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  • Une famille retrouvée 100 après sur une carte postale de la Cité

    A la fin du XIXe siècle paraissent les premières cartes postales sur la cité de Carcassonne. C'est ce qu'on appelle dans le jargon des collectionneurs: "des précurseurs". Elles se distinguent des autres par le fait qu'au verso, il n'y a la place que pour écrire l'adresse du destinataire. Il était interdit dans un premier temps d'écrire du texte, puis petit à petit on a pris la liberté de mettre les messages sur le recto de la carte. Ainsi, certaines d'entre elles sont surchargées à tel point qu'on ne voit plus de paysage. Vers 1910, le verso sera séparé en deux pour permettre l'insersion des messages et de l'adresse.

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    L'adresse était souvent succincte comme ci-dessus :

     "Mlle Amandine Sournies. Dans sa famille à Montlaur". 

    Si vous envoyez aujourd'hui une adresse aussi peu renseignée (même pour un petit village des Corbières), le facteur aura t-il le temps de faire le tour pour chercher la bonne boite à lettre? Avec le minutage imposé par sa direction sur des tournées de plus en plus longues, c'est plus difficile...

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    Les cartes postales carcassonnaises ressemblent à celle-ci. D'abord ce sont des éditeurs parisiens, puis les commerçants de la ville se lancent dans l'édition: Victorine Cals, Jordy, Piquemal, Abadie, Rouan, Editions du Paris-carcassonne, Roudière... Ci-dessus on voit un groupe de personnes dans une des rues, formées par les maisons ventouses qui occupaient encore les lices au début du XXe siècle. Cette carte, outre son aspect historique, a énormément de valeur. Pourquoi ? Un homme au début du siècle dernier (M. Cousin) a pris soin de noter au verso, le nom des gens sur la photo. Nous avons donc retrouvé les visages d'une famille Carcassonnaise en 1903.

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    De gauche à droite:

    Henri Salatché, François Salatché, Adèle Salatché épouse d'Henri, Marie de Teulé, Mimi Haener, Mme Haener, Nenette Haener.

    Crédit photo

    Coll. David Scagliola

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  • Le blog à l'honneur dans "Le Républicain Lorrain"

    Suite à l'article diffusé par ce blog sur la plaque des réfugiés lorrains, située dans le jardin de la cathédrale Saint-Michel en dessous de la statue de Jeanne d'arc, il m'a semblé important d'essayer de mettre en relation la Lorraine avec Carcassonne.

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    Je suis donc intervenu auprès des journalistes de ce quotidien afin d'essayer d'entretenir ce lien distendu désormais entre l'histoire de nos deux régions. Ils ont aussitôt alerté leurs historiens locaux ; c'est ainsi qu'un article est paru hier dans le Républicain Lorrain au sujet de l'exil des Mosellans à Carcassonne à partir de 1940.

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    Mon voeu serait qu'à l'occasion de l'inauguration du nouveau jardin devant être rénové d'ici l'été 2016, la ville de Carcassonne puisse inviter des familles de ces réfugiés Lorrains à ce joindre à la cérémonie. Une proposition qui ne devrait pas être difficile à mettre en place puisque certaines d'entre-elles sont restées à Carcassonne et dans l'Aude. 

    Ci-dessous la version web de l'article

    carcassonne-n-a-pas-oublie-les-expulses-mosellans

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  • Jacques Ourtal (1868-1962), un artiste peintre oublié

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    Jacques Ourtal était né à Carcassonne le 8 octobre 1868, dans la rue Ernest Renan où son père avait un atelier de décorateur. A 18 ans il se fera déjà remarquer au concours de l'école des beaux-arts. Après son service militaire, il ne quittera plus Carcassonne et s'installera au 44 rue des Arts dans un immeuble ayant appartenu à un peintre verrier du nom de Dauriac. Un peintre, rue des Arts ? C'est un choix judicieux tout comme son atelier fixé au second étage baigné par la lumière réfléchie par une immense verrière.

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    L'oeuvre de Jacques Ourtal se reconnaît parmi des milliers en raison d'une personnalité bien affirmée et du choix de ses paysages surtout languedociens. On retrouve sa marque dans la cathédrale St-Michel, l'église St-Vincent, la chapelle de l'école Jeanne d'Arc, la chapelle des Capucins (aujourd'hui démolie). On lui doit les fresques de couvent des Capucins ; entièrement rasé en 2002, les oeuvres d'Oural ont été sauvées miraculeusement par Corinne Calvet et Marie-Chanral Ferriol. Elles partaient à la benne à ordures. D'importants tableaux ornent également depuis 1926 l'hôtel de la cité, mais la collection est aujourd'hui dispersée entre particuliers et hommes célèbres comme J-F Kennedy ou W. Churchill. 

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    Joséphine Terral, seconde épouse du peintre. Portrait de 1921.

    Jacques Ourtal restera une figure emblématique du quartier des capucins ou il laissa le souvenir d'une personne discrète, peu bavarde mais très gentille. Il est décédé le 23 septembre 1962 à 94 ans. La rue des Arts porte désormais son nom.
     
    Les tableaux d'Ourtal sont côtés chez Akoun. Les toiles de l'ancien couvent des Capucins désormais conservées à Notre-Dame de l'abbaye, sont classées. Suite à une vente aux enchères en 1981 à l'hôtel des ventes de Carcassonne de 106 toiles du maître dont "La muse du poète" et "l'intérieur de la Basilique Saint-Nazaire", le catalogue figura dans la Gazette de chez Drouot. Les tableaux furent dispersés en France et à l'étranger, confirmant la qualité artistique des oeuvres d'Ourtal.
     
    Il est regrettable qu'à Carcassonne pour des raisons qui m'échappent on s'obstine chez les élus à ne pas vouloir d'Ourtal dans la collection permanente du Musée des Beaux-arts. Madame la conservatrice a compétence en la matière, mais les Carcassonnais aimeraient que l'on ne regardât pas toujours vers Paris. Ils veulent bien prendre le risque de ne point passer pour des snobs, mais pour des incultes voire des paysans. L'oeuvre d'Ourtal c'est le Languedoc, cette culture tant picturale que musicale que Paris considère comme de la roupie de sansonnet avec l'approbation des édiles du pays. 
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