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Seconde guerre mondiale - Page 18

  • Ici Londres...Carcassonne me recevez-vous ?

    Dernièrement, le journal local rapportant les propos d’un ancien résistant tenus lors d’une remise des prix du concours de la Résistance, titrait :

    « Si dans l’Aude la Gestapo a fait beaucoup de dégâts c’est qu’il y avait beaucoup de collabos ». 

    Cette phrase lancée d’une façon péremptoire au milieu d’une assistance commémorant la bravoure des hommes de l’armée des ombres, dut sans doute rafraîchir une atmosphère jusque-là toute patriotique. Car enfin… Il devait bien s’y trouver dans le public quelques rejetons de ces familles qui préférèrent le déshonneur - en faisant fructifier les bénéfices d’une collaboration avec l’ennemi - qu’un soutien à la Résistance. On sait que des adhérents de partis respectables dit de la mouvance républicaine, ont été les fils, les cousins ou les neveux de Miliciens ou de collaborateurs. D’autres, n’ayant point abandonné l’héritage réactionnaire anti-républicain, militent encore au sein de partis se définissant comme patriotes ou souverainistes. Ils ont l'outrecuidance de traiter leurs adversaires idéologiques de collabos ! Le cynisme est à son paroxysme, quand l'ignorance règne sur le sens des mots.

    Ce sont les fils et filles de ces commerçants et de ces propriétaires viticoles membres du Groupe collaboration, de la Légion des Volontaires Français contre le Bolchévisme, du parti Populaire Français de Jacques Doriot. Sans compter, les enrichis du marché-noir ayant détourné la nourriture de la répartition pour vendre les denrées sans tickets. Tous ces gens ont mis le magot à l’ombre ; et ce n’est pas la confiscation d’une partie de leurs biens qui les a appauvris. Quelques années plus tard, les résidences secondaires au bord de la mer ont blanchi l’argent salement gagné. Les retours d’Argentine où ils fondèrent des entreprises, les ont rendu plus blancs que bruns.

    Quand on les a vu assister aux commémorations des martyrs du maquis, la loi sur l’amnistie prononcée en 1951 a dû donner des ulcères à ceux qui avaient combattus leurs parents. Faut-il en vouloir à ces rejetons de s’être finalement rangés du côté de la République en tenant de faire oublier un passé dont ils ne sont pas responsables ? Faut-il les blâmer d’avoir mis leur argent au service du mécénat sportif ou culturel, du financement d’un parti politique? Faut-il leur en vouloir d’avoir été placés dans les chambres consulaires, les préfectures, les conseils généraux, etc ? On ne revient pas sur la chose jugée ; l'épuration, bien ou mal, a été faite.

    L’Aude n’a certainement pas été au-dessus du reste de la France en terme de collaboration avec l’ennemi, par le truchement - rappelons-le - du gouvernement de Vichy. Nous ne pouvons à ce titre que mentionner les chiffres que nous avons comptabilisés. Il y eut à-peu-près 500 adhérents à la Milice française, 300 membres du Groupe collaboration et moins de Légionnaires et de Doriotistes. Le registre de condoléances de Philippe Henriot, exécuté par la résistance en juillet 1944, compte près de 250 signataires éplorés à un moment où la guerre était perdue. Il s’agit-là des notables, parmi les plus endoctrinés du département, à pleurer la mort du propagandiste d’extrême-droite de Radio-Paris. Notons la présence sur le registre des signatures des officiers de l’armée allemande et de la Gestapo de Carcassonne.  

    Si l’épuration fut sauvage et désordonnée entre le 25 août 1944 et la fin septembre, c’est à cause en grande partie de résistants de la dernière heure cherchant à se laver de quelques fautes. Les miliciens ayant porté les armes contre la Résistance furent fusillés, à l’exception des chefs qui avaient pu filer en Espagne. Après le mois de septembre 1944 et jusqu’en 1945, ce sont 800 personnes dans l’Aude qui furent condamnées à la dégradation nationale et à la confiscation des biens. Pour ce qui concerne les cas les plus graves, la Cour de Justice étudia les dossiers d’au-moins 500 individus. Certains furent exécutés et d’autres, condamnés à des peines de travaux forcés. Au fil des mois et des appels, les peines se réduisirent comme peau de chagrin. Disons qu’un sujet jugé fin 1944, avait moins de chance de s’en sortir qu’un sujet jugé en avril 1945.

    Revenons, si vous le voulez bien, sur le titre de ce journal local… Les collabos ont-ils dénoncé tous les maquis à la Gestapo ? La vérité n’est pas aussi simple. Si l’on prend par exemple, le cas de Trassanel ou de l’arrestation de Jean Bringer. On remarque que certains résistants se sont servis d’agents travaillant pour la Gestapo pour faire arrêter leurs camarades ; ceci pour des raisons diverses et complexes. Au sein des divers groupements de résistants, l’entente à la fin de la guerre n’était plus si cordiale car le temps de la politique reprenait ses droits. Certains d’entre eux avaient été retournés après leur arrestation, pour le compte du renseignement allemand. Agent double et double-jeu faisaient loi. Il en est de même du côté des allemands, où certains renseignaient la Résistance. Sans compter sur les collabos repentis de la dernière heure, cherchant à moyenner leur sort à la Libération. Les Milices patriotiques communistes de Limoux dans lesquelles se sont retrouvés plusieurs voyous et assassins, usant de leurs attributions à faire respecter l’ordre public pour piller et exécuter sans jugement. Si l’on prend tous les autres cas, comme l’attaque contre le maquis de Villebazy à Vignevieille, celui de Chalabre et Belcaire, en effet la collaboration a fait des dégâts. Elle a fait déporter des juifs, des francs-maçons, des syndicalistes, des résistants. A Perpignan, une longue queue attendait devant une administration nazie. L'allemand a son bureau rétribuait les délateurs et on les voyait ressortir avec des billets plus ou moins gros suivant la qualité de l'information.

    Si l’on se replace dans le contexte et sans chercher à excuser l’inexcusable, l’homme est un loup pour l’homme. Dès lors que la volonté de puissance l’anime ou qu’il se trouve dans une situation de survie, il est prêt à toutes les compromissions. Les nazis avaient compris qu’en réussissant à diviser les français, il pourraient régner en maître grâce au concours d’un gouvernement idéologiquement à leur botte. C’était sans compter sur l’esprit de rébellion de quelques-uns obéissant à l’appel que leur fit Charles de Gaulle, le 18 juin 1940 depuis Londres. Ils étaient ouvriers, paysans, employés et citant le général après la guerre s’adressant au patronat : « On ne vous a pas vu beaucoup à Londres ».

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  • Trafic de cadavres au cimetière Saint-Michel

    Après la découverte du cadavre calciné d’un homme le 6 septembre 1944 sous un ponceau entre Palaja et le Mas-des-cours, il avait été établi qu’il s’agissait du capitaine Charpentier, alias Noël Blanc. Ce résistant authentique, chef des parachutages de l’Aude, s’était rendu la veille de sa mort à une réunion dans la clinique Delteil. Il ne devait pas en ressortir vivant ; le mobile de ce crime  reste encore aujourd’hui un mystère. Mystère, largement entretenu par tous les documents disparus ou falsifiés dans les mains des principaux suspects. Le 7 septembre 1944, le corps de Charpentier était inhumé dans une fosse du carré 21, au cimetière Saint-Michel de Carcassonne. Au mois d’août 1947, une fois le mausolée aux victimes de la barbarie nazie construit à l’intérieur du cimetière, on transféra le cercueil du malheureux résistant assassiné par ses pairs. Ce monument avait été creusé pour accueillir six cercueils mais des documents officiels indiquaient que dix corps y avaient été déposés. Il s’agit de deux victimes supplémentaires de Baudrigues et du capitaine Charpentier.

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    Le capitaine Charpentier

    Le 23 octobre 1948, le cercueil du capitaine fut exhumé et transféré à Neufchâteau (Vosges) car sa veuve souhaitait que son époux repose où elle vivait. Lorsque la dépouille mortelle du chef des parachutages arriva sur place, on procéda à l’ouverture du cercueil. Oh ! Surprise… A l’intérieur du cercueil à défaut du capitaine Charpentier, on trouva les restes d’une femme et les ossements d’un inconnu. Il y avait eu recel et substitution de cadavre à Carcassonne ; ceci afin que l’on ne puisse plus autopsier la victime. Les restes transférés à Neufchâteau provenaient de deux victimes de l’explosion de Baudrigues, le 19 août 1944. 

    Lorsqu’en 1952 après la mort du Dr Cannac, venu se « suicider » dans la clinique Delteil après un long voyage depuis Antibes, la justice ouvra à nouveau le dossier Charpentier, sa veuve porta plainte. Maître Noguères défendit la partie civile contre les accusations de traîtrise proférées contre Charpentier par le Dr Delteil, soutenu par Louis Amiel. Il fut démontré que ces derniers cherchaient à justifier l’exécution du résistant par des mensonges éhontés.

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    Ouverture du mausolée en janvier 1954

    En janvier 1954, le juge Fabre ordonna que l’on exhumât les cercueils du mausolée du cimetière Saint-Michel. Contrairement aux documents officiels, la fosse en contenait six. Les corps furent remontés et examinés par le professeur Fourcade qui ne trouva pas de trace des restes de Charpentier. Le corps fut sans doute substitué en 1947 lorsqu’on l’exhuma du carré 21 pour soit disant, le mettre dans le mausolée. Où est donc passé Charpentier ? 

    L’affaire n’en resta pas là… La veuve d’André Gros et la mère de Pierre Roquefort, deux victimes de l’explosion de Baudrigues inhumées dans le mausolée, déposèrent plainte pour violation de sépulture.

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    Les cercueils à l'ouverture du mausolée

    Monsieur le procureur,

    J’ai l’honneur de vous faire connaître que parmi les corps inhumés dans le mausolée des Victimes de la Résistance au cimetière Saint-Michel à Carcassonne, se trouvait mon fils Pierre Roquefort, sauvagement exécuté à Baudrigues, le 19 août 1944 avec 18 autres résistants et patriotes.

    Or, je viens d’appendre par la presse qu’il a été procédé à l’exhumation des cadavres reposant dans ce mausolée et qu’il résulte de cette exhumation que trois cercueils auraient disparu dans des circonstances mystérieuses. Parmi ces trois cercueils se trouve peut-être celui qui contenait la dépouille de mon fils. Ainsi on se serait livré à de honteux et odieux trafics de cadavres à l’insu, évidemment des familles intéressées, sans aucun respect pour les héros massacrés à Baudrigues.

    Devant la gravité de tels faits, je me vois dans l’obligation de porter plainte contre inconnu, pour violation de sépulture. Je me réserve également le droit de me constituer partie civile.

    D’autre part, je suis amenée à faire les remarques suivantes : Il a été affirmé par certaines personnes intéressées dans l’affaire Charpentier, que ce dernier s’était au cours de la Résistance, rendu coupable de trahison. Je m’étonne alors, que à supposer que ce fait soit démontré, que l’on ait placé le corps d’un « traître » dans le mausolée de la Résistance, aux côtés d’authentiques héros. Et dans cette hypothèse, je désirerais savoir à qui incomberait la responsabilité de cette inhumation.

    Madame Roquefort, à Conques.

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    Pierre Roquefort

    Monsieur le procureur,

    Nous avons l’honneur de vous faire connaître que notre père et époux, le Lieutenant FFI Gros André, fut assassiné par les nazis à Baudrigues le 19 août 1944. Son corps reposait dans le mausolée au cimetière Saint-Michel érigé à la mémoire des Résistants tombés à Baudrigues.

    Par la presse, nous avons appris l’exhumation des cadavres reposant dans le mausolée, ainsi que de la disparition mystérieuse de plusieurs cercueils.

    Nous avons le regret de constater que des individus, sans aucun respect pour la mémoire des combattants de la Résistance, ont osé ce sacrilège, trafiquer avec des cadavres parmi lesquels peut se trouver celui de notre cher disparu.

    Devant ces actes de vandalisme, ma fille et moi, nous vous adressons une plainte contre inconnu pour violation de sépulture, et nous nous réservons le droit de nous constituer partie civile.

    Par ailleurs, nous nous élevons contre les faits renouvelés des inhumations et exhumations des résistants assassinés à Baudrigues, sans que les familles aient été avisées. La plus élémentaire des convenances est le respect que l’on doit à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la Libération de la France, exigeant au moins des autorités qu’elles soient prévenues.

    Renée Villa (Veuve Gros) et sa fille Jacqueline.

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    Le lieutenant FFI André Gros

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  • Les "têtes brûlées" dans le ciel de l'Aude

    Peut-être vous souvenez-vous de ce téléfilm américain ayant pour titre « Les têtes brûlées » mettant en scène des aviateurs américains chassant les appareils Japonais au-dessus du pacifique. Sachez que nous avons eu ces mêmes héros dans le ciel de l’Aude à partir du 15 août 1944, juste après le débarquement des alliés en Provence. Leurs missions périlleuses avaient pour objectifs d’anéantir les convois de troupes et de matériels allemands faisant mouvement vers la vallée du Rhône. Afin d’atteindre leur but, les aviateurs américains s’étaient entraînés pendant un mois en mer Méditerranée. Nom de code : Preface-Dragoon.

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    Hellcat F6F-5 

    Dès le 18 août 1944, les escadres VF-74 et VOF-1 décollèrent respectivement depuis les porte-avions Kasaan Bay et Tulagi, mouillant au large des côtes méditerranéennes. Deux divisions reçurent l’ordre d’attaquer un train en direction de l’Ouest de Carcassonne et à environ 40 miles au Sud-Est de Toulouse. Celui-ci avait été signalé par reconnaissance. Après le décollage, les avions suivirent le cap à une altitude de 2000 pieds (609 mètres d’altitude) directement vers la tête du convoi, situé à 4 miles de Castelnaudary et en dehors du Mas-Sainte-Puelle. Vingt-deux wagons plats dont vingt transportaient des camions furent dénombrés à l’arrière de la locomotive. Une fois à portée de tir, les pilotes mitraillèrent à basse altitude, chacun effectuant sept à huit passages. La seule riposte provint des hommes au sol armés de fusils légers. La locomotive fort endommagée n’explosa pas, mais vingt camions furent détruits dont huit entièrement brûlés. Le retour à la base se fit sans problèmes.

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    The USS Kasaan Bay

    Le 20 août 1944, à 355 miles de la côte, huit avions décollèrent vers Arles, au Nord-Ouest de Nîmes, puis au Sud-Ouest de Montpellier. A l’extérieur de cette ville, quatre wagons rangés au bord de la route dans une gare de triage furent repérés et mitraillés. L’un d’eux a explosé, projetant des débris dans les airs à une altitude de 250 pieds et faisant tomber des pans du stabilisateur d’un avion. Le pilote n’étant pas au courant de la gravité des dommages sur son appareil, a poursuivi sa mission. En continuant vers le Sud-Ouest en direction de Balaruc, le vol permit de localiser des transports de troupes ennemis, du chargement, des camions-citerne et une voiture de commandement. Dans l’incendie, tous les hommes ont dû périr.

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    Mitraillage d'un convoi

    Après ces raids, le pilote de l’avion endommagé par l’explosion du camion de munitions, a demandé au leader de l’escadre, le lieutenant Harry Brinkley Bass, d’inspecter son appareil. Ce dernier ordonna au pilote de rentrer à la base et désigna un de ces camarades pour l’escorter. Les deux appareils rejoignirent le porte-avion en toute sécurité.

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    © usnamememorialhall.org

    Lt William Nathan Arburckle

    (1918-1944)

    Immédiatement après leur départ, le leader s’aperçut de l’absence de l’avion du lieutenant William Nathan Arbuckle. Malgré des appels radios, le pilote ne répondait pas. Les trois aviateurs restant firent le tour de la zone pendant dix minutes à sa recherche avant de poursuivre leur mission. On apprendra plus tard que Arbruckle s’étant perdu à cause du manque de visibilité avait attaqué seul un convoi au-dessus de Mèze. Abattu par la Flak (Défense antiaérienne allemande), son appareil heurta la cime des platanes au lieu-dit « L’aigues vaques ». Le malheureux pilote mourut ainsi carbonisé. Son corps fut inhumé à Mèze puis transféré au cimetière d’Epinal.

    Les trois autres rescapés poursuivirent au-dessus de la voie de chemin de fer vers Béziers, mais durent basculer vers le sud de Carcassonne pour éviter la zone montagneuse. Ils remontèrent la voie ferrée en direction de Villefranche-de-Lauragais. Juste au Nord-Ouest de ce village, un convoi de vingt-cinq à trente camions fut aperçu. L’un des pilotes a immédiatement attaqué et a été touché par de nombreux tirs d’armes légères. Ceci ne l’a pas empêché de mettre hors d’état une dizaine de camions.

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    Charles Wilburn Scott Hulland

    (1918-1945)

    Après que les trois avions se soient dirigés vers le Nord-Ouest, une fumée noire a commencé à s’échapper du moteur de l’appareil piloté par l’Enseigne Charles Wilburn Scott Hulland. Ce dernier a appelé le leader pour lui annoncer que la pression d’huile était tombée à zéro. Le lieutenant Brinkley Bass a pris un virage à 180° et a dirigé l’escadrille sur Sud-Sud-Est pour nettoyer le territoire ennemi le plus rapidement possible. Quelques minutes plus tard, Hulland annonça par radio que le moteur tournait à 3500 tours ; il ne pensait pas que l’avion pourrait continuer ainsi. Il était 11H40 lorsque Hulland s’éjecta de l’appareil au-dessus de Saint-Julien de Briola (Aude) à 1600 pieds. Son parachute s’ouvrit à 800 pieds et on le vit atterri en toute sécurité et rentrer son parachute. Hulland séjournera dans une ferme et rejoindra Bordeaux, l’Angleterre, l’Irlande et les Etats-Unis grâce à la Résistance. Il mourra en mission en mer des Philippines le 23 avril 1945. Son corps et son appareil ne seront jamais retrouvés. Les deux pilotes restant en vol, John. H. Shroff et Thomas. F. Kendrick, encerclèrent la zone suffisamment longtemps pour s’assurer que Hulland était en sécurité. Ils repartirent pour éviter de révéler la position à l’ennemi. L’avion de Hulland s’écrasa et explosa à cent mètres de lui. L'autre aviateur de l'escadrille était le lieutenant Gérald. G. Hogan.

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    Lieutenant Harry Brinkley Bass

    (1916-1944)

    Le leader de l'escadrille fut abattu le 20 août 1944 près de Vanosc (Ardèche) par la défense antiaérienne allemande (Flak). Inhumé à Vanosc, il  fut ensuite transféré au Roselaw Mémorial Park à Little Rock (Arkansas). Son nom a été donné à un navire, le USS Brinkley Bass. 

    Sources

    Nous devons cet excellent travail de recherche à Marcel Ertel qui ne compta pas ses heures pour retrouver la trace de ces pilotes. Il fit élever des stèles commémoratives et retrouva les familles américaines. Nous n'avons fait que synthétiser et rédiger à partir des documents contenus dans les archives historiques d'Alfred Raucoules. Si quelqu'un à une information sur le lieu précis où fut abattu l'aviateur Hulland au-dessus de St-Julien de Briola, nous sommes preneur.

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