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Seconde guerre mondiale - Page 58

  • La Libération de Carcassonne croquée sur le vif par Jacques Ourtal en 1944

    Les Archives départementales de l'Aude regorgent de trésors souvent oubliés parmi les milliers de documents qu'elle offre à la lecture du public. Ainsi, avons-nous pu mettre la main sur une série de dessins exceptionnels et rares, réalisés par le peintre Carcassonnais Jacques Ourtal le jour de la Libération de Carcassonne.

    La Cité

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    Entrée d'une écoute dans les fossés du château

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    Sortie dans les lices hautes de la galerie allant jusqu'au fossés du château. Cette ouverture se trouvait à environ 40 mètres des tours Narbonnaises. Elle a été comblée en 1945...

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    Place Marcou

     

    Jardin Pierre et Maria Sire

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    Fortification en bas du Pont-vieux

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    Fortin dans un jardin. Pont-vieux

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    A l'extrémité du Pont-vieux

    Actuelle place Léopold Verguet

     

    Pont vieux

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    Entrée du Pont-vieux par Notre-Dame de la santé

    A droite, l'actuel hôtel des 3 couronnes

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    Entrée du Pont-vieux par l'ancienne maternité

    A gauche, aujourd'hui l'hôtel des 3 couronnes

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    Fortification bâtie sur le Pont-vieux par l'occupant

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    Casemates à la sortie du Pont-vieux vers la rue Trivalle

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    Blockhaus attenant à la maternité face à la Cité

    Aujourd'hui, terrasse de l'hôtel des 3 couronnes

     

    Route de Narbonne

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    Mannequin sur la barricade en face la prison.

    Inscription sur la pancarte :

    "On est foutus"

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    Entrée de l'avenue Arthur Mullot vers le square Gambetta

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    Barrage - Porte de la gendarmerie

    Gendarmerie rasée en 1985 et reconstruite au même endroit

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    Ce qu'il reste du Square Gambetta

     

    Rue Achille Mir

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    Route de l'abattoir

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    Barrage - route de l'abattoir

     

    Les quatre chemins

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    Carrefour - Route de Limoux

     

    Avenue du Maréchal Joffre

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    Entrée de l'hôtel Terminus

    La Kommandantur

     

    Boulevard de Varsovie

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    Boulevard du canal - chemin de hallage

    Entrée de galeries passant sous la route

     

    Patte d'oie

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    Entrée de galerie sous la butte de Patte d'oie

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    Sous la butte de Patte d'oie, deux galeries coffrées d'environ 20 mètres.

     

    Quai Riquet

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    Sous le pont de chemin de fer - Leur signature

    Il s'agit du massacre du Quai Riquet où plus de 20 victimes civiles innocentes furent lâchement exécutées par les allemands, le 20 août 1944.

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    Maisons incendiées au Quai Riquet

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    Les secours après le massacre du Quai Riquet.

    Le bâtiment incendié à gauche est celui de l'entreprise Hyvert

     

    Route minervoise

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    Bords du canal - Route minervoise

    Ces documents tout à fait exceptionnels et peut-être jamais présentés aux publics, constituent un témoignage émouvant de l'histoire contemporaine de Carcassonne. Je suis heureux de pouvoir vous les faire partager en exclusivité.

    Source

    Archives de l'Aude / 2J86

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  • Et alors, ils ont tous crié à Carcassonne : "Vive Pétain"

    Le 14 juin 1942, soit cinq mois avant que la zone sud ne devienne occupée, une foule de Carcassonnais en liesse s'est rassemblée le long de l'ancien boulevard Jean Jaurès, auquel on a donné depuis 1941 le nom du vainqueur de Verdun. On attend celui qui deux ans plus tôt, acceptant la défaite, avait serré la main d'Adolf Hitler à Montoire, signant l'entrée de la France dans la collaboration avec les nazis.

    pétain

    Philippe Pétain,

    chef de l'Etat français

    arrive à la gare en présence de l'Amiral Platon (secrétaire d'état), du Dr Ménestrel (chef de cabinet) et du Commandant Bonhomme (Officier d'ordonnance du Maréchal). La troupe lui rend ensuite les honneurs militaires et le maire Jules Jourdanne, nommé par son gouvernement, l'accueille. Notons que ce dernier fut remplacé de manière arbitraire par Pétain, à la place d'Albert Tomey qui avait été démocratiquement élu. L'antiparlementarisme d'une droite extrème anti-dreyfussarde, héritée de la fin du XIXe siècle étalait au grand jour ses principes politiques, aidée en cela par une certain nombre de parlementaires Radicaux-socialistes ayant voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.

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    Dans l'Aude, il s'agit de Jean Bousgarbiès (Parti Radical), Léon Castel (Parti Radical), Jacques Guilhem (Gauche démocratique), Jean Mistler (Parti Radical), maire de Castelnaudary jusqu'en 1942 qui malgré des fonctions sous Vichy entrerera à l'Académie Française en 1966, Clément Raynaud (Gauche démocratique) et Albert Sarraut (Gauche démocratique), directeur de la Dépêche du Midi. Cela n'a pas empêché René Coty de devenir Président de la République en 1954, même s'il s'était rangé ensuite du côté de la Résistance.

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    Le Midi Socialiste

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    Philippe Pétain salue la foule, boulevard de Varsovie.

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    Devant l'ancien couvent de la croix, place Davilla, détruit en 1971

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    Petite visite à la maternité avec M. Lachal, directeur général de la légion française des combattants. On a pris soin de poser sur le lit du bébé, une photo officielle du Maréchal.

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    A la sortie de la maternité de Carcassonne

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    Philippe Pétain, sur l'actuelle place du général de Gaulle.

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    Boulevard Philippe Pétain, face à la Préfecture de l'Aude, le Maréchal et sa délégation défile devant une foule en liesse. Les enfants de toutes les écoles brandissent des drapeaux et chantent la gloire de Pétain. Les adultes crient : Vive Pétain. Les mêmes crieront Vive de Gaulle en 1945. A noter, sous la flèche rouge la présence de René Bousquet, qui se rendra ensuite complice de la déportation des juifs après avoir planifié et organisé la rafle du Vel d'Hiv. Ce dernier siègera au conseil d'administration de la Dépêche du Midi, après 1959. Il sera assassiné en 1989 par Christian Didier avant son procès pour Crime contre l'humanité, ce qui arrangea sans doute les affaires de beaucoup de personnes...

     

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  • Les parents de l'acteur Bruno Wolkowitch sauvés de la déportation par une famille d'Arzens

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    France 3 diffusera ce soir à 20h50 le téléfilm "Meurtres à Carcassonne", tourné en octobre 2014 dans la Cité, Rennes-le-château, Saint-Hilaire et dans la Montagne noire. J'aurais pu vous parler de l'intrigue, des acteurs et des secrets du tournage, mais ce ne serait que répéter des informations déjà largement évoquées dans la presse. Je préfère m'attarder sur un chapitre historique, qui lie à jamais l'acteur principal du téléfilm à notre département.

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    Bruno Wolkowitch et Rebecca Hampton à la Cité

    © Nathalie Amen-Vals

    Un Arzenais de coeur

    Ce n'est pas sans une grande émotion que l'acteur Bruno Wolkowitch a passé ces semaines de tournage dans l'Aude. Pendant la Seconde guerre mondiale, une famille de cinq personnes du village d'Arzens, situé à une quinzaine de kilomètres de Carcassonne, a caché sa mère, son oncle et sa grand-mère de confession juive, des griffes des nazis. Tout le village était au courant mais à gardé le terrible secret jusqu'à la fin de la guerre. Au péril de leurs vies...

    " C'est des héros, comme il y en a beaucoup dans la région par rapport à la Seconde guerre mondiale ou à la guerre d'Espagne. Une région où il y a pas mal de plaques sur les murs qui valent le coup. Ça m'intéresse plus que les Templiers..., commente l'acteur."

    (Interview France 3 Languedoc-Roussillon)

    Les faits

    En 1942, Marius et Henriette Dès vivent à Paris ; lui, occupe les fonctions de gardien de la paix. Dans leur immeuble il se sont liés d'amitié avec la famille Zlotnik. Déjà obligée de porter l'étoile jaune, Marius sait que l'immeuble va être raflé et que ses voisins sont sur la liste. Le policier va alors leur fournir de faux papiers pour les faire passer en zone libre vers Arzens, où demeurent son frère Étienne, viticulteur de son état, et sa belle-mère Marie Pech. Rachel Zlotnik et ses deux enfants Gaston et Liliane (mère de l'acteur Bruno Wolkowitch) vécurent pendant trois ans à Arzens à la barbe des Allemands. Rachel travailla la vigne et les enfants allèrent à l'école ; le dimanche à la messe comme tout le monde. Après la guerre, la famille juive et la famille catholique ne faisait plus qu'une et Bruno vint souvent passer ses vacances au village. 

    Justes parmi les Nations 

    Le 11 février 2010, le Mémorial de Yad Vashem remit à Arzens aux ayants droit de Marius et Philippine Dès, Ètienne et Henriette Dès, de Marie Pech, le diplôme de Juste parmi les Nations.

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    Marius Dès

    (1909 - 1977)

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    Philippine Dès

    (1911 - 1993)

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    Étienne Dès

    (1912 -1991)

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    Henriette Dès

    (1905 -1999)

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    Marie Pech

    (1881 - 1958)

     

    Le 8 mai 2010

    le Conseil municipal

    d'Arzens

    a inauguré

    l'Impasse des Justes

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