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Seconde guerre mondiale - Page 61

  • Ce lourd passé qu'on voudrait taire...

    Je suis convaincu que mes articles sur l'occupation captivent ou agacent, sans jamais laisser indifférent ceux qui les lisent. Le but que je poursuis n'est pas — comme j'ai pu le lire — d'assouvir une quelconque vengence. Au nom de quoi et au bénéfice de qui ? Soyons sérieux ! Je souhaite simplement démontrer grâce aux recherches que je mène, que Carcassonne n'a pas été la ville résistante que l'on voudrait nous vendre. Un article du journal La dépêche paru il y a quelques années, titrait au-dessus d'un article consacré aux commémorations de Baudrigues : "Carcassonne, la résistante". Cela a dû en faire bondir quelques-uns, mais quelques-uns seulement ; les autres, sont morts dans la grotte de Trassanel ou à Baudrigues. Les vrais résistants de la première heure — bien qu'avant l'invasion de la zone sud, on ne puisse pas parler de réseau organisé — ce sont la poignée de courageux meneurs qui sont allés défiler pour la République en chantant la Marseillaise à la statue de Barbès. Ceci au nez et à la barbe du Service d'Ordre Légionnaire, contre l'échange de coup de poings et d'arrestations.

    Bien sûr qu'il y a eu des résistants dans Carcassonne, mais combien au milieu d'une population de 35000 habitants dont 800 faisaient partie des Amis de la Légion ? Une population dans laquelle les commerçants étaient majoritairement impliqués dans les associations maréchalistes. Une épuration à nulle autre pareille à partir d'août 1944 avec des centaines d'arrestations dans tous les milieux, et 600 individus frappés d'une peine d'Indignité Nationale avec confiscation des biens et amendes.

    N'oublions pas également les résistants de la dernière heure, si prompts à tondre de pauvres filles sur l'autel de la rumeur publique. Là, en haut de la rue de la liberté sur le boulevard Jean Jaurès...

    Pourtant, le vendredi 12 juin 1942...

     Le théâtre municipal avait fait le plein

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    Ce jour-là, l'écho de Carcassonne s'énorgueillait de la venue du Dr Grimm au théâtre pour une conférence. Ce grand ami de la France ! Mais de quelle France, parlez-vous ?

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    Friedrich Grimm

    (1888-1959)

    Agent de propagande du régime nazi en France et accessoirement, bras droit de Josef Goebbels. Rien que ça ! Ses conférences rassemblent jusqu'à mille personnes. Il publie des livres et ses discours de propagande sont diffusés sur Radio Paris. Mais si, Radio Paris... la radio sur laquelle parlait Philippe Henriot de sa haine des juifs et de la victoire du Reich, avant qu'il ne se fasse tuer par un groupe de résistants en juillet 1944. D'ailleurs, 400 Carcassonnais ont porté leur signature sur le registre de condoléances placé devant le siège de la Milice.

    Quand je lis certains scores aux élections et que je vois des croix gammées dessinées dans Carcassonne, je me dis que rien n'est vraiment mort dans certaines familles, mais seulement en sommeil...

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  • François Pastour, procureur au procès de René Bach, agent du SD

    Le 13 mai 1948 disparaissait en pleine Cour d'assises de l'Aude, François Pastour, Procureur de la République de Carcassonne. Au moment où il pronoçait ses réquisitions lors d'un procés, le magistrat s'effondrait sur sa chaise sans qu'il fut possible de le ramener à la vie. François Pastour avait succédé à A.E Morelli, procureur de Carcassonne envoyé en déportation et mort à Dachau le 17 février 1945 (le jardin à l'entrée du Palais de justice porte son nom).

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    François Pastour

    naît le 16 avril 1899 à Antibes dans un milieu d'universitaires. Après de brillantes études secondaires, il s'inscrit à la faculté de droit d'Aix en provence. Le 9 mars 1923, il est membre du barreau de Nice puis deux ans plus tard, il est reçu parmi les premiers au concours d'entrée de la magistrature. Il est nommé comme juge suppléant du ressort d'Aix le 10 mai 1925, puis est affecté au tribunal de Tarascon. Substitut à Perpignan le 9 août 1931 et à Bordeaux le 30 mai 1935, il participe ensuite à la guerre avec le grade de Capitaine. Ses faits d'armes lui vaudront deux citations à l'ordre de son régiment. Ce n'est qu'après l'armistice qu'il prendra ses fonctions le 22 janvier 1941, à la cour d'assises de l'Aude comme procureur.

     C'est grâce à lui que furent organisés dans le département des centres pour mineurs, afin que ceux-ci n'aillent pas en prison avec de dangereux malfrats.

    Il est décédé dans l'exercice de ses fonctions le 13 mai 1948. De nombreux hommages lui firent rendus par ses pairs en la cathédrale Saint-Michel. Parmi eux: René Pech (Président la chambre des huissiers de l'Aude), Me Frontil (Bâtonnier de l'ordre des avocats), M. Barradat (Président de la cour d'assises), M. Rouvière (Président du tribunal civil) et M. Hugues (Procureur général). Il est inhumé à Antibes.

     Il y a tout de même une question qui me hante... Pourquoi ce même procureur a t-il honoré de sa présence, la soirée inaugurale de la Milice Française le 28 février 1943 au théâtre municipal ? Pourquoi a t-il signé de son nom le registre de condoléances de Philippe Henriot en juillet 1944 ?

    Procès Bach à Carcassonne 27.07.1945 Archives Pablo Iglesias Núñez .jpg

    Le 27 juillet 1945, c'est pourtant le procureur Pastour qui jugea en qualité de commissaire du gouvernement, l'agent français du SD (Gestapo) René Bach.

    Tout ceci est fort étrange et révèle l'extrème complexité de cette période.

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  • La commission départementale de contrôle, d'épuration et de sélection de l'Aude.

    Constituée seulement cinq jours après la libération de Carcassonne, à savoir le 25 août 1944, la commission départementale de contrôle, d'épuration et de sélection s'est réunie dans une salle de la préfecture de l'Aude. Le document ci-dessous transcrit in-extenso vous permettra de mieux comprendre l'indicible.

    Ses membres sont ci-dessous nommés :

    Sablé Jean, chef départemental du N.A.P

    Demons, Inspecteur Primaire en retraite

    Durand, Inspecteur des contributions directes

    Bassoua, Magistrat

    Le comité départemental a choisi le représentant de la C.G.T

    Correspondance 1944 1945 (8).jpg

    Sur quels textes s'est appuyée la commission ?

    1. Circulaire du directoire départemental de Montpellier en date du 24 octobre 1943, reçue pendant la clandestinité.

    2. Ordonnance du 27 juin 1944 relative à épuration administrative

    3. circulaires émanant de chaque ministères (plus ou moins sévère dans le fonds selon "la pureté" du ministre ou de ses chefs de service)

    4. Ordonnance du 26 août 1944 instituant l'indignité nationale

    5. nstructions ministérielles sur l'application de l'ordonnance du 4 octobre 1944 sur l'internement administratif des individus dangereux pour la défense ou la sécurité nationale.

    Comment a travaillé la commission ?

    A/ L'épuration administrative

    La commission a étudié les rapports des commissions administratives d'épuration crées dans chaque administration, les plaintes émanant des comités locaux de libération, les plaintes émanant des particuliers. Elle a été amenée à prendre des mesures contre les fonctionnaires coupables. En foi de quoi, le Comité de Libération a donné son avis avant que le préfet ne prenne des arrêtés de suspension.

    B/ Cas étudiés pour l'Aude

    P.T.T = 23

    Contrôle des prix : 1

    Police : 14

    S.T.O : 1

    Préfecture : 8

    Main d'œuvre : 1

    Contributions indirectes : 14

    Trésor : 3

    Commis administratif : 1

    S.N.C.F : 9

    Délégué jeunesse : 1

    Enseignement : 37

    Contributions directes : 3

    Santé publique : 10

    Contrôle postal : 4

    Justice : 2

    Ravitaillement : 9

    Employés communaux :

    Carcassonne 7, Narbonne 5, Communes 14

    Architectes : 1

    Inspection du travail : 1

    Société Méridionale Transport de Force : 9

    Enregistrement : 2

    Services agricoles : 3

    Secours National : 1

    Hospices : 4

    Ponts et chaussées : 4

    Eaux et forêts : 1

    Banques : 7

    Clergé : 2

    20 cas de demandes de réintégration de fonctionnaires frappés par Vichy

    c/ Autres mesures d'épuration

    Remise en état de la ville avec avis sur paiement facturés aux entrepreneurs ayant collaboré aconomiquement avec les allemands. Les listes ont été transmises au génie militaire et à la commission de confiscation des profits illicites.

    Liquidation de la Légion des combattants

    Dissolution de la coporation paysanne départementale, avec son remplacement par le comité départemental de défense et d'action paysanne.

    Dissolution de l'ancien bureau du syndicat des commerçants en gros

    Direction provisoire du syndicat des vins

    Épuration de la Caisse Interprofessionnelle d'Allocations Familiales

    Dissolution du Comité d'organisation des bâtiments et travaux publics.

    Constitution du Conseil provisoire d'administration de la cave coopérative "La vigneronne"

    Épuration de la Maison du prisonnier

    Suspension de l'ancien conseil d'administration de la Société départementale des chasseurs

    Commission départementale des impôts directs

    Remaniement du bureau bienfaisance de Carcassonne

    Syndicat des boulangers

    Chambres de commerces

    Épuration de la Chambre des métiers

    Réorganisation des conseils d'administration des Caisses d'épargnes

    Épuration du Conseil des Prud'hommes

    D/ Demandes d'arrestations ou d'internement administratifs

    Préfet Marchais

    Chef de cabinet Bourgin

    Sentenac (Maire de Trèbes)

    Freund-Valade (ex prefet de l'Aude)

    Julien Jules (ex maire de Roubia)

    Castel (ex maire de Lézignan)

    Membres de la L.V.F

    Cabouat (préfet)

    Causse (ex sous-prefet de Limoux)

    Bousquet (Dir Main d'œuvre)

    E/ Chambre civique

    La commission a transmis un nombre élevé de dossiers au parquet en vue de la comparution des intéressés devant la chambre civique. Cet envoi a été réalisé à partir de plaintes, des rapports du Comité de Libération, des dossiers des communes du cabinet du préfet. La commission a été amenée à donner son avis sur un nombre impressionnant de dossiers litigieux, communiqués par le commissaire du gouvernement.

    F/ Autres études de la commission

    Demande de blocage et de mise sous séquestre des biens des personnes accusées (Miliciens, SOL...)

    Études des demandes de levée de séquestre (700)

    Visites des prisonniers

    Convocations de personnes signalées à la commission des plaintes

    Participation active de la commission à la recherche de René Bach après son évasion.

    G/ Bilan

    288 Procés verbaux au 25 août 1945

    Rôle de la commission de contrôle des incarcérations

    Composition

    Pastour( procureur de la République), un officier F.F.I, Blanc, Daraud, Bassoua

    Les arrestations sont massives au début, puis la commission de contrôle des incarcérations propose à la commisison d'épuration une sélection après étude des dossiers. La liste est établie selon les personnes à incarcérer, assignées en résidence surveillée, à relâcher.

    La commission de criblage

    Après étude des dossiers, elle propose le renvoi des personnes en chambre civique, en cours de justice ou leur libération.

    Toute personne ayant été traduite devant la chambre civique doit comparaître libre. C'est ce qui explique que celles qui sont internées sont relâchées quelques jours avant leur comparution devant la chambre civique. Tout collaborateur qui après jugement et qui retourne chez lui, peut s'il manifeste une activité marquée où s'il est considéré comme dangereux, être interné administrativement par le préfet sur demande motivée des Comités Locaux de Libération.

    Difficultés rencontrées

    La constitution de commissions administratives d'épuration n'ont pas été simples dans certaines administrations comme, par exemple, les eaux et forêts, l'enregistrement ou les contributions directes. Celle qui a le mieux fonctionné est celle des P.T.T

    Les griefs insuffisants ou incomplets émanant des particuliers ou des commissions d'épuration.

    Dans les plaintes des comités locaux de libération, il y a eu parfois des vengeances personnelles.

    Les termes de l'ordonnance du 27 juin 1944 sont trop vagues. Peut-être à dessein afin d'enrayer l'épuration. Cette ordonnance est incomplète et ne permet pas de frapper les admirateurs du gouvernement Pétain.

    Trop d'attestations de résistants en faveur des épurés. Un dossier pesant exactement 65 grammes au moment de la décision de suspension, pèse après l'apport des interventions 1022 grammes, soit 957 grammes en faveur de la contre épuration.

    Les pouvoirs de la commission s'arretent aux propositions. Ce sont, selon les cas, le préfet, le commissaire de la République ou le ministre qui prennent les sanctions définitives. Les dossiers sont transmis aux commissions supérieures d'épuration près des ministères. D'un façon générale ces commissions trouvent les dossiers insuffisants. Il manque des témoignages, des preuves, des dépositions, des attestations, des rapports... En haut lieu, la valeur d'un dossier doit être en fonction de son volume et son poids...

    Exemples

    C'est là une marque de défiance vis à vis des commissions départementales d'épuration. Quand les sanctions sont prises, la commission départementale n'est même pas avisée ; d'où l'impossibilité de savoir si l'épuration se fait ou ne se fait pas. Certaines adminsitrations comme l'armée, ne font pas d'enquête avant d'embaucher des épurés. C'est ainsi qu'on a pu voir des épurés suspendus, lieutenant de réserve, devenir subitement capitaines. Tel épuré au traitement de 4000 francs/ mois, gagne 8000 francs/ mois dans l'armée.

    Tel collaborateur Carcassonnais qui a été incarcéré car affilié au groupe collaboration, entre à l'intendance militaire de Carcassonne. Tel compromis dans le trafic des boites de lait, reçoit en prison son ordre de mobilisation et on le retrouve, non sur le front, mais à l'intendance militaire de Carcassonne. Le colonel Picard ayant été averti, a éloigné ces deux oiseaux.

    Le manque de courage civique du public

    Les gens critiquent dans la rue que l'épuration ne se fait pas, mais quand on leur demande de déposer, il ne savent pas, n'ont rien vu ou entendu. Ceci permet aux épurés d'attaquer en diffamation ce qui ont le courage de les dénoncer. Ces derniers ne trouvent plus de témoins pour les défendre.

    En ce qui concerne les personnes traduites devant la chambre civique ou la cour de justice, les dossiers sont souvent insuffisants. Les comités locaux de libération sont souvent surpris des jugements.

    Pour quelle raison ?

    - Les juges jugent sur pièces

    - Le procureur requiert d'après les pièces du dossier

    - Les jurés donnent leurs avis d'après ces pièces

    Pourquoi les dossiers sont insuffisants ?

    La police amputée de policiers épurés n'a pas eu le temps et les moyens d'instruire dans un délai si court, le nombre formidable d'affaires en cours. Tel inspecteur fait ses enquêtes avec son vieux vélo et il est obligé de parcourir tout le département. Peut-être qi à la PJ, il y avait eu deux fois plus de policiers, Bach ne se serait pas évadé.

    Les comités locaux de libération savent ce qu'ont fait ou dit les collaborateurs de leur village et s'imaginent que tout le monde le sait. Le procureur et les jurés en particulier. Ils ont oublié de faire des déclarations écrites et de les transmettre au parquet.

    Conclusion

    La commission départementale d'épuration a conscience d'avoir rempli sa tâche. Elle s'est efforcée d'être juste et n'a pas craint de revenir sur ses décisions toutes les fois que les enquêtes ont révélé qu'elle avait été induite en erreur. Ses propositions n'ont pas toujours été acceptées (exemple certaines arrestations de préfets par trop collaborateurs). Ses pouvoirs sont très limités puisqu'elle ne fait que des propositions de sanctions. Si l'épuration ne se fait pas dans le sens voulu par le pays, elle n'est nullement responsable

    Lettre du 30 octobre 1944

    Les groupements et mouvements de l'Aude :

    CGT, Parti Socialiste, Parti Communiste, Front National, Mouvement de Libération Nationale, Union des Femmes de France, Action Féminine, Milices patriotiques, Amicale des résistants

    Interprètes de la Résistance et de la Nation, saisis de la création dans les ministères à Paris de commissions, chargées de prendre des mesures définitives d'épuration, ont le devoir d'exprimer leur sentiment, leur crainte.

    Ils ne mettent pas en cause les personnalités des commissions. Ils supposent que, chargées en dernier ressort de l'épuration, elles ont été elles-mêmes préalablement et soigneusement épurées. Encore voudraient-ils savoir par et comment elles l'ont été.

    Ils estiment qu'une commission, si parfait soit-elle mais siègeant à Paris, est moins qualifiée pour bien juger qu'une commission statuant sur place ; qu'il s'agit moins de décider sur un rapport d'enquête, dans une capitale lointaine, que d'apprécier, prise sur le vif, une activité condamnable, au lieu même de la résidence.

    Qui peut mieux, en effet, connaître les entreprises favorisant l'ennemi et contrariant l'effort de guerre de la France, les atteintes aux institutions constitutionnelles et aux libertés publiques, qui ceux, qui pendant quatre ans et chaque jour, ont été spectateurs, témoins, victimes et martyrs ?

    Leur crainte dernière, c'est qu'en s'éloignant du lieu d'origine, en s'écartant de la personne pour ne plus voir que le dossier, l'épuration malgré et contre la volonté des épurateurs suprêmes, n'aît, en fin de compte, un effet déplorable de retardement, de relâchement, d'étouffement.

    Note du blog

    Il appartiendra désormais à chacun à la lumière des documents ci-dessus rapportés des Archives de l'Aude, de comprendre pour quelles raisons il eut été dérangeant de conserver des lieux de mémoire, qui n'exonéraient pas dans le temps leurs anciens propriétaires, de leur participation à des groupes maréchalistes. Les défenseurs de cette mémoire par la lâcheté des hommes et leurs intérêts communs, ne pourraient raisonnablement faire un parallèle entre la destruction de ces bâtiments et les amités supposées d'un certains nombre de dirigeants avec les anciens propriétaires, sans risquer un procès en diffamation. C'est bien là, toute la difficulté rencontrée par l'épuration pour faire comparaître les collaborateurs à partir d'août 1944. Amitiés politiques et économiques au sein des administrations, ont eu bien des fois raison de la justice... et aujourd'hui, du devoir de mémoire. On comprend mieux comment Maurice Papon, René Bousquet ou encore Paul Touvier sont sortis indemne de l'épuration. Il doit exister sans doute encore dans Carcassonne comme ailleurs, des familles prospères et fort mal épurées se partageant depuis 1945, les bénéfices d'un pouvoir politique et économique. Que ce soit dans les chambres consulaires ou au sein des adminsitrations locales.

    Fermez le ban !

    Sources

    ADA 123J62

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