Musique et patrimoine de Carcassonne
L'histoire de Carcassonne et de ses alentours
2024-03-15T21:07:59+01:00
All Rights Reserved blogSpirit
blogSpirit
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
Nous sommes la risée de la France entière !
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2024-02-25:3355025
2024-02-25T18:46:10+01:00
2024-02-25T18:43:00+01:00
Ils nous avaient presque tout fait... Enfin ! Nous étions en droit de le...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/00/01/4022980002.png" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Ils nous avaient presque tout fait... Enfin ! Nous étions en droit de le penser avec Jacques Offenback, La rue des Pyrénnées, Paul Vaillant (couturier), Hyacinthe Chartran ou encore Pierre Germain (Orfèvre). Ils avaient laissé, malgré nos signalements, les erreurs à la rue du Marquis de Lafayette ; certainement un noble des Galeries parisiennes. Jusqu'ici nous avions tellement pris l'habitude que nous avions ri entre Carcassonnais. On ne s'attendait pas à ce qu'ils deviennent champion de France de la spécialité, même s'ils s'étaient beaucoup entraînés.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1374598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/01/02/1376393760.png" alt="Capture d’écran 2024-02-25 à 18.40.01.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Or, hier... Un carcassonnais a eu la vista, comme on dit. La ville venait de placer des panneaux tous neufs dans sa rue pour changer les anciens : Le célèbre physicien Pierre Curry, ainsi orthographié. Dépêchés sur place, les journalistes de France 3 Occitanie ne manquèrent pas de relever l'erreur. A 16h, le cabinet du maire indiquait qu'il allait vérifier. Mais vérifier, quoi ? En fin de journée les quatre panneaux étaient enlevés.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1374597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/02/02/2198907392.png" alt="Capture d’écran 2024-02-25 à 18.36.35.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;">Le Figaro, 25 février 2024</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Depuis ce matin, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Le Figaro, BFM TV, France Info, La dépêche, Le Parisien, Sud Ouest. Tous ces journaux font une belle publicité à notre Carcassonne, patrimoine mondial UNESCO. Ville d'Art et d'Histoire !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Qui vérifie la pose des plaques dans cette ville ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: small;">_____________________________________________</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: small;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2024</span></p>
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
Mathias Puyeo (1906-1945), le résistant Carcassonnais oublié
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2024-02-24:3354977
2024-02-24T19:56:04+01:00
2024-02-24T19:55:00+01:00
Mathias Puyeo naît à Carcassonne le 9 février 1906 dans le quartier des...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/02/00/631470301.JPG" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Mathias Puyeo naît à Carcassonne le 9 février 1906 dans le quartier des Capucins, 7 rue des Rames. Ses parents, Mathias et Françoise Almerge, sont d'origine espagnole. De condition très modeste, ils ont émigré en France pour donner un meilleur avenir à leur famille. Lorsque l'extrême droite tente de prendre le pouvoir par la force en Espagne contre la République, Mathias Puyeo s'engage dans les Brigades internationales. La victoire de Franco l'oblige à regagner la France. Le combat ne s'arrête pas pour autant. Il se poursuit dans l'Armée Secrète contre l'Allemagne. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1374550" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/02/3324484976.png" alt="Capture d’écran 2024-02-24 à 19.51.37.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff6600;">L<span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">a maison natale de Mathias Puyeo, 50 rue des Rames</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">À Carcassonne, le groupe "Combat" d'Henry Frenay est constitué autour de Lucien Roubaud et Albert Picolo. Ce sont des professeurs du lycée Sabatier. Guy Serbat, lui-même enseignant, commande deux trentaines de l'Armée Secrète dont le chef est Paul Pierre Picard. Anti-communiste, ce dernier rompt avec Serbat qui adhère au Parti communiste à Noël 1942. Puyeo suit Serbat jusque dans le Rhône, où les FTP ont créé un comité spécifique militaire à la zone sud : le CMZ. Mathieu Puyeo en devient le commissaire technique.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1374552" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/02/02/2068264404.png" alt="Capture d’écran 2024-02-24 à 19.54.33.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ff6600; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Le Cap Arcona</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Le 13 mai 1943, le Carcassonnais est arrêté par la Gestapo sur dénonciation et incarcéré au fort de Montluc. Après être passé entre les mains du sinistre Klaus Barbie, Puyeo est envoyé en déportation à Neuengamme. Peu avant l'armistice du 8 mai 1945, il est embarqué par les SS sur le bateau "Cap Arcona" avec d'autres rescapés des camps. Le 3 mai 1945, le navire est bombardé par les Anglais suite à une méprise à Lübeck. Ce n'est qu'en 2014 que sa famille apprendra fortuitement les causes de sa disparition dans le Journal Officiel. Mathias Puyeo est très certainement mort noyé à la suite de ce bombardement. Il a obtenu la mention "Mort pour la France", mais pour l'heure, aucune reconnaissance des autorités locales.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Joseph, le frère de Mathias, tenait le magasin de vaisselle Puyeo dans la rue de Verdun.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">_________________________________</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2024 </span></p>
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
Paule Verdier (1922-2019), une vie audoise consacrée à la poésie
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2024-02-12:3354463
2024-02-12T15:19:25+01:00
2024-02-12T15:06:00+01:00
"Longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu, leurs chansons...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/01/01/2081234632.png" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">"Longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues..." À Carcassonne, la mort de la dernière figure de la poésie audoise a sans doute sonné le glas d'une époque, où cette ville rendait hommage à l'âme des poètes. Il n'était pas une inauguration, un évènement sans lequel Raymond Chesa ne faisait pas appel au talent de la fondatrice de La belle Aude poétique. Issue d'une longue lignée de poètes audois qui l'avaient précédée, Paule Verdier vit le jour à Blomac le 30 mars 1922. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1373817" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/02/00/2903722837.png" alt="Capture d’écran 2024-02-12 à 14.15.00.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Toute sa vie fut consacrée à l'écriture ainsi qu'à la promotion de la poésie, à travers le Grand prix de la Belle Aude poétique qu'elle créa en 1979. C'était juste après l'obtention du Prix Hérédia décerné par l'Académie française en 1979 pour son recueil "30 mars". C'est encore à ce jour la seule audoise à le détenir. On doit également à Paule Verdier la réussite à Carcassonne du Printemps des Poètes, initié par le Ministère de la culture. Grâce son amie Marie-Josée Eychenne, la bibliothèque municipale fut l'épicentre de cette manifestation au cours de laquelle, ateliers d'écriture et lectures d'auteurs locaux purent s'exprimer.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1373818" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/00/1616922280.png" alt="Capture d’écran 2024-02-12 à 14.07.55.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;">Le peintre Jean Camberoque illustra à de nombreuses reprises ses publications.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;"><span style="color: #000000;">Le souvenir de Paule Verdier, décédée à Carcassonne à l'âge de 97 ans le 25 juin 2019, s'estompe. Voilà une femme qui mériterait un nom de rue dans notre ville pour l'ensemble de son oeuvre.</span></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;"><span style="color: #000000;">Essai bibliographique</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;"><span style="color: #000000;">Poèmes (1971), </span></span><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;"><span style="color: #000000;">30 mars (1978), 7 miroirs (1979), Les dix glaneuses (1982), Cléonze (1984), Imagine l'imaginaire (2002)</span></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;"><span style="color: #000000;">Distinctions</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;"><span style="color: #000000;">Prix de l'Académie française</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;"><span style="color: #000000;">Chevalier des Arts et des Lettres</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;"><span style="color: #000000;">______________________________________</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;"><span style="color: #000000;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine /2024</span></span></p>
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
En une lettre, la France du maréchal Pétain en 1942
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2024-02-06:3354185
2024-02-06T09:45:58+01:00
2024-02-06T09:23:00+01:00
Quand un état, quel qu’il soit, promulgue des lois raciales et institut le...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/00/01/3251011608.png" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Quand un état, quel qu’il soit, promulgue des lois raciales et institut le droit pour tout citoyen de dénoncer ses compatriotes touchés par le bras séculier de ces textes, voici les dérives que l’on peut attendre. L’histoire que nous allons vous raconter se passe au mois de mai 1942. À cette époque, la France a perdu honteusement une guerre qu’elle avait largement les moyens de remporter. La lâcheté des gouvernants pacifistes au pouvoir a cru pouvoir arrêter la machine infernale du nazisme par un traité, abandonnant les démocraties de l’Est à leurs bourreaux. Un armistice fut signé en juin 1940, puis la République abandonna son honneur pour le livrer à un maréchal de France cacochyme et antisémite. A partir de ce triste jour, l’État français, ainsi débarrassé des valeurs républicaines, entra dans la voie de la collaboration avec l’Allemagne hitlérienne en concédant une partie de son territoire à son administration. De nombreux français de confession israélite durent passer en zone Sud pour se mettre à l’abri. Ils pensèrent légitimement que le gouvernement, installé à Vichy, ne s’en prendrait pas à ses compatriotes, dont la plupart avaient servi sous le drapeau tricolore dans les tranchées de Verdun. Nous sommes parti pour rédiger cet article d’une simple lettre figurant dans un dossier conservé aux Archives départementales de l’Aude.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1373308" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/00/167216166.png" alt="Capture d’écran 2024-02-06 à 09.26.56.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Fuyant Paris, occupé par la horde brune germanique, les époux Caen et leur fille Huguette<span class="Apple-converted-space"> </span>(1914-2010) parvinrent à passer la ligne démarcation. Ils venaient de laisser derrière eux leur logement cossu du XVIIe arrondissement, l’entreprise de confection et l’ensemble de leurs clients. Sarah née Schwab (1890-1968), la femme de Georges (1883-1944), déclara au Comité d’épuration de l’Aude en novembre 44 : </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">« Nous nous sommes réfugiés à l’exode à Villeneuve-sur-Lot où, en raison de nos origines essentiellement française et des états de service de mon mari, Vichy n’a pas pu nous refuser l’autorisation de nous réinstaller, bien modestement d’ailleurs, afin de faire vivre nos enfants. »</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> Là, dans petite cette bourgade du Lot-et-Garonne, Georges Samuel Caen relocalisa sa société qu’il appela « Textiles et confections du Sud-Ouest ». Il employa des ouvriers et des apprentis, jusqu’au jour où Fernand Nicolas, le père de l’un d’eux eut à se plaindre de leur patron. Une lettre lui fut adressée le 19 mai 1942 dont nous donnons copie ci-dessous :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">Monsieur Georges Caen,</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">En réponse à votre drôle de lettre du 11 courant adressée à mon fils, je vous dirai que ce dernier a eu tort de correspondre avec vous étant fixé maintenant sur votre personnalité.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">Mon fils n’est pas un enfant d’israël (d’ailleurs, je déteste cette maudite race qui nous a fait tant de mal et qui doit disparaître totalement de France : je travaille de tout coeur à cette épuration) pour se laisser manier par vous.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">Vous n’avez pas honte ! Vouloir exiger un travail impeccable pour un veston en offrant 89 francs la pièce, alors qu’un tailleur de 8e ordre donne pour le même travail 130 francs. Vous dîtes que vous cherchez des ouvriers et des non des entrepreneurs. Cela est faux, car vous cherchez des poires.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">À l’époque quand vous étiez à Paris et Angers, c’était la belle vie, il est vrai que c’était le règne des Blum, des Gozland, des Zorbib, des Adda, des Cohen, etc…. Mais cela a changé grâce à notre vénérable maréchal Pétain.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">Je fais suivre votre lettre à Vichy à M. Vallat, chargé de la Question Juive, pour savoir si vous êtes en règle car vraiment vos réserves sont typiques.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">Salutations</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1373306" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/02/01/177886141.png" alt="Capture d’écran 2024-02-05 à 20.59.54.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">L’affaire se passe à la fin du mois de mai 1942 ; les Allemands n’envahiront la zone non occupée que le 11 novembre de la même année. Donc, nous sommes toujours sous administration française à Villenueve-sur-Lot. En septembre, Georges Samuel est arrêté chez lui par la gendarmerie et conduit au camp de Pithiviers en région parisienne. Le 21 septembre, il est livré aux nazis et déporté par le convoi n°15 à destination d’Auschwitz dans des wagons à bestiaux de mille personnes. Parmi elles, des femmes et des enfants qui sont assassinés à leur arrivée, deux jours après. Georges Samuel Caen, désigné apte au travail forcé, survit un mois. Il meurt le 25 octobre 1942.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1373307" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/01/01/104059482.png" alt="Capture d’écran 2024-02-06 à 09.14.48.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;">L'arrivée des déportés à Auschwitz</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Sarah et ses enfants furent épargnés, sans que l’on en connaisse la raison. Ils se réinstallèrent à Paris après la guerre. Huguette, leur fille, s’était mariée avec André Paul Blum. De leur union naquit Martine en 1939 à Paris et Alain (1940-1987) à La Baule. Le traumatisme d’avoir été ainsi pourchassés en raison de leur religion poussa la famille à solliciter un changement de nom. Le 1er mars 1946, les Blum devinrent Brieu.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Sources</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">ADA 11, Etat civil de Paris et de Vesoul, YadVashem, Généanet</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">______________________________</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2024</span></p>
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
"Shayt iz toyt" : "Le silence, c'est la mort, en yiddish.
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2024-02-02:3354023
2024-02-02T11:46:10+01:00
2024-02-02T11:34:00+01:00
Communiqué de l'Agence France Presse, repris par de nombreuses rédactions...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/02/00/1134718516.png" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">Communiqué de l'Agence France Presse, repris par de nombreuses rédactions en France et à l'étranger, à l'issue de la cérémonie en mémoire des mineurs juifs raflés le 31 janvier 1944 à Salsigne.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">France 24, Orange Actu, France Inter, France 3 Occitane, Times of Israel, Le Monde.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Ces mineurs, venus de Roumanie, de Hongrie, d'Allemagne et de Pologne pour fuir le nazisme, avaient été arrêtés le 31 janvier 1944 par des soldats allemands guidés par un interprète français. Douze d'entre eux mourront au camp d'Auschwitz, où ils sont déportés quelques jours plus tard. Puis, plus rien. Le silence pendant des décennies. Jusqu'à septembre 2016, lorsque Martial Andrieu raconte leur histoire sur son blog. Après un décret ordonnant l'ouverture d'archives, ce chanteur lyrique et historien amateur de 52 ans s'intéresse au procès en juillet 1945 de René Bach, un Alsacien accusé de collaboration. C'est lui qui, travaillant avec la Gestapo, se trouve avec les militaires allemands lors de la rafle de Salsigne.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1373061" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/01/02/2006851636.png" alt="Capture d’écran 2024-02-02 à 11.18.56.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">© Lionel Bonaventure / AFP</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Martial Andrieu, né à Carcassonne, à une quinzaine de kilomètres de la mine d'or, déniche dans ces archives plusieurs témoignages, dont ceux du seul survivant et d'un autre mineur juif ayant réussi à se cacher, qui lui permettent de reconstituer le drame.</span></p><h2 style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Roses jaunes</span></strong></h2><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Mais il faut attendre encore deux ans pour que son récit attire l'attention d'un habitant des environs, Frédéric Ogé, 72 ans, ancien chercheur au CNRS, qui alerte l'un de ses amis ayant travaillé à la mine, la plus grande d'Europe, jusqu'à sa fermeture en 2004.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Ce dernier, Robert Montané, 70 ans, n'est pas juif, mais veut rendre hommage à ces camarades ouvriers dont il ignorait l'existence. Il dépose un bouquet de roses - jaunes comme l'étoile de David - devant le monument "à la mémoire des mineurs et métallos de la montagne Noire" le 4 décembre 2018, jour de la Sainte-Barbe, patronne des mineurs, puis chaque année après ça.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1373062" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/00/1454036193.png" alt="Capture d’écran 2024-02-02 à 11.20.46.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt;">© Lionel Bonaventure / AFP</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff6600; font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Frédéric Ogé (d), ancien chercheur au CNRS, et Robert Montané, ancien mineur, devant le mémorial des mineurs de Salsigne pour honorer la rafle oubliée de treize mineurs juifs en janvier 1944, le 31 janvier 2024 dans l'Aude</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Ce 31 janvier 2024, il n'est plus seul à se tenir là. Il remercie, ému, une petite foule d'habitants, d'élus et de membres de communautés juives des alentours, avant de donner la parole à Yossy Alves, secrétaire général de l'association Culture et patrimoine juifs de Narbonne.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">C'est cette association qui, sous l'impulsion de MM. Ogé et Montané, a organisé la commémoration de la rafle de Salsigne, 80 ans jour pour jour après le drame.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Les deux septuagénaires et Martial Andrieu - absent pour cause de concert à Limoges - "ont lutté contre l'oubli du temps et de la honte", salue Yossy Alves.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">"Shayt iz toyt", dit-il encore. "Le silence, c'est la mort, en yiddish."</span></p><h2 style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">"Frères en humanité"</span></strong></h2><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">"On le leur devait", déclare à l'AFP M. Montané. "Ils sont morts par la barbarie et la connerie humaine de ceux qui les ont dénoncés."</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">"Le malheur, c'est que certains ont été envoyés à la mort parce que c'étaient des êtres humains de confession israélite, et ils ont été oubliés", regrette quant à lui M. Ogé.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Derrière un champ de panneaux solaires, on aperçoit au loin le chevalement rouillé du puits Castan, vestige de l'époque où les hommes fouillaient encore les profondeurs en quête d'or.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1373064" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/01/3428431478.png" alt="Capture d’écran 2024-02-02 à 11.24.23.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt;">© Lionel Bonaventure / AFP</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">"Robert, Frédéric, Martial, je me permets de vous appeler par vos prénoms car pour moi, aujourd'hui, vous êtes des frères de mémoire", lance la rabbin Ann-Gaëlle Attias, avant de prononcer le kaddich.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">"Rien ne vous obligeait à honorer (...) la mémoire de ces treize ouvriers qui n'étaient ni de votre religion, ni de la même nationalité que vous. Vous avez su voir en eux vos frères en humanité."</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">A la fin de la cérémonie, la foule s'avance pour déposer, une à une, les roses jaunes distribuées par Frédéric Ogé.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Robert Montané n'en est pas. Rejoint dans le devoir de mémoire par ces dizaines de personnes, il se tient fièrement sur le côté, parmi les quatre porte-drapeaux.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">© AFP / 2024</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800000;">Il n'est pas de plus belle émotion pour un passionné d'histoire comme moi, que de voir son travail bénévole récompensé de la sorte. Tous mes remerciements à Frédéric et à Robert car, sans leur opiniâtreté, il n'y aurait jamais eu d'hommage et encore moins cette audience nationale.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">___________________________</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2024</span></p>
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
Le domaine de Romieu, du XVIIe siècle à aujourd'hui
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2024-01-30:3353933
2024-01-30T18:54:58+01:00
2024-01-30T18:49:00+01:00
La Métairie de Brons, ainsi dénommée sur un plan de 1679, avait été bâtie...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/01/01/2163756766.png" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">La Métairie de Brons, ainsi dénommée sur un plan de 1679, avait été bâtie sur un ancien oppidum romain à la sortie de la ville en direction de Bram, non loin de la voie romaine. En 1852, le procès verbal de la séance de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne nous renseigne sur la découverte d'une mosaïque romaine lors de travaux de défoncement à cet endroit, dans la partie la plus basse de l'Estagnol. D'après nos recherches, la métairie aurait appartenu au sieur Jean Brons, huissier de justice seigneuriale de Conques.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1372922" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/01/4264926271.png" alt="Capture d’écran 2024-01-30 à 14.53.38.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;">Carte de Cassini de 1740</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">À une date que nous ne sommes pas en mesure de préciser, la métairie de Brons devint Romieu. On peut tout même situer le changement de propriétaire entre 1729 et 1740, grâce à deux cartes. Marc-Antoine Romieu (1706-1786), marchand drapier de son état, en devint l'acquéreur. Fils de Pierre Romieu, ancien Consul de Carcassonne, il avait épousé Catherine Marragon (1728-1775), la fille d'un autre riche fabricant de draps. Comme la majeure partie des riches bourgeois de la ville, les époux Romieu résidaient dans une belle demeure de la Bastide en laissant le travail de leurs propriétés à des métayers. C'est donc ainsi que le domaine prit le nom de Romieu.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1372931" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/01/02/4258188933.png" alt="Capture d’écran 2024-01-30 à 18.45.44.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Après la Révolution française, le domaine de Romieu passa entre les mains de la famille Maraval qui le conserva une centaine d'années. Juges au tribunal civil et d'une grande fortune, ils n'eurent pas le désir de modifier à nouveau l'appellation du domaine. Ils transformèrent leurs terres en vignes, au milieu du XIXe siècle, comme l'ensemble des propriétaires audois. Sous la houlette de Joseph Maraval (1881-1954), véritablement passionné d'agriculture et d'irrigation, son domaine se rendit célèbre grâce aux expérimentations des nouvelles machines. A la fin du XIXe siècle, la crise du Philloxéra entraîna progressivement la ruine des exploitants. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Malgré son mariage en 1907 avec Marie Antoinette Fondi de Niort, Joseph Maraval ne parvint pas à maintenir les comptes de son exploitation à flot. Un beau parti pourtant que la fille du Conseiller général réactionnaire du canton de Niort-de-Sault. Un opposant farouche à République laïque, ce Marcien Fondi de Niort ! Anti-Dreyfusard, soutien des ligues monarchistes et contre les aides aux classes laborieuses. Ses prises de positions, très brillantes d'un point de vue intellectuel, nourrissaient tous les combats contre les radicaux-socialistes dans le Courrier de l'Aude. Seul Dieu trouvait de grâce à ses yeux. D'ailleurs le mariage de sa fille avec Joseph Maraval fut assez rocambolesque. Célébré dans l'église de Grèzes par Mgr de Beauséjour, il fut l'objet d'un procès pour lequel l'évêque fut condamné à 50 francs d'amende. La loi interdit tout mariage religieux avant de passer à la mairie.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> Joseph Maraval, trop dispendieux et passionné par ses courses de chevaux, n'eut pas d'autre choix que de vendre son domaine à Germain Gazel, après la Première mondiale. Déjà en 1901 de grandes parcelles avaient été cédées à la ville de Carcassonne pour la construction d'une terrain militaire, puis en 1936 du Stand de tir. Triste fin pour M. Maraval qui dut finir ses jours dans un appartement à Toulouse. </span><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Le domaine de Romieu appartient toujours à la petite-fille de Germain Gazel. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1372929" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/02/3406929001.png" alt="Capture d’écran 2024-01-30 à 18.36.07.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Autrefois, on accédait au domaine depuis le Canal du Midi directement par un chemin. C'était bien plus simple pour débarquer ou embarquer les futailles directement sur les péniches. La construction de la rocade a bouleversé ce tracé historique.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">____________________________</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2024</span></p>
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
Salsigne : Depuis 80 ans ils le savaient...
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2024-01-27:3353807
2024-01-29T18:05:52+01:00
2024-01-27T17:26:00+01:00
C'était exactement le 31 janvier 1944. Ce jour-là, treize mineurs...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/01/02/548223556.JPG" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">C'était exactement le 31 janvier 1944. Ce jour-là, treize mineurs appartenant à un GTE (Groupement de Travailleurs Étrangers) ont été embarqués dans des camions militaires allemands, au vue et au su de tous. Tous, c'est-à-dire les autres. Ceux qui n'étaient pas juifs ou étrangers, et surtout pas des deux. Ceci ne peut être nié ; ils savaient, car dans son récit de témoignages sur Trassanel, l'écrivaine Annie Kochert-Bonnefoy a interrogé des habitants. Je cite, le passage de son livre "Ils voulaient vivre libres". Un ouvrage non à vocation historique, mais à évocation testimoniale : </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">"Le Midi, à l'heure de la pause, il n'était pas rare que nous partagions notre repas, assises sur une banquette du café de Conques. Aujourd'hui, Ginette me racontait avec moult détails sordides, l'arrestation d'une vingtaine de juifs qui avait eu lieu en janvier à Salsigne. Elle tenait l'histoire d'une commerçante, voisine et maie d'un dénommé Léopold Shloss.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #800080;">Ce jour-là, les pauvres gens qui avaient été recensés en tant que juifs (et qui représentaient donc l'ennemi suprême pour nos envahisseurs) furent rassemblés dans un hangar à l'extérieur du village pour y être interrogés avant leur déportation pour Auschwitz. L'un des hommes, qui a eu l'incroyable chance de réussir à s'échapper, a raconté l'horreur à tous ceux qui voulaient bien l'entendre. Dans la région, beaucoup savaient que des juifs avaient été arrêtés, mais on ignorait comment s'était passée la rafle, et où ces gens avaient été envoyés. En fait, personne ne savait grand chose sur cette triste affaire. les faits sont ainsi arrivés à l'oreille de la voisine de Léopold Schloss : comme le brave homme refusait de trahir ses coreligionnaires qui n'avaient pas été encore fichés par la préfecture, il fut terrassé de coups de poing au visage et tenu en respect par le canon du révolver que Bach tenait appuyé contre sa tempe. Le gestaltiste lui enfonça les côtes et lui écrasa les parties Gestapiste à grands coups de pieds avant de s'acharner sur le pauvre homme jusqu'à l'interposition de l'officier commandant la troupe. Ce n'est qu'à cet instant, profitants de la panique, que le témoin de ce drame réussit à s'enfuir."</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1372680" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/00/4257866975.png" alt="Capture d’écran 2024-01-27 à 17.20.36.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ff6600; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">La plaque payée par M. Montané, ancien mineur de Salsigne</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Le travail historique que j'ai effectué grâce à l'ouverture des archives du procès de René Bach, n'apportait pas de témoignage pouvant affirmer que les gens du coin étaient au courant, à part le garde-champêtre de Salsigne.. Il a surtout démontré la véracité de cette histoire tragique, à travers les témoignages des victimes et de l'accusé. </span><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Le récit d'Annie Kochert ne laisse pas de doutes, à condition que les gens qui se sont confiés à elle n'affabulent pas. Dès lors, il convient de nous interroger sur les raisons pour lesquelles, les autorités locales ont fait silence sur cette histoire. Pourquoi n'a-ton jamais posé de plaque en hommage à ces malheureux ? Le silence porterait-il des secrets peu avouables ? L'inaction de camarades pour cacher et préserver la vie de leurs collègues étrangers, ou pire, la dénonciation de quelques traitres ? </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1372681" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/01/01/547028120.png" alt="Capture d’écran 2024-01-27 à 17.24.50.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ff6600; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Le Monde (Magazine). 27 janvier 2024</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Un article paru ce matin dans le Magazine du journal Le Monde, titre : "Le village de Salsigne se souvient de ses treize mineurs juifs raflés par les nazis." Pas sûr que cela soit sans réticences car la commémoration, désirée par MM. Montané et Ogé, soulèverait en secret un flot de réprobations du côté des maires du voisinage. Mercredi 31 janvier à 11h, on devrait rendre hommage à ces treize malheureux. Robert Montané a acheté la plaque à ses frais et ira la poser lui-même. On craint qu'elle ne soit vandalisée. Mon travail historique, s'il a permis comme le dit le journal <em>Le Monde</em> de faire resurgir l'histoire de cette rafle, ne plairait pas du tout aux camarades actuels.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;"><a title="L'arrestation des juifs de Salsigne" href="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/archive/2016/09/15/arrestations-et-assassinats-des-juifs-de-la-mine-de-salsigne.html">http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/archive/2016/09/15/arrestations-et-assassinats-des-juifs-de-la-mine-de-salsigne.html</a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Ce communiqué de presse m'a été transmis. Il est publié in-extenso</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff0000;">"Nous sommes tous des Juifs Allemands" ?</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff0000; font-size: 10pt;">Célèbre cri de centaines de milliers de manifestants en mai 1968 quand la France,horrifiée, découvrit qu'était ainsi défini Daniel COHN-BENDIT, futur député européen ( liste EELV).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff0000; font-size: 10pt;"> 31/01/1944....31/01/2024 :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff0000; font-size: 10pt;">Le 18 mai 1945 (en exécution de la réquisition numéro 254 du juge d'instruction de Carcassonne en date du 12 mai 1945 ) des gendarmes recueillent des témoignages à SALSIGNE à propos de la rafle du 31 janvier 1944 de mineurs-ouvriers ,êtres humains de confession israélite . Un des témoins ---résidant de SALSIGNE---parle à 14 h de <<déportés (....)<strong>de race juive allemande</strong> >>. Oui , vous avez bien lu : << <strong>de race juive allemande</strong> >> ! Nous sommes le 18/05/1945 et la guerre est gagnée depuis le 08/05/1945. René BACH (qui a piloté la rafle du 31/01/1944 ) est en prison, les panzers ne vont pas revenir mais on parle néanmoins de << <strong>race juive allemande</strong> >>......Pour combien de temps ? Qu'est-ce que cela sous-entend ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff0000; font-size: 10pt;">Par exemple ,pour d'autres mineurs-ouvriers, êtres humains de confession musulmane , ayant rejoint le Corps Franc de la Montagne Noire et tués au combat ( entre autres Meziane TAHAR ,Mohamed BEN BOURENI, Rabia KIMOUN, Ahmed GUERCHOUCHE ) ,oserait-on un jour parler de << race maghrébine musulmane >> ? Quelles rues portent leurs noms ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff0000; font-size: 10pt;">Par exemple ,pour les êtres humains de confession israélite ,ayant rejoint le Corps Franc de la Montagne Noire et tués au combat ( entre autres Raymond LEVY-SECKEL,etc...), oserait-on un jour parler de << race juive alsacienne >> ? Quelles rues portent leur nom ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff0000; font-size: 10pt;">Par exemple , pour les êtres humains de confession israélite raflés le 24/08/1942 dont un seul survivra (Simon SALZMAN, Chevalier de la Legion d'Honneur ultérieurement) ,reviendra dans l'Aude puis travaillera comme mineur-ouvrier jusqu'à sa retraite ,oserait-on parler de << race juive westphalienne >> ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff0000; font-size: 10pt;">Par exemple , pour un être humain de confession chrétienne comme l'Abbé Albert GAU qui sauva de la déportation et des chambres à gaz des centaines de ses << frères >>(pour le citer) oserait-on parler de << race catholique audoise >> ? Les villes de CARCASSONNE et de BRAM se sont heureusement souvenu .....<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff0000; font-size: 10pt;">31 janvier 1944....31 janvier 2024 : 80 années pour 12 mineurs-ouvriers tués en déportation. Et il ne faut pas d'une commémoration ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">____________________________________</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2024</span></p>
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
Retour sur la conférence donnée à Limoux, le 8 décembre 2023
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2023-12-18:3352242
2023-12-18T11:01:52+01:00
2023-12-18T11:01:52+01:00
C'est devant un public d'une cinquantaine de personne que s'est tenue ma...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/00/00/1456068841.jpeg" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">C'est devant un public d'une cinquantaine de personne que s'est tenue ma conférence sur les évènements du massacre de Baudrigue, le vendredi 8 décembre dernier à Limoux. En présence de M. Pierre Durand, maire de la commune, auquel je dois l'organisation de cette manifestation et de M. Combettes, maire de Roullens.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1370354" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/02/01/3495799367.jpeg" alt="Limoux 2.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">L'assistance, très attentive au récit de cette triste journée du 19 août 1944, s'est ensuite prêtée à l'exercice des questions-réponses. Les échanges ont été riches et instructifs avant la séance de dédicace de mon livre "Baudrigue, 19 août 1944. Le récit de l'horreur". Un vin d'honneur a clôturé cette soirée, si bien organisée toutes les équipes de la municipalité limouxine. Je remercie également Louis Pédrola pour son aide technique.</span><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Bsb99FaLCjw?si=tjH5zTMqC3uQMzR9" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #ff6600;">Interview réalisée par Giles Matheron</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Plusieurs autres conférence devraient être organisées prochainement à Trèbes, à Carcassonne (Maison Pasteur) et à Alairac.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">______________________________</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2023</span></p>
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
Conférence
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2023-12-03:3351586
2023-12-03T09:10:40+01:00
2023-12-03T09:10:40+01:00
À l'invitation de M. Pierre Durand, maire de Limoux, je donnerai une...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/02/00/166732369.jpg" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">À l'invitation de M. Pierre Durand, maire de Limoux, je donnerai une conférence sur les évènements du 19 août 1944, vendredi 8 décembre 2023 à 18h (Salle Louis Coste / 14, rue Blanquerie). Un débat suivi d'une dédicace de mon livre "Baudrigue, 19 août 1944. le récite de l'horreur" clôturera cette soirée. L'entrée est bien sûr libre et gratuite.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">_____________________________</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2023</span></p>
Martialis
http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/about.html
Un Carcassonnais assassin du Président des États-Unis d'Amérique ?
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2023-12-02:3351554
2023-12-02T09:56:33+01:00
2023-12-02T09:56:00+01:00
La déclassification récente de documents "secrets défense" par...
<img src="https://size.blogspirit.net/blogspirit.com/musiqueetpatrimoinedecarcassonne/600/media/02/01/597740835.png" alt=""/><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">La déclassification récente de documents "secrets défense" par l'administration Trump aux Etats-Unis a permis aux historiens de travailler à nouveau sur le mystère de l'assassinat de Kennedy. Il ressort, dans un livre paru le mois dernier, qu'un individu ayant été instructeur de tir à Carcassonne au camp de Romieu serait le second tireur de Dallas. Autrement dit, c'est lui qui aurait porté les coups derrière la palissade, après de ceux de Lee Harvey Oswald. Cet homme porte le nom de Henri Ernest Pugibet (1918-1992), membre d'une organisation française de Vichy proche des nazis. Après la guerre, les services de l'OSS l'auraient recruté pour obtenir des renseignements précieux sur les communistes. Après quoi, devenue CIA, l'agence serait à l'origine du coup monté contre Kennedy afin de l'éliminer avec l'adresse au tir Pugibet. C'est ce que ce dernier a confié sur son lit de mort en 1992 à Mexico.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1369416" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/02/3413227184.png" alt="Capture d’écran 2023-12-02 à 09.53.48.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Deuxième tireur</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Cédric Meletta</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">Ed. Bouquins / 20 €</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">______________________________-</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #000000;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2023</span></p>