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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 385

  • C'est beau le Square de Carcassonne en juillet

    Quelques messages d'espoir pour la patrimoine Carcassonnais qui redonnent vie au Square Gambetta et à ses statues d'autrefois. Nous avons pu observer que les touristes ont pris possession de cet endroit qui donne une belle image (enfin) de cette entrée de ville. Au petit matin, quand tout est propre et que la rosée a déposé sa fraîcheur sur les roses de Ronsard...

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    Tout d'abord le Mercure qui se trouvait avant la guerre dans le square. Après avoir été il y a deux ans déposé dans le jardin du Musée, il vient d'être nettoyé de la verdure qui le recouvrait.

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    Le square Gambetta au petit matin tout inondé de couleurs

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    Le kiosque où déjà on boit l'expresso pour démarrer sa journée

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    Une liseuse nous invite au rêve

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    La statue d'Héléna sculptée par Sudre

    Des félicitations à tous ceux qui ont rendu cet endroit, jadis triste et froid, aux Carcassonnais et leurs invités. Une mention spéciale au service du patrimoine piloté par M. Barthès et au service culture. Si ce blog a parfois la dent un peu dure, il se veut juste et quand il oublie de l'être... Il est en tort.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • La construction de la caserne des pompiers

    La ville de Carcassonne possédait jusqu'en 1978 une caserne des pompiers que le temps et les équipements avaient rendue obsolète. Ce centre de secours se trouvait au Square Gambetta ; il donnait également sur la rue du Pont vieux. Depuis 1986, un immeuble HLM construit par le groupe Marcou a remplacé l'ancienne caserne.

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    Sous ce porche subsiste encore l'entrée de l'ancienne caserne

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    La ville fait l'acquisition de 26.000 m2 terrains en bordure de la route de Limoux dans le but d'y construire le nouveau Centre de secours. Le financement est assuré par un emprunt contracté par la ville et complété par le Conseil général ; l'état apporte 10% de la somme totale s'élevant à 3 millions de francs. On doit cette réalisation à l'architecte Michel-Claude Catanèse, rue de la Liberté à Carcassonne.

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    L'ensemble de la caserne sera constituée par deux unités : Les bâtiments techniques dont le maître d'oeuvre est la mairie et l'habitat des familles de sapeurs pompiers, confié à l'Office départemental d'HLM. Au rez-de-chaussée : le poste de garde et le poste de commandement, la chambre radio, la pièce du planton, les garages et les ateliers. À l'étage : l'administration, la salle de conférence, l'infirmerie et les chambres. La pose de la première pierre par le député-maire de Carcassonne, M. Antoine Gayraud, eut lieu le 14 janvier 1977 ; L'inauguration, un an plus tard, en janvier 1978.

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    La caserne des pompiers en 2015

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  • La bataille des grandes surfaces à Carcassonne depuis 1972 (Épilogue)

    Les petits commerces en 1980

    La ville possède 66 magasins d'alimentation générales occupant près de 11 millions de m2 de surface. Parmi eux : 4 supermarchés, 8 supérettes, 5 magasins en libre service, Cité 2 avec une surface d'alimentation de 2000 m2, Monoprix (250 m2). Il n'y a donc pas de besoin car le secteur est hypertrophié. 86,54 % sont des commerçants indépendants qui les gèrent eux-mêmes. 27,83% sont situés en centre-ville et 30% sur la ceinture des boulevards.

    Les hypermarchés en 1982

    À la fin de l'année 1982, Carcassonne compte quatre hypermarchés : Cité 2 (Berriac), Leclerc (Félines), Mammouth (Bourriette) et Champion (Grazailles). Ce dernier appartenait à la SOLADI et avait été construit en mars 1980 en bordure de la route de Villemoustaussou, sur le plateau de Grazailles. On peut évaluer le nombre d'emplois directs générés par ces activités commerciales entre 250 et 300.

    Les objections négatives

    La crainte de la Chambre des métiers de l'Aude et de la Chambre de commerce résultait dans l'effondrement du petit commerce non seulement à Carcassonne, mais également dans tous les villages des alentours. Le chiffre d'affaire de "Mammouth" estimé en 1982 à 19 milliards de francs annuels laissait augurer une perte sèche d'autant, pour l'ensemble des petits commerces du secteur. Par voie de conséquences, le manque à gagner conduirait inexorablement au licenciement d'employés et à la fermeture des magasins. Les chambres consulaires estimaient que 1200 personnes seraient touchées à des degrés divers. La balance entre le gain des créations d'emplois et des licenciements est négative. Leurs prévisions tablaient à terme sur la mort du centre-ville, dans un département en tête déjà à cette époque pour l'équipement en grandes surfaces : 8134 m2 pour 100.000 habitants. Ces chiffres plaçaient l'Aude devant la région parisienne.

    Au nouveau économique, citons M. Leroy (Président de la Chambre des métiers de l'Aude) dans un article du Midi-Libre du 23 mai 1982 :

    "Une grande partie du chiffre d'affaire réalisé par le commerce local est immédiatement injecté dans l'économie du département. Au contraire, celui d'une grande surface n'est pas réinjecté localement : ses fournisseurs ne sont qu'exceptionnellement des entreprises volontaires, et les bénéfices sont rapatriés au siège de la société exploitante et non dépensée sur place."

    Les objections positives

    Du côté des défenseurs de la grande distribution, on rejette la responsabilité des licenciements en évoquant la création de nouveaux emplois. Ils bénéficieront d'abord aux entreprises et sous-traitants du BTP, puis à l'activité elle-même à l'intérieur des hypermarchés. Les promoteurs et les élus mettent en avant la taxe professionnelle dont tirera partie la ville de Carcassonne ; ville ne vivant que du secteur tertiaire. 

    Quel bilan depuis 35 ans ?

    Il suffit de regarder autour de soi pour s'apercevoir que tous les commerces indépendants de type magasin de Bricolage (Marty Bricolage), Droguerie (Cazaniol, Bugnard...), supérettes (Carbasse), primeur (Mayol, Labécède), Quincaillerie (Cuin, Rey), matériaux (Geynes)... ont totalement disparu du paysage Carcassonnais. Ces commerces implantés au centre-ville concourraient à son animation, contrairement aux hypermarchés qui ne participent que faiblement au sponsoring des clubs sportifs. Ces indépendants finançaient le carnaval, la publicité des associations culturelles et sportives. L'argent des grandes surfaces - mis à part peut-être Leclerc qui n'est que sous franchise - n'est pas réinvesti dans l'économie locale ; il part comme l'avait annoncé M. Leroy en 1982 sûrement dans des fonds de pension ou à l'actionnariat boursier. 

    Aujourd'hui si nous faisions le détail des supermarchés sur Carcassonne, nous nous rendrions compte qu'il en pousse presque un de nouveau chaque jour. Le dernier se construit à côté de Géant Casino Salvaza, c'est Lidl. Quant à Auchan avec Rocadest, il va s'implanter bientôt à l'ancien domaine de Moureau ; à deux pas de Cité 2. Une nouvelle friche commerciale est à venir à cet endroit...

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