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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 546

  • La petite maison dans les pins

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    La colline de Grazaille était autrefois recouverte de vignes et seules 55 habitations y furent recensées en 1891. Depuis les années 60, de nombreuses contructions avec une vue imprenable sur la cité médiévale ont fait grossir le nombre d'habitants de ce quartier. Reconnaître les toutes premières constructions encore debout sur la colline est une véritable gageure... suivez le guide !

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    Sur ce plan du début du XXe siècle, on distingue à droite une petite maison dans les pins et à gauche, le moulin de Cantegril.

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    Perdue derrière un immeuble HLM de plusieurs étages de l'impasse Buffon, la maison est encore le témoin du passé de la colline de Grazaille.

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    De cet endroit, on a une vue superbe sur la ville

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    Sur l'emplacement de l'immeuble HLM se trouvait une vigne comme c'était le cas pour l'ensemble de la colline de Grazailles autrefois. A l'arrière de celui-ci un ilôt de verdure avec au milieu des pins parasol, vraisemblablement la plus ancienne maison de Grazailles. On l'appelle la petite maison dans les pins. C'est là qu'habitèrent les grands parents de M. Rivals, propriétaire au début du XXe siècle du domaine de St-Martin à Montredon. La petite maison est hélas, depuis des années à l'état d'abandon. Elle appartient à la co-propriété de l'immeuble dont nous venons de parler. Un certain nombre de propriétaires souhaiterait la sauver de la ruine mais l'argent est le nerf de la guerre. Un dossier est actuellement monté pour obtenir des subventions de part de la Communauté d'agglomération ou de la mairie. Il serait vraiment dommage que l'on laissât l'un dernier vestige historique de la colline de Grazailles, s'écrouler sous le poids des années.

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    Sur cette ancienne vigne, on aperçoit à la place un immeuble d'habitation. Il a été édifié par la Société de crédit immobilier en 1968, alors dirigée par M. Martinolle avec le concours de la SAAHLM (Société audoise et ariègeoise de logements HLM). L'architecte est M. Mercier de Narbonne. Ce bâtiment a été bâti à la condition que les ouvriers participant aux travaux, puissent profiter chacun des 63 logements que compte l'immeuble. La construction a été confiée à M. Mercier, architecte à Narbonne.

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    Le moulin de Cantegril lui, a visiblement été adopté par un propriétaire consciencieux de sa sauvegarde.

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  • La pose des premiers égouts de Carcassonne

    La municipalité Albert Tomey décide en 1923 d'installer dans la ville de Carcassonne, le premier réseau de tout-à-l'égout. Jusque-là les habitants sortaient chaque jour à 9 heures, les tinettes qu'ils déversaient dans le caniveau. Ce n'est qu'après leur dispersion que la vie pouvait enfin reprendre dans les rues.

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    Place Davilla, avec les halles en toile de fond

    Quelques difficultés pour boucler le dossier financier allongèrent de trois ans le commencement des travaux. Ce n'est qu'en 1926 que l'entreprise Garric se voit confier l'ensemble du chantier. Il sera totalement achevé en 1930 pour le plus grand bonheur des carcassonnais, qui jusque-là, se plaignaient du désagrément causé par l'ampleur de la tâche.

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    Jules Garric supervise les travaux entre l'ancien hôtel St-Jean Baptiste et le jardin des plantes. Aujourd'hui, l'hôtel Terminus et le Square Chénier.

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    Les ouvriers devant la gare SNCF

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    Sous le pont de chemin de fer au bord du Canal du midi et en direction de la rue Buffon

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    Boulevard de la préfecture (Jean Jaurès)

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    Jules Garric, Maître ferblantier de son état, avait fait ses études chez les Compagnons du devoir. Nous le voyons ci-dessus avec son épouse devant son magasin, situé au N°5 de l'actuelle rue Armagnac.

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    Le situation du magasin aujourd'hui

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    Par la petite porte à gauche du magasin, on accédait aux ateliers. Dans les années 1950, les établissements Garric situés au N°12 de la rue de la République, posaient le chauffage central et employaient près de 100 personnes. Les descendants ouvriront ensuite une droguerie-quincaillerie à l'angle de la rue Jean Bringer et de la rue Barbès.

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  • Résistant à 9 ans et 1/2

    A partir du 20 juillet 1944, le maquis du Corps franc de la Montagne noire est sévèrement bombardé dans la forêt de la Galaube par l'aviation ennemie. Le camp est détruit et plusieurs hommes sont tués. L'armée allemande a décidé de mener une action d'envergure contre l'ensemble des maquisards entre Mazamet et Carcassonne. Le but de la Wehrmacht est bien entendu d'éradiquer toute résistance. Malgré une excellente connaissance du terrain, le maquis est contraint à décrocher vers Mazamet. A 17 heures, un millier d'allemands occupent la Galaube et 500 autres vont déferler sur Laprade-Haute, Laprade-Basse et la Loubatière. Les routes de l'ouest, du sud et de l'est sont coupées et les troupes qui luttent pour la liberté risquent l'encerclement. L'ennemi va s'installer durablement dans la Montagne noire où il va mener jusqu'au 20 août 1944, une série d'exactions lâches comme celle contre la grotte de Trassanel. Il faut dire que la Wehrmacht n'est plus à un crime de guerre près et qu'achever des blessés sans défenses à coups de baïonnettes, fait partie sûrement des règlements militaires du Reich.

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    Depuis le 1er août, une compagnie du 2e bataillon du 71e Régiment de la Luftwaffe commandée par le colonel Mayer, occupe le village de St-Denis. Claude B, qui depuis quelques temps achemine clandestinement du courrier pour le maquis, est arrêté par les SS. Le maire du village, René Galibert, est alors convoqué et amené manu-militari pour assister à la condamnation à mort de l'agent de liaison. Claude n'a que neuf ans et demi, il est mis en joue par un peloton chargé de le fusiller. Son heure est venue, mais au dernier moment dans un geste d'humanité un officier de la Wehrmacht va s'élever contre son exécution. Le petit Claude qui avait été dénoncé par un habitant de St-Denis, ne mourra pas ce
    jour là.
    A 76 ans bientôt, Claude aimerait bien retrouver la trace de cet officier qui a osé s'interposer contre la toute puissance des SS. Fallait-il du courage à ce moment là, pour risquer sa vie en voulant sauver celle d'un enfant considéré comme terroriste ! Qu'est-il devenu ? Où est passée cette compagnie ? En son nom, je lance un appel à tous ceux qui pourraient l'aider à refermer la page du dernier chapitre de cette histoire.

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    Des soldats de Luftwaffe à l'aéroport de Carcassonne en 1943
     
    Claude préfère garder l'anonymat. Si vous avez des renseignements à lui fournir ou des indices, je vous mettrai en relation avec lui.
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