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Portraits de carcassonnais - Page 58

  • Marcel-Yves Toulzet (1919-2000)

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    Marcel-Yves Toulzet était un journaliste, écrivain et historien né à Carcassonne le 21 septembre 1919. Son père Louis Toulzet tenait une droguerie sur la place Carnot remplacée dans les années 50/60 par SINGER (machines à coudre). C'est aujourd'hui, une sandwicherie. Il était également le propriétaire l'ancien Idéal cinéma qui prendra le nom de REX, dans la rue de la Liberté.

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    © Ministère de la culture

    Le REX se trouvait dans l'actuel évêché, rue de la Liberté. Il a fermé à la fin des années 1980 et il ne reste absolument rien de son apparence extérieure. (Photo: Ministère de la culture)

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    Trés cultivé, poli, élégant avec son noeud papillon, parlant et ecrivant un excellent français avec un humour toujours bien à propos, Marcel-Yves Toulzet c'était la classe. Il fut le premier à democratiser, aimer et faire connaître l'histoire de notre ville à travers ses écrits dans le Midi-Libre. Il fonda également le Courrier de la Cité.

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    Le Courrier de la Cité

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    Avec Jean Marais qui lui avait confie un petit rôle dans une serie TV tournée à Albi et qui s'appelait"karateka and co"(un supert navet). Ils avaient sympathisés lors du tournage du miracle des loups en 1961.

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    © Claude Marquié

    Les cinéma "Les capucines" dans la rue des amidonniers, c'est M-Y Toulzet qui en fut le créateur et le propriétaire. Ce cinéma fut écrasé dans les années 90 et remplacé par un immeubles de logements. 

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • Michel Massé (1869-1937), bienfaiteur de la ville

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    Michel Massé (à droite) fut de ses hommes que la mémoire sélective de la ville a oubliée. Peut-être étaient-ils trop nombreux dans son genre pour que l'on leur attribuât a titre posthume la place qu'ils méritaient. Cordonnier et chausseur de son état, Michel Massé tenait un magasin dans la rue de la gare, en face de l'actuel Monoprix depuis 1897. A sa mort, l'emplacement fut occupé par les chaussures André.

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    Il occupe la fonction de Conseiller municipal sous la mandature d'Albert Tomey depuis 1929. Michel Massé est sur cette photo, le troisième au second rang à partir de la droite. A cette époque, c'est un cumulard. Non pas dans le sens d'aujourd'hui, où nos élus empilent les fonctions électives rémunérées comme d'autres les pièces de Légo. Il s'investit dans les associations caritatives, sociales et humanistes.

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    Voici ses états de service:

    Délégué cantonal des société de Secours mutuels (1932-1936)

    Commissaire aux comptes de l'Union mutualiste

    Membre du conseil d'administration du Sou des écoles laïques (1903-1937)

    Membre du conseil d'administration des bains douches (1919-1937)

    Membre du conseil d'administration de la Goutte de lait (1924-1937)

    Membre du comité de patronage des habitations à bon marché

    Président de l'Union des mobilisés des vieilles classes

    Distinctions honorifiques

    Officier de l'instruction publique

    Chevalier du mérite agricole

    Médaille d'or de la mutualité

    Médaille de bronze de la prévoyance sociale

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    Michel Massé mourra sans avoir pu obtenir la Légion d'honneur faute de temps...

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • Lettre autographe de Maurice Sarraut, sénateur de l'Aude

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    Maurice Sarraut (1869-1943) fut d'abord un homme politique, membre du Parti Radical Socialiste, élu comme sénateur de l'Aude entre 1913 et 1932. Il démissionnera pour devenir le propriétaire du quotiden La Dépêche. Après l'armistice de 1940, il approuve le gouvernement de Vichy et soutien Pétain. Ce n'est qu'en 1943 qu'il prendra ses distances avec Laval; au moment de la création de la Milice. Il sera assassiné le 2 décembre 1943 par des Miliciens. Il repose au cimetière Saint-Vincent de Carcassonne.

    Lettre du 2 septembre 1894

    Mon cher Alboize,

    Je suis désolé et vexé à la fois du facheux effet produit sur l'organisme délicat de mon bon ami Édouard par le climat de Carcassonne, ma seconde patrie. J'imagine que sa maladie n'offre aucun caractère de gravité et je souhaite de mon tout coeur que la mer répare promptement la santé ébranlée de notre cher gamin. Oserai-je vous demander, en grâce, de ne pas dire, à votre retour ici, que Carcassonne l'ût rendu malade?

    Je me suis imposé la tâche ardue de réhabiliter, dans l'esprit de ceux qui m'entourent, notre ville d'origine; Nadaud (1) l'a ridiculisée. Mais le ridicule, ce n'est rien. Quantité de gens– voire du meileur monde– s'en accomodent au point de le considérer comme une des conditions nécessaires de l'existence. mais cumuler le ridicule et l'odieux, c'est vraiment trop; que voulez-vous répondre aux malveillants qui nous diront: "Carcassonne est non seulement la ville la plus bête de France, mais encore la plus pernicieuse. On y attrape les fièvres, la jaunisse, etc..." Hélas! nous ne pourrons que rougir– silencieusement!

    Épargnez-nous ce nouvel avatar.

    Je regretterai infiniment de ne pas vous voir, à mon arrivée à Carcassonne: Je me proposais de passer, en votre agréable compagnie, quelques bonnes heures dans l'atelier de Laugé (2). Enfin! l'important est qu'Édouard guérisse vite. Nous aurons tout le temps de causer impressionisme cet hiver à Paris.

    Je vois Raynaud assez souvent; il m'a fait l'amitié de donner le service le service de l'artiste, pas la 2e représentation de Sereno Torelli, à la Comédie Française. Vous voyez que, même pendant votre absence, je trouve le moyen d'être votre obligé!

    Présentez, je vous prie, à madame Alboize mes respectueuses amitiés et embrassez mon ami Édouard– j'y tiens– L'air salin le remettra vite, sans doute.

    Croyez-moi votre bien dévoué, Maurice Sarraut.

    Le bonjour à Laugé et à notre ennemi intime A. Rouquet (3)

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    (1) Gustave Nadaud (1820-1893), auteur de la chanson "Carcassonne" dans laquelle est tirée la célèbre phrase "Il ne faut pas mourir, sans avoir vu Carcassonne". Cette chanson sera reprise par Georges Brassens

    (2) Achille Laugé (1861-1944), peintre pointilliste né à Arzens (Aude). Un musée est consacré à ces oeuvres à Limoux.

    (3) Achille Rouquet (1851-1928), félibre, graveur et fondateur de "La revue méridionale". On lui doit le premier embrasement de la Cité de Carcassonne.

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