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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 77

  • La construction de la façade du Musée des Beaux-arts de Carcassonne

    La décision de construire un établissement dans l’ancien Palais de justice pour y loger l’école de musique et de dessin, est prise au cours du conseil municipal du 28 décembre 1875. Jusque-là on avait réservé le vieux bâtiment pour y présenter les collections acquises par la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne en faveur du Musée des Beaux-arts. A l’occasion du Concours régional agricole et de l’Exposition de produits industriels lancé par M. Cornet-¨Peyrusse, devant se tenir du 30 avril au 28 mai 1876, la ville décide qu’il sera construit deux salles supplémentaires. Elles accueilleront une partie de l’exposition, puis serviront à l’agrandissement du musée. Tout devra être prêt avant la date butoir du 15 avril, ce qui ne laisse que peu de temps au ouvriers pour démarrer les travaux. Le voyer municipal étant trop occupé par l’aménagement de l’exposition, le maire décide qu’il sera remplacé pour la construction projetée du musée par un directeur des travaux.

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    © Académie d'architecture

    Charles Émile Saulnier

    Il s’agit de l’architecte Charles Emile Saulnier, né à Paris le 19 janvier 1828, formé à l’Ecole royale de dessin, d’architecture et de sculpture. Après un stage dans les services des travaux de la gare de Lyon, ayant appris que l’architecte Champagne cherchait un auxiliaire pour construire le Palais de justice de Carcassonne, Saulnier se rendit dans notre ville en 1851 et ne quitta plus. Au décès de Champagne, il lui succéda comme architecte du département de l’Aude jusqu’en 1861. Recommandé par l’illustre César Dally (1811-1894), il fut nommé architecte diocésain et en cette qualité dirigea les travaux de restauration de la cathédrale d’Albi.

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    Après avoir parfaitement réussi dans le temps imparti à créer les deux salles nécessaires au concours régional agricole, on demanda de hâter l’ouverture du musée pour l’exposition de peinture qui devait suivre. Seul le côté gauche de l’édifice avait été mis en travaux et achevé. Quant la façade projetée, elle resta à l’état d’ébauche lorsque les manifestations furent terminées. Durant l’année 1877, les demandes afin de parachever la façade du musée sur heurtèrent aux décisions de Marcou et de ses colistiers, plus prompts à placer cet argent dans des travaux jugés comme plus utiles. C’est ainsi que pendant vingt-quatre ans, le Musée des Beaux-arts conserva l’aspect d’un mur noirâtre et délabré. La question de la façade revint assez souvent à l’ordre du jour du conseil municipal, mais à chaque fois sans réelle volonté d’agir. Ce n’est qu’en 1900 que la commune dirigée par Jules Sauzède relança enfin les travaux tant espérés. Le 4 février, l’entreprise Marty fils démolit au coin du boulevard et de la rue de Verdun, l’aile droite du bâtiment sous la direction de Charles Saulnier. Dans les semaines qui suivirent, les ciseaux du sculpteur et statuaire Louis Guillaume Guilhot (1850-1919) donnèrent tout la majesté à cette façade de style Neo-classique. Nous sommes là en présence d’une architecture dessinée en 1876, dont les plans furent exécutés à l’époque de l’Art-Nouveau.

    Deux ailes aux extrémités, parfaitement symétriques, avec chacune un fronton décoré soutiennent au centre une porte d’entrée surmontée d’une loggia à cinq fenêtres donnant sur le square Gambetta.

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    Sur le fronton de gauche, les symboles relatifs à la construction architecturale évoquent l’école de dessin ; sur celui de droite, ceux de la science et de la littérature invitent à la connaissance dans la bibliothèque.

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    Quatre niches réparties de chaque côté du premier étage des ailes du bâtiment devaient accueillir huit bustes de personnages célèbres du département : Dom Bernard de Montfaucon, Fabre d’Eglantine, Alphonse Mahul, Cassanéa de Mondonville, Bazin de Bezons, Rivals aîné, Degua de Malves et le Comte Fabre de l’Aude. Ils avaient été choisis par une commission de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne formée par MM. Mullot, Frontil, Doinel, Desmarest, Bouffet et du colonel Grillières, mais jamais ne furent exécutés. L’architecte Charles Emile Saulnier ne profita guère longtemps de la réussite de son œuvre puisqu’il mourut le 2 décembre 1900 à l’âge de 73 ans.

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    Après des décennies de noirceur, la façade du Musée des Beaux-arts a été entièrement restaurée en 2015. Elle s'illumine chaque soir à la tombée de la nuit et offre aux passants ses plus beaux reflets.

    Sources

    Délibérations des conseils municipaux

    Le courrier de l'Aude

    Mémoires de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne / 1901

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2020

  • À la recherche du riche passé architectural du boulevard Marcou

    Depuis les comblement des fossés ceinturant la Bastide au XVIIIe siècle, l’espace compris entre le Bastion des moulins et la Porte de Toulouse prit successivement les noms de Promenade Ouest, de boulevard du Calvaire, de boulevard du lycée (1883) et de boulevard Marcou (1898). Au milieu du XIXe siècle, on apercevait encore les vestiges des anciens remparts sur le côté droit en remontant vers l’actuelle place Davilla, tandis qu’à gauche s’étendaient les terrains encore vierges de l’enclos Gaubert. A l’instar du boulevard Saint-Michel (Barbès), le plan d’alignement de 1869 allait ordonner la construction des nouveaux immeubles parallèlement aux vieux murs médiévaux. Les très belles maisons de maître édifiées par les familles enrichies dans le négoce du vin et qui jalonnent le boulevard Marcou, témoignent encore de ce passé exceptionnel. Il s’agit d’une histoire méconnue, oubliée. Nous vous proposons donc de parcourir le boulevard Marcou à partir du côté gauche en descendant vers la place Davilla, puis de remonter par le côté droit vers le Calvaire.

    boulevard marcou

    Au mois de décembre 1871, Auguste Théodore Lauth (né à Strasbourg en 1843) qui vient d’acquérir une parcelle à l’enclos Gaubert, écrit à la mairie afin que celle-ci lui cède la partie du terrain communal qui borde la route n°119. Il se propose d’édifier une maison avec remises, écuries et magasins sur l’ensemble de sa future propriété. Cousin du banquier et maire de Strasbourg Ernest Lauth, Auguste Théodore avait émigré dans l’Aude avant l’annexion de l’Alsace-Lorraine à la Prusse comme son parent, le brasseur Frédéric Philippe Lauth. Avec son épouse Mélanie Gœtelmann († 1916), il avait acquis le domaine de Lacanade à Fontiès-Cabardès et avait placé sa fortune dans le négoce du vin. Fervent républicain proche des idées de Marcou, Auguste Lauth n’a aucun mal à obtenir la cession du terrain, mais à la condition que le plan d’élévation de la maison soit dessiné par l’architecte municipal (Léopold Petit), tout comme la grille délimitant le terrain. A l’instar des familles alsaciennes ayant émigré dans l’Aude comme les Lauer (brasseurs) ou Scheurer (organistes), les Lauth optent pour la nationalité française en 1872. Un lien relie Auguste Lauth à notre Cité médiévale ; il était cousin avec Emile Boeswillwald, l’architecte qui reprit les restaurations après la mort de Viollet-le-duc.

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    Le balcon de la villa avec son blason 

    A l’angle du boulevard Barbès s’élève donc à partir de 1873 une villa de maître, dont la façade n’a rien à envier à celles construites sur la côte d’azur à la même époque. Nous ignorons pour quelles raisons mais Lauth, devenu conseiller municipal et conseiller d’arrondissement, ne s’acquitte toujours pas de sa dette envers la mairie après douze ans. Après avoir fait construire à côté un nouvel immeuble de style Hausmannienn dans lequel il va loger, Auguste Lauth décide de louer sa villa à Amédée Labeaute en 1889 (Cf, Claude Marquié, La dépêche, 2001 d’après les souvenirs de Paul Detours). Permettez-nous de nous interroger. Le sieur Labeaute, propriétaire à Cailhau, s’était marié avec Cécile Thérèse Guillermine Guillard d’Arcy ; une jeune femme dont la généalogie nobiliaire remonte au moins au XVIe siècle. Comment donc un fervent républicain aurait-il pu orner la grille de sa ville de fleur de lys ?

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    Pourquoi donc le balcon est-il décoré avec les armes d’une famille aristocratique dont le symbole comme le heaume représente le titre de marquis ? Comment expliquer l’on ait donné le nom de « Villa Sainte-Gracieuse » à une maison construite par un protestant, eux qui ne reconnaissent aucun saint ? Sans compter que c’est le baron Detours (chrétien fervent et royaliste), héritier des Labeaute, qui s’installera ensuite dans cette villa jusqu’à sa vente à Joachim Estrade.

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    La maison d'Auguste Lauth, n°3. Sur le fronton, les initiales du maître des lieux "A.L"

    À la suite de la maison d’Auguste Lauth (n°3), Jules Bastide (époux d’Irma Paraire) vendit sa demeure à M. Rieux en 1892. Au numéros 7 et 9, la maison Carayol. Elle fait l’angle avec la rue de la mairie prolongée percée en 1881 et qui prend le nom du philosophe Jean-Jacques Rousseau en 1883. Au cours de la décennie la municipalité carcassonnaise, profondément anti-cléricale, décide de modifier les noms de rues. Les saints disparaissent au profit des philosophes des lumières (Voltaire, Rousseau) ou des illustres républicains comme Barbès.

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    Sur le prolongement du boulevard Marcou jusqu’au couvent des sœurs Marie Auxillaitrice (actuel immeuble Jaur), on trouve d’autres maisons de négociants : MM. Sigé (propriétaire de la métairie du Viguier), Victor Boyer et Léon Parlange (originaire du Cantal). Elles communiquent avec leurs magasins situés sur l’allée l’Iéna.

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    La clôture sur l'ancien rempart médiéval avec ses balustres

    Plaçons-nous désormais à l’angle de la rue de Verdun. Au n°97, vivait le médecin Emile Guillard D’Arcy, né en 1802 à Castelnaudary ; Il y mourra en 1866. L’une de ses filles, l’autre s’étant mariée avec Amédée Labeaute, épousa le lieutenant-colonel Ancenay en 1877. Cet officier nommé à Carcassonne pour prendre le commandement du 17e régiment de Dragons, y rencontra Marguerite Guillemine Félicité Guillard d’Arcy. Il vécurent jusqu’à leur décès dans la belle demeure du beau-père. Benoît Fernand Ancenay (Pouilly Saint-Genis 1837- Carcassonne 1904) décide en 1887 de solliciter l’alignement de sa maison le long du boulevard. Sur les vestiges des anciens remparts, il se propose d’embellir l’endroit avec une clôture surmontée de balustres. Elles sont l’œuvre de Léopold Petit. La ville de son côté, s’engage à faire enlever les lieux d’aisance et à accorder une ligne d’eau à M. Ancenay. Si à cette époque, on voyait encore les ruines de la tour de la porte de Toulouse et les remparts, les travaux les ont fait disparaître.

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    Le Café de l'Aude avec sa façade ornée de mascarons

    A l’angle de la rue Aimé Ramond (n°115) et du boulevard Marcou (n°6) se trouvait le Café de l’Aude tenu par Joseph Bendine (1822-1883). Originaire de Roquefeuil, ce tailleur de pierre avait fondé cet établissement au début des années 1870 avec son épouse Jeanne Rouzaud. Dans le nouveau quartier, ce lieu attirait les sympathisants du Cercle Barbès qui y tenaient leurs réunions. On y dansait et faisait la fête sous les lampions à la belle saison. En 1890, le fils Bendine emprunte 9000 francs au Crédit foncier pour moderniser et agrandir le café. Cinq and plus tard, il est vendu à Firmin Cuxac (originaire de Nébias), dont un membre de la famille possédait la Villa Roy. Après la Première guerre mondiale, l’établissement disparut au profit de Jean Ganet, marchand de machines agricoles.

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    Très bel immeuble modernisé et réhabilité par le Groupe Marcou

    Au n°8, ce bel immeuble a été construit sur le chemin de ronde du rempart médiéval sur demande de M. Protais puis des héritiers Bonnafous et Bérail vers 1880. Il fait l’angle avec la ruelle des Pénitents noirs, devenue la rue Arago.

    Merci à Jacques Blanco pour être allé me prendre quelques clichés sur le terrain

    Sources

    Délibérations des conseils municipaux

    Etat-Civil / ADA 11

    Le courrier de l'Aude, La fraternité

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2020

  • Inédit ! À l'origine de l'École maternelle Marcou

    En 1859, la ville de Carcassonne compte autant d’asiles pour accueillir les enfants déshérités que de paroisses. A l’asile de la Cité (rue St-Bernard) nouvellement créé en 1856 s’ajoutent l’asile de la Barbacane (119, rue Barbacane), l’asile St-Vincent situé sur le boulevard Ouest entre les rues St-Jean (Liberté) et St-Vincent (4 septembre) confié à Mlle Déoux, l’asile Saint-Michel. Ce dernier avait été fondé par la municipalité le 20 février 1850, après l’acquisition par les sœurs de St-Dominique de la maison Barbe, ancien fabricant de draps, attenante au jardin du Calvaire. Dans cette belle demeure située dans la rue Saint-Michel (Voltaire, n°99), ayant également un jardin donnant sur le boulevard, les religieuses avaient accepté contre rétribution municipale de diriger l’asile St-Michel. Malheureusement, au fil des années les conditions d’accueil s’étaient fortement dégradées, poussant la prieure des Dominicaines à écrire le 25 août au maire de Carcassonne :

    « Vous voudrez bien me permettre d’appeler votre attention sur la nécessité d’améliorer le sort des pauvres enfants de l’asile St-Michel. Les locaux que je loue à la ville sont désormais insuffisants pour le nombre d’enfants qui, depuis quelques années, s’est accru considérablement ; ils sont actuellement 320 et il n’est plus possible de les contenir dans les petites salles qui existaient déjà. Il résulte de ce manque d’espace que l’air est excessivement vicié, et, de l’avis du médecin, il est très nuisible à la santé des enfants et à celle des sœurs chargées de la direction de l’asile. »

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    Dans la rue Voltaire, l'entrée de l'ancien Asile Saint-Michel

    En 1867, le conseil municipal considérant que l’état de l’immeuble ne permettait guère d’offrir aux enfants toutes les garanties de sécurité et d’hygiène, songea d’abord à faire son acquisition. Si les religieuses souhaitaient effectivement le vendre, elles ne s’en dessaisiraient pas pour une somme inférieure à 36 000 francs. La commission municipale chargée d’étudier le projet conclut qu’il serait moins coûteux pour la commune de faire édifier un nouveau bâtiment, plutôt que d’acheter à ce prix une maison à réhabiliter. Le maire Eugène Birotteau engagea donc une réflexion sur le lieu où pourrait être bâti le nouvel asile Saint-Michel ; le conseil municipal opta pour un terrain municipal en bordure du boulevard face au bastion du Calvaire sur l’emprise duquel se trouvaient également quatre maisons de particuliers. Après consultation des intéressés, trois des quatre propriétaires s’engagèrent à vendre leurs immeubles à abattre pour la construction de l’asile. Il s’agit de la veuve Poitevin, de Catherine Bousquet veuve Jammes et d’Alexandrine Fos épouse Coste. La quatrième maison à l’extrémité Nord-Est, propriété du sieur Martial Bénajean, ne fut pas acquise en raison de la somme demandée par le vendeur. Le décret d’utilité publique pour l’achat des immeubles signé le 3 novembre 1869 et l’approbation du Conseil supérieur des bâtiments civils validés, les travaux furent adjugés le 1er février 1870 à Philippe Marty, entrepreneur en maçonnerie. Léopold Petit qui avait été recruté en qualité d’architecte municipal le 1er septembre 1868, dut reprendre les plans dressés par son prédécesseur M. Jacquelin-Desnoyers avec les conséquences qui s’ensuivront.

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    La façade est l'œuvre de l'architecte Léopold Petit (1837-1911). On remarquera que ce pavillon n'a pas été construit avec la pierre grise du pays, mais avec une pierre blanche.

    Les dessins de l’asile Saint-Michel, présentés à l’approbation du conseil municipal, prévoient la construction d’une salle principale au centre. Cinq grandes fenêtres l’éclairent au Nord et au Sud au bout desquelles se situent les cours de récréation des filles et des garçons. La façade tournée vers le boulevard dispose d’un jardin sur le devant séparée de la rue par une grille, mais cette disposition sera supprimée au final. Pour des raisons d’économie, on ne donnera pas d’étage au bâtiment ; seul le pavillon en son centre en possèdera un. On considérait alors que les religieuses vivant exclusivement à l’intérieur de leur congrégation ne logeraient jamais dans l’asile. Malgré les critiques formulées par M. Cornet-Peyrusse et le plan alternatif présenté par M. Portal de Moux, le conseil municipal adopte les plans initiaux présentés par l’architecte.

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    Sculpté dans la pierre les initiales de l'asile St-Michel

    Les travaux interrompus durant la guerre de 1870 ne reprirent qu’après le conflit et l’avènement de la Deuxième République. Ils ne furent achevé en totalité qu’en 1874, non sans de nombreuses rallonges budgétaires liées à des modifications de dernière minute. Au total, ce sont près de 70 000 francs qui furent dépensés par la commune pour l’édification de l’asile Saint-Michel, sans compter les frais engagés en 1880 pour réparer les vices de construction. Au mois de mars de cette année-là, la commission fit état de l’insolidité du bâtiment. Les murs se lézardent car « l’architecte a laissé construire cet établissement sur un terrain transporté, ce qui cause un énorme tassement. »

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    Asile Saint-Michel, Bd Marcou

    (Architecte L. Petit - 1874)

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    Asile Saint-Vincent, Bd de Varsovie

    (Architecte Cayrol - 1859)

    Quant à l’accueil des enfants dans les nouveaux locaux, il n’intervint pas de suite. Après que les sœurs ont vendu leur immeuble à M. Durand, ce dernier accepta le maintient des élèves jusqu’en mars 1873. Ne trouvant pas de laïcs pour remplacer les Dominicaines, le maire Marcou dut se résoudre à confier à nouveau l’asile à des religieuses. Ce n’est qu’en avril 1880 qu’elles seront chassées et remplacées par des institutrices. L’ancien asile Saint-Michel deviendra plus tard l’école maternelle Marcou qui porte encore aujourd’hui ce nom.

    Sources

    Délibérations des conseils municipaux épluchés un à un

    La fraternité, Le courrier de l'Aude, Le bon sens

    Je suis dans l'obligation de signaler que ce travail est absolument inédit, jusqu'au jour où l'on voudra bien reconnaître mes mérites pour les services que je rends à la communauté sans qu'il ne soit besoin de le revendiquer, ni de le justifier.

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