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Seconde guerre mondiale - Page 42

  • La libération de la ville de Limoux, le 20 août 1944

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    Le 20 août 1944, la ville de Limoux est libérée des Allemands. Ses enfants engagés dans les maquis de la Haute-vallée ont payé un lourd tribu à la liberté. Beaucoup d'entre eux furent pourchassés, tués ou envoyés en déportation par les Nazis avec le concours de la Milice Française. Dans ses rangs, figuraient un nombre conséquent de Limouxins engagés aux côtés des Allemands. Au total, ils étaient trente... 

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    Les libérateurs Américains de Salvezines, dans le canton d'Axat le 14 août 1944.

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    Le tambour de ville annonce sur la place de la République que la ville est libérée!

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    La place de la République avec le Comité de libération et les maquisards autour. Les couleurs sont levées et au premier plan, on aperçoit la bannière étoilée des Etats-Unis.

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    Les FTP et les FFI défilent en libérateurs autour de la place de la République. La foule est immense en ce jour de fête, après tant de privations et de contrôles du peuple par la police politique de Vichy et de l'occupant Allemand.

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    La population Limouxine rassemblée sur la place de la République, qui retrouve là tout son sens. C'est le retour des drapeaux français... Ici, commence la chasse aux Miliciens et Collaborateurs chasseurs de Résistants et de juifs. Une seule parole à la terrasse d'un café en faveur du général de Gaulle pouvait vous faire arrêter et interner. Une époque où les murs avaient des oreilles...

    Crédit photos

    ADA 11

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  • Voilà comment le maquis de Trassanel a été dénoncé aux Allemands...

    Nous avons très souvent évoqué sur ce blog les opérations allemandes contre les maquis de l'Aude pendant la Seconde guerre mondiale. Chaque année, on commémore aux quatre coins du département le massacre de jeunes français défendant la liberté. La plupart d'entre eux avaient rejoint la lutte armée car réfractaires au S.T.0 (Service du Travail Obligatoire) ; ils ne voulaient pas partir en Allemagne fabriquer des bombes pour tuer leurs compatriotes. D'autres, firent un autre choix... Ce dont on se garde bien de parler même 72 ans après, c'est la façon avec laquelle les Allemands purent retrouver ces maquisards cachés dans les bois. On peut légitimement penser qu'il est illusoire pour une troupe étrangère munie d'une seule carte d'Etat major, de mettre la main sur un campement perdu au milieu de la Haute-vallée ou de la Montagne noire. Bien sûr tout n'aurait pas été possible sans le soutien de quelques autochtones, dénonçant un maquis parfois pour quelques milliers de francs. Un tel, qui avait simplement besoin d'argent pour se marier a proposé ses services à la Police allemande en entrant comme agent rémunéré. Les plus gros délateurs furent très souvent passés par les armes à la Libération ; les occasionnels des petits village de l'Aude s'en sortirent sans trop de dommages. Dans un dossier conservé aux archives départementales de l'Aude, René Bach - agent du S.D - consigna en guise de testament ses souvenirs contre les maquis. On y apprend de pas très jolies choses sur la cupidité ou la haine d'une petite population locale. Retenez surtout que la Gestapo de Carcassonne, installée 67 route de Toulouse, croulait sous les lettres de dénonciation. Et comme René Bach l'a si bien dit le jour de son procès :

    "Toutes ses affaires n'auraient pas été faites si les Français ne s'étaient pas dénoncés eux-mêmes."

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    Concernant les maquis de Fournes, Trassanel et Citou, René Bach indique comment s'est passé leur dénonciation au siège de la Gestapo de Carcassonne. Nous avons bien entendu modifié le nom de l'individu mis en cause dans cette triste affaire. Ce blog n'est pas un juge, ni un tribunal. Toutefois, il considère que 72 ans après les familles des malheureux de Trassanel, ont enfin le droit de savoir.

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    René Bach - interprète du S.D - à son procès en 1945

    "Roger Jean (Nom modifié. NDLR) de Lastours ou Conques est venu à la Police Allemande se présentant sous ce nom, et n'ayant aucune pièce d'identité sur lui, il indiqua que les nommés Busque et Combrié de Fournes et Agnel faisaient partie de l'Armée Secrète ; et qu'un maquis se trouvait à la ferme de Montredon à Fournes. Qu'il y avait urgence d'agir, ce maquis devant changer de place. Il dit même avoir assisté à une réunion de Busque. 

    Afin de contrôler ses dires, la Police Allemande se rendit à Fournes, en passant par Lastours et afin de prendre quelques renseignements complémentaires, elle essaya de voir Roger qui fut introuvable. Celui apprit-il qu'il avait été recherché ? Toujours est-il qu'il ne se présenta plus à la Police Allemande mais fit plusieurs rapports écrits qu'il lança par-dessus la porte après avoir sonné au 67, route de Toulouse (Siège de la Gestapo, rasé depuis février 2015. NDLR).

    Fin juillet, un nouveau rapport vint de lui. Il renfermait des renseignements sur le maquis de Trassanel et sur celui de Citou. Comme Fau (agent de la Gestapo. NDLR) devait partir en mission à Salsigne et environs, la première partie lui fut remise pour lui faciliter la tâche. La deuxième partie me fut remise aux fins de traduction, il s'agissait de l'instituteur Piquemal de Citou (René Piquemal, capitaine du maquis du Minervois. NDLR).

    Roger avait 165 à 170 cm, cheveux blonds sur châtains clairs, barbe rousse, portait des lunettes. Parlait très rapidement, sans accent méridional."

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    La villa de la Gestapo détruite par décision municipale en février 2015.

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  • Dans l'intimité de Jean Bringer...

    Il est des photographies qui valent mieux que de trop longs discours. Aussi, aujourd'hui ai-je décidé de vous faire partager un cliché totalement inédit de Jean Bringer - chef de la Résistance Audoise, assassiné à Baudrigue le 19 août 1944. C'est le moment heureux d'un papa de 27 ans avec son fils sur ses épaules. Ce bambin prénommé Jean-Marie qui à l'âge d'un an deviendra orphelin de guerre, à cause de la barbarie d'hommes fanatisés, au service d'une idéologie extrême. La paix est le bien le plus précieux ; comme la santé, c'est quand on l'a perdu qu'on s'en aperçoit. 

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    Jean Bringer

    (1916-1944)

    Jean-Marie Bringer

    (1943-2011)

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