Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 381

  • Quel avenir pour la Roseraie, avenue général Leclerc ?

    Que diable compte faire la Communauté d'Agglomération du Carcassonnais de cette ancienne maison de retraite ?

    roseraie.jpg

    L'entrée de la Roseraie en 2014

    C'est la question que tout citoyen avisé devrait poser aux élus à la vue de l'état dans lequel elle se trouve actuellement. N'y a t-il pas moyen de la vendre à un bailleur social ou à une groupe hôtelier ? On cherchait dernièrement un local peu cher pour installer la nouvelle médiathèque, peut-être pouvait-on envisager de l'installer à cet endroit ; le bâtiment appartient déjà à l'Agglo. Au lieu de cela, on a acheté un terrain pollué et en zone inondable rue Pierre Germain (ancien EDF) ; le coût des travaux a incité les nouveaux élus a abandonner le projet de M. Tarlier. On croit savoir que l'Agglo va prendre possession de l'immeuble de la Mutuelle de l'Aude, route de Toulouse, pour y mettre la médiathèque. Ceci à 2 km du centre-ville que l'on dit vouloir dynamiser, alors que dans le même temps on supprime la lecture "Grain d'aile" sous les halles de la rue de Verdun. Est-il utile d'aborder le sujet épineux et polémique de la facture de ce mouvement de Monopoly ?

    L'asile

    Le bâtiment situé sur l'avenue du général Leclerc était autrefois l'asile des Petites soeurs des pauvres, construit par cette congrégation en 1883. À ce sujet, je vous invite à lire ci-dessous l'article que j'avais rédigé en septembre 2014 :

    les-petites-soeurs-des-pauvres-198734.html

    La maison de retraite

    En début d'année 1977, la municipalité Gayraud décide la transformation de l'ancien asile des Petites soeurs des pauvres en 53 logements-foyer pour personnes âgées. Le bâtiment est acquis par le Conseil général de l'Aude qui le vend à la ville pour le franc symbolique. Celle-ci le rétrocède à l'Office H.L.M. Le montage financier s'établit comme suit :

    Caisse des prêts aux organismes HLM : 2.818.00 frs

    E.P.R : subvention de 170.000 frs

    O.R.G.A.N.I.C : 141.000 frs

    B.A.S : 500.000 frs

    H.L.M Aude : autofinancement 150.000 frs

    Ville de Carcassonne : 500.000 frs

    1433045042.jpg

    La restructuration des bâtiments et leur transformation est confiée à l'architecte Mlle Cailhau. La gestion est placée sous la responsabilité de Mlle Brieu, sous l'égide du Bureau d'aide sociale de la ville.

    La Roseraie dispose d'une superfine totale de 2905 m2 dont 1575 sont réservés aux logements. À l'intérieur, les aménagements collectifs comprennent une salle à manger de 72 places située dans l'ancienne chapelle, 4 salons, une salle de jeux (46 m2), une cuisine collective (63 m2), une salle polyvalente pour 99 personnes (232 m2) et un jardin de 12 000 m2. 

    Ce sont au total 55 logements qui sont construits pour des personnes âgées non dépendantes. Il s'agit de studios avec cuisine et chambre à l'exception de neuf type F1 et d'un type F2. Chaque pensionnaire bénéficie d'une buanderie équipée de machines individuelles et d'un service de restauration, qu'il peut prendre en salle ou dans son appartement. Les loyers vont de 480 à 890 francs (allocation logement comprise). Selon le maire, tout a été fait pour que l'on puisse se loger et se nourrir même avec le minimum vieillesse de 916,66 francs. En 2015, il est de 800 euros. Le jour de l'inauguration 60% des  logements avaient déjà été pourvus ; un succès qui ira croissant dans les mois suivants.

    Source

    La dépêche / 7 janvier 1978

    ______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015 

  • Votre avis m'intéresse...

    Afin d'améliorer la tenue de ce blog, je me tourne vers vous.

    Que pensez-vous de la nouvelle mise en page sur fond noir ?

    Les articles vous passionnent-ils toujours autant ?

    En quoi ce blog se distingue t-il des autres ?

    Y a t-il des sujets que vous voudriez voir traités ?

    Avez-vous d'autres suggestions ?

    Exposez vos idées et vos remarques et j'y répondrai prochainement en synthétisant l'ensemble de vos commentaires.

    Merci d'avance

    Martial Andrieu

  • Le dernier ghetto où l'on cause

    C'est le titre d'un article de l'écrivain Robert Brasillach publié en mars 1944 dans le journal national antisémite et collaborationniste "Je suis partout". Ce papier contre Joë Bousquet et ses amis, dénonce l'existence dans la rue de Verdun à Carcassonne d'un salon littéraire, dans lequel se cachent des juifs et des ennemis de Vichy. 

    728768.png

    "À Carcassonne, se tient un petit cénacle qui comprend l'écrivain juif Benda, l'écrivain hermétique Joë Bousquet, René Nelli, Ferdinand Alquié (professeur de philosophie), Morelli (ex-procureur de la République), Maurice Nogué. Tout ce joli monde attend avec impatience que l'on devine l'arrivée des libérateurs."

    Depuis 1940, la chambre de J. Bousquet accueille les réfugiés du tout Paris artistique et littéraire. Ils fuient la zone occupée et la répression contre les juifs. Ainsi par exemple, Raoul et Agui Ubac, René Magritte, Iréne Hamoir, Louis Scutenaire arrivent à Carcassonne chez Bousquet. La philosophe Simone Weil (1909-1943) préfèrera dormir sur les bancs de la gare de Carcassonne avant de gagner Marseille, malgré l'hospitalité du poète Carcassonnais. Julien Benda se cachera dans le centre-ville dès 1942. A ceux-là ajoutons les visites et relations avec André Gide, Gallimard, Aragon et Elsa, Nancy Cunard... 

    De très nombreuses toiles ont orné les murs de la chambre de J. Bousquet ; peintes à Carcassonne pendant la captivité, offertes ou laissées par amitié au poète. A ce titre, je vous conseille la lecture de l'excellent article ci-dessous consacré aux relations entre le peintre Max Ernst et Joë Bousquet.

    index.php?option=com_content&view=article&id=273:1928-1950-max-ernst-et-joe-bousquet&catid=7:choses-lues-choses-vues&Itemid=6

    _________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015