Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Seconde guerre mondiale - Page 64

  • Philippine Crouzat (1886-1974) au Panthéon des femmes de l'Aude

    Ce nom n'évoque aujourd'hui rien à la grande majorité des carcassonnais. Si une avenue de Villalbe ne portait pas son nom, l'histoire aurait injustement oubliée cette femme exemplaire. Institutrice, résistante et finalement première femme audoise à accéder à une fonction élective au sein du conseil municipal en 1947, c'était une personne aux convictions en acier trempé. Militante de la justice sociale, des libertés, de la laïcité, de la condition des femmes et de la lutte contre le fascisme.

    , Ecole Normale de Carcassonne 1906 1907.jpg

    Philomène, Catherine Bataillé dite Philippine (au centre) née à Carcassonne le 14 novembre 1886 est la fille d'un vannier. Elle se marie à Brézilhac dans l'Aude en 1908 et la grande guerre vient lui arracher trop tôt l'affection de son époux. D'abord institutrice à Villegly, elle est ensuite nommée à l'école de la cité de Carcassonne. Stricte et sévère pour elle-même comme pour ses élèves, tous lui reconnaissent ses grandes qualités d'éducatrice. Après la guerre de 14, les jeunes instituteurs estimant que leur rôle social était de travailler au milieu des ouvriers créèrent un syndicat (illégal) des instituteurs: le SNI. En 1924, elle adhère à ce syndicat et en 1940, elle en devient le secrétaire général par intérim. En 1926, elle avait été élue secrétaire départementale par 504 voix sur 530 votants.

    carte combattant volontaire de la résistance.jpg

    Dès 1934, elle appartient au comité antifasciste. Mise à la retraite pendant l'occupation, elle ne restera pas inactive. Elle s'engage dans la résistance sous le nom de "Rose" et collecte des fonds pour venir en aide aux familles de maquisards privés de leurs salaires. Une opération délicate en cette époque troublée.

    tickets de rationnement.jpg

    "Beaucoup de ces tickets m'ont permis de ravitailler le camp d'internés de Saint-Sulpice"

    Se trouvaient dans ce camp des communistes et syndicalistes "individus dangereux pour la défense nationale", des russes puis des juifs étrangers qui seront déportés vers les camps de la mort.

    tableau de comptes.jpg

    Durant l'occupation, elle collecte des fonds pour aider les familles dont les hommes sont partis dans le maquis combattre les allemands.

    carte combattants volontaires de la résistance.jpg

    Elle appartient ensuite au Comité départemental de libération et est décorée en 1945 de la médaille de la résistance.

    élue, 30 08 1948.jpg

    Philippine Crouzat était membre de la section socialiste de l'Aude depuis 1924, lorsqu'elle est présente sur la liste pour les élections législatives en 1945 puis de juin et novembre 1946 (dernière de la liste S.F.I.O). Elle devint ainsi la première audoise à briguer un mandat parlementaire. Le 19 octobre 1947, elle est élue conseillère municipale de Carcassonne.

    inauguration école 10 mai 52.jpg

    P. Crouzat que l'on voit ici inaugurer l'agrandissement de l'école du hameau de Villalbe le 10 mai 1952, était devenue adjointe au maire chargée de l'action sociale depuis 1950. On reconnaît à gauche au premier rang, le maire M. Itard-Longueville. Elle occupa cette fonction élective jusqu'en 1965.

    carte légion d'honneur 1961.jpg

    En 1957, elle reçoit la Légion d'honneur

    remise légion d'honneur 1957.jpg

    Le maire de Carcassonne, Jules Fil, lui remet la légion d'honneur

    1854602007.jpg

    Philippine Crouzat repose depuis le 16 août 1974, après 88 années d'une vie bien remplie, dans le petit cimetière du hameau de Villalbe.

    crouzat.jpg

    La maison de Philippine Crouzat à Villalbe, dans l'avenue qui porte son nom. Dommage qu'aucune plaque n'indique qui était cette grande dame.

    crouzat 2.jpg

    La mairie devrait changer le panneau et inscrire :

    Philippine Crouzat

    1886-1974

    Résistante

    Maire-adjointe de Carcassonne

    _______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • Marc Freund-Valade, autopsie d'un Préfet de l'Aude sous Vichy

    Marc Paul Freund, dit Freund-Valade

    est né à Strasbourg (Alsace) dans une famille protestante. Son père est le pasteur de cette communauté. Il occupe d'abord les fonctions d'Intendant de police en zone non-occupée à partir de mai 1941. Nommés par le Secrétaire d'état à l'Intérieur, le rôle de ces agents issus du corps préfectoral est de mettre en place sur le terrain l'étatisation de la police, ainsi décidée par Darlan puis par René Bousquet en avril 1942. L'ensemble des commissariats sont soumis à des inspections minutieuses des registres, fichiers de l'ensemble des personnels. Des recrutrements et des cours sont dispensés afin de mettre en place les nouvelles méthodes définies par Vichy. Les GMR obéissent à ces règles de répression. La mission doit également assurer la surveillance des Francs-maçons et des militants politiques. C'est dans ce cadre que le futur Préfet de l'Aude va agir avec zèle et détermination. À partir du 11 septembre 1943, il quitte l'Aude et devient Préfet de la région Limousin.

    marc-freund-valade.jpg

    14 juillet 1942

    3000 personnes se rendent près de la statue de Barbès, sur le boulevard du même nom, afin d'affirmer leur attachement aux valeurs de la République. Parmi elles, on trouve le Dr Henri Gout, maire de Carcassonne ayant refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain. Il a été destitué par ce dernier depuis 1941 et remplacé par Jules Jourdanne, favorable au régime de Vichy. Malgré les applaudissements de quelques passants courageux, le S.O.L (Service d'Ordre légionnaire) veille et surveille en bons futurs miliciens ; une liste des participants sera délivrée sur le bureau de la préfecture. La devise du tribun Barbès "Vivre libre ou mourir" sera même inscrite sur le Palais de justice.

    À l'issue de cette manifestation, un peu plus de cent personnes vont être assignées à résidence ou internées sur décision de la préfecture. Notons que le 20 septembre 1942 de jeunes communistes audois commémoreront la bataille de Valmy, qui vit les armées Républicaines vaincre celles de la Prusse venues au secours de Louis XVI. Ils seront internés puis pour certains, fusillés sur l'ordre de Darnan. Parmi eux, Gabriel Pelouse dont une rue de Carcassonne porte le nom.

    La liste des internés ou déportés par Freund-Valade

    (Communistes, Étrangers, Juifs, Résistants)

    entre 1942 et 1943

    Alra Santiago, Amiel Jules, Arnal Antonio, Arnal Raphael, Arthapignet Jean-Baptiste, Avrial Justin, Barthomeuf Paul, Bats René, Baylet Clémence, Beltran Joseph, Belmaaziz Abdallah, Berthomieu Lucienne, Beltran Alban, Baltra Ramon, Biart Jean, Bonnemaison Léon, Bouissou Clovis, Bruguier Michel, Bruguier Georges, De Bueger née Maurin, Buxaca Germain, Brun David, Brun Louise née Lévy, Caillens Robert, Calonne Marcel, Carbou Maurice, Castillo, Alphonse, Cavaillé Laurent, Daras Jean, Dantoine Roger, Delmas Marie-Jeanne, Delpech Albertine épouse Berthomieu, Demons Bernard, Denat Irénée, Domingo Vincent, Doyen Marie née Klein, Dropn Élie, Dreisine Henri, Drollinger Rodolphe, Daunil André, Duclos Gabriel, Duffaux Paul, Encuentro Salvatore, Fey Pierre, Fratzack Jean, Fuste Jean, Fonterailles Jean, Gambau Michel, Gayde Jean, Gayraud Urbain, Gallet Louis, Gastou Charles, Gibel Émile, Guiraud Albert, Gladieu Robert, Garcia Jean, Gimenez Dominique, Haguenauer Paul, Giresse Raymonde, Gout Henri (député), Guirao José, Heinrich Marie, Heinrich Marianne, Heymann Paul, Iliovici Émilie, Lafargue François, Lassave Fanny, Loupia Jean-Baptiste, Limongi Antoine, Liaonet Josée, Labiche Charles, Jean Edmond, Joué Jean, Mauhin Jean, Morelli André (Juge), Merches Joseph, Millan Denis, Nassonoff André, Ouarzedine Mohamed, Palisse Albert, Pau Louis, Perret Louis, Piccolo Albert, Pignol Charles, Plaza Lucienne née Gomy, Piquemal Pascal, Pons Francisco, Puguelo Manuel, Ruiz Garcia Manuel, Rodenaz Roger, Salinas Michel, Sanz Fortuneto, Seigne Guillaume, Seguy Joséphine, Sentenac Maxime, Saumière Gilbert, Sermet Élie, Signe Marie, Soete Achille, Serrano Juan, Sarroca Martin, Senty André, Tannière Frédéric, Valette Marcel, Vasquez Gonzalez Felix, Villar Vincent, Vache Paul, Vidal jean, Vidal Augustin, Villa Lucien, Villeneuve Joseph, Vergnyst Étienne, Verslype Lucien, Wolher Henri.    

    Bruguier Georges :

    Interné à Saint-Paul d'Eyjeaux (87)

    Albert Piccolo :

    Déporté

    Lucien Villa :

    18 mois de prison au camp d'Eysses (47)

    Henri Gout (député) :

    Interné à Saint-Paul d'Eyjeaux (87)

    Ouarzedine Mohamed :

    Mat 60622 - né le 17/09/1892 à Tizi-Ouzou (Algérie)

    Déporté

    Arthapignet Jean :

    Mat 60697 - né le 27/03/1904 à Oloron Sainte-Marie

    Déporté à Dora. Libéré le 11/04/45

    Amiel Jules :

    Mat 60910 - né le 17/01/09 à Toulouse

    Déporté à Allach. Libéré le 30/04/45

    Bats René :

    Mat 30242 - né le 20/12/11 à La Réole

    Déporté à Hambourg. Décédé le 12/02/45

    Beltran José :

    Mat 42634 - né le 22/03/1890 à Hyar (Espagne)

    Déporté à Mauthausen. Décédé le 22/11/44

    Gladieu Robert :

    Mat 77740 - né à Carcassonne le 15/05/21

    Déporté à Osterbunken. Libéré le 04/04/45

    Gimenez Dominique :

    Mat 73514 - né à Carcassonne le 31/04/1894

    Déporté à Dachau. Libéré le 28/04/45

    Limongi Antoine :

    Mat 94057 - né le 26/10/07 à Carcassonne

    Déporté puis libéré

    Labiche Charles :

    Mat 60604 - né le 6/04/1898 à Aubervilliers

    Morelli André (Procureur) :

    Mat 74385 - né à Bastia le 5/06/1875

    Déporté à Dachau. Décédé le 17/02/45

    Perret Louis :

    Mat 73860 - né le 28/09/22 à Villefranche sur Saône

    Déporté

    Sermet Élie :

    Mat 31016 - né à Espéraza le 05/01/01

    Déporté à Dora. Décédé le 14/01/1944

    Sarroca Llaquet Martin :

    Mat 94081 - né le 22/12/1887 à Capellas (Espagne)

    Déporté à Mauthausen. Décédé en décembre 1944

    Vaché Paul :

    Mat 69334 - né à Narbonne le 22/05/11

    Déporté

    Verslype Lucien :

    Mat 69170 - né à Armentières le 9/05/17 (Belge)

    Déporté

    Oradour Sur Glane

    oradour.jpg

    Le 15 juin 1944 après que la division SS Das Reich a assassiné près de 700 villageois à Oradour-sur-Glane, Marc Freund-Valade alors préfet de la région Limousin, va rédiger le texte d'un discours pour protester contre ce massacre.

    discours Freund.jpg

    Extrait du discours dactylographié

    Le 21 juin 1944, il rend un vibrant hommage aux victimes après que Mgr l'évêque de Limoges a donné l'absoute. Ce discours restera dans les mémoires des familles et des historiens locaux qui, d'une certaine manière, loueront la sensibilité du préfet de Vichy. Celui-là même qui semble t-il à la vue des archives  que j'ai trouvées à Carcassonne, n'a pas hésité à faire déporter durant son passage dans l'Aude. Les Limousins n'en ont jamais rien su car les recherches entreprises pour le compromettre à la libération sont restées vaines. Combien de hauts fonctionnaires de Vichy ont été protégés de toutes poursuites ?

    La déportation et la mort du procureur A. Morelli

    P1000264.JPG

    Ce jardin à l'entrée du Tribunal de Carcassonne porte son nom

    Un mois après la libération de Carcassonne, plusieurs courriers sont adressés au Comité d'épuration afin de retrouver l'ancien préfet de l'Aude et le faire arrêter.

    Georges Bruguier, Sénateur

    le 26 septembre 1944

    Mon cher Ami,

    Une de mes suprises — à la millième nous ferons une pause — est d'apprendre qu'on a laissé M. Freund-Valade en liberté: Freund-Valade qui pour avoir frappé Morelli, attirait sur celui-ci les foudres de la Gestapo. Avez-vous un moyen de le faire revenir à Carcassonne pour qu'il soit jugé ? Je viens d'écrire au Commissaire de la République à Limoges pour qu'il sache quel triste rôle M. Freund-Valade a joué ici. Il va de soi que je lui parle de Morelli et de vous, mais je pense que de notre côté, en l'absence de notre ami, vous pourriez lui fournir toutes explications, avec plus de précision, sur vos internements et résidences forcées. Cette impunité ne s'est prolongée que trop longtemps. Est-ce faute de plaignant ?

    Bien cordialement à vous

    Le Dr Philippe Soum au Président du Comité départemental de libération

    25 novembre 1944

    J'apprends que M. Freund-Valade ex-préfet de l'Aude, figure sur une liste d'anciens préfets de l'Aude susceptibles d'être récupérés par la IVe République. Je ne fais pas état de persécutions dont j'ai été l'objet. je vous rappelle que c'est sous son proconsulat que furent arrêtés Bruguier père et fils, Gout, Morelli, Demons et d'autres. On vous dira que depuis, il prononça un discours courageux dans un village dévasté par les allemands [NDLR Oradour-sur-Glane]. En ce temps-là, il était facile d'avoir du courage. Depuis, on a jugé et exécuté des miliciens coupables d'un moment d'erreur— On ameute l'opinion publique contre des comparses, des imbéciles, des égarés. Nous faudra t-il entendre un jour Herr Von Freund-Valade vanter les mérites de la République !

    On se fout du monde !

    J'aimerais savoir que cette lettre vous étant parvenue, une suite lui a été donnée, et je vous assure messieurs de mon soutien républicain.

    Rapport de la Commission départementale de contrôle et d'épuration

    Le 20 décembre 1944, le commission proposait l'arrestation de l'ancien préfet de l'Aude jugé responsable des arrestations du 14 juillet 1942 pour atteinte à la liberté des français et aux libertés publiques. Le 16 octobre, le Commissaire de la République de Montpellier signalait que M. Freund-Valade avait été mis aux arrêts à Limoges et que son transfert à Carcassonne ne pouvait être envisagé. Le 1er décembre, le président du comité d'épuration de Limoges répondait à celui de Carcassonne, que M. Freund-Valade n'a jamais été incarcéré à Limoges et résidait actuellement à la Roche-Chalais (Dordogne).

    Madame Veuve Morelli écrit au Garde des sceaux

    5 juin 1945

    Mon mari M. André Morelli, Procureur de la République à Carcassonne a été admis à faire valoir ses droits à la retraite le 16 novembre 1940. Domicilié depuis dans cette ville, il fut placé le 26 octobre 1942 en résidence surveillée à Axat, dans des conditions de vie et d'un confort inimaginables.

    M. Freund-Valade, alors Préfet de l'Aude, qui avait pris cette décision, changea brusquement d'avis et transforma cette résidence le 1er décembre, en un internement administratif. Envoyé, malgré son âge (67 ans) et son mauvais état de santé, au camp de concentration de Saint-Sulpice (Tarn), il obtint sa libération fin janvier 1943. M. Freund-Valade le plaça alors chez lui en résidence surveillée.

    Mon mari depuis sa mise à la retraite, vivait une existence calme et retirée ; il n'appartenait à aucune formation politique. Très ferme républicain et ardent patriote, il avait défilé le 14 juillet 1942 devant la statue de Barbès avec de nombreux amis. Ce fut probablement les raisons pour lesquelles M. Freund-Valade a jugé bon de le frapper aussi durement et injustement.

    Mais malheureusement toutes ces mesures injustifiées en avait fait une proie tout désignée ; elles ont abouti à son arrestation par la Gestapo le 5 septembre 1943. Transféré à la prison de Montpellier, envoyé en début d'otobre au camp de Compiègne, puis en juin 1944 déporté en Allemagne et sans nouvelles de lui pendant de longs mois, je viens d'apprendre son décès au bagne de Dachau par son compagnons de captivité M. Vincent Badie, député de l'hérault et avocat à la cour d'appel de Montpellier.

    J'accuse donc M. Freund-Valade d'être le principal responsable des souffrances physiques et morales qu'a endurées mon... malheureux mari et qui, en dépit de toute justice a pris contre lui des mesures qui l'ont conduit à la déportation et à la mort.

    Dans mon extrême douleur, j'ai espoir que justice sera rendue à la mémoire d'un homme qui fut un magistrat intègre et un bon patriote. Injustement frappé par le serviteur d'un odieux régime, il est resté jusqu'à la fin fidèle à son idéal de vrai français.

    Épilogue

    M. Freund-Valade ne fut pas inquiété. Une manifestation eut lieu dans les années 1990 au temple de La Roche-Chalais par le Président des amis du temple.

    Sources

    ADA 11

    Fondation pour la mémoire de la déportation

    _____________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • 70 ans après, ce sombre passé qui fait de la résistance au temps.

    azilhe.jpg

    Il est un village du Minervois de mille habitants nommé Azille, dans lequel, un mur peint sur une ancienne grange conserve depuis 70 ans les stigmates d'un sombre passé. Sur fond blanc, liseré de bleu et lettres rouge on peut encore lire :

    "Avec la Légion ou contre la France"

    Il s'agit de la Légion française des combattants et de la révolution nationale, fondée par le Maréchal Pétain. De cette légion ont émergé deux formations :

    Le S.O.L (Service d'ordre légionnaire) en 1942

    La Milice française en 1943

    LFCaude.jpg

    Dans notre département, les résistants de la première heure furent peu nombreux. Le gros des troupes grossit au moment du STO (Service du travail obligatoire), mais aussi en juin 1944. Notons tout de même que ce n'est pas un hasard si ce type de peinture orna les murs d'un petit village du Minvervois ; un nombre conséquent de grands propriétaires viticoles audois s'étaient rangés du côté du Maréchal. L'indignité nationale dont ils furent frappés en 1945 les condamna de fortes amendes et à la dégradation de leur citoyenneté.

    ________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014