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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 547

  • Charles Saulnier (1828-1900), architecte

    Charles Saulnier (1828-1900) décide après ses études à l'école spéciale de dessin et des Beaux-arts de quitter la capitale pour le département de l'Aude. Il est nommé vers 1850, architecte d'un département situé à 200 lieues de Paris et dont il ignore presque tout. Pour rejoindre Carcassonne, il lui fallut d'abord prendre le chemin de fer jusqu'à Orléans puis la diligence. Au total, une semaine de voyage avec de nombreux arrêts dans les relais de poste. C'est ce qui fera dire à sa mère: "Tu t'en vas, mais je ne te reverrai plus" et c'est précisément ce qu'il advint. En 1863 il se marie avec une carcassonnaise, Françoise Sarda dont il aura deux enfants Louise et Gabrielle. Nous reparlerons de cette dernière un peu plus tard. On doit à Carcassonne à l'architecte Saulnier, la Caisse d'épargne, la façade du musée des Beaux-arts et la poursuite de la construction du Palais de justice. Dans l'Aude, il a construit les écoles de Alzonne, Lézignan, Roquefère et Cupservies.

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    En 1880, il est nommé comme architecte diocésain à la place de Cals et à ce titre procéde à la réhabilitation et à la construction, de nombreux édifices religieux dans le département. Les églises de Preixan, Peyrens, Luc sur Orbieu, Chalabre sont parmi ses réalisations. Il est décédé le 2 décembre 1900 à Carcassonne et inhumé à St-Vincent.

    Gabrielle Saulnier

    Seconde fille de Charles Saulnier, Gabrielle (1872-1964) est une pianiste et professeur de piano carcassonnaise. Elle a étudié avec Gabriel Fauré et dans les années 1890, elle interprète les pièces pour piano de Paul Lacombe lors des concerts du square Gambetta. Ce dernier lui dédiera même sa 2e valse en sib. Gabrielle Saulnier s'installe alors comme professeur de piano dans la rue du marché (à côté des tissus Henry) et partage l'immeuble avec une confrère, Madame Combes. Toute la bourgeoisie carcassonnaise, prend des cours chez mademoiselle Saulnier. Ne vous méprennez pas, elle donne aussi des cours à des élèves peu fortunés dont elle ne réclame rien. On tient salon chez Mlle Saulnier et au cours d'après-midi musicales, les élèves interprètent des pièces à deux ou quatre mains. Pendant la guerre de 1940, l'école sera le refuge d'intellectuels de passage qui avaient fui la zone occupée. Ce sera le cas de son neveu J-C Briville avec son ami Albert Camus. On y dansait également avec les élèves de l'école Topart dirigée par madame Chausson. Mlle Saulnier invitait aussi de grands pianiste comme Henriette Fauré, élève de Maurice Ravel et Simone Saulnier, élève d'Henrique Granados. Ce sérail artistique a marqué les esprits de beaucoup d'élèves aujourd'hui disparus, fort heureusement ma tante Isabelle Alay qui a fréquenté cette école a pu me rapporter ce témoignage. Elle a eu la chance d'y apprendre le piano malgré les petits moyens d'une mère espagnole, veuve à 24 ans avec quatre enfants à nourrir. A son tour, professeur de piano, elle a emprunté les méthodes et l'esprit de Mlle Gabrielle Saulnier, décédée à 92 ans et inhumée avec son père.

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    Le caveau de la famille Charles Saulnier au cimetière St-Vincent de Carcassonne

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  • Les plaques émaillées Michelin à Carcassonne

    L'aventure des plaques en lave émaillées débute dès 1910 grâce à André Michelin. Ce dernier en prenant soin d'apposer le nom de son entreprise, offre gratuitement ses panneaux de signalisation aux municipalités françaises. Rapidement fleurissent "bornes d'angles", "poteaux", "murs" et "panneaux muraux" et en 1931 ses signaux sont officiellement homologués. Vous trouverez encore au détour d'un chemin ou d'une route, sur un mur, près d'un pont quelques vestiges que la DDE n'a pas encore relevés. A titre d'exemples: à la sortie de Villepinte en direction de Toulouse, sur le pont de Trèbes, sur la route de Conques après le carrefour de Bezons mais aussi à Carcassonne...

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    Cette plaque en lave émaillée a été apposée contre une maison à l'entrée de l'avenue Arthur Mullot, la veille de la déclaration de guerre en 1939. Sa jumelle lui fait face de l'autre côté de l'avenue. Chaque plaque Michelin a dans le coin inférieur droit, sa date de fabrication.

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    A l'entrée de l'avenue Arthur Mullot... la cité c'est par là.

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    Voici le seul panneau directionnel de la ville encore debout, celui date de 1965. Il est planté dans le bitume de la route minervoise, à la sortie de la ville, près de la Maison de retraite du canal. C'était l'époque où la 118 était encore un route nationale avant que l'état ne transfère son entretien au département. C'est le témoin d'un savoir faire, de l'histoire routière française... alors conservons-le, car avouez que c'est plus sympa que les nouvelles signalétiques.

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    Sur cette image prise du film "Le corniaud" de Gérard Oury, tourné à Carcassonne en 1964, on aperçoit un panneau directionnel comme celui de l'avenue A. Mullot. Ce dernier était visiblement posé contre le mur du cimetière de la cité près de la porte Narbonnaise. Sur la gauche, pas encore de route vers Montlegun, ni de parking et encore moins d'hôtel. Quant au panneau, il a disparu et seules des traces sur le mur peuvent encore témoigner de son emplacement... pour ceux qui le savent. Si quelqu'un le trouve au parc municipal, qu'il veuille bien se manifester ici.

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  • Livre en librairie

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    La biographie que j'ai écrite sur le compositeur Paul Lacombe, né à Carcassonne en 1837, est désormais en vente à la librairie Breithaup (rue Courtejaire) et à la Maison de la presse (rue Clémenceau).

    Ce livre fait actuellement partie des coups de coeur du site internet spécialisé de Musique classique

    "Cordes et âmes"

    http://cordesetames.com/2013/05/31/paul-lacombe/

    Notons également qu'il s'est rangé depuis peu dans les bibliothèques personnelles de MM. Michel Plasson (ancien chef d'orchestre de l'orchestre du Capitole de Toulouse) et Georges Prêtre (ancien chef de l'Opéra de Paris), Nicolas Couton (Chef d'orchestre à Paris), Benjamin Levy (Chef de l'orchestre Pelléas de Paris), Jacques Maresch (Chef de choeur de l'Opéra de Limoges), Jean-Louis Bergnes (Organiste titulaire de la basilique St-Nazaire), Jacques Brugoux (Organiste), Hervé Lacombe (Maître de Conférence et biographe de Georges Bizet)...etc. Le Conservatoire de musique de Limoges en a fait l'acquisition pour sa bibliothèque, comme nombreux de ses professeurs. Pouvons-nous attendre la même chose de la part des enseignants de l'école d'Art de Carcassonne, qui n'ont même pas répondu à cette proposition ?

    Paul Lacombe

    Le testament musical d'un grand symphoniste français

    Musique et patrimoine

    16€

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