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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 529

  • Le pavillon Tivoli

    Sur le boulevard Omer Sarraut arrêtez-vous en face du Pavillon Tivoli et admirez sa belle architecture. De lui, nous ne savons que trop peu de choses, même si certains s'aventurent à le décrire comme l'ancien pavillon de chasse d'un roi de France. La pavillon tire son nom du faubourg du Tivoli sur lequel il est implanté depuis au moins le XVIIIe siècle, selon certains. L'historien Claude Marquié penche plutôt pour le XIXe siècle. Essayons de dresser un état des lieux de ce petit joyaux carcassonnais...

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    La cour du pavillon vue du boulevard

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    La frise sous les balustres du premier étage

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    Adossé à l'hôtel Terminus, un balcon avec ses ferrures et toujours la même frise au dessus. Ce balcon a un jumeau qui se trouve à l'autre extrémité formant le corps du bâtiment.

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    Je vous livre hélas un exemple de cette ville où l'on a, pendant des lustres, fait n'importe quoi. Comment a t-on pu laisser construire ce cube en béton qui abrite aujourd'hui un magasin de jeux videos? C'est vrai qu'il fait très XVIIIe siècle, non? Cette verrue immonde casse toute la perspective du bâtiment et nous attendons fermement sa destruction prochaine.

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    Allez ouste, du balais!

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  • A la mémoire de ...

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    A l'entrée de Pennautier, sur l'ancienne ligne droite bordée de platanes, il est une stèle oubliée. C'est celle d'un homme dont l'histoire n'a retenu que le nom, le jour de la libération de Carcassonne. Peut-être était-il là au mauvais moment, quand l'armée allemande en débâcle tirait sur les civils?

    Selon les renseignements recueillis par J. Blanco


    Ils étaient six adolescents (aux dires de certains, qui jetaient des pierres sur l'armée en repli).
    Selon Mme BRIEU, sœur de Jean ALBAREL qui avait 13 ans en 44, ils regardaient une voiture au bout de l'allée de platanes et le passage des allemands, quand  quelqu'un a crié "MAQUIS AU VILLAGE". Les militaires  apeurés et en déroute ont alors tirés.
    Seul,Jean ALBAREL est mort.


    Les cinq autres furent blessés.
    Il s'agit de:
    Mariano ?
    CARRIERE ?
    IZARD ?
    ?   ?


    D'après mon ancien collègue Maurice POUJADE décédé  depuis longtemps, son frère serait lui aussi mort. Mais il n'y a qu'un seul nom sur la stèle.

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  • L'orchestre José Marson

    Si l'on jouait au jeu des sept familles de musiciens, on pourrait demander: "Dans la famille Marson, je voudrais le frère". On répondrait aussitôt: "Oui, mais lequel: José, Angel, Denis ou Jean? " Chez les Marson, ils étaient huit frères et soeur dont quatre figurèrent dans les plus importants orchestres de bal de l'Aude. Dans celui de René Cadrès: Jean Marson. Dans celui de Jeanoely: Denis et Angel. Il fallut qu'il y ait un indépendant au caractère bien trempé pour créer sa propre formation, c'est José. Aujourd'hui âgé de 92 ans, il se plaît encore à raconter que son orchestre était le plus important de la région... bien avant René Coll. C'est vrai que dans les années 1950-1960, il était demandé et réputé l'orchestre José Marson ! Le tube du patron c'était "Arivederci Roma", une chanson de 1955 écrite par Renato Rascel, qu'il chantait de sa voix à la Tino Rossi. José Marson c'était le crooner de ses dames, au physique avantageux, dont la famille avait fui l'Italie du Duce pour s'installer à Carcassonne en 1935. Tous les villages du département s'en souviennent sûrement encore... Et puis, vint René Coll pour faire de l'ombre à Marson. Autre mœurs, l'époque yéyé allait-elle faire passer le grand José pour un "has been"*? Si le rital à la voix de velours refusait toujours la comparaison avec son ennemi juré, l'Orchestre de René Coll; il allait toutefois chercher à s'adapter à la nouvelle donne. C'est ainsi que dans les années 70, Marson est toujours là avec certes, des musiciens et chanteuses bien plus jeunes que lui, mais il tient tête... à ce sacré René Coll qui accompagne la tournée de Michel Sardou. Je vous livre une anecdote: Un jour au début des années 1990 (il avait donc 69 ans), il vint me proposer de chanter dans son orchestre. Il fallait que j'apprenne "The final countdown" du groupe de heavy metal suédois "Europe". J'ai décliné la proposition car j'avoue, j'avais pas la voix pour ce style. Qui a dit que José Marson était dépassé? Non, encore il vous dira que son orchestre est meilleur que celui de... Devenez qui... Mais René Coll, bien sûr!

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    De gauche à droite: Marius Laffargue, Henri Daniel, Louis Rivière, Lucien Anicet, J-C Merlane et José Marson
     
    * "Has been": anglicisme signifiant "a été"
     
    Crédit photo:
    Marius Laffargue
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