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  • Futur parc photovoltaïque à Villalbe, l'archéologie en danger ?

    C'est en passant quatre jours à Villalbe, hameau de Carcassonne dont je suis originaire, que j'ai découvert en bordure de la route de Lavalette un panneau de chantier. Je connais fort bien ce terrain pour savoir que s'y trouvent les restes d'une église du XIe siècle et une nécropole médiévale. Une tombe de ce site appartenant au domaine de Saint-Geniès avait été l'objet d'une étude réalisée par Jean-Paul Cazes en 2015. Toutefois, l'ensemble de la nécropole n'avait pas été fouillée, pas davantage que les reste de l'église du loup. La synthèse du travail du médiéviste m'avait été alors remise.

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    Par l'intermédiaire de M. Jean Guilaine, membre du Collège de France et protohistorien, j'ai contacté le Service Régional de l'Archéologie à Montpellier. J'ai appris, qu'en effet, le préfet de région avait pris un arrêté n° 76-2023-0066 afin que le service archéologique puisse intervenir sur site. S'il s'avérait, comme je le pense, que le terrain présentait des éléments remarquables pour l'étude scientifique, le porteur de projet devrait payer à ses frais des fouilles archéologiques. A moins, qu'il ne s'en dispense en épargnant la partie concernée qui ne représente qu'une petite partie des 13 ha du projet.

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    Vase retrouvé dans la tombe fouillée en 2015

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    Il n'est pas question d'empêcher un propriétaire privé de tirer bénéfices de son terrain. Il s'agit avant tout de veiller à ce que la loi de 2001 sur la prescription archéologique préventive soit respectée. Chacun doit y veiller en sa qualité de citoyen.

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  • Archéologie : notre histoire mise à mal ?

    Des tranchées ont été creusées récemment dans le parking de Notre-Dame-de-l'Abbaye par l'INRAP. Elles ont mis au jour un certain nombre d'informations sur la valeur historique de ce site antique. C'est par ailleurs ici que passait la Via Aquitania, depuis la rue Trivalle jusqu'à Berriac. On en voyait encore les traces au XVIIe siècle. Un cimetière se trouve également au nord du terrain, confrontant avec l'avenue du général Leclerc.

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    Ce n'est pas un hasard si l'évêché a entrepris de faire appel à l'INRAP. Il en a l'obligation avant toute cession du terrain qu'il pourrait vendre prochainement à un promoteur. Nous prions pour que ces vestiges puissent être valorisés ; ils sont d'une grande importance pour l'histoire de notre ville. Pour l'instant, le silence de l'autorité épiscopale laisse penser qu'en matière de finance, on n'en a rien à faire d'un site antique. La ville de Carcassonne ne s'inquiète guère.

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    À un kilomètre de là, le bailleur social ALOGEA avec le concours des collectivités territoriales, va faire bâtir une Maison de santé et des logements HLM dans la rue du Palais. C'est curieux qu'à 100 mètres des anciens remparts de la Ville Basse, aucun fouille préventive n'ait été prévue. Les engins de chantier retournent la terre et creusent pour les prochains terrassements. A priori, aucune prescription archéologique.

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    Ils ont excavé du sol un énorme bloc de roche, sans que l'on puisse dire d'où il provient. Est-ce un vulgaire roc de pierre, ou bien un vestige gallo-romain ? A Carcassonne, déjà assassinée par le passé du point de vue archéologique, le massacre de notre histoire se poursuit dans la lâcheté la plus complète.

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    Voici donc le bâtiment qui sortira de terre entre une école classée Art-Déco (Jean Jaurès) et un Palais de Justice de style néo-classique. Ne parlons même pas de l'architecture du quartier du Palais, milieu XIXe siècle. Au bord de la mer, ce bâtiment aurait été parfait.

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  • Michel Raynaud (1852-1952), quincailler

    Mourir centenaire en 1952, ce n'était pas courant comme aujourd'hui. C'est pourtant ce qu'il advint de Michel Raynaud, né le 25 novembre 1852 à Leuc. D'abord capitaine d'infanterie, il fut employé ensuite chez Léon Peyraudel avant de prendre sa succession comme quincailler à l'angle de la place Carnot. La présidence de la Société Carcassonnaise de tir lui valut la légion d'honneur en 1907. Michel Raynaud s'était marié le 20 avril 1880 à Carcassonne avec Elisabeth Cabrié avec laquelle il avait deux enfants. Il tint son commerce jusqu'à sa mort en novembre 1952.

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    Les plus anciens doivent encore se souvenir du marchand d'ameublement Embry : Le décor intérieur de la maison. Il demeura dans ce local jusqu'à la fin des années 1990.

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    Sous le balcon, on aperçoit encore le nom de Peyraudel inscrit depuis le XIXe siècle. Le local est actuellement occupé par le restaurant L'artichaut. 

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