Le dossier de classement de la Cité de Carcassonne et des autres châteaux dit « Cathares » à l'UNESCO avec la dénomination de « forteresses royales » est une hérésie. Ne retenir que leur transformation après le XIIIe siècle, alors même qu’il existait un habitat sur ces sites qui a précédé la colonisation du Languedoc par le royaume de France, c’est comme prétendre que Kiev, Varsovie ou encore Helsinki sont des villes tsaristes. Et par extension, revenant à la Russie. Le Conseil départemental abandonne donc les châteaux cathares qui ne l'étaient pas pour des forteresses royales, érigées grâce à une conquête génocidaire perpétrée contre nos ancêtres. Les affiches et les panneaux sont prêts et pour certains déjà posés.
On connaît les effets du révisionnisme et leurs conséquences sur l’appétit de certains despotes. L’actualité le démontre. Les forteresses que vous dénommez royales le sont par le sang versé de nos ancêtres les « bons hommes » appelés improprement cathares, victimes d’une répression religieuse pour s’emparer de leurs terres. Inscrire qu’elles sont uniquement royales c’est légitimer que l’on peut s’emparer de terres pour en revendiquer ensuite la propriété morale, intellectuelle, religieuse et légale. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un droit que nous devons aussi regarder pour 1271. Sinon à quoi sert l’histoire pour notre époque contemporaine ?
Les héritiers politiques de MM. Capdeville, Courrière et Rainaud auraient-ils perdu à ce point la boussole ? On les croyait socialistes, girondins, humanistes et républicains depuis 1789. Les voici désormais royalistes, colonialistes et jacobins. L'uniformisation culturelle pour l'obtention d'un label touristique. D'habitude ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire d'où le sentiment de haute trahison chez de nombreux audois.
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