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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 531

  • La route minervoise, la belle ombragée (4)

    Le 11 juillet dernier, nous donnions à notre ami Jacques Blanco un devoir pour ses vacances afin qu'il ne perde pas la main et qu'il ne s'ennuie pas pendant cette période de farniente. Le seul indice que nous mettions à sa disposition était une vieille facture d'une usine de javel située dans Carcassonne. Il y a peu nous avons reçu le fruit de ses recherches et nous avons été surpris par sa célérité. Voilà un homme de terrain pourvu d'un sens d'investigation sans pareille...

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    L'usine d'eau de javel de St Jean se trouvait dans une partie des anciens bâtiments des moulins de St Jean, propriété de la famille Duchan/brochard. Ils furent construits après 1810 sur le nouveau tracé du Fresquel, sur sa rive droite. Dans les années 1950-1960, l'usine comptait 6 à 7 employés dirigés par M. Bengy. Le contremaître était M. Chiffre (habitant de Fournes-Cabardès). L'ensemble des bâtiment appartenaient à Maître Haener, avocat de son état.

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    Des anciens bâtiments industriels, il ne reste presque plus que des masures vouées à la destruction. C'est dire si les photographies prises par J. Blanco avec l'aimable autorisation de MM. Brochard et Crouzet, actuels propriétaires, sont précieuses. Nous apercevons, s'élevant vers le ciel, la vieille cheminée de l'usine.

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    Cerné par une végétation abondante, l'escalier d'accès aux bureaux

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    État de l'intérieur des bâtiments, en partie écroulés

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    Les cuves et le matériel sont figés depuis l'arrêt de l'usine en 1980

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    Les bouteilles vides d'un litre sont toujours en attente de remplissage. Elle servaient également de contenant à un mélange de teepol et d'eau appelé "Buldor", surnom donné à Yvan Cazajou le commercial de la société. Les bouteilles de "Buldor" contenaient des objets en plastique (petits plongeurs) comme "Bonux" pour la joie des enfants.

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    Bonbonnes de cinq litres d'eau de javel

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    A proximité de l'usine, M. Haener s'était fait construire ce chalet de type 1920-1930

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    Comme nous l'indique J.Blanco, l'usine s'est construite autour de l'ancienne minoterie de St-Jean. Elle est actuellement la propriété de la ville de Carcassonne. Il faudrait peut-être la prévenir, non? Nous sommes très heureux sur ce blog de pouvoir faire connaître ce patrimoine industriel qui mériterait une étude plus approfondie.

    Ce travail aurait mérité un 20/20 si nous avions pu recueillir de vieilles photographies des lieux. En l'état actuel, nous lui donnons 18/20 et les félicitations du jury. A n'en pas douter,  J. Blanco va se mettre en quête pour obtenir ses deux points perdus. N'est-ce pas?

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  • Journées européennes du patrimoine 2013

    Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine qui auront lieu les 14 et 15 septembre prochain, la Société des amis de Paul Lacombe propose une conférence sur la vie et l’œuvre du compositeur carcassonnais. Elle sera présentée par votre serviteur avec vidéo-projection et écoute d'enregistrements sonores d’œuvres de Paul Lacombe, reconstituées par numérisation musicale.

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    Paul Lacombe (1837-1927). Sa vie, son œuvre

    Martial Andrieu

    (Membre de l'Académie des Arts et des Sciences)

    Dimanche 15 septembre à 14h15

    Salle des mariages

    Hôtel de ville (Rue A. Ramond)

    Carcassonne

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    Biographie inédite du compositeur

    En vente chez l'auteur

    16 €

    Commandes

    à

    andrieu-martial@wanadoo.fr

  • Café de l'Avenir, la fin d'une institution

    Le Midi-Libre nous annonce aujourd'hui dans ses colonnes que deux cafés emblématiques de la ville viennent de fermer définitivement leurs portes. Il s'agit du Café de l'industrie (quartier des Capucins) et du café de l'Avenir (Route de Toulouse). Nous avons choisi de retracer l'histoire de ce dernier.

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    Le 4 août 1934, le café de l'Avenir ouvrait ses portes sur la route de Toulouse (avenue F. Roosevelt). L'aventure avait commencé lors de l'union d'une provinciale montée à Paris à l'école des Cordons bleus pour y apprendre la pâtisserie et la cuisine, et un ancien sous-chef de gare d'une ville d'Afrique. Après l'acquisition d'un fond de commerce au pont d'Artigues, il l'ont transféré sur la route de Toulouse. Le patron de ce nouvel établissement était monsieur Louis Théron. Son épouse a tenu le restaurant jusqu'à son décès en 1976, travaillant aux côtés de sa fille unique et de son gendre, Gérard Pesez.

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    Le café fut adhérent de l'association "Les Routiers", ce qui lui amena une belle clientèle. En effet, en 1934 c'était à cet endroit la sortie de la ville. Elle était traversée par des camions, qui aujourd'hui passent par l'autoroute. Malheureusement, M. Théron décéda dix ans plus tard. Le débit de tabac fut adjoint au café en 1955 puis l'hôtel, dix années après. L'année 1969 vit l'agrandissement de la salle, le déplacement de la cuisine et la suppression de la terrasse en raison d'un trafic trop dense sur la 113. Quelques anecdotes: Un jour un chanteur pas encore vedette qui venait de passer la veille à la télévision s'arrêta déjeuner. C'était Enrico Macias !

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    L'année prochaine, le café de l'Avenir allait fêter ses 80 ans d'existence...

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