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Portraits de carcassonnais - Page 56

  • Ladislas Levavasseur, ce Carcassonnais chirurgien-major de l'empereur Napoléon 1er

    Un chirurgien, ayant perdu l'usage de la vue et presque paralysé, dicte quatre ans avant sa mort à son neveu, le récit de ses aventures au sein de la Grande Armée de Napoléon. Cet éminent médecin qui côtoiera sur les champs de bataille, Larrey et Broussais, s'appelle Ladislas Levavasseur. C'est le grand-père maternel du compositeur Paul Lacombe, dont nous avons longuement parlé sur ce blog. Au milieu du fracas de la guerre, ce chirurgien l'empereur fera major sur une simple décision orale: "Berthier, notez!" Il soigna la fièvre jaune à Saint-Domingue, amputa les membres inférieurs des soldats et finalement, on ne sait par quel miracle, revint sain et sauf de cette boucherie. Franc-maçon comme l'usage en était auprès des maréchaux de l'empire, il tutoyait Massena. Il rencontrait à maintes reprises Napoléon et Roustan, son mamelouk. Républicain convaincu, Ladislas levavasseur échappa de peu à la mort au moment de la Restauration. Il fut même banni pour un temps de l'exercice de la médecine. C'est à Carcassonne qu'il trouva refuge où il se maria avec Lucie Marisy, une jeune fille de Trausse-Minervois. Après la mort de Louis XVIII, il reprit du service à l'Hôtel Dieu de Carcassonne et mourut en 1864.

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    Maison de Ladislas Levavasseur, square Gambetta

    © Chroniques de Carcassonne

    Avec l'aimable autorisation de M. Digonnet, j'ai décidé de réaliser la publication de ce manuscrit totalement inédit. Il apporte des éléments surprenants à l'histoire des batailles de l'Empire, sans concessions car non romancés. À la lecture de ce livre, vous serez au plus près de ces hommes dont le but était de porter les valeurs de la Révolution à l'extérieur de la France. Car en dehors des conquêtes des territoires, ne s'agissait-il pas de cela?

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    Vous trouverez ce livre à Carcassonne

    Librairie Breithaupt

    Maison de la presse

    Vous pouvez le commander par correspondance

    17€ + 3,50€ (frais de port)

    Martial Andrieu

    5, rue de la Brégère

    87100 Limoges

    andrieu-martial@wanadoo.fr

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • La mémoire du Dr Célestin Galy, chirurgien, évincée du nouvel hôpital de Carcassonne!

    C'est un véritable scandale pour nous, amoureux et défenseurs du patrimoine de cette ville, qui vient de se produire lors du déménagement de l'ancien Centre hospitalier Antoine Gayraud vers le nouveau, situé au hameau de Montredon. Il montre tout l'intérêt des dirigeants du nouvel établissement pour la mémoire de leurs anciens confrères et plus largement, pour celle de l'histoire de notre ville.

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    Le Docteur GALY Célestin, chirurgien, est né en 1869 et meurt en 1928. En 1902, il fonde à Carcassonne un centre hospitalier moderne sur l'emplacement de l'ancien Hôtel-Dieu, actuel Dôme. Très impliqué auprés des classes populaires, il anime les oeuvres médico-sociales et se fait le défenseur des pupilles de la nation. À sa mort en 1928, une souscription est organisée pour installer un buste dans le hall d'entrée de l'Hôtel-Dieu. Ancien hôpital général jusqu'en 1977, il se trouvait sur l'emplacement actuel du Dôme. Au milieu des années 1970, lors du déménagement vers futur Centre hospitalier Antoine Gayraud, le buste est installé à l'exterieur vers l'accès du public.

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    Le buste en bronze sur son socle d'origine portait la mention suivante: 

    "Ses malades, ses confrères, ses amis"

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    Le bronze est signé du sculpteur Jean-Baptiste Malacan (1875-1958). On lui doit les monuments aux morts de Castelnaudary, d'Azilhe et de Villasavary, entres autres. Croyez-vous que les dirigeants de l'hôpital se soient souciés de la valeur artistique et mémoriale de ce buste?

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    En Mai dernier, Jacques Blanco (secrétaire des Amis de la Ville et de la Cité) s'aperçoit de la disparition du buste de son piédestal. Pensant qu'il avait dû être mis dans le nouvel hôpital, il s'y rend. Il apprend qu'il ne s'y trouve pas car la direction ne l'a pas voulu en son sein. Heureusement, dans un éclair de lucidité, une bonne âme a demandé à la famille de l'illustre chirurgien de venir reprendre possession de l'objet. Ils ne manquent pas d'aplomb à l'hôpital ! Espérons qu'ils ne traitent pas leurs malades, comme la mémoire de leurs illustres confrères...

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  • François Pastour (1899-1948)

    Le 13 mai 1948 disparaissait en pleine Cour d'assises de l'Aude, François Pastour, Procureur de la République de Carcassonne. Au moment où il pronoçait ses réquisitions lors d'un procés, le magistrat s'effondrait sur sa chaise sans qu'il fut possible de le ramener à la vie. François Pastour avait succédé à A.E Morelli, procureur de Carcassonne envoyé en déportation et mort à Dachau le 17 février 1945 (le jardin à l'entrée du Palais de justice porte son nom).

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    François Pastour naît le 16 avril 1899 à Antibes dans un milieu d'universitaires. Après de brillantes études secondaires, il s'inscrit à la faculté de droit d'Aix en provence. Le 9 mars 1923, il est membre du barreau de Nice puis deux ans plus tard, il est reçu parmi les premiers au concours d'entrée de la magistrature. Il est nommé comme juge suppléant du ressort d'Aix le 10 mai 1925, puis est affecté au tribunal de Tarascon. Substitut à Perpignan le 9 août 1931 et à Bordeaux le 30 mai 1935, il participe ensuite à la guerre avec le grade de Capitaine. Ses faits d'armes lui vaudront deux citations à l'ordre de son régiment. Ce n'est qu'après l'armistice qu'il prendra ses fonctions le 22 janvier 1941, à la cour d'assises de l'Aude comme procureur.

    François Pastour était très apprécié pour son humanisme. C'est grâce à lui que furent organisés dans le département des centres pour mineurs, afin que ceux-ci n'aillent pas en prison avec de dangereux malfrats. Au moment de l'épuration, c'est le procureur Pastour qui jugea en qualité de commissaire du gouvernement, les collaborateurs comme René Bach, par exemple.

    Il est décédé dans l'exercice de ses fonctions le 13 mai 1948. De nombreux hommages lui furent rendus par ses pairs en la cathédrale Saint-Michel. Parmi eux: René Pech (Président la chambre des huissiers de l'Aude, Me Frontil (Bâtonnier de l'ordre des avocats), M. Barradat (Président de la cour d'assises), M. Rouvière (Président du tribunal civil)et M. Hugues (Procureur général). Il est inhumé à Antibes.

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