Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 531

  • L'origine des corridas à Carcassonne

     Les premières corridas à Carcassonne remonteraient à 1886 mais il faudra attendre le 22 juillet 1899 pour voir la création du Club taurin carcassonnais.

    Affiche corrida.jpg

    Affiche du 23 mai 1886 (coll: M. Castel)

    Les arènes furent élevées alors, route de Montréal au lieu dit "la justice". Aujourd'hui c'est l'emplacement du parc municipal aux matériaux.

    img278.jpg

    Le Cercle Taurin Carcassonnais en 1899

    774_001.jpg

    Le Club Taurin Carcassonnais avait son siège social au Café glacier (Bd Roumens). Au mois de mars 1952, la ville de Carcassonne passe un contrat de bail avec Etienne Pouly, entrepreneur de spectacle. Elle lui loue le terrain désaffecté de Patte d'oie d'une contenance d'environ 9250 m2, pour l'édification d'arènes pouvant accueillir 10 000 personnes. L'entrepreneur devra organiser au minimum deux spectacles tauromachiques avec mise à mort les premières années. Le bail est signé pour une durée de 19 ans renouvelables, avec une clause de résiliation au bout de trois si l'expérience s'avérait non concluante pour les deux parties. Dans ce cas, l'organisateur démontera les arènes à ses frais et remettra le site en état. Le club taurin est habilité a représenter la ville pour veiller à la qualité des spectacles et à en rendre compte au maire.

    Cette dernière s'engage à installer l'eau et l'électricité mais pourra exploiter des commerces (bar, restaurant, parking, toilettes, ventes de bonbons). Le bailleur devra verser 1,5% de la recette à la mairie.

    corridas

    Le prix des places allait de 2,200 francs (barrière) à 450 francs (amphithéâtre)

    2592889622.jpg

    L'affiche de la corrida de 1952

    2755680793.jpg

    Rafael Ortega (1921-1997), matador espagnol

    4029680894.jpg

    Julio Aparicio Martinez (né en 1932), matador espagnol

    492380438.jpg

    Antonio Ordonez(1932-1998), matador espagnol

     

    420567515.jpg

    L'année 1953 sonna le glas des corridas à Carcassonne. Les arènes furent démontées après deux années d'exploitation.

    Corrida à Pate d'oie. Septembre 1953.jpg

    Entrée de la quadrilla dans les arènes de Patte d'oie en septembre 1953.

    img279.jpg

    Ce n'est qu'en 1999 que le Cercle Taurin Carcassonnais renaîtra de ses cendres, avec pour président Bernard Castans. Soutenus financièrement par la municipalité de R. Chésa, maire de Carcassonne, les spectacles taurins s'installent à nouveau dans la capitale audoise au tout début des années 2000. L'association d'aficionados comptait alors près de 600 membres. Des arènes démontables sont érigées sur l'ancien abattoir de Carcassonne (détruit en 1985) près du stade Albert Domec. Ce lieu est désormais baptisé du nom de l'écrivain Jean Cau, secrétaire de Jean-Paul Sartre, né à Carcassonne et qui était un féru de l'art tauromachique. Raymond Chésa veut faire de sa ville, une place forte de la corrida. Tellement, qu'avant son décès en 2005 il envisageait la construction d'arènes en dur. Ce projet fut abandonné par son successeur, Gérard Larrat. Aujourd'hui, la nouvelle équipe municipale élue en 2009, s'est d'abord prononcée pour l'arrêt de la corrida dans notre ville. Puis, elle dut trouver un modus vivendi pour ne pas décevoir les aficionados, tout en restant proche des convictions de la majorité des élus du conseil municipal. Elle prétend ne pas financer le spectacle taurin auquel elle apporte seulement sa logistique. La Feria, elle seule, est financée par de l'argent public.

    __________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Séance de dédicace "L'Aude en 200 questions"

    IMG_2362.JPG

    Le 3 août dernier, je dédicaçais à la Maison de la presse mon dernier livre "L'Aude en 200 questions" et tout je que j'ai produit jusqu'ici.

    Je remercie les personnes qui ont pu venir me rencontrer à cette occasion. Cela a permis de beaux échanges amicaux et de partager des points de vue. Je remercie également chaleureusement la responsable de cette librairie pour son accueil. Je remercie la librairie Breithaup-Cariven pour avoir mis ce livre dans sa vitrine. Je remercie le Midi-Libre et l'Indépendant qui ont envoyé photographes et journalistes pour relayer cet évènement. Je remercie le service communication de la mairie pour avoir annoncé cette dédicace sur les panneaux lumineux d'informations municipales. Je remercie la radio Chérie FM (99.6), leurs responsables Mathieu Larrat et François Mourrad pour l'interview qu'ils m'ont accordée. Je remercie M. Delahaye, directeur de l'Office municipal du tourisme, pour avoir mis une affiche annonçant la dédicace et l'insertion sur la page facebook de l'Office. Je remercie Valérie Laffon du Pays Carcassonnais. Je remercie le Comité départemental du tourisme pour sa promo sur sa page Facebook. Je remercie Alain Pignon pour le blog "Chroniques de Carcassonne". Je remercie Gérard Jean (Académie des Arts et Sciences), Charles Paytavie (SESA) et Jacques Blanco (Amis de la ville et de la Cité) pour l'annonce à leurs adhérents.

    Vous pouvez si vous le souhaitez écouter à nouveau cette interview de Chérie FM en cliquant sur le lien ci-dessous:

    http://www.dailymotion.com/video/x12rb8q_cherie-fm-99-6-carcassonne-interview-de-martial-andrieu_news?search_algo=2

     

  • La route minervoise, la belle ombragée (4)

    Le 11 juillet dernier, nous donnions à notre ami Jacques Blanco un devoir pour ses vacances afin qu'il ne perde pas la main et qu'il ne s'ennuie pas pendant cette période de farniente. Le seul indice que nous mettions à sa disposition était une vieille facture d'une usine de javel située dans Carcassonne. Il y a peu nous avons reçu le fruit de ses recherches et nous avons été surpris par sa célérité. Voilà un homme de terrain pourvu d'un sens d'investigation sans pareille...

    3027705226.jpg

    L'usine d'eau de javel de St Jean se trouvait dans une partie des anciens bâtiments des moulins de St Jean, propriété de la famille Duchan/brochard. Ils furent construits après 1810 sur le nouveau tracé du Fresquel, sur sa rive droite. Dans les années 1950-1960, l'usine comptait 6 à 7 employés dirigés par M. Bengy. Le contremaître était M. Chiffre (habitant de Fournes-Cabardès). L'ensemble des bâtiment appartenaient à Maître Haener, avocat de son état.

    1.jpg

    Des anciens bâtiments industriels, il ne reste presque plus que des masures vouées à la destruction. C'est dire si les photographies prises par J. Blanco avec l'aimable autorisation de MM. Brochard et Crouzet, actuels propriétaires, sont précieuses. Nous apercevons, s'élevant vers le ciel, la vieille cheminée de l'usine.

    2.jpg

    Cerné par une végétation abondante, l'escalier d'accès aux bureaux

    3.jpg

    Pièce d'enroulage de l'usine de javel

    4.jpg

    État de l'intérieur des bâtiments, en partie écroulés

    5.jpg

    Les cuves et le matériel sont figés depuis l'arrêt de l'usine en 1980

    6.jpg

    Les bouteilles vides d'un litre sont toujours en attente de remplissage. Elle servaient également de contenant à un mélange de teepol et d'eau appelé "Buldor", surnom donné à Yvan Cazajou le commercial de la société. Les bouteilles de "Buldor" contenaient des objets en plastique (petits plongeurs) comme "Bonux" pour la joie des enfants.

    8.jpg

    Bonbonnes de cinq litres d'eau de javel

    9.jpg

    A proximité de l'usine, M. Haener s'était fait construire ce chalet de type 1920-1930

    10.jpg

    Comme nous l'indique J.Blanco, l'usine s'est construite autour de l'ancienne minoterie de St-Jean. Elle est actuellement la propriété de la ville de Carcassonne. Il faudrait peut-être la prévenir, non? Nous sommes très heureux sur ce blog de pouvoir faire connaître ce patrimoine industriel qui mériterait une étude plus approfondie.

    Ce travail aurait mérité un 20/20 si nous avions pu recueillir de vieilles photographies des lieux. En l'état actuel, nous lui donnons 18/20 et les félicitations du jury. A n'en pas douter,  J. Blanco va se mettre en quête pour obtenir ses deux points perdus. N'est-ce pas?

    ______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013