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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 324

  • Avant que cela ne s'efface ou disparaisse, si ce n'est pas déjà le cas...

    Rue de Verdun

    Société méridionale des wagons foudre

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    Sur la façade d'un immeuble de la rue Denisse au dessus d'un coiffeur, on peut encore deviner l'inscription suivante: Société Méridionale des wagons foudre. Cette société fut créée par Prosper Capelle en 1901.

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    L'entrée se situait Grand rue N°40, actuelle rue de Verdun. Positionnez-vous devant le Crédit Mutuel et levez les yeux vers la façade en face.

    Hôtel particulier Besaucèle

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    Cadran solaire avec une inscription en latin comportant une faute : Nulli Fallat. Or, il s'agit de Nulli Fallax qui signifie "Il ne trompe personne".

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    Rue Barbès

    L'eau de source Vals

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    Au dessus du N°26 de la rue Barbès, on peut encore lire: "Vals, bienfaitrice. Dépôt. Vals, Source St-Pierre". Il s'agit d'une eau minérale naturelle gazeuse captée à Vals-les-bains dans l'Ardèche depuis 1872. Cette eau est encore en vente dans les supermarchés Cora.

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    La source St-Pierre n'est qu'une des 143 sources de Vals-les-bains dont certaines sont exploitées dés le XVIIe siècle.

    Imprimerie Gabelle

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    Depuis 2008, l'imprimerie Gabelle a quitté le centre-ville pour s'installer en périphérie. Elle a laissé la devanture dans le style Art-déco des années 1920... Voilà qui sans doute devrait être préservé.

    Rue Denisse

    Electric Progrès

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    Il y a deux ou trois ans, on a refait la devanture de la maison natale du cinéaste André Cayatte. L'ancien "Saloon" a laissé réapparaître de vieilles inscriptions.

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    M. Calvière - pilote d'avion à l'Aéro-Club de l'Aude - avait laissé son commerce dans les années 60.

    Hameau de Villalbe

    Rue des Peirous

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    Une ancienne maison hospitalière et de très vieilles peintures dont deux croix de Malte.

    Rue Trivalle

    Vieux garage automobile

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    Au n° 20, un ancien garage automobile 

    Magasin de confection

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    Au N° 14, la boutique de confection Vaissière.

    Boulangerie

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    Une ancienne boulangerie achetée par la mairie en 2007. Elle attend toujours que l'on en fasse quelque chose, à côté du Chapeau rouge.

    Rue des trois couronnés

    Une plaque

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    Plaque en bois du Syndicat d'Initiative indiquant la Cité

    Rue Barbacane

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    Au N° 65, une ancienne menuiserie-ébénisterie

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    Au N° 71, la mercerie Belloc

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    Avec l'angle de la rue F. Merlane, une vieille publicité pour A. Dony.

    Rue A. Tomey

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    Un vieux commerce "Chez Pousse"

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    Au N° 37, sur la façade ont lit encore "Chez Maxim". Il s'agit d'un ancien commerce de chaussures.

    Place général de Gaulle

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    Sur le fronton ce bel immeuble, ont lit encore "Henry Tissus"

    Rue Buffon

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    Publicité pour les machines à laver "Hoover"

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    Un garage automibile G. Plancade.

    Rue Montpellier

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     Une publicité Rhône- Poulenc

    Rue Voltaire

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    Une calade en galets du plus bel effet

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    Ici, les employés communaux l'ont recouverte de ciment...

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  • Carcassonne, une histoire de photographies (Tome 3) bientôt en librairie

    Fort du succès des deux premiers volumes

    de

    "Carcassonne, une histoire de photographies",

    j'ai le plaisir de vous annoncer la sortie de son dernier et ultime opus. Le voilà fin prêt ; il sera d'ici la fin du mois dans les librairies de la ville.

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    Ce troisième tome retrace les souvenirs de Carcassonne pour la période allant de 1970 au milieu des années 90. Une époque contemporaine qui n'a certainement pas été effacée de la mémoire de certains d'entre vous et qui dévoilera aux plus jeunes, la vie de leurs parents.

    À l'intérieur, plusieurs chapitres illustrés et argumentés révèlent la vie et les habitudes des Carcassonnais  : leurs tenues vestimentaires, les sorties en discothèques (Xénon, Privé, Weston, Bulle, Alligator...), les événements culturels ou politiques, les transformations de la ville, la vie économique, les tournages de film.

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    Un mariage en pattes d'éléphants

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    Le Privé

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    La rue de la gare devient piétonne

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    La grève des mineurs de Salsigne

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    Le tournage des "Visiteurs" à la Cité

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    Vous pouvez commander cet ouvrage de 132 pages tout en couleur, afin de le recevoir chez vous au prix de 29,90 € (port en sus). Il suffit de m'écrire à l'adresse suivante :

    andrieu-martial@wanadoo.fr

    Une séance de dédicace est prévue ; la date vous sera communiquée ultérieurement.

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  • Le séjour (pas très flatteur) du romancier américain Henry Miller à Carcassonne en 1933

    Nous savons que le poète Joseph Delteil a rencontré Henry Miller pour la première fois en 1935, grâce à la seconde soeur de sa femme Caroline Dudley. Ainsi pouvions-nous jusque-là rattacher le parcours du romancier américain dans notre ville avec Delteil. Il semblerait cependant - d'après les lettres écrites à Anaïs Nin - que Miller ait pu connaître Carcassonne dès 1933. C'est ce qui ressort des courriers publiés dans l'ouvrage "Correspondance passionnée" édité chez Stock.

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    L'écrivaine américano-cubaine Anaïs Nin (1903-1977) sera la maîtresse de nombreux écrivains dont Henry Miller. En mars 1933, après quatre jours de joie passés dans les bras de son amant, Anaïs apparaît dans toute la gloire d’une femme adultère sans scrupule : "Ma seule religion, ma seule philosophie, mon seul dogme, c’est l’amour. Tout le reste, je suis capable de le trahir si la passion me transporte vers un monde nouveau."

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    Henry Miller en 1940

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    Grand Café Terminus, Carcassonne

    Maison la plus réputée de la région

    Samedi, 24 juin 1933

    "Vous croyez peut-être qu'on voyage pour son plaisir ? Quelle erreur ! Chacun de nous, dans sa propre mesure, est victime de son imagination. Victime résignée, ou heureuse, ou pitoyable..."

    Ainsi débute Mon périple d'Elie Faure que j'ai commencé à lire dans le train. Et c'est d'une terrible vérité. Carcassonne ne correspond pas à l'image que je m'en faisais. Il y a des villes qui vous frappent immédiatement, d'autres qui dévoilent leurs charmes, lentement, insidieusement. Mais d'autres encore conservent à jamais l'aspect sous lequel elles vous sont apparues dès l'abord. Je crois que Carcassonne est de celles-là.

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    La ville fortifiée (la cité) est belle dans son genre - peut-être une des merveilles du monde, mais elle ne représente qu'une partie minuscule de la ville de Carcassonne -, située à une demi-heure de la gare. Au pied de la cité se trouvent des taudis remplis d'Espagnols abominables. Ça ne peut pas être de vrais Espagnols. Ils représentent les malheurs de la transplantation. Et, pourtant, ça m'a beaucoup ému d'être au milieu d'Espagnols. Je le reconnais au premier coup d'oeil - physiques un peu dégénérés, l'air clochard, mauvais, soupçonneux, malin. (premières impressions !) Les trois quarts des habitants de Carcassonne ont du sang espagnol. Des riches paysans. Mais sans gaieté. Un endroit mort - même ce soir, un samedi ! Tu ne pourrais qu'être déçue en venant ici. Il faut que je trouve un autre endroit - pour nous. Demain, je vais faire du vélo dans les environs, explorer, me renseigner. J'ai trois endroits en tête : Toulouse, Perpignan ou Avignon.

    Je ne vois pas d'inconvénient à ce qu'un petit village soit mort - ça paraît normal. Mais quand il y a trente mille habitants et qu'un samedi soir les rues sont désertes, qu'il n'y a pas un seul café avec de la musique, c'est que quelque chose ne va pas. Je serais prêt à séjourner avec toi dans un village de pêcheurs. Mais pas dans une de ces villes de province complètement mortes ! C'est pire que Dijon, même si la campagne autour est plus agréable.

    C'est une région qui m'attire. C'est pour moi le Midi. Partout où se trouvent ces Catalans. Partout où il y a ces douces collines, ces arbres sombres, cette terre brune tirant sur le rouge, où tout a l'air vieux, très vieux - cela rappelle César, Hannibal, les druides, les premiers comptoirs grecs, les mythes et le folklore. Cette région est vraiment sacrée...

    Et c'est un crime de voir ces grands cafés vides, avec seulement quelques vieux abrutis qui jouent au billard ou aux cartes - et pas une sorte de musique. Ça ne vas pas. Je me souviens d'Arles. Les mêmes gens, la même langue, le même paysage. Mais on sentait une violence contenue. (...)

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    Bon - on mange trop ici. Il n'y a pas de restaurants à moins de onze francs. Mais quel repas pour onze francs - service compris. Enorme ! Je n'arrive pas au bout. Un plat suit l'autre - et toujours une demi-bouteille de vin. Cuisinés avec beaucoup d'ail et d'oignon. résultat - une agréable langueur. On se met à errer avec un véritable désir physique - jamais mental. Ça vous met dans un état de rut perpétuel. Alors qu'à Paris tout conspire à vous stimuler mentalement, à vous créer des désirs imaginaires, des passions de l'esprit. Ici, c'est le pain, le ciel, la terre. On bande automatiquement, involontairement. Le vent souffle sur la peau mue et électrifie l'organisme. (La cité fortifiée est d'un intérêt secondaire. On y vend des cartes postales, des souvenirs, etc. Suis retombé dans des rêves littéraires au Moyen-âge.) Cet après-midi en allant à Trèbes, le village le plus proche, à bicyclette, j'ai de nouveau éprouvé ce choc physique. Un village absolument fascinant. Une fascination médiévale. Comme si l'on se promenait dans un conte de fées ? repoussant - et attirant. M'a donné une sensation du passé, que la cité elle-même n'avait pas réussi à me donner. Cette petite ville (Trèbes) est inconnue, sans importance touristique. Mais c'est là qu'est la vraie saveur. J'ai marché dans d'étroites ruelles remplies d'enfants (encore des Espagnols) avec les mères sur le pas de leurs portes, et partout des hurlements stridents, de la musique, des cris, des injures, des ivrognes, de la violence, des rues qui tournent à angle droit, partout une saleté absolue, sinistre, et le tout bouillonnant de vie.

    Mais moi, Américain, avec mes beaux habits, je ne pourrais pas y vivre. Ils me tueraient. Ils vous regardent à travers leurs lourdes paupières comme des serpents se dorant au soleil. J'ai adoré ça. Mais je ne pourrais jamais me faire comprendre d'eux. A leurs yeux, je resterais toujours un "riche touriste".

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    Henry Miller logea à l'hôtel Bristol

    "The City of New York is like an enormous citadel, a modern Carcassonne. Walking between the magnificent skyscrapers one feels the presence on the fringe of a howling, raging mob, a mob with empty bellies, a mob unshaven and in rags." (H. Miller)

    Henry Miller reviendra à Carcassonne vingt années plus tard... en 1953.

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