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Cinéma - Page 7

  • La Cité de Carcassonne dans les "Visiteurs 3. La Révolution"

    Ce n'est plus un secret pour personne que le premier opus des aventures du Comte de Montmirail (Jean Réno) et de Jacquouille la fripouille (Christian Clavier) avait été tourné à la Cité en 1992. "Les visiteurs" réalisés par Jean-Marie Poiré firent un carton au Box-office de l'année 1993. Faute d'entente avec la mairie de l'époque, le second épisode "Les visiteurs 2. Les couloirs du temps" se tourna au château de Beynac en Dordogne avec Muriel Robin dans le rôle de Dame Béatrice, en remplacement de Valérie Lemercier.

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    Si le tout dernier film "Les visiteurs 3. La Révolution" a été tourné à Namur en Belgique, un plan de trois secondes n'a pas échappé à mon oeil. Hier soir, en visionnant le DVD de cette comédie - disons-le -réchauffée, j'ai aperçu le château comtal de notre Cité médiévale.

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    © Gaumont

    Il s'agit d'un plan retravaillé en images de synthèse dans lequel les remparts en arrière plan ont disparu. Les cavaliers donnent l'apparence de passer sur le pont de pierre de la barbacane ; en fait, on a filmé leur évolution sur un fond vert et ensuite rajouté en post-production le décor d'arrière plan. L'illusion est ainsi parfaite. Elle évite à la réalisation d'avoir à passer une journée à filmer en décor naturel à Carcassonne.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

    Lien permanent Catégories : Cinéma
  • Ces stars de la télévision et du cinéma cachées dans la Malepère

    Fuyant la vie trépidante de Paris et celles des plateaux de cinéma, de nombreuses vedettes du petit et du grand écran se sont réfugiées - d'une façon quasi anonyme - dans notre département. La plus célèbre d'entre elles fut sans doute l'acteur Philippe Noiret qui possédait une propriété du côté de Montréal d'Aude. Si l'on vous parle alors de Jacques Gérard Cornu, il est fort probable que ce nom ne résonne pas à votre oreille parmi la longue liste des célébrités. Et pourtant, le réalisateur de "L'homme à femmes" avec Danièle Darrieux et Catherine Deneuve, résida jusqu'à son décès en 2011 dans la commune de Montclar, au domaine de la Soulette.

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    L'homme à femmes

    (1960)

    Quand Jacques Gérard Cornu (1925-2011) se fixe à Montclar, il a déjà derrière lui l'expérience des plateaux de télévision. Pendant plusieurs années, il fut le réalisateur des célèbres émissions "Cinq colonnes à la une" et "Les dossiers de l'écran" aux côtés d'Armand Jammot et des trois Pierre : Lazareff, Desgraupes et Dumayet. Ce dernier possédait une maison à Arzens dans laquelle il venait se reposer ; le journaliste et producteur de télévision est inhumé à Bages, près de Narbonne.

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     Jacques Gérard Cornu filmera l'assassinat du président J.F Kennedy et celui de son meurtrier supposé Lee Harvey Oswald. On lui doit de nombreuses interviews de Churchill, Hiro Hito, Charles de Gaulle, etc...  Dans l'Aude, il avait posé ses bagages au domaine de la Soulette entre Arzens et Montclar. Et là, ce fut un défilé d'acteurs de Romy Schneider à Philippe Noiret, de réalisateurs et même d'une princesse... Caroline de Monaco.

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    Le domaine de la Soulette

    Michel Sawas - la mémoire vivante du journalisme de ce département - a accepté de nous livrer quelques anecdotes concernant Jacques Gérard Cornu, qu'il a bien connu.

    "L'épouse de Jacques Gérard Cornu c'est Michelle Moritz, secrétaire d'Art Média avenue Georges V à Paris. Le frère de Jacques Gérard était Préfet et marié à Monique Durand Roger de Carcassonne. Elle s'est marié ensuite avec Michel Junot (Haut fonctionnaire), le père de Philippe Junot et ex-mari de Caroline de Monaco.
    C'est ainsi que Jacques Gérard Cornu s'est installé dans l'Aude en 1975. Michelle Moritz - son épouse - était l'impressario de Philippe Noiret. Grâce à elle, l'acteur a acquis la propriété de Montréal d'Aude, dans laquelle il a séjourné jusqu'à sa mort. De son côté, Philippe Junot avait une propriété à côté de Jacques Gérard Cornu. Caroline de Monaco a passé des vacances d'été dans la Malepère avec son époux."

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    Caroline de Monaco et Philippe Junot

    Jacques Gérard Cornu est décédé le 9 avril 2011. Il est inhumé à Montpellier.

    Sources

    Michel Sawas

    JL Dubois-Chabert / La dépêche / 2004

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  • Nous sommes tous des assassins !

    Le célèbre réalisateur Carcassonnais André Cayatte - enfin, surtout connu en dehors de sa ville natale - est l'auteur d'un film sur la peine de mort qui défraya la chronique nationale en 1952.

    "Nous sommes tous des assassins" 

    Prix du jury

    au

    Festival de Cannes.

    Les rôles principaux sont tenus par le chanteur Mouloudji et l'acteur Raymond Pellegrin, ce dernier étant connu du grand public pour avoir prêté sa voix à Fantomas.

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    Le synopsis nous révèle l'histoire d'un ancien résistant qui après la Libération se transforme en meurtrier. Arrêté et condamné à mort, il se retrouve en cellule avec d'autres assassins. Son avocat cherchera à le sauver en mettant en cause la société, responsable - selon lui - d'être à l'origine du comportement meurtrier de son client.

    L'affaire André Tejerons

    Ce que la majorité des gens ignorent, c'est que ce film et plus largement la prise de position - courageuse pour l'époque - d'André Cayatte contre la peine de mort - lui ont été inspirés par un fait divers tragique ayant eu pour cadre Saint-Hilaire. Le 9 février 1924, André Tejerons condamné à mort pour meurtre est guillotiné dans la cour de la Maison d'arrêt de Carcassonne. Il s'agit de la dernière exécution capitale dans notre ville, avant l'abolition de la peine de mort en 1981.

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    Le 6 mai 1923, dans un champ en flamme à la sortie de Saint-Hilaire en direction de Ladern-sur-Lauquet, Basile Pistre - le propriétaire - découvre un corps carbonisé dans une meule de foin. Le Dr Piquemal de Limoux constate sur le cadavre non identifiable des traces de strangulation et son crâne défoncé. Les gendarmes enquêtent au village et arrêtent Jaime Ibanez. Ce dernier passe aux aveux ; il indique avoir participé à l'assassinat de Jose Torres sous les ordres de Tejerons. Accusé de la sorte, il se défend et nie en bloc les accusations de son comparse. Le mobile de cette machination préméditée serait le vol de l'argent de Torres avant son départ pour l'Espagne. 

    Ibanez et Tejerons sont renvoyés vers la Cour d'assise. Durant le procès, Tejerons n'aura de cesse de chercher à prouver son innocence grâce à des alibis plus que logiques. Un témoignage confirme ses dires, concernant sa présence sur les lieux et l'objet contondant du crime qui ne lui appartient pas. Qu'importe ! Le tribunal ne s'appuie que sur les dires d'Ibanez qui, cherchant à sauver sa peau, charge Tejerons de la responsabilité du meurtre. Le verdict de la Cour condamne Ibanez aux travaux forcés perpétuels et Tejerons, à la peine capitale. Me Riart, son avocat, se pourvoit en cassation contre l'arrêt de mort. Rejet, le 13 décembre 1923. Il ne reste plus que la grâce présidentielle que son avocat va tenter d'obtenir lors d'un voyage à Paris. Tejerons est confiant... jusqu'au matin du 8 février 1924.

    Le réveil du condamné

    (Le petit méridional / 9 février 1924)

    Vendredi matin, à 6 heures, le condamné fut réveillé par M. Couréjelongue, procureur de la République, entouré de MM. Galy, substitut ; Uzac, juge d'instruction, Aurifeuille fils, greffier en chef ; Journet, commis-greffier ; Grillères, secrétaire de parquet ; Me Riart et l'abbé Séverac, aumônier de la prison ; M. Suberville, comme interprète. 

    On lui apprend que son recours en grâce étant rejeté, le moment est venu, pour lui, de payer sa dette à la société. En espagnol, il s'écrie :

    "No me mate, no me mate !" (Ne me tuez pas)

    Son avocat, lui répond : "Courage et meurs en bon Aragonais."

    L'abbé Séverac lui demande s'il veut se confesser et assister à la messe. Il y consent. On lui offre un verre de rhum qu'il accepte, puis il fume des cigarettes. M. Deibler (le bourreau, ndlr) qui l'attendait au greffe de la maison d'arrêt procède à sa toilette. Au moment où il était en train de lui lier les mains derrière le dos, Tejeron dit : "Ne me faites pas mal !"

    La funèbre machine est dressée face à la grande porte de la maison cellulaire sur le trottoir, Rejeton paraît entre les aides qui le maintiennent et est suivi des membres du Parquet, de Me Riart et de l'abbé Séverac. A ce moment l'assassin n'est qu'une loque. Il n'exprime plus rien : ni regret, ni peur, ni repentir.

    On le pousse sous la bascule. Le couperet tombe. Justice est faite.

    L'origine du combat de Cayatte

    "L'abbé Séverac a assisté le fameux Tejerons lors de son exécution capitale. Très impressionnable, il n'a pas résisté à cette tragique émotion. Rapidement, on l'a vu dépérir et il est mort après de cruelles souffrances, victime du devoir généreusement accompli. (La semaine religieuse / 12 juillet 1924)

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    André Cayatte qui n'avait que 15 ans à l'époque des faits vivait à Carcassonne avec ses parents au-dessus de l'épicerie qu'ils tenaient dans la rue Denisse. L'abbé Séverac était un cousin de la famille et cette histoire a formellement traumatisé le jeune adolescent ; il s'est juré de lutter toute sa vie contre l'implacable machine judiciaire. On retrouve dans un grand nombre de ses films cette thématique, comme dans Mourir d'aimer avec Annie Girardot.

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    André Cayatte a été homologué pour faits de résistance après la Libération. Son dossier se trouve aux archives de la défense à Vincennes.

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    La maison natale de Cayatte, rue Denisse

    On attend toujours une plaque sur cette maison. 

    Sources

    Le petit méridionnal / 9 février 1924

    Les grandes affaires criminelles / Clément Cartier

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