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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 530

  • Le siège de la Milice française à Carcassonne

    La Milice française est crée le 30 janvier 1943 par le gouvernement de Vichy afin de lutter contre la Résistance. Elle est une force d'appui à la Gestapo et une police collaborationniste dans la traque des juifs, des résistants, des francs maçons, des communistes... Placée sous la responsabilité de son chef Joseph Darnand, elle a torturé, exécuté ou fait massacrer des patriotes français qui se battaient pour la libération de la France de l'occupant nazi. Certains miliciens allèrent jusqu'à incorporer la Waffen SS et furent envoyés sur le front russe pour combattre les communistes.

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    L'ancien siège de la Milice française

    18, place Carnot et 45, rue de Verdun

    Le 28 février 1943 se tint au théâtre municipal, la grande soirée inaugurale de la Milice départementale. Selon le journal la Dépêche en date du 3 mars de la même année, cet évènement présidé par le Préfet de l'Aude a eu lieu en présence d'un grand nombre de corps constitués nationaux et locaux dont je ne donnerai pas la liste ici.

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    Tampon de la Milice départementale

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    Document officiel

    (Lucien Maury/ La résistance audoise/ 1980/ Annexe VII)


    A la libération, 78 miliciens audois seront arrêtés. Beaucoup parmi eux furent passés par les armes contre un mur de la caserne Laperrine dont beaucoup de sous-fifres et peu de chefs. Les cercueils en bois furent alignés avec devant chacun d'eux, un condamné. Il y a là un prêtre pour la confession. Pendant que le précédent condamné est exécuté, le suivant se confesse. Pendant ce temps, on place le cadavre du dernier dans le cercueil. Ainsi de suite... Voilà ce que virent de nombreux carcassonnais massés ce jour là autour de la caserne. Cette description est tirée de mon père qui assista à l'âge de 7 ans à ce "spectacle" et en fit longtemps des cauchemars.

    Ce blog ne fait pas de propagande. Il ose regarder l'histoire en face!

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  • Jean Sébédio - dit "Le sultan" - joueur mythique de l'ASC

    Jean Sébédio était un joueur international de rugby à XV, membre de l'équipe de l'AS Carcassonne au milieu des années 1920. Il participera aux côtés d'Albert Domec, à la finale de championnat de France perdue en 1925 sur le stade de Maraussan à Narbonne contre Perpignan (5 à 0).

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    "Le sultan",surnommé ainsi en raison de sa participation à la guerre en Syrie, est né le 6 décembre 1890 à St-Jean de Luz. International de 1913 à 1923, il se distingue très tôt par sa taille, sa force, sa vitesse et son agilité pour un avant de cette époque. On le retrouve en 1920 sous les couleurs de Béziers, puis de Carcassonne pendant quatre ans de 1921 à 1925.

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    L'ASC en 1921 (Sébédio avec le ballon)

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    L'ASC lors de la finale de 1925

    De gauche à droite

    Assis: A. Domec, A. Miquel, R. Llary, R. Mauran, P. Marty, J. Roux, H. Gleizes

    Debout: F. Andrieu, E. Aguado, A. Cadenat, G. Raynaud, J. Sébédio, J. Raynaud, J. Castérot, H. Séguier

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    On voit ici Jean Sébédio avec sa moustache légendaire, au centre, contre l'Aviron Bayonnais le 17 novembre 1921 à la Pépinière. Le Sultan, était la terreur des arbitres. Lors d'un match contre Le Boucau à Carcassonne, l'ASC échoue à un mètre de la ligne: "Essai" s'exclame alors Sébédio ! L'arbitre montre qu'il manque un mètre et Sébédio de répondre aussi sec: "A Carcassonne, cela fait un essai !" Bédère, le capitaine boucanais proteste, mais Sébédio se tournant vers l'arbitre: "Monsieur l'arbitre, il vous insulte ! Faites votre devoir, mettez-le à la porte!" Et celui-ci, de l'expulser sous la pression du Sultan. Sébédio devint ensuite l'entraîneur du FC Lézignan, qu'il mena jusqu'à la finale perdue contre l'US Quillan (11-8) le 19 mai 1929. On dit qu'il s'installait sur une chaise pour diriger les joueurs et que d'un claquement de fouet donnait ses ordres. Voilà un sacré personnage...

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    D'un premier mariage, Jean Sébédio aura deux filles dont une d'entre elles se mariera avec Antoine Blain, chapelier dans la rue de Verdun. En seconde noce il épousera Valentine, soeur de Jean Roucairos. Ce dernier tenait une station service sur le boulevard Camille Pelletan (actuellement, les antiquités Sourou). Sébédio, avait la sienne à l'angle du boulevard et de la rue de l'hospice (voir photo ci-dessus); il était faché avec son voisin et beau frère. Parmi ses amis, il comptait son ancien co-équipier Jean Roux. Un homme d'une grande élégance qui avait un affenage sur la place Davilla. Pendant la guerre, le Sultan faisait partie de la résistance et on le retrouva à la libération comme responsable de la prison. Ses excès réguliers avec l'alcool le rendirent gravement malade, à tel point qu'il mourra à l'âge de 61 ans le 12 juin 1951 à Carcassonne. Il est inhumé au Pays-basque dans le cimetière de Ciboure. Si vous passez à St-Jean de Luz, vous verrez sa maison située chemin du phare.

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    Au même endroit aujourd'hui

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    Philippe Blain, ancien international de Volley-ball et désormais entraîneur de l'équipe de France a des origines carcassonnaises. Il est l'arrière petit-neveu de Jean Sébédio.

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  • Le Tivoli de 1940 à aujourd'hui

    Le quartier proche de la gare s'appelle le faubourg Tivoli depuis le second Empire (voir H. Alaux/ "Quartiers et faubourgs au fil du temps"). Au cours des années, il s'est largement modifié avec la construction du grand hôtel Terminus (1914) en lieu et place de l'hôtel Saint Jean-Baptiste. Nous allons voir à l'aide de cartes postales, sa mutation entre 1940 et aujourd'hui.

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    A droite, la concession Citroën et la station service des établissements Ménard (Supérette en 2011). Juste à côté d'elle, le bar Edouard (Café Latin) puis le Continental (Pergola du Continental) et enfin la Rotonde. Regardons de plus près...

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    Le café de l'hôtel Terminus en 1940

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    Nous voyons dans le fond, qu'il y avait une rangée de platanes centenaires sur le trottoir du café La Rotonde. Je n'étais pas bien grand, mais je m'en souviens très bien...

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    Entre 1983 et 1986, pour satisfaire le propriétaire de la Rotonde qui souhaitait agrandir son établissement par la construction d'une véranda, la mairie a fait abattre l'ensemble de ces platanes.

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    Sur le boulevard Omer Sarraut, la circulation était à double sens dans les années 1950

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    Il y avait du monde à la terrasse du Grand café continental. Sur la façade, on peut remarquer le panneau de l'ASC XIII dont le café était le siège. Un concurrence avec le bar Edouard, juste à côté, qui soutenait l'USC XV.

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    Le Continental de Pierre Pavanetto a été vendu en 1990 et depuis, nous avons un Fast food. L'enseigne devant la porte a sérieusement compromise l'installation d'une terrasse. Après sa fermeture, c'est désormais un restaurant qui a repris les lieux: La pergola du Continental.

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    Le carrefour du Tivoli au début des années 1960

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    La dolce vita carcassonnaise des sixties...

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    Le café Terminus avec à côté, l'entrée du cinéma le Colisée. Puis, les établissements de constructions métalliques Baurès.

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    L'entrée du cinéma en 1960 est aujourd'hui, la porte de sortie; et l'entrée, les anciens établissements Baurès.

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    Le carrefour du Tivoli, aujourd'hui. Il a été modifié au début du second mandat de Raymond Chésa.

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