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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 543

  • La maison Auter, le restaurant sélect du Carcassonne d'autrefois

    Fondée probablement en 1897, la maison Auter était fort réputée à Carcassonne. François Auter (1878-1936), restaurateur et traîteur, avait suivi les traces de son père Jules, Maître d'hôtel à Quillan. La famille possédait également un Hôtel-restaurant de classe à Moligt-les-Bains. François accueillait sa clientèle au 22 et 24 rue Courtejaire Carcassonne avec son épouse Germaine, née Lordat. 775526764.jpg

    Une facture de chez Auter en 1912. C'était l'époque où l'on trouvait encore des perdrix, faisans et autres gibiers au menu des restaurants. Monsieur Auter était un petit homme, courtois mais sec physiquement. Son Maître d'Hôtel, Joseph Ardelanot, appelé Monsieur Joseph pour les intimes, avait toutes les distinctions. Cet homme à la moustache gauloise, portant le smoking connaissait les goûts des habitués, le temps de cuisson de leurs plats de viande, leurs préférences pour les vins. Ce célèbre Maître d'Hôtel avait eu l'honneur, pendant quarante ans, de servir les grands de ce monde : le Président Doumergue, Tyrone Power, Annabella, Jean Murat, les Sarraut.

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    François, le Maître d'Hôtel

    Rue courtejaire, la Maison Auter, là où se trouve de nos jours le maroquinier Gérard Stalric. Au rez-de-chaussée, deux vitrines où étaient exposées les spécialités à emporter : croquettes maison, terrines de confit, foies gras, etc. A l'époque de la chasse, on pouvait acheter tous les gibiers de la région : lièvres, perdrix, alouettes et quartiers de sanglier. Les salles de restaurant étaient situées au premier étage, alors que les cuisines étaient en bas. Les plats étaient montés en salle, par des monte-charges aux grilles dorées.

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    Madame Vivein et MM. Albert Tomey, Descadeillas en juillet 1935

    Donnant sur la rue Courtejaire, deux fenêtres éclairaient la grande salle dont les murs étaient recouverts de tissu cramoisis. Plusieurs peintures de Jacques Ourtal complétaient le décor tandis qu'une desserte de style anglais, toujours chargée fleurs, était destinée par ses compartiments, à ranger l'argenterie et la vaisselle. La cristallerie était également rangée dans une vitrine de style britannique. Le sol recouvert d'une épaisse moquette écarlate, donnait un aspect feutré à l'ensemble de la pièce. D'autres salles plus petites donnant, pour certaines, dans la ruelle Rolland portaient un nom particulier : Salon jaune, Vert, à fleurs. Elles servaient à recevoir des repas d'affaires, des noces, des communions. 

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    La maison Auter avait une excellente réputation sur Carcassonne. Ce n'est pas tout le monde qui pouvait aller dîner chez Auter, si vous voyez ce que je veux dire... Cette maison avait préparé et servi le menu à la préfecture, pour la venue du général de Gaulle le 25 février 1960. Ensuite, ils ouvrirent un hôtel-restaurant avec trois étoiles, au 26 de la rue Antoine Marty.

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    Un autocollant publicitaire sur les bagages

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    L'ancienne Résidence est aujourd'hui occupée par la Maison de la région Languedoc-Roussillon

    Mis à jour le 27 novembre 2018

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • L'orchestre Jeanoely

    L'orchestre Jeanoly a fait ses premières armes au "Café Calmet" à la libération. Cet établissement aujourd'hui disparu se trouvait sur l'actuel parking de la place Gaston Jourdanne (en face des impôts). Les mois qui suivirent la libération de la France, tout le monde dansait dans les rues le soir et il fallait bien des formations pour assurer la partie musicale. Par la suite, l'orchestre a animé les fêtes de St-Gimer et de la Trivalle selon le programme établi au café Roldan, dont nous parlerons prochainement. Les meneurs de la fête s'appelaient: Labazuy, Gimenez, Bajouet, Rajol, Chésa, Franc...

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    1er rang de droite à gauche: Yves Daniel, Angel Marson, Edouard Montanuy, Raymond Dellong
    2e rang: Duchan, Denis Marson, Jean-Elie Gagliozzo (dit Jeanoely)
     
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  • La petite maison dans les pins

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    La colline de Grazaille était autrefois recouverte de vignes et seules 55 habitations y furent recensées en 1891. Depuis les années 60, de nombreuses contructions avec une vue imprenable sur la cité médiévale ont fait grossir le nombre d'habitants de ce quartier. Reconnaître les toutes premières constructions encore debout sur la colline est une véritable gageure... suivez le guide !

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    Sur ce plan du début du XXe siècle, on distingue à droite une petite maison dans les pins et à gauche, le moulin de Cantegril.

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    Perdue derrière un immeuble HLM de plusieurs étages de l'impasse Buffon, la maison est encore le témoin du passé de la colline de Grazaille.

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    De cet endroit, on a une vue superbe sur la ville

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    Sur l'emplacement de l'immeuble HLM se trouvait une vigne comme c'était le cas pour l'ensemble de la colline de Grazailles autrefois. A l'arrière de celui-ci un ilôt de verdure avec au milieu des pins parasol, vraisemblablement la plus ancienne maison de Grazailles. On l'appelle la petite maison dans les pins. C'est là qu'habitèrent les grands parents de M. Rivals, propriétaire au début du XXe siècle du domaine de St-Martin à Montredon. La petite maison est hélas, depuis des années à l'état d'abandon. Elle appartient à la co-propriété de l'immeuble dont nous venons de parler. Un certain nombre de propriétaires souhaiterait la sauver de la ruine mais l'argent est le nerf de la guerre. Un dossier est actuellement monté pour obtenir des subventions de part de la Communauté d'agglomération ou de la mairie. Il serait vraiment dommage que l'on laissât l'un dernier vestige historique de la colline de Grazailles, s'écrouler sous le poids des années.

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    Sur cette ancienne vigne, on aperçoit à la place un immeuble d'habitation. Il a été édifié par la Société de crédit immobilier en 1968, alors dirigée par M. Martinolle avec le concours de la SAAHLM (Société audoise et ariègeoise de logements HLM). L'architecte est M. Mercier de Narbonne. Ce bâtiment a été bâti à la condition que les ouvriers participant aux travaux, puissent profiter chacun des 63 logements que compte l'immeuble. La construction a été confiée à M. Mercier, architecte à Narbonne.

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    Le moulin de Cantegril lui, a visiblement été adopté par un propriétaire consciencieux de sa sauvegarde.

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