de "veiller à la stabilité de la vie chrétienne" dans le diocèse. En prenant des décisions qui affecteraient profondément la vie spirituelle de notre communauté, telles que l'éventuelle fermeture de l’église de Saint-Joseph ou de l’église du Sacré-Cœur, vous mettriez en péril cette stabilité, essentielle au bien-être spirituel des paroissiens.

    Le Canon 217 nous rappelle que les pasteurs ont une responsabilité particulière dans l'édification de l'Église et la croissance spirituelle des fidèles. La fermeture d’églises compromet cette mission en réduisant les espaces de prière et de recueillement nécessaires à une communauté chrétienne.

    Le Canon 1270 nous indique également que l’évêque doit être attentif à la situation des fidèles et à leur bien-être spirituel. La suppression d’une église ou la délocalisation des services religieux dans un contexte où la majorité des paroissiens sont des personnes âgées, souvent sans moyens de transport pour accéder à d’autres lieux de culte, va à l’encontre de ce principe. Si l’église de Saint-Joseph ou celle du Sacré-Cœur, lieu de prière et de recueillement pour beaucoup, se retrouvent fermées, où iront ces paroissiens ?

    De plus, le Canon 1336 stipule que des actions doivent être prises pour préserver l’unité et l’harmonie de l’Église, en tenant compte de la situation des fidèles, sans négliger l’importance des structures locales. Prendre des décisions sans consulter pleinement la communauté et sans analyser les conséquences sur l’équilibre spirituel de celle-ci ne peut que fragiliser cette unité.

    Je tiens également à attirer votre attention sur la situation de l’église Saint-Vincent. Il est prévu qu’un spectacle "son et lumière" y soit organisé, retraçant l’histoire de l’édifice à l’époque post-médiévale, une expérience immersive créée par l’agence Cultival et le studio multimédia Moment Factory. Bien que ce projet puisse avoir un intérêt culturel indéniable, il soulève plusieurs interrogations quant au respect du caractère sacré du lieu. Pourquoi organiser un tel spectacle à l’intérieur de l’église ? Ne serait-il pas plus approprié d’envisager cette expérience immersive à un autre endroit, comme sur les façades extérieures de l’église ou dans d’autres lieux publics, afin de préserver l'intégrité spirituelle de l'église tout en valorisant le patrimoine historique de la ville ?

    Cette initiative, si elle est mise en œuvre, pourrait avoir pour conséquence la privation de trois églises au total de leur vocation spirituelle dans une ville déjà confrontée à des défis socio-économiques : l’église du Sacré-Cœur à Grazailles, l’église de Saint-Joseph à Carcassonne, et l’église de Saint-Vincent. Cette concentration d’églises fermées ou détournées de leur vocation religieuse semble disproportionnée et profondément injuste pour une communauté comme la nôtre, qui compte sur ces lieux pour maintenir le lien avec la foi et la pratique religieuse.

    À cela s’ajoute une pétition récemment lancée sur internet, qui a recueilli plus de 6 000 signatures (l’Indépendant), avoisinant les 9 000 à l’heure où je vous écris, exprimant le refus catégorique de l’organisation d’un spectacle "son et lumière" à l’église Saint-Vincent, et plus largement la crainte que ces initiatives affectent l’identité spirituelle de nos lieux de culte. Cette mobilisation témoigne de la profonde inquiétude et du désaveu général quant à la direction que prend la gestion de nos églises.

    Comme le Canon 1389 le stipule, l’abus de pouvoir est un grave manquement, et prendre des décisions sans consulter adéquatement la communauté pourrait être perçu comme tel. En outre, selon le Canon 212, les paroissiens ont le droit de manifester librement leurs besoins et souhaits concernant la gestion des affaires de l’Église. Il semble que ce droit n’ait pas été pleinement respecté, puisque, jusqu’à présent, aucune consultation transparente n’a été réalisée avant les rumeurs ou les pseudo-décisions concernant ces questions.

    Nous sommes également préoccupés par le fait qu’en l’espace d’un an, plusieurs décisions lourdes ont été prises sans véritable concertation réelle avec la communauté. Une large majorité des paroissiens, et non seulement la communauté gitane comme cela a été rapporté dans un article médiatique, s’est opposée à la mutation de prêtres profondément enracinés dans la vie de notre paroisse. Ces prêtres étaient aimés et respectés par tous, et leur départ a créé une atmosphère de malaise, d’incompréhension et de méfiance au sein des paroissiens. Il apparaît que des tentatives de manipulation médiatique ont eu lieu, visant à faire porter la responsabilité de l’opposition uniquement à la communauté gitane, alors qu’elle provenait d’une large part de l’ensemble de la paroisse. Ces changements imposés, sans la transparence requise, ont profondément ébranlé notre confiance et l’unité de notre communauté.

    En tant que paroissiens, nous avons le droit, et même le devoir, de défendre ces espaces sacrés qui ont une importance historique et spirituelle. La loi de 1905, tout en encadrant la séparation de l’Église et de l’État, rappelle que les lieux de culte doivent être respectés dans leur vocation première. Il semble difficile d’accepter qu’une politique de fermeture et de délocalisation des églises soit menée sans prendre en compte les besoins spirituels des paroissiens et l’impact sur notre foi locale.

    Je vous demande donc instamment de reconsidérer les éventuelles fermetures de l’église de Saint-Joseph, de l’église du Sacré-Cœur, si les rumeurs étaient fondées, ainsi que l’autorisation d’un spectacle "son et lumière" à l’église de Saint-Vincent, et de vous assurer que toute décision à ce sujet soit prise avec la pleine consultation des paroissiens et dans le respect des principes du droit canonique.

    Dans l'éventualité où aucune révision sérieuse et transparente ne serait effectuée concernant ces décisions, je vous prie respectueusement de prendre en considération que nous serions amenés à porter cette situation à l’attention des autorités compétentes, y compris les instances supérieures de l’Église, comme le Saint-Siège, afin de garantir que les droits des paroissiens et l’intégrité spirituelle de notre communauté ici à Carcassonne soient préservés.

    Je vous remercie infiniment pour l’attention que vous porterez à ce mail, et vous prie d’agréer, Monseigneur, l’expression de mes salutations respectueuses et dévouées.

    Si vous souhaitez écrire à La Nonciature ou à l'archevêque de Montpellier, voici les adresses mails nuntius.france@gmail.com ou secretariatarcheveque@diocese34.fr

    Si vous souhaitez signer la pétition, cliquez ci-dessous

    Pétition à signer

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    Les travaux de rénovation de la place Eggenfelden près des Halles, vont débuter demain. Or, sur le visuel fourni par la ville de Carcassonne la matérialisation de l'emplacement du pilori a disparu. Au centre de la place, un cercle de galets définit depuis toujours l'ancien pilori où l'on mettait les condamnés. D'ailleurs, une plaque historique contre la façade des halles en relate l'histoire. Voilà encore un pan de notre histoire locale qui n'est plus pris en considération.

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    La place Eggenfelden telle qu'elle est prévue.

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    L'actuelle matérialisation du Pilori

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    Que devient-elle ? La Samaritaine, l'emblématique statue qui ornait la fontaine de la rue du Pont vieux a été déposée depuis dix ans pour être restaurée. Elle n'est toujours pas revenue à sa place et aucun projet ne semble sortir du chapeau municipal pour son retour. J'avais suggéré que l'on organisât un concours avec l'Ecole des Beaux-arts de Toulouse pour la remplacer. A l'évidence, c'est resté lettre morte.

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    La Samaritaine, rue du Pont vieux en 2015

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    On apprend en coulisse que M. Dupont, le directeur du patrimoine de la ville et par ailleurs, celui du Pôle culturel, aurait obtenu pour mission de faire restaurer la fontaine de la Place Carnot d'ici décembre. Que l'on confie le dossier de restauration à celui qui a fait passer Neptune au sablage en 2007 et qui fait poser la patinoire sur la fontaine chaque hiver, c'est plus alarmant.

    Article de La dépêche en cliquant ci-dessous

    Article de 2007 - La dépêche

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    La fontaine de Neptune est régulièrement décorée comme objet de chez GIFI chaque hiver.

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  • Affaire Saint-Vincent : ITE MISSA EST ?

    Faisant suite à l’affaire du projet immersif, voté au cours du dernier conseil municipal, on nous a envoyé une note de François Amigues, Conservateur des Antiquités et Objets d’art de l’Aude, en date du 26 mars dernier. Adressée au préfet de région ainsi qu’à l’évêque de l’Aude, elle définit la position officielle du Conservateur quant à ce son et lumière à l’intérieur de l’église. Veuillez en prendre lecture ci-dessous.

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    Une affaire fait actuellement grand bruit à Carcassonne, c’est le projet de son et lumière à l’église Saint-Vincent. J’en ai été averti que par ouï-dire, mais pas officiellement. Si j’interviens à ce sujet, c’est que mes fonctions de Conservateur des Antiquités et Objets d’Art de l’Aude m’obligent à prendre position au sujet de la sécurité des oeuvres d’art que contient cet édifice.

    Il faut avant tout rappeler que si ces oeuvres sont propriété de la commune, dans la mesure où elles sont protégées au titre des Monuments historiques (Classées ou inscrites MH), elles font alors partie du patrimoine national et l’administration des MH doit veiller sur elles, en tant que « trésor national ». Le conservateur que je suis et les deux collègues « conservateurs délégués » sommes nommés pour cela.

    Le projet dont il est question présente un réel danger en particulier pour toutes les oeuvres d’art peintes, dont les tableaux du célèbre peintre carcassonnais, Jacques Gamelin. D’après ce que l’on sait du projet, dont on se garde de donner les détails, exposer ces oeuvres pendant dix ans et quasiment sept jours tout au long de l’année, la projection de brumes (brouillards, projetés par des brumisateurs et des fumigènes), tout cela est néfaste pour les oeuvres exposées. Ces oeuvres sont affectées au culte catholique et doivent donc rester à Saint-Vincent. On ne peut les déplacer.

    Il est donc assez ahurissant qu’il ne soit pas venu à l’esprit des concepteurs cette notion de protection des oeuvres d’art. Notre service ne peut rien faire d’autre que d’alerter les autorités sur l’extrême danger dans lequel on va placer ces trésors nationaux, dont on trouvera la liste jointe. 

    Il en est de même pour l’orgue, un des plus beaux de la province. Un tel instrument est d’une grande fragilité de par même les matériaux utilisés (Bois, étain…), toutes composantes éminemment périssables et qui nécessitent un entretien et un contrôle de l’humidité et en particulier en évitant projections de produits volatiles.

    On ne peut donc pas être d’accord avec un tel projet, qui met à ce point en danger les oeuvres d’art et l’orgue, il témoigne du peu d’intérêt de ceux qui l’on conçu pour le patrimoine carcassonnais. Je mets personnellement en garde ses auteurs contre la dégradation ou le dépérissement progressif des oeuvres d’art conservées dans l’église Saint-Vincent de Carcassonne, confinée et aux vitraux aveuglés, pour une si longue période de dix ans.

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    Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2025

  • En librairie, la biographie inédite de Paul Giro sur Joë Bousquet.

    Faut-il nous émouvoir de n’avoir pas vu paraître depuis fort longtemps, une biographie inédite du poète alité de la rue de Verdun ? Oui, sans aucun doute. Paul Giro réussit la gageure de sortir la mémoire de Bousquet du carcan régionaliste, dans lequel on s’applique à l’enfermer depuis trente ans. D’ailleurs, c’est précisément à cette date que l’auteur, sur les conseils d’amis, commença sa recension. Expurgeant toutes idées convenues, s’en tenant strictement à l’étude critique d’une abondante correspondance, Paul Giro nous livre un autre regard sur Joë Bousquet.

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    « Le domaine où ces idées reçues sont peut-être les plus répandues est celui de la période militaire de sa vie, que couvre le premier tome de cette ambitieuse biographie. Non, le blessé de Carcassonne n’a pas devancé l’appel lors de la Grande guerre ; non, à aucun moment de cette guerre il n’a été lieutenant ; non, cette blessure ne se produisit pas, le 27 mai 1918, sur le territoire de Vailly (Aisne), mais sur le plateau de Brenelle ; non, au sein des troupes françaises, on ne comptait pas l’Oberleutnant Max Ernst ; non,, ce qui a frappé Joe Bousquet, ce ne fut pas une « balle allemande », mais un éclat de schrapnel ; et enfin non, ce projectile — qui le priva de l’usage de ses jambes pour les restant de ses jours — ne lui sectionna pas la colonne vertébrale… En s’appuyant sur de nombreux documents inédits (et en particulier la considérable correspondance de Joe Bousquet), Paul Giro remet à sa place véritable cette blessure trop fameuse — dont on fait le centre et la matrice de tout, y compris du processus créatif dans lequel le poète devait ultérieurement s’engager. Avant elle, en vérité, il souffrit d’un « mal d’enfance » (pour reprendre le titre de l’un de ses livres), d’un « mal natal » : cette mélancolie, au sens presque nosologie, l’a empêché à jamais, à la suite du traumatisme subi lors d’une naissance catastrophique, de se sentir comme étant tout à fait au monde. La vie amoureuse de Bousquet, qui a fait la matière de tant de gloses, est, depuis ses irrétrouvables rêves d’enfance, mise ici au premier rang des « champs d’application » de sa mélancolie… Jusqu’à ce soir de novembre 1916 où, assistant au Werther de Massenet à l’Opéra de Béziers, le sous-lieutenant Bousquet rencontra une jeune femme qui lui inspira sur-le-champ ce qu’André Breton nommera « le mystérieux, l’improbable, l’unique, le confondant et l’indubitable amour » : elle s’appelait Marthe Marquié. Comme dans une tragédie grecque, un processus était dès lors fatalement enclenché, qui devait atteindre son acmé le 27 mai 1918. »

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    Paul Giro est né à Carcassonne le 17 avril 1950 dans la rue Armagnac, cinq mois avant la mort de Joe Bousquet. Après des études au lycée Paul Sabatier où il fit la connaissance de René Nelli, il entra en Khâgne au lycée Pierre de Fermat de Toulouse. À Paris, il intègra d’abord Science Po puis l’ENA. Haut fonctionnaire, il fut Chargé de mission au Conseil constitutionnel auprès de Robert Badinter. 

    Joe Bousquet, d’une mort l’autre fait partie d’une trilogie dont le premier tome se nomme Mourir (1897-1918). Les deux autres tomes sortiront aux printemps 2027 et 2028. On peut se le procurer à Carcassonne à librairie Breithaupt, rue Courtejaire. On peut aussi le commander en ligne aux éditions Claire Paulhan. 460 pp. 28

    Editions Claire Paulhan

    Séance de dédicaces au Festival du livre, samedi 12 avril à 17 h, Grand Palais (Paris)

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