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  • Que va t-il rester bientôt des acquis sociaux de 1936 ?

    En 1936, de mai à juin, la France gouvernée par le Front populaire de Léon Blum allait connaître un mouvement de grève sans précédent qui allait toucher peu à peu tous les secteurs d'activité. Les entreprises sont occupées par les grévistes qui remettent en cause le principe de la propriété privée des moyens de production. 2 millions de travailleurs ont débrayé, avec pour conséquence une paralysie totale du pays qui a fait craindre aux patrons une révolution Bolchévique. La France traversait depuis 1931 une grave crise économique en grande partie lancée par le crac boursier de 1929. Le chômage, la production, la consommation... tous les signaux étaient au rouge. Les accords Matignon sont signés par la CGT et le patronat à l'initiative du gouvernement le 7 juin 1936. Les ouvriers obtiennent 12% d'augmentation de salaire en moyenne, 2 semaines de congés payés (les premiers), la semaine de travail à 40h au lieu de 48h, une loi sur l'allocation chômage... Maurice Thorez (PCF) demanda alors l'arrêt de la grève: "Il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue."

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    Les grévistes devant la Rotonde à Carcassonne

    À Carcassonne, les travailleurs défilent le poing levé avec des étendards rouges en chantant l'Internationale.  Malheureusement, la hausse des prix allait bientôt annuler l'augmentation salariale prévue par les accords Matignon. Les difficultés économiques forcèrent le gouvernement Blum a dévaluer le Franc et devant les protestations, il décida une pose dans les réformes. Celle des retraites est notamment abandonnée, ce qui déçoit la gauche sans apaiser l'opposition de la droite. L'extrème droite et ses journaux teintés d'antisémitisme à l'endroit de Blum, s'en donnent à coeur joie. Le gouvernement Blum démissionne le 21 juin 1937.

    La situation en 2015

    Une crise économique depuis 2008 importée des États-Unis sur fond d'escroquerie immobilière et financière ; avec pour conséquence un taux de chômage sans précédent en France. L'élection d'un président socialiste qui fait campagne sur la solidarité et les réformes sociales mais qui les abandonne deux après en changeant de Premier ministre. L'idéologie socialiste fait place au pragmatisme hollandiste tourné vers l'économie social- libérale. Cette politique créée des désordres dans la majorité parlementaire, sans produire dans l'immédiat des effets positif sur le chômage. Pour la première fois dans la cinquième République, l'exécutif est fragilisé par les fissures au sein de sa majorité. On se croirait revenu aux temps de la IVe République, fort heureusement Michel Debré avait tout prévu... L'article 49/3 - héritage de la Monarchie absolue - cristallise encore davantage les frustrations d'une partie des députés tout en préservant les institutions. Ces lois votées sous la contrainte ne seraient pas passées si les centrales syndicales avaient su s'unir comme en 1936. Or, au sein des entreprises privées et de l'administration d'état, on a peu à peu cassé toute possibilité de rébellion. Comment ? En sectorisant les services afin que ceux-ci ne puissent pas se regrouper et défendre des intérêts communs. L'adage "diviser pour mieux régner" n'a jamais été aussi bien employé qu'aujourd'hui... Voyez que bientôt tout va être décidé par accord de branche... Simplification du code du travail ? Malin pour écarter tout mouvement social d'ampleur nationale...  Une invention bien plus efficace que les larges avenues Haussmaniennes de Paris construites sous Napoléon III pour mater la rébellion populaire.

    Loin de pouvoir donc manifester leur désapprobation, certains salariés l'expriment clairement dans un vote protestaire, lors des élections. La CGT et son organe politique qu'était le Parti Communiste Français ne représentant plus grand chose, le vote ouvrier est passé à l'extrême droite. Celle qui fait croire à l'agneau, que le loup lui veut du bien. Quand on lit l'histoire sociale des années 30, on se rend compte qu'elle a toujours préféré les patrons qui faisaient donner la troupe contre la fronde des ouvriers. Qu'importe, la crise économique et la guerre ont toujours profité aux mêmes. Nous avons la première et bientôt la seconde pour repartir comme en 1940...

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Henri Tort-Nouguès (1921-2001), philosophie et spiritualité

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    Henri Tort-Nouguès est né à Coursan le 19 novembre 1921 dans une famille d'enseignants. Il est le neveu de Pierre et Maria Sire, romanciers et poètes, dont il habitera la maison de la cité.

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    La maison de Pierre et Maria Sire, rue Viollet-le-duc

    © Los ciutadins

    Après des études à la Sorbonne où il rencontra Alain puis Ferdinand Alquié (1906-1985) pour lequel il aura toujours une grande admiration et se lance dans le professorat. On retrouve donc Henri Tort-Nougès dans les lycées de province et à Paris comme enseignant les lettres classiques et la philosophie. En 1949, il initié à la loge "L'écho" du Grand Orient de France, une obédience qu'il quittera en 1964 pour "l'union des peuples" de "La grande loge de France".

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    © jlturbet.net

    Il  en sera le Grand Maître de 1983 à 1985. De retour sur ses terres occitanes, il s'affilie en 1985 dans une loge carcassonnaise.

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    Jacques Miquel et Henri Tort-Nouguès

    Au début des années 1990, Henri Tort-Nougués occupe les fonctions de Président de l'association du Festival de Carcassonne. Dans ce cadre il donnera plusieurs conférences, notamment sur l'opéra " La flûte enchantée" de W-A Mozart.

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    Il publie également de nombreux ouvrages sur la Franc-maçonnerie : Lumière et secret maçonnique, l'Ordre maçonnique, Lecture des tableaux de loge...etc.

    Henri-Tort Nouguès est décédé le 26 mars 2001 à l'âge de 79 ans. Il est inhumé à Coursan (Aude).

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Michael Jackson a dormi à l'Hôtel de la Cité, le 15 septembre 1992

    "Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître".... et pourtant vous ne rêvez pas, car la star interplanétaire de la pop est bien venue à Carcassonne le 15 septembre 1992.

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    "Thriller live"

    © La dépêche

    Le lendemain au soir elle se produit au stadium de Toulouse devant 40 000 fans en délire, mais la veille - après envoyé de fausses pistes aux paparazzi - c'est à l'Hôtel de la Cité de Carcassonne qu'elle ira dormir. Michael Jackson ne voulait pas partager le même hôtel que sa famille qui l'avait suivi en tournée. D'après Michel del Burgo qui tenait les cuisines du restaurant "La barbacane" à cette époque :

    "Il était tel qu'on le voyait à la télé, avec son chapeau, ses lunettes noires et son foulard sur le visage. Il était venu avec son cuisinier indien, coiffé d'un turban. Dans les cuisines de l'hôtel, je l'ai regardé lui préparer son repas végétarien, avec des produits à nous, et d'autres qu'il avait emmené avec lui. Le lendemain, tout le personnel de l'hôtel a été invité à son concert."

    Toujours selon le chef étoilé,  il a eu un comportement exemplaire avec le personnel malgré une nuit mouvementée :

    "Sa famille est venue le rejoindre à Carcassonne. Du coup, il est parti se réfugier dans son van, sur le parking de l'hôtel, avec des caisses d'Orangina et de Coca-Cola. Finalement, la police est intervenue pour faire partir ses proches, et il a réintégré sa suite".

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    Le van de Michael Jackson devant l'Hôtel de la Cité

    © Bruno Courrière

    Arrivé à 20 heures, le chanteur a quitté l'établissement à 3H30 du matin avec l'ensemble de son équipe occupant les seize chambres du premier étage.

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    La chambre de Michael Jackson

    © Hôtel de la Cité

    C'est seulement l'avant-veille que Christophe Luraschi - responsable de l'hébergement - a appris la venue de Jackson à l'hôtel. Très vite les craintes sur les exigences démesurées de la star ont été dissipées. Il a demandé seulement à ne pas avoir de ligne téléphonique directe, ni climatisation, de l'eau minérale et du Pepsi, deux employés de l'hôtel pour garder l'entrée de sa chambre.

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    Toujours selon M. Luraschi, il a déclaré à propos de la Cité que c'était le plus bel endroit qu'il ait vu depuis son arrivée en France et est resté de longues minutes sur la terrasse de l'hôtel à contempler les remparts.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015