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Peintres et sculpteurs - Page 15

  • EXCLUSIF ! On a retrouvé la fabuleuse collection de tableaux de Joë Bousquet !

    Voilà le résultat d'une enquête de plusieurs mois... Vous vous souvenez sans doute d'un précédent article dans lequel nous vous révélions que la collection de tableaux du poète Joë Bousquet avait quitté Carcassonne. Après avoir été exposée au Musée des beaux-arts grâce à René Nelli, chaque propriétaire était venu récupérer son tableau légué par Bousquet. Ces toiles de maîtres du surréalisme ont été vendues au début des années 1960 dans des galeries en France, le plus souvent pour un prix très en-deçà de la côte actuelle. Je me suis mis en tête de retrouver le maximum de ces oeuvres ayant appartenues au poète. Pour cela, j'ai cherché les brochures des galeristes parisiens de cette époque, les salles des ventes, les musées, les archives. J'ai également consulté le livre de Pierre Cabane "La chambre de Joë bousquet" publié en 1997, mais si cet ouvrage recense certaines de ses toiles, d'autres ni sont pas. Mon enquête s'est bornée à tenter de trouver la photo du tableau, localiser les oeuvres dans les musées ou les collections privées. Bien entendu, cet article n'a pas la prétention d'avoir retrouvé tous les tableaux.

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    J. Bousquet par Jean Camberoque

    (1943)

    J'ai longuement hésité a révéler sur ce blog le fruit de ce travail de bénédictin, car j'ai conscience qu'on s'en servira, comme à chaque fois, sans me citer avec un opportunisme teinté d'une indifférence malhonnête. Ce qui m'a déterminé à vous le présenter, c'est l'idée que le notre Musée des Beaux-arts pourrait rassembler à nouveau cette collection et la présenter lors d'une exposition. Nous savons que les musées se prêtent mutuellement des tableaux pour une courte durée, aussi en mémoire de Joë Bousquet, Carcassonne pourrait initier ce projet. En tout état de cause, voici ci-dessous la plus fabuleuse collection de toiles surréalistes que la ville de Carcassonne a laissé se disperser et partir aux quatre coins de la planète. Elle n'a pas senti souffler le vent de l'histoire de l'art...

    Salvador Dali

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    La tour

    (1935)

    Huile sur toile (65,5 x 54)
    Exposée en 1961 à Besançon au Palais Granvelle lors de l’exposition intitulée « Surréalisme et précurseurs ». Déposée en 1962 dans la Galerie André-François Petit (rue du Faubourg St-Honoré, Paris VIIIe) avec des oeuvres de Bellmer, Ernst, Dali, Delvaux, Brauner, Magritte, Tanguy… La tour provient de la collection J. Bousquet. A la mort du poète, c’est Monsieur T. (professeur de philosophie à la Sorbonne) qui en hérita. Elle fut ensuite vendue dans la galerie Petit et se trouva successivement à la Hanover Gallery de Londres, puis dans la collection de Erna et Curt Burgauer qui en fit don en 2007 à la Fondation Gali-Dali de Figueras (Espagne) où elle se trouve aujourd’hui.

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    Étude pour « le miel est plus doux que le sang »
    (1926)

    Exposé en 1956 au casino de Knokke le zoute, elle se trouve en 1970 dans la Galerie André-François Petit où elle fut acquise par Jacques Ullmann. Vendue aux enchères le 9 février 2011 pour 4 073 250 livres sterling. Elle se trouve actuellement à la Fondation Gali-Dali de Figueras.

    Yves Tanguy

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    La main dans les nuages

    (1927)

    Huile sur toile 65 x 54. Vendu chez Sotheby's le 7 décembre 1999. Staatsgalerie (Stuttgart / Allemagne). Cette toile se trouvait à côté du lit de J. Bousquet comme l'atteste la photographie ci-dessous prise par Denise Bellon.

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    © Centre Joë Bousquet / Denise Bellon

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    Fin de rampe
    (1930)

    Huile sur toile de 80 x 90 cm.

    Exposée à la Galerie André-François Petit achetée par Viktor et Marianne Langer en mai 1978. Vendue aux enchères chez Sotheby’s le 26 juin 2014. Estimée à un million de livres sterling.

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    Titre inconnu
    (1926)

    Huile sur toile avec string and collage. Héritée de J. Bousquet par James Ducellier en 1961. Mise en dépôt à la Galerie André-François Petit et vendue en mars 1962 à Pierre Matisse (famille du peintre Henri Matisse). Pierre et Maria Gaetana Matisse l’ont offert au Musuem of Art de New-York en 2002.

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    La balance parfaite

    Huile sur toile 100x81

    Vendu à la Galerie A-F Petit à Paris. Collection Gunther Sachs

    Max Ernst

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    Facilité
    (1923)

    Huile sur toile de 65 x 54 cm.

    Exposée à la Galerie André-François Petit en 1962 (James Ducellier probablement), puis à la Galerie Beno d’Incelli. Acquise le 22 octobre 1963 pour un collectionneur de New-York. Revendue aux enchères chez Sotheby’s le 13 décembre 2007 au prix de 318 250 euros.

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    Cette toile se trouvait au-dessus du lit de Joë Bousquet. Ceci est attesté par cette photographie prise par Denise Bellon.

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    Les papillons
    (1930)

    Huile sur toile de 22 x 15,6 cm.

    Exposée en 1962 (probablement James Ducellier) à la Galerie André-François Petit. Vendue à Anon. Se trouve en juin 1972 à la Galerie Motte de Genève (Suisse). Vendue chez Sotheby’s à Londres le 30 novembre 1988, puis chez Christie’s le 3 mai 2006 pour la somme de 180 000 dollar.

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    Arbres solitaires et arbres conjugaux
    (1940)

    Huile sur toile 81,5 x 100,5

    Elle appartenu à Joë Bousquet comme cela est stipulé dans la lettre ci-dessous de Max Ernst en date du 24 décembre 1940.

    "Tu as raison, Joe. Il vaut mieux ne pas rouler ce tableau, je ne vais pas te priver de la surprise de le voir sortir de sa caisse. Car je pense (je voudrais au moins) qu'il te surprenne un peu et que tu le trouveras au moins l'égal du tableau vert dont tu me parles souvent. Un seul inconvénient si je demande au seul menuisier du village de me construire cette caisse, il le fera très bien, mais il y mettra quelques mois pour la terminer. Je vais donc essayer de le faire moi-même. Pour un autre tableau, il a le même problème avec le châssis qui n'est pas au format désiré, ce qui repose la question du menuisier. »

    Cette toile a sans doute appartenu à James Ducellier après la mort de Bousquet. Elle se trouve désormais au musée Thyssen-Bornemisza à Madrid (Espagne)

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    La ville entière
    (1935)

    Huile sur toile 60 x 85

    Exposée à la Fondation Beyeler (Bâle) en septembre 2013, cette toile avait acquise par James Ducellier sur les conseils de son ami Joë Bousquet.

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    La colombe
    (1926)

    Huile sur toile 24 x17 cm.

    Ayant appartenu à René Nelli à la mort de Bousquet. Le conservateur du Musée des beaux-arts de Carcassonne l’avait exposé dans la salle consacrée aux collections du poète jusqu’en 1963. Cette toile a été vendue chez Christie’s le 19 juin 2007. Estimation 80 000 livres sterling. On ne connaît pas le prix de l’enchère.

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    La forêt blonde
    (1925)

    Huile sur toile 92 x 65 cm

    Donné par René Nelli à Bousquet et repris à sa mort. Elle a été exposée au Musée de Carcassonne jusqu’en 1963. Exposée au Magasin III Museum & Foundation for Contemporary Art de Stockholm (Suède). Collection privée.

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    L’oiseau
    (Circa 1925)

    Huile sur papier émeri noir collé sur bois avec encadrement en liège : 34 x 31 cm.
    Ayant appartenu à Henriette Patau - soeur de J. Bousquet - après la mort du poète. Après avoir été exposée dans la salle Joë Bousquet du Musée des beaux-arts de Carcassonne, elle a été reprise par sa propriétaire en 1963. Certainement revendue depuis.

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    La nature à l’aurore
    (1937)

    Huile sur carton 24 x 33 cm.
    Provenant de la collection Joë Bousquet (sûrement à James Ducellier), ce tableau a été vendu aux enchères chez Sotheby’s à un acheteur anonyme pour 564 750 euros.

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    Loplop présente
    (1931)

    Gouache. Frottage et collage. 50 x 64,3 cm

    Provient de la collection Joë Bousquet et dédicacée « A mon très cher ami Joë Bousquet ». On le trouve ensuite dans la Galerie Halla Nebelung de Düsseldorf (Allemagne). Il serait actuellement à l’Institut Valencia d’Art modern (Espagne). Exposée en 1969 au Moderne Kunst aus Privatbesitz in Hannover.

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    Loplop présente deux fleurs
    (1930)

    Trônait dans la chambre du poète et obstruait une fenêtre close. La photo ci-dessous en apporte la preuve.

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    © Centre Joë Bousquet / Denise Bellon

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    L'ange du foyer 

    ou

    Le triomphe du surréalisme

    (1937)

    Huile sur toile 114x146

    Cette toile a appartenu à James Ducellier. Chez un collectionneur de Turin en 2005. Il s'agit là de l'oeuvre mythique du peintre. Elle annonce comme une mise en garde, les futures destructions de la Seconde guerre mondiale. C'est la toile la plus chère de la collection Ernst.

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    La nymphe Echo

    (1936)

    Huile sur toile 46x55

    Collection du Musée d'Art moderne de New-York (MOMA)

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    La colombe avait raison

    (1926)

    Carton et bois 42x35

    Vendu chez Sotheby's le 31 mars 1965 pour 5039 dollars

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    Vol nuptial

    (1931)

    Huile sur toile 81 x 65

    Vendu chez Christie's le 24 juin 1991 pour 344 925 dollars.

    René Magritte

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    Les cicatrices de la mémoire
    (1927)

    Huile sur toile 73 x 54 cm

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    Le palais de la courtisane

    Huile sur toile 73x54

    Exposé à Toulouse en 1946. Vendu à la Galerie A-F Petit à Paris vers 1962

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    Le repas de noce

    (1940)

    Gouache 31 x 41. 

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    Shéhérazade
    (1947)

    Gouache sur papier 16,8 x 12,7 cm

    Ce tableau a été donné en 1948 par Joë Bousquet à Jacqueline Gourbeyre, résidant à Toulouse. Surnommée Linette, elle aura gardé cet oeuvre jusqu'à la fin de sa vie. Bousquet voulait créer un lien entre les deux chambres (Le poète l’exprime ainsi dans une lettre à Magritte en date du 29 Septembre 1948). Lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s le 4 juin 2014, cette version de Shéhérazade a été adjugée 217 000 euros.

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    L'idée fixe

    (1928)

    Huile sur toile 81x116

    Légué par testament à Georges et Georgette Roumens en 1943. Aujourd'hui, dans les collections du Staatliche Museum Preussicher Kuturbesitz National Galerie (Berlin / Allemagne)

    Hans Bellmer

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    Entre deux eaux

    Gravure en couleur signée d’après une gouache de 1941. Tiré à 200 exemplaires numérotés et signés. Exposé à la Galerie André-François Petit. Vendu le 21 janvier 2005 à la salle Drouot pour la collection de M. Ferrier.

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    Chapeau main

    (1947)

    Crayon rehauts de gouache sur papier ocre 24 x20. Exposé au Centre Pompidou du 1er mars au 22 mai 2006. Ancienne collection J. Bousquet

    Jean Dubuffet

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    © ADAGP, Paris 2016

    Haut négoce

    (1944)

    Collection privée

    "Chaque jour, je pense à Dubuffet, et maintenant devant Haut négoce (on est gosse, on naît gosse, on n'est gosse) qu'il m'a envoyé, et qui a chassé la nuit de ma chambre, car pour mieux voir ce tableau, je vis les contrevents ouverts... (Lettre de Jean Paulhan)"

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    Portrait de J. Bousquet

    Le 4 avril 1946, Joë Bousquet écrit au chanoine Sarraute : "Dubuffet m'envoie un admirable recueil de lithos en couleurs". L'année suivante, Jean Dubuffet se déplace à Carcassonne et rend visite à Joë Bousquet. Il réalise coup sur coup trois portrait du poète dans son lit, dont un en grand format se trouve au Museum Of Modern Art de New York (MOMA).

    Joan Miro

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    Le repas des fermiers

    (1925)

    Huile sur toile 46x28

    Acquis par le galerie Sami Tarica à la fin des années 1950. Cincinnati / Collection Thomas Adler

    Fautrier

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    Paysage de Port Cros

    (1945)

    Huile sur toile 49,4 x 37,8

    Collection Christian Durand. Actuellement au MOMA (New-York)

    Kandinsky

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    Petit blanc

    (1928)

    Aquarelle, gouache et encre de chine sur papier 62 x 46. Provenance Collection André Breton. Musée d'art moderne Pompidou (Paris)

    Auguste Herbin

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    Composition

    (1930)

    Huile sur toile 41 x 25

    Ayant appartenu à J. Bousquet. Estimation 18000 à 25000 €. Vendue le 24 octobre 2012 à Art curial (Paris) avec des oeuvres de la fondation Albert Gleizes.

    Jean Arp

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    © La chambre de J. Bousquet / Pierre Cabane

    Relief en bois peint 27 x 43 x 16

    Légué par J. Bousquet à Henri Féraud. Actuellement au KUNSTHAUS Zürich (Suisse)

    Tout ceci ne représente peut-être qu'un tiers des tableaux qui ont transité par la chambre de Bousquet. Espérons qu'avec ce travail, ceux-là pourront un jour revoir Carcassonne...

    Sources

    Recherches, synthèse et rédaction / Martial Andrieu

    Sotheby's, Drouot, Art Net, Christie's, Akoun

    La chambre de J. Bousquet / P. Cabane / 1997

    Au gîte du regard / Centre J. Bousquet

    Archives de l'Aude / Fonds R. Nelli

    Et... beaucoup de patience et de temps.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • La classe de dessin de Jacques Gamelin en 1796

    Dans l'article d'hier, nous avons vu quelle fut la vie et l'oeuvre du peintre Carcassonnais Jacques Gamelin, Grand prix de Rome en 1763. Aujourd'hui, nous vous proposons de pénétrer à l'intérieur de l'Ecole centrale de l'Aude et plus particulièrement dans sa classe de dessin. Il n'en reste hélas plus rien de nos jours... Quand le lycée de garçons succéda à l'Ecole centrale en 1864, plusieurs aménagements transformèrent l'ancienne classe de dessin. Après que ce lycée déménage en 1962 à Paul Sabatier, la municipalité rasera tous les bâtiments compris entre la rue Littré et la rue Aimé Ramond, laissant à la place un parking. La classe de dessin de Gamelin se trouvait exactement en face de l'actuelle MJC.

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    L'emplacement de la classe de dessin de J. Gamelin.

    A la fin du XIXe siècle, le professeur de dessin du lycée Impérial - M. Pringuet - trace un plan du bâtiment et indique par des lettres les transformations réalisées depuis l'époque de Gamelin. Nous avons par souci de clarté indiqué en rouge l'emplacement de la classe de dessin de l'illustre peintre. La rue de la Pélisserie est l'actuelle rue A. Ramond.

    Classe Gamelin.JPG

    Plan d'Henri Pringuet

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    Dans ce qui reste aujourd'hui de la façade du XVIIIe siècle, contiguë à la partie rasée de l'édifice, on peut se faire une idée de l'aspect extérieur de la classe de Gamelin. 

    1er Brumaire An V

    (22 octobre 1796)

    Ce jour est la date officielle de l'ouverture de l'Ecole centrale de Carcassonne, mais Jacques Gamelin avait été déjà investi de sa nouvelle fonction quatre mois auparavant, soit le 7 juin 1796. Il faisait partie des neuf professeurs : Alary (Histoire naturelle), Marcou (Langues anciennes), Birot (mathématiques), Sicaire (Physique et chimie), Coumes (Grammaire), Sériès (Belles-lettres), Gary (Histoire), Trey (Législation) et Lasalle (Bibliothécaire). L'apprentissage du dessin était ainsi défini :

    "L'enfant qui cesse de bégayer s'instruit, en jouant encore, à discerner, à réunir, à prononcer, à tracer des caractères qui peignent la parole et sont les signes de ces sensations... Son attention ne peut d'abord être fixée que par l'attrait du plaisir. Le dessin est pour lui un amusement dont le prestige, adoucissant à ses yeux le rude aspect du travail, le familiarise avec l'application : aussi est-il l'objet de sa première étude et comme une sorte d'initiation aux connaissances humaine."

    L'article 6 du règlement intérieur des écoles centrales fixait à deux heures l'après-midi, le temps consacré  au dessin. Faisant fi des instructions officielles, le jury d'instruction publique de l'Aude proposa à l'administration d'ouvrir tous les jours la classe de Gamelin. Cette disposition fut abrogée l'année suivante ; les cours de deux heures furent inaugurés.

    La méthode Gamelin

    Le plan d'études comporte un enseignement à trois degrés, tous consacrés à l'étude du corps humain, au triple point de vue de la constitution, de l'expression et de la plastique. Dans la première classe dite des Principes, l'élève se familiarise avec les éléments du visage, en distinguant les rapports que ces éléments présentent entre eux. La seconde, fournit l'occasion de réaliser la synthèse des notions de détail. Le travail s'opère en présence des chefs-d'oeuvre de la statuaire classique ; c'est le plus sûr moyen de façonner son esprit au sentiment des formes harmonieuses. Selon ses dispositions, il lui faudra un an ou deux avant de passer dans la classe du modèle vivant.

    "C'est là, que ceux qui voudront atteindre à la perfection ou soigner précieusement leur goût naturel pour la peinture, apprendront à connaître les formes, l'élégance, le genre nerveux et qu'ils sauront justement apprécier les richesses que les Grecs et les Romains nous ont transmises à cet égard." (Jacques Gamelin)

    Description de l'école de dessin

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    ©Musée de l'Evêché / Limoges

    On imagine quel était l'aspect de cette haute et grande salle, médiocrement éclairée par sa fenêtre hors d'appui. De l'étroit cadre vitré tendu sur la rue d'un treillis de fer protecteur, la lumière descendait, rare et comme tamisée, sur les modèles qui s'alignaient le long du mur, non loin de la fenêtre. La salle avec sa cheminée en bois avait un faux air d'appartement. Le logis était si froid et si humide que le 19 juillet 1799, l'architecte Champagne dut proposer d'assainir les salles en bordure du jardin botanique, en pratiquant sur la longueur du bâtiment une rigole en cailloux de rivière. Les séances de dessin en fin d'après-midi imposaient d'éclairer les salles à la chandelle. Au terme du devis dressé le 19 juillet 1799, chacune des classes furent munies de lampes à huile.

    Les élèves travaillent assis sur les bancs ou sur leurs rustiques tabourets de paille, leur planchette posée sur les genoux. L'estampe qui sert de modèle est collée sur un mince carton et pend des lignes de fils de fer tendus le long des murs ou à la traverse des seize chevalets volants. Avant l'installation des lampes, chaque écolier ou chaque groupe d'écoliers avait sa chandelle fixée près de lui dans une bobèche de fer blanc. Jusqu'aux derniers jours de l'école, le mobilier du cours de dessin se maintint dans cet état rudimentaire.

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    © Archives de l'Aude

    La salle de dessin avant 1914

    Gamelin touchait annuellement 2000 francs pour dispenser ses cours. Il était également logé dans l'enceinte de l'établissement au premier étage, dans un modeste appartement de cinq pièces. Chacune d'entre elles prenait la lumière sur la cour par une fenêtre unique. Le peintre avait tant bien que mal aménagé dans son salon un atelier de peinture, mais l'ébranlement provoqué par le va-et-vient des voisins du dessus suffisait pour répandre un nuage de poussière. Le cadre exigu de la pièce ne se prêtait aux exigences de certains travaux. 

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    Il fut contraint de monter ses grandes toiles dans la nef de la chapelle transformée en musée. C'est également dans le sanctuaire que s'assemblaient sous l'oeil du maître, les cours annexes de peinture. Aujourd'hui, cette chapelle a été transformée en auditorium, rue des Etudes. On peut toujours y voir le sanctuaire dont il est question.

    La distribution des prix 

    Aidé parfois de son fils aîné, Gamelin dessinait la plupart des estampes données en récompense aux lauréats. En 1911, Alma Cardes habitant à Carcassonne en possédait deux attribuées à Clément Bonnet, lauréat du concours de dessin en 1798 et 1799. Ce sont des croquis inspirés par les souvenirs personnels de la campagne des Pyrénées-Orientales de 1793 à 1794.

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    Choc de cavalerie près du Mas d'Eu. An II

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    Déroute des Espagnols sur les murs de Perpignan. An II

    Liste des lauréats de 1799

    Bernard Vergnes (Carcassonne) : Prix des Principes

    Moulines (Limoux) : Couronne

    Jacques Bastoul (Carcassonne) : Droit d'exposition

    Reçus un cahier de gravures de 24 planches de Gamelin

    Xavier Bonnafous (Montréal) : 1er prix des petites têtes

    Reçu "La vue de Milan" de Gamelin fils

    Etienne Denisse (Carcassonne) : Second prix

    Alexandre dans la ville des Axydraques de Gamelin

    Jean-Baptiste Echernier (Carcassonne) : Accessit 

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    © Musée Paul-Dupuy / Toulouse

    La mort de Socrate de Gamelin

    Ce lavis a été acquis en 2001 chez un marchand d'art et provenait sans doute de la famille de Jean-Baptiste Echernier, lauréat du concours. Nous l'avons retrouvé au musée Paul-Dupuy de Toulouse.

    Joseph Guiraud (Carcassonne) : Couronne

    Galinier (Caunes-Minervois) : Droit d'exposition 

    Jean-Baptiste Viviès (Ste-Colombe-sur l'Hers) : 1er prix

    Une bataille des P-O, sur papier bleu lavé à l'encre de Chine

    François Hortet (Prades) : Second prix

    Un paysage de Jean Pillement

    Jean-Baptiste Germain (Carcassonne) : Couronne

    Raynaud (Carcassonne) : Droit d'exposition 

    Idem

    Armand d'hautpoul : 1er Prix des académies

    Louis Alboize : 1er Prix des académies

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    Deux Bacchanales de Gamelin

    L'une des deux Bacchanales acquise par le musée Paul-Dupuy de Toulouse en 1998.

    Toussaint Cros (Lagrasse) : Second prix

    Taichère (Trèbes) : Honneurs de l'exposition

    Rainier (Bram) : Honneurs de l'exposition

    Un paysage de Pillement

    Clément Denisse (Carcassonne) : 1er prix de ronde-bosse

    Le poème de Watelet sur la peinture

    Clément Bonnet (Carcassonne) : Second prix

    Baudouy (Carcassonne) : Second prix

    Une bataille des P-O de Gamelin

    Source

    Réunion des Sociétés des Beaux-arts des départements

    Joseph Poux / 1911

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  • Jacques Gamelin (1738-1803), un artiste sous la poussière et les toiles d'araignées

    Dans la longue liste des artistes que la ville de Carcassonne a enterré sous la poussière et les toiles d'araignées figure le peintre Jacques Gamelin. Sans le savoir et la curiosité de l'abbé Cazaux, les toiles de ce peintre jusque-là endormi depuis deux siècles, seraient restées dans les combles de l'église Saint-Vincent. Ce grand érudit qu'est encore - Dieu nous en préserve - l'ancien curé de cette paroisse, saisit le maire Raymond Chésa et lui fit part de sa découverte. Carcassonne venait ainsi de mettre la main sur plusieurs tableaux inconnus de Gamelin. On les restaura et aujourd'hui, chacun peut les admirer dans le choeur de l'église Saint-Vincent.

    Carcassonne, Eglise St-Vincent, Autel.jpg

    © medieval.mrugala.net

    Malgré cette découverte de taille et le regain d'intérêt qu'elle suscita pour le peintre, on ne peut pas dire qu'une grande publicité lui ait été réservée à Carcassonne. Il semblerait même que parmi les acteurs et les spécialistes de l'art pictural que nous détenons dans notre ville, on considère encore Gamelin comme un artiste de peu d'envergure nationale. Tiens ! Cela nous rappelle les réflexions sur la musique de Paul Lacombe, jamais enregistrée mais que l'on relègue ici au rang de mineure. Enfin, ce n'est pas tout à fait exact car j'ai découvert à la médiathèque de Limoges, un ouvrage sur la peinture de Gamelin réalisé par Marie-Noëlle Maynard à l'occasion d'une exposition au Musée des beaux-arts. Ce qui semble incompréhensible c'est de n'avoir pas donné le nom de ce peintre à ce musée ou à l'école municipale de dessin. Vous verrez plus tard dans cet article... Pire encore, le buste ci-dessous sculpté par Falguière et inauguré en 1898, se trouve actuellement dans le péristyle du musée des beaux-arts sous une couche de poussière et de toiles d'araignées, mis dans un côté sombre comme s'il gênait.

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    A côté de lui, rutile en ce moment l'exposition temporaire de Mattia Bonnetti pour laquelle toute la bonne société Carcassonnaise se réjouit. Dans la cour, Carcassonne qui aime visiblement les toiles d'araignées y a installée celles de M. Cognée. C'est contemporain de notre époque, les vieux c'est bon pour l'hospice !

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    © Roger Garcia / DDM

    Jacques Gamelin

     naît à Carcassonne le 3 octobre 1738 dans la maison que le sieur Jean-François de Fornier, conseiller du roi et Lieutenant-général criminel en la Sénéchaussée de Carcassonne, vendit à son père. Ce dernier, marchand drapier de son état originaire de Tours, la rebâtit telle qu'elle se trouve aujourd'hui. d'après nos recherches, au-dessus de l'actuelle poissonnerie Montagné, en face des Halles dans la rue Aimé Ramond au n° 57. Gamelin fut dès son plus jeune âge, mis en nourrice chez une femme de la Cité à laquelle il porta une grande affection. Il prit soin de ses vieux jours et fit un portrait d'elle à l'âge de 90 ans qui est conservé au Musée des beaux-arts.

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    La probable maison natale de Gamelin

    Ses études

    Mgr de Bezons venait tout juste de créer l'école des Frères de la doctrine chrétienne quand le jeune Jacques y entra. Par la suite, c'est au collège de Carcassonne tenu par les Jésuites qu'il poursuivit ses études. Passionné par les livres que ces professeurs lui prêtaient et par la musique qu'il étudiait avec ferveur, Gamelin avait tout d'un artiste. Ses premières notions de dessin, il les reçut d'un ouvrier serrurier nommé Bertrand. Ses nombreuses balustres, portails et rampes d'escalier existent encore dans les Hôtels particuliers de la Bastide. Au sortir du collège, son père voulut qu'il s'attachât aux affaires commerciales mais Jacques n'avait la tête qu'aux batailles des Grecs et des Romains. Son père décida alors de confier son fils à M. Marcassus, baron de Puymaurin, un des plus remarquables commerçants de Toulouse. Ce Marcassus était le fils d'un Capitoul de Toulouse auquel Louis XV avait accordé le titre de Baron en raison de ses grands services rendus à l'état par la création de deux grandes manufactures royales.

    M. de Puymaurin

    Gamelin s'ennuyait à devoir écrire sur les livres de comptes... Il fut surpris par le maître d'avoir dessiné avec grand talent sur l'un de ces livres, des miniatures et portraits. M. Puymaurin après l'avoir un peu courroucé, lui fit remarquer qu'il avait davantage de disposition pour le dessin que pour le commerce. Vous devriez apprendre le dessin, lui-dit-il. Mon père ne le veut pas, lui répondit Gamelin. M. Puymaurin était membre de l'Académie des sciences, Inscriptions et Belles lettres de Toulouse et de Nîmes. Il entreprit d'écrire au père afin de tenter de le persuader du talent de son fils pour le dessin. Ce dernier répondit que Jacques n'était qu'un paresseux qui finirait par le ruiner. Le voyage qu'entreprit à Carcassonne M. de Puymaurin ne changea rien à l'affaire. Ce dernier allait donc pourvoir à l'entretien des études de dessin de Gamelin, en agissant comme un second père.

    L'Académie royale de peinture de Toulouse

    L'ancienne Ecole des Beaux-arts de Toulouse venait d'être transformée en Académie royale. Pierre Rivalz, dit le Chevalier Rivalz en était l'un des professeur, issu d'une lignée de peintre dont Jean-Pierre Rivalz, élève de Poussin, natif de Labastide d'Anjou dans l'Aude. C'est à ses côtés que Gamelin perfectionna son art. Après cinq années d'études, il obtint le prix de l'Académie de Toulouse et fut envoyé à Paris.

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    Jacques Gamelin

    Rome

    Après quoi, il remporta le Grand prix de Rome du premier coup, alors que David mit cinq ans pour l'obtenir. Nommé par Louis XV pensionnaire de France à Rome. Là bas, ce fut un ravissement auprès duquel il rapporta toute l'inspiration pour ses futures toiles ; il dessina les bas-reliefs antique, les colonnes, les arcs, etc... Il remporta le Grand prix de peinture fondé par le cardinal Albani. En 1771, Jacques Gamelin entre dans la prestigieuse Académie de St-Luc avec le titre et comme professeur et de peintre de bataille. Premier peintre du pape Clément XIV, il s'établit à Rome et épouse Julia Tridix, issue d'une noble famille Vénitienne. Rome tressait des lauriers à Gamelin ; en France où la haute peinture était morte avec Louis XIV, on eut écho de la renommée du peintre Carcassonnais. Mais en France, on avait fait de la place à des gens bien moins talentueux et le retour de Gamelin dans son pays allait l'enterrer.

    Carcassonne

    Si Gamelin était mort à 32 ans après avoir épuisé tous les honneurs, il serait entré aujourd'hui dans l'histoire de la peinture Française avec un grand H. Mais voilà, il décida de rentrer à Carcassonne  laissant pour un temps sa femme et sa petite fille en Italie, promettant d'y revenir bientôt - tout cela pour répondre à l'appel de son père infirme. Celui-ci s'était retiré des affaires, non sans une bourse bien remplie. Ce fils tout auréolé de gloire, il le présenta au tout Carcassonne et en fit son héritier en dépossédant ses deux filles. Quand Jacques Gamelin ouvrit le secrétaire contenant les biens de son père, il découvrit des valeurs pour une somme considérable ainsi qu'un trésor d'or et d'argent. A t-il perdu la tête ? Le fait est qu'il décida de revenir en France, de rémunérer matériellement les largesses de son bienfaiteur et de songer à créer une entreprise en faveur de l'art.

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    La ruine

    Après avoir insisté pour que M. de Puymaurin acceptât les largesses financières qu'il voulût lui consentir, Jacques Gamelin se lança dans une affaire qui allait le ruiner. Entre 1775 et 1780, il entreprend à Toulouse la composition de son Recueil d'Ostéologie et de Myologie, vaste ouvrage de science et d'art pour lequel il fallut construite un atelier de dissection, payer des cadavres, s'entourer de préparateurs et de graveurs.

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    Dessin de M. de Puymaurin avec cette dédicace

    "Si j'ai quelques talents, je vous les dois ; cet ouvrage en est le fruit ; puisse t-il mériter assez par lui-même pour consacrer à jamais et vos bienfaits et ma reconnaissance !"

    Au moment de parution de son recueil, d'autres ouvrages traitant du même sujet étaient édités en France. Gamelin qui venait d'ordonner l'impression de 2000 exemplaires ne put soutenir la concurrence avec des graveurs parisiens de meilleure renommée que ceux de province. Ces livres allèrent d'enfouir dans un grenier... Il paya ses fournisseurs et ses ouvriers puis vint s'établir à Carcassonne. Il vendit la maison paternelle pour 10300 livres au sieur d'Aiguebelles. A la mort de Gamelin, le peu d'exemplaires qui n'avaient pas été rongés par les rats, se vendit 25 francs. Aujourd'hui ne parlons même pas de sa rareté...

    La chute

    Gamelin reprit le pinceau pour gagner sa vie ; il négocia le prix de ses toiles en fonction du temps passé et du coût des fournitures. Le génie y était toujours mais, des tableaux le plus souvent réalisés à la hâte, il manquait l'amour de l'art. David de retour de Rome chercha Gamelin et lui écrivit à Carcassonne, le pressant de s'installer à Paris en lui garantissant le succès et la gloire. Il n'en fit rien... L'abbaye de Fontfroide et l'hôpital de Narbonne lui commandèrent quelques sujets. La cathédrale St-Just fit appel à lui afin de remplacer la tapisserie du choeur par des toiles représentant l'ancien testament. La Révolution française vint annuler ce projet.

    La Révolution

    En 1793, alors que la France est attaquée de toutes parts par les armées étrangères, Gamelin va s'offrir avec ses deux fils au représentant en mission dans le Midi pour l'organisation de l'armée des Pyrénées Orientales. Sur les champs de bataille après le combat, il en profite pour dessiner l'atmosphère du lieu. Gamelin participa avec le 6e bataillon de l'Aude à la prise du Boulou, de Collioure... Laissant ses deux fils dans l'armée, il revint à Carcassonne une fois la guerre terminée.

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    © Musée de Narbonne / 1799

    La terreur

    Sous la terreur, la magnifique chasse de Saint-Paul fut profanée, ses restes traînés en place publique et livrés aux flammes. On mit détruisit les titres féodaux, les archives, tableaux, ornements... Gamelin dans le but de sauver ce qui pouvait l'être se fit passer pour un Républicain acharné ; on le nomma exécuteur en titre des hautes oeuvres au Palais de l'Archevêché. Quand la mort de Robespierre mit fin à la sanglante épopée révolutionnaire, la convention décida de créer une Ecole centrale de dessin à Carcassonne.

    L'Ecole centrale de l'Aude

    Tour heureux de retourner à Carcassonne dans le collège qui l'ouvrit à la connaissance des arts, Jacques Gamelin veut offrir quelques cadeaux à sa ville. Il lui offre les toiles qu'il avait miraculeusement sauvées des flammes, encore roulées et conservées dans un dépôt. Il les déroule en tapisse les murs du collège ; ce fut l'un des plus riches musées du département. A sa mort, cette fortune a été dispersée. Quel meilleur enseignant au passé si prestigieux pouvait rencontrer la nouvelle Ecole centrale de l'Aude ? 

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    Le collège des Jésuites

    La mort du peintre

    Gamelin s'éteignit le 12 octobre 1803 à Carcassonne de la maladie de la pierre. C'est-à-dire de calculs dans les reins. Sa femme, cette belle romaine était à ses côtés. Le Préfet de l'Aude, le baron Trouvé, ordonna que son corps reposât dans une chapelle ardente dans une salle du Musée. Ce musée dont le département lui était redevable. L'école centrale de l'Aude lui fit élever un tombeau avec cette inscription 

    A Jacques Gamelin

    Peintre d'histoire

    Professeur de dessin à l'Ecole centrale de l'Aude, 

    ancien professeur

    de l'Académie Saint-Luc

    à Rome,

    des académies de Toulouse, de Montpellier, etc.

    Les professeurs de l'Ecole centrale

    ses collègues

    21 vendémiaire An 11 (14 octobre 1803)

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    La tombe de Jacques Gamelin au cimetière Saint-Michel de Carcassonne. Elle a été restaurée en 1839 par la Société des arts et des sciences... Depuis, on ne voit plus guère l'inscription sur la dalle.

    Source

    Mémoires de la Société des arts et sciences / 1849 / Chanoine Barthe

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