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Portraits de carcassonnais - Page 56

  • Au nom du père...

    Louis Andrieu est né le 10 avril 1937 à Carcassonne d'une mère originaire de Figueras en Catalogne et d'un père menuisier à la Barbacane. Il passa son enfance entre ce faubourg de la cité et la rue de la digue. Ainsi, il fit la connaissance de nombreux copains de la Trivalle (comme R. Chésa) malgré que ceux-ci ne se mélangeaient guère avec l'autre quartier rival. Son père qui jouait dans l'harmonie municipale lui transmit l'amour de la musique et ainsi de retour de la guerre d'Algérie, en dehors de sa profession de menuisier, Louis Andrieu animait au piano certains bars de la ville. La fièvre du jazz l'avait guidé sur les pas d'Eroll Garner et on le retrouvait souvent à la cité, au piano à l'Hostal dont le patron était Jean-Loup Peters. Son chapeau vissé sur sa tête, sa moutache finement taillée à la Clark Gable et sa cigarette au bec faisait de lui un personnage attachant. Il se retrouva en 1983 au Conseil municipal élu UDF sur la liste de R. Chésa...

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    Il prit alors sa nouvelle fonction attachée au hameau de Villalbe comme une mission désinteressée au service de la population. Même si cela peut paraître de nos jours curieux, ce n'est après tout que le devoir de tout homme politique. Il ne comptait pas ses heures et mangeait froid le midi; obtenant un secours pour telle famille en difficulté, faisant retablir l'électricité à ceux à qui faute de paiement on l'avait coupée, les dossiers de surendettement... Sans compter les chiens égarés, les nuisances sonores, la gestion du foyer...
    Tout ceci lui valut d'être affublé par les villalbois du titre symbolique et honorifique de "Maire de Villalbe". Son combat pour les autres, il le paya chèrement quand il fut licencié en 1986 de son travail et pensant que sa fonction le lui interdisait, il ne demanda l'aide de personne.
    Quand le Président Mitterrand fit une visite officielle à Carcassonne en 1986 (je crois), il y eut une réception en mairie avec un discours du chef de l'état devant l'ensemble du Conseil municipal. Faisant fit des consignes de la majorité, Louis Andrieu, fut le seul à applaudir Mitterrand. Ce dernier après en avoir terminé descendit de sa tribune, se dirigea vers le petit menuisier villalbois et lui serra la main. Comme quoi, on peut être petit par la position sociale et grand par la hauteur d'esprit! "Qui s'abaisse sera élevé" (St-Luc)
    En 1995 après douze années de loyauté, ses anciens alliés le remercièrent par une indifférence polie en ne le reprenant pas sur la liste. Plongé dans un vrai désarroi, ils n'ont pas été nombreux à prendre des nouvelles du petit menuisier humaniste de villalbe. Aussi à sa mort le 30 aout 2007, il y avait une foule de gens... des modestes, des sans grades. Bref, de vrais amis dont Isabelle Chésa! Le député J-C Pérez avait envoyé une lettre de condoléances à ma mère. Pas une gerbe de fleurs de la municipalité de l'époque, mais ce qui est sûr c'est qu'il a emporté avec lui les fleurs des habitants de Villalbe qui le tenaient en haute estime.
     
    Vous n'êtes pas obligés de me croire car la vérité historique ne se nourrit pas de sentimentalisme, mais ainsi était mon père: Un homme droit, honnête et franc... pas un politicien.042.JPG
    A mon initiative et sur la proposition d'Isabelle Chésa, l'ensemble des élus du Conseil municipal Larrat (de droite et de gauche) ont voté à l'unanimité le nom d'une place Louis Andrieu à Villalbe en 2008. Cette plaque fut dévoilée en présence d'élus de toutes sensibilités. M. Tarlier représentait le groupe socialiste. Les porte-drapeaux étaient ses anciens compagnons d'AFN 

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    La plaque à côté de l'école primaire du hameau de Villalbe

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  • L'abbé Jean Albignac (1878-1918)

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    Jean Albignac naît le 28 novembre 1878 à Carcassonne dans le quartier de la Trivalle, juste en face des Petites soeurs des pauvres. Il est issu d'une famille modeste; son père est marbrier et sa mère, couturière. Il quittera ce quartier populaire à deux ans pour la rue de la gare où ses parents s'installent. Ses études débutent à l'école des Dominicaines (actuelle petite chapelle de la rue de Verdun), puis à celle des Frères des écoles chrétiennes (rue du 4 septembre). C'est à ce moment que naît chez lui la vocation de devenir prêtre. Il n'a que dix ans, en octobre 1888, lorsqu'il fait son entrée au Petit séminaire. Sa vive intelligence lui vaudra un Prix d'honneur et une médaille d'or. Il poursuit ensuite au Grand séminaire, puis enseigne comme professeur de mathématiques de 4e au Petit séminaire (Actuel Saint-Stanislas) jusqu'à son Diaconat. C'est à l'Institut catholique de Toulouse qu'il obtient en juillet 1903, une licence ès-lettres.

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    Jean Albignac est ordonné prêtre le 15 mars 1902 par Mgr Cabrières en la Basilique Saint-Nazaire. Il continue à professer jusqu'en 1912 au sein du Petit séminaire. Le nouvel évêque de Carcassonne, Mgr de Beauséjour, a pour projet de fonder un Petit séminaire à Castelnaudary et confie cette mission à l'abbé Albignac le 20 mai 1913. L'institutiion prendra le nom de Saint François-Xavier et ouvrira le 3 octobre 1913. Durant la guerre, le Petit séminaire de Carcassonne déménage à l'école Sainte-Gracieuse (Notre-Dame de l'abbaye), le 15 septembre 1914. Jean Albignac est lui versé dans la 16e section d'infirmiers militaires. Il devient Chanoine honoraire en juin 1917. Malheureusement, l'épidémie de grippe espagnole fait son apparition à Castenaudary le 24 septembre 1918 et l'abbé est touché par cette pandémie. Il décéde le 4 octobre 1918 dans cette ville à l'âge de 40 ans et est inhumé à Carcassonne. L'abbé Jean Albignac restera dans les coeurs comme un être admirable de foi et d'érudition.

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    Le nom de l'Abbé Albignac a été donné à la Cité Albignac située au pied de Grazailles

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  • Marcel-Yves Toulzet (1919-2000)

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    Marcel-Yves Toulzet était un journaliste, écrivain et historien né à Carcassonne le 21 septembre 1919. Son père Louis Toulzet tenait une droguerie sur la place Carnot remplacée dans les années 50/60 par SINGER (machines à coudre). C'est aujourd'hui, une sandwicherie. Il était également le propriétaire l'ancien Idéal cinéma qui prendra le nom de REX, dans la rue de la Liberté.

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    © Ministère de la culture

    Le REX se trouvait dans l'actuel évêché, rue de la Liberté. Il a fermé à la fin des années 1980 et il ne reste absolument rien de son apparence extérieure. (Photo: Ministère de la culture)

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    Trés cultivé, poli, élégant avec son noeud papillon, parlant et ecrivant un excellent français avec un humour toujours bien à propos, Marcel-Yves Toulzet c'était la classe. Il fut le premier à democratiser, aimer et faire connaître l'histoire de notre ville à travers ses écrits dans le Midi-Libre. Il fonda également le Courrier de la Cité.

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    Le Courrier de la Cité

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    Avec Jean Marais qui lui avait confie un petit rôle dans une serie TV tournée à Albi et qui s'appelait"karateka and co"(un supert navet). Ils avaient sympathisés lors du tournage du miracle des loups en 1961.

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    © Claude Marquié

    Les cinéma "Les capucines" dans la rue des amidonniers, c'est M-Y Toulzet qui en fut le créateur et le propriétaire. Ce cinéma fut écrasé dans les années 90 et remplacé par un immeubles de logements. 

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