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Portraits de carcassonnais - Page 54

  • Paul Barrière (1920-2008), fondateur de la coupe du monde de rugby à XIII

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    Paul Barrière était né à Espéraza (Aude) le 8 juin 1920, à une époque où l'US Quillan allait être sacrée Championne de France de rugby à XV. Il chausse comme tous les jeunes de son âge les crampons et dès 1936, se retrouve dans l'équipe d'Espéraza puis de Carcassonne. Ce que l'on ignore c'est que Paul Barrière fut un grand résistant pendant la seconde guerre mondiale. Responsable du bureau de renseignement et d'action à Alger, il participe aux actions du maquis de Picaussel. A ce titre, il obtient en 1945 la Croix de guerre et la médaille de la résistance en 1947. Dans c'est dans ce creuset de patriotes, qu'il noue des liens afin de réhabiliter le rugby à 13 interdit par Vichy pendant l'occupation. Le 16 septembre 1944, à l'hôtel Regina de Toulouse, il est propulsé Vice-président de la fédération de jeu à 13. Il en sera le président le 2 juillet 1947 à Bayonne. Il est le fondateur de l'International board et à l'origine de la coupe du monde de rugby à XIII, mais refuse qu'elle porte son nom.

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    Paul Barrière devint par la suite organisateur de spectacles. En 1990, après Georges-François Hirsh, il est nommé par Raymond Chésa à la tête du Festival de la cité / Languedoc-Roussillon. La programmation de cet évènement devient alors plus éclectique et si Paul Barrière en est le coordonnateur, il n'en demeure pas moins que les décisions sont validées par un Conseil d'administration. Durant cette période, on créee des opéras, des pèces de théâtre en conformité avec le lieu en s'appuyant sur les forces vives de la ville. On entendra la contralto Valérie Pavanetto (fille du regretté Pierre) dans l'église des Carmes, la troupe de Thierry Almon, les choeurs de Carcassonne, le théâtre Magritte de M. Galaup... Quant aux spectacles de variétés, grâce à Paul Barrière et à ses connaissances, bien des artistes comme son ami Charles Aznavour venaient à un tarif inférieur à celui qu'ils pratiquaient ailleurs. D'autres, ne seraient peut-être jamais venu à Carcassonne comme Ray Charles. Pour l'avoir connu, je peux dire que M. Barrière était un homme droit, humain, franc, fidèle et compétent... Il est décédé le 29 mai 2008 à Biarritz

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  • Ladislas Levavasseur, ce Carcassonnais chirurgien-major de l'empereur Napoléon 1er

    Un chirurgien, ayant perdu l'usage de la vue et presque paralysé, dicte quatre ans avant sa mort à son neveu, le récit de ses aventures au sein de la Grande Armée de Napoléon. Cet éminent médecin qui côtoiera sur les champs de bataille, Larrey et Broussais, s'appelle Ladislas Levavasseur. C'est le grand-père maternel du compositeur Paul Lacombe, dont nous avons longuement parlé sur ce blog. Au milieu du fracas de la guerre, ce chirurgien l'empereur fera major sur une simple décision orale: "Berthier, notez!" Il soigna la fièvre jaune à Saint-Domingue, amputa les membres inférieurs des soldats et finalement, on ne sait par quel miracle, revint sain et sauf de cette boucherie. Franc-maçon comme l'usage en était auprès des maréchaux de l'empire, il tutoyait Massena. Il rencontrait à maintes reprises Napoléon et Roustan, son mamelouk. Républicain convaincu, Ladislas levavasseur échappa de peu à la mort au moment de la Restauration. Il fut même banni pour un temps de l'exercice de la médecine. C'est à Carcassonne qu'il trouva refuge où il se maria avec Lucie Marisy, une jeune fille de Trausse-Minervois. Après la mort de Louis XVIII, il reprit du service à l'Hôtel Dieu de Carcassonne et mourut en 1864.

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    Maison de Ladislas Levavasseur, square Gambetta

    © Chroniques de Carcassonne

    Avec l'aimable autorisation de M. Digonnet, j'ai décidé de réaliser la publication de ce manuscrit totalement inédit. Il apporte des éléments surprenants à l'histoire des batailles de l'Empire, sans concessions car non romancés. À la lecture de ce livre, vous serez au plus près de ces hommes dont le but était de porter les valeurs de la Révolution à l'extérieur de la France. Car en dehors des conquêtes des territoires, ne s'agissait-il pas de cela?

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    Vous trouverez ce livre à Carcassonne

    Librairie Breithaupt

    Maison de la presse

    Vous pouvez le commander par correspondance

    17€ + 3,50€ (frais de port)

    Martial Andrieu

    5, rue de la Brégère

    87100 Limoges

    andrieu-martial@wanadoo.fr

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  • La mémoire du Dr Célestin Galy, chirurgien, évincée du nouvel hôpital de Carcassonne!

    C'est un véritable scandale pour nous, amoureux et défenseurs du patrimoine de cette ville, qui vient de se produire lors du déménagement de l'ancien Centre hospitalier Antoine Gayraud vers le nouveau, situé au hameau de Montredon. Il montre tout l'intérêt des dirigeants du nouvel établissement pour la mémoire de leurs anciens confrères et plus largement, pour celle de l'histoire de notre ville.

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    Le Docteur GALY Célestin, chirurgien, est né en 1869 et meurt en 1928. En 1902, il fonde à Carcassonne un centre hospitalier moderne sur l'emplacement de l'ancien Hôtel-Dieu, actuel Dôme. Très impliqué auprés des classes populaires, il anime les oeuvres médico-sociales et se fait le défenseur des pupilles de la nation. À sa mort en 1928, une souscription est organisée pour installer un buste dans le hall d'entrée de l'Hôtel-Dieu. Ancien hôpital général jusqu'en 1977, il se trouvait sur l'emplacement actuel du Dôme. Au milieu des années 1970, lors du déménagement vers futur Centre hospitalier Antoine Gayraud, le buste est installé à l'exterieur vers l'accès du public.

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    Le buste en bronze sur son socle d'origine portait la mention suivante: 

    "Ses malades, ses confrères, ses amis"

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    Le bronze est signé du sculpteur Jean-Baptiste Malacan (1875-1958). On lui doit les monuments aux morts de Castelnaudary, d'Azilhe et de Villasavary, entres autres. Croyez-vous que les dirigeants de l'hôpital se soient souciés de la valeur artistique et mémoriale de ce buste?

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    En Mai dernier, Jacques Blanco (secrétaire des Amis de la Ville et de la Cité) s'aperçoit de la disparition du buste de son piédestal. Pensant qu'il avait dû être mis dans le nouvel hôpital, il s'y rend. Il apprend qu'il ne s'y trouve pas car la direction ne l'a pas voulu en son sein. Heureusement, dans un éclair de lucidité, une bonne âme a demandé à la famille de l'illustre chirurgien de venir reprendre possession de l'objet. Ils ne manquent pas d'aplomb à l'hôpital ! Espérons qu'ils ne traitent pas leurs malades, comme la mémoire de leurs illustres confrères...

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