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Jacques Ourtal (1868-1962), un artiste peintre oublié

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Jacques Ourtal était né à Carcassonne le 8 octobre 1868, dans la rue Ernest Renan où son père avait un atelier de décorateur. A 18 ans il se fera déjà remarquer au concours de l'école des beaux-arts. Après son service militaire, il ne quittera plus Carcassonne et s'installera au 44 rue des Arts dans un immeuble ayant appartenu à un peintre verrier du nom de Dauriac. Un peintre, rue des Arts ? C'est un choix judicieux tout comme son atelier fixé au second étage baigné par la lumière réfléchie par une immense verrière.

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L'oeuvre de Jacques Ourtal se reconnaît parmi des milliers en raison d'une personnalité bien affirmée et du choix de ses paysages surtout languedociens. On retrouve sa marque dans la cathédrale St-Michel, l'église St-Vincent, la chapelle de l'école Jeanne d'Arc, la chapelle des Capucins (aujourd'hui démolie). On lui doit les fresques de couvent des Capucins ; entièrement rasé en 2002, les oeuvres d'Oural ont été sauvées miraculeusement par Corinne Calvet et Marie-Chanral Ferriol. Elles partaient à la benne à ordures. D'importants tableaux ornent également depuis 1926 l'hôtel de la cité, mais la collection est aujourd'hui dispersée entre particuliers et hommes célèbres comme J-F Kennedy ou W. Churchill. 

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Joséphine Terral, seconde épouse du peintre. Portrait de 1921.

Jacques Ourtal restera une figure emblématique du quartier des capucins ou il laissa le souvenir d'une personne discrète, peu bavarde mais très gentille. Il est décédé le 23 septembre 1962 à 94 ans. La rue des Arts porte désormais son nom.
 
Les tableaux d'Ourtal sont côtés chez Akoun. Les toiles de l'ancien couvent des Capucins désormais conservées à Notre-Dame de l'abbaye, sont classées. Suite à une vente aux enchères en 1981 à l'hôtel des ventes de Carcassonne de 106 toiles du maître dont "La muse du poète" et "l'intérieur de la Basilique Saint-Nazaire", le catalogue figura dans la Gazette de chez Drouot. Les tableaux furent dispersés en France et à l'étranger, confirmant la qualité artistique des oeuvres d'Ourtal.
 
Il est regrettable qu'à Carcassonne pour des raisons qui m'échappent on s'obstine chez les élus à ne pas vouloir d'Ourtal dans la collection permanente du Musée des Beaux-arts. Madame la conservatrice a compétence en la matière, mais les Carcassonnais aimeraient que l'on ne regardât pas toujours vers Paris. Ils veulent bien prendre le risque de ne point passer pour des snobs, mais pour des incultes voire des paysans. L'oeuvre d'Ourtal c'est le Languedoc, cette culture tant picturale que musicale que Paris considère comme de la roupie de sansonnet avec l'approbation des édiles du pays. 
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