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  • Charles Lamarque (1925-1993), fondateur du quartier " Les castors"

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    Charles Lamarque naît à Saint-Sébastien (Espagne) le 8 novembre 1925. Ses parents sont français et enseignent à l'école française de St-Sébastien. Il viendra habiter dans les Landes en 1928, département dans lequel son père sera élu de 1945 à 1983: Député, Président du Conseil général et maire de Mont-de-Marsan.

    La résistance

    En 1940, Charles Lamarque n'a que 15 ans mais ne supporte pas la défaite française. Il va peu à peu rejoindre les mouvements de résistance qui commencent à s'organiser. Il entre chez les FFI (Forces françaises de l'intérieur) sous le pseudonyme de "Carlitos" et de septembre 1943 à septembre 1944, fait partie du maquis "Léon des Landes". Il sera promu lieutenant par le général Koenig à Londres; il n'a que 18 ans.

    Le 9 août 1944, il est arrêté par les allemands à Morcenx (Landes) puis interrogé sous la torture. Il ne livrera aucun de ses camarades, ni aucun renseignements, mais sera enfermé au fort du Hâ à Bordeaux et condamné à mort. Après son évasion en août 1944, il sera repris et ne devra son salut qu'à la libération du pays.

    Il poursuit les opérations contre les nazis, en s'engageant volontairement pour toute la durée de la guerre en octobre 1944 au 34e RI. Il redevient simple soldat et fait ses classes sous les ordres du Commandant Marcel Bigeard (promu général, plus tard). Charles Lamarque passera successivement entre octobre 1944 et avril 1945 de Sous-lieutenant à Commandant de Compagnie lors des campagnes de la pointe de la Grave, de Royan et d'Alsace.

    Distinctions

    Médaille des la résistance (1946), Croix de guerre avec étoile de bronze (août 1946) et vermeil (1951), Chevalier de la légion d'honneur (1959), Croix de combattant volontaire, Officier de la légion d'honneur (1974)

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    Charles Lamarque est fait Chevalier de la légion d'honneur en 1959, par son ancien chef de maquis "Léon des Landes"

    Un bâtisseur

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    À titre privé et dans un but non lucratif, Charles Lamarque fonde à Carcassonne la société coopérative de construction "Les Castors de l'Aude". Ce dernier mit tout en oeuvre afin de proposer à des familles, la possibilité d'acquérir une maison à moindre coût en participant aux travaux, à raison de 40 heures par mois.

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    Le lotissement fut construit sur les vignobles de la Reille; la coopérative se porta acquéreur des terrains grâce à un prêt engagé auprès d'une compagnie d'assurances. Entre 1954 et 1956, une centaine de logements "économiques et familiaux" sortiront de terre. En 1957, la société anonyme "Foyer Castor" qu'il fonde et dont il devient le PDG, construit 118 logements supplémentaires (Quartiers du Méridien et Beausoleil). Charles Lamarque quitte Carcassonne en 1964 et rejoint Mont-de-Marsan. Il est décédé le 23 février 1993 dans cette ville à l'âge de 67 ans.

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    Maquette d'une maison "Castor"

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    Une maison "Castor" aujourd'hui

    Un square porte désormais dans ce quartier le nom de Charles Lamarque.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Les agents de police de Carcassonne en 1949

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    Nous reconnaîtrons sur cette photo

    Madame Lacombe (3e au premier rang), MM. Justin Labarre (8e dernier rang), Antoine Labarre (6e dernier rang), M. Cambe (6e au trosième rang), M. Rossi (7e au troisième rang), Pierre Anies (3e au troisième rang), M. Chambon (4e rang au troisième rang), Fort, Maynadié, Guiraud, Anglade, Llanes, Oustric, Combes...etc

    A cette époque, point d'ordinateurs mais des machines à écrire de marque Underwood ou Remington. A l'heure où il est décidé qu'un nouveau commissariat sera construit à la périphérie de la ville, rassemblons les souvenirs de ces agents de la force publique.

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  • Sur les traces de l'ancienne métairie de la Reille...

    La métairie de la Reille - dont la plus ancienne mention dans un compoix remonte à 1660 - n'a pas échappé à la destruction comme le domaine de Salvaza, la commanderie templière de Saint-Jean de Brucafel et bientôt le domaine de Moureau... L'ensemble de ce patrimoine agricole et viticole a été progressivement abandonné dans la seconde moitié du XXe siècle, squatté, saccagé, incendié et acheté à l'état de ruine par des promoteurs immobiliers. C'est  à chaque fois le même processus qui débouche en lieu et place, sur la construction de logements résidentiels ou sociaux. Il est bien dommage que notre région, si fière de son passé viticole, laisse massacrer tout ce qui a fait sa richesse. Il semblerait qu'aucune personne ait levé le petit doigt pour tenter de défendre ou du moins, faire connaître ces endroits, avant qu'ils ne disparaissent du paysage. 

    Un peu d'histoire

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    Carte de Cassini

    (Milieu XVIIIe siècle)

     Situé au sud-ouest de la paroisse de Gougens à Carcassonne, cette métairie porte le nom d'un soc triangulaire servant au labour appelé reille. La famille Combettes qui en est propriétaire au XVIIIe siècle la cède ensuite à M. Teisseire, avant qu'elle ne soit vendue aux frères Castel en 1820. (L'ancienne paroisse de Gouges / Abbé Sabarthès)

    Jean-Pierre et Antoine Castel sont propriétaires du domaine de Paret-Longue et d'un hôtel particulier, 71 rue de Verdun. Eugène en hérite pour moitié et Théodore reçoit la métairie de la Reille, à la mort de leurs oncles. En 1903, c'est à Louis Castel que Théodore lègue le domaine ; il se fait désormais appeler Castel de la Reille. Ceci afin de se distinguer, dit-il, des nombreux homonymes sur Carcassonne. (Michel Cau / Bull SESA / 2014)

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    © Lestrade

    Le domaine de la Reille en 1908

     Les terrains du domaine seront vendues petit à petit par la famille Castel après la seconde guerre mondiale. Dans les années 50, la coopérative "Les castors" fait l'acquisition d'une partie des terres afin de construire des pavillons. Le quartier gardera ce nom.

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    © IGN

    En 2003, le domaine de la Reille est toujours debout malgré son état de déshérence. Il sera bientôt livré à la pioche des engins de chantier. En 2007, une résidence sécurisée sortira de terre et accueillera les premiers locataires, mettant ainsi fin à plusieurs siècles d'histoire. Il est peu probable que les nouveaux résidents soient renseignés sur l'existence de ce domaine.

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    © Google maps

    De l'ancien domaine, il ne reste aujourd'hui que les sapins qui l'entouraient. La résidence se trouve chemin du vieux canal, car proche de l'ancien tracé du Canal du midi, à une époque où il ne passait pas dans Carcassonne.  Juste à côté du collège Charles Cros dans le quartier de la Reille... bien sûr.

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