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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 553

  • Dans l'Indépendant de ce dimanche...

    Article paru hier dans l'édition dominicale du journal l'Indépendant

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    Voici ci-dessous le texte dans son intégralité, signé Fabien Arnaud.

    Le poil à gratter du patrimoine carcassonnais, expatrié à Limoges où il est chanteur à l'opéra, délaisse les polémiques et publie un ouvrage ludique et érudit, "L'Aude en 200 questions". Et si on jouait avec Martial Andrieu ? Pour une fois, on oublie les polémiques autour des chefs-d'œuvre en péril, les guéguerres politico-culturelles, les ego blessés, et on se plonge dans son quizz sur les richesses du département. Le 15 juin, cet amoureux du patrimoine local publie "L'Aude en 200 questions", un ouvrage ludique et érudit, idéal pour ne pas bronzer idiot pendant l'été. Cette plage de détente tombe à pic pour le ténor de l'opéra de Limoges, après une période assez crispée. Il faut dire que le chanteur, né à Carcassonne il y a 42 ans et expatrié depuis 1996, donne souvent de la voix pour défendre les trésors de sa ville, ce qui ne lui fait pas que des copains. Le 13 mai dernier, il expliquait sur Internet, qu'il mettait fin à son blog "Histoire de Carcassonne" car on lui avait "rendu la vie impossible" à "pourrir" ses pages avec des "commentaires disgracieux".

    Un peu plus tôt, en janvier, Martial Andrieu annonçait, via Facebook, qu'il se faisait radier des listes électorales de Carcassonne pour rejoindre celles de Limoges, lassé qu'il était des "piques" décochées contre lui par les "politiques" de la ville qui "l'ignorent". Cela, quelques semaines après avoir lancé une pétition dénonçant l'état de délabrement de la Cité. Initiative moyennement appréciée par le préfet Eric Freysselinard, qui avait illico répliqué dans un communiqué de presse. Costume et nœud de cravate impeccables, courtoisie à l'avenant, Martial Andrieu n'a pourtant rien, dans l'apparence, du dissident enragé. Au rendez-vous, Chez Félix, il fait plutôt gentleman-contestataire, à toujours développer ses idées d'un ton posé. "Je suis un poil à gratter, pas un opposant", avance-t-il, énumérant, pour se définir, un champ lexical emprunté à la chevalerie : "Honnêteté, droiture, franchise, fidélité, volonté de servir". Ses combats en prennent un air de croisade. "J'ai longtemps milité contre l'assassinat du square Gambetta", rappelle-t-il comme premier fait d'armes. Plus récemment, la protection de la maison de Paul Lacombe, sur ledit square, et la réhabilitation de ce compositeur oublié, c'est lui aussi. On le retrouve encore, sonnant l'olifant lorsqu'une croix médiévale ou une plaque commémorative disparaissent, ici ou là. "Avec la pétition sur l'état de la Cité, d'une certaine manière, j'ai rendu service au pouvoir, estime-t-il. Cela a obligé les services compétents à s'entendre". Dans son action, Martial Andrieu se revendique "insaisissable". "On ne sait pas où m'attendre. Je suis libre, attaché à aucun parti. A Carcassonne, personne ne me nourrit". Ce côté franc-tireur lui vaut, de son propre aveu, de compter peu d'amis proches sur la ville, même s'il se dit "soutenu par le petit peuple".

    Ainsi, hors du circuit politique, à sa manière un peu rugueuse, Martial Andrieu exprime-t-il son sens du service public. D'une façon moins conventionnelle que son père, Louis Andrieu, conseiller municipal sous Raymond Chésa. Disparu en 2007, une rue de Villalbe porte aujourd'hui son nom. Menuisier de profession, c'était aussi un pianiste de jazz. "Je suis issu d'une famille de musiciens. Mes oncles, tantes, cousins, font tous de la musique, en professionnels ou amateurs". Des gênes mélomanes que le ténor lyrique léger, interprète de Mozart, Bach, Puccini, et de nombreux rôles d'opéra-comique sur les scènes de France, a transmis à sa fille Mathilde, 7 ans. D'un côté, les vocalises quotidiennes et la passion de la musique ; de l'autre, l'amour sincère et passionnel pour sa ville natale. C'est sans doute l'an dernier, pour le 14-Juillet, que Martial Andrieu s'était révélé dans sa plus belle synthèse, en chantant au cœur de la Bastide, sur la scène de la place Carnot. Martial Andrieu se bat, entre autres combats, pour la réhabilitation du compositeur local, Paul Lacombe.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Le centre culturel de la mémoire combattante

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    A l'initiative de plusieurs associations d'anciens combattants, il est décidé de créer à Carcassonne en 1998 un lieu destiné à entretenir la mémoire des faits d'armes de la France. Ainsi, naîtra au 106 de la rue Trivalle dans les anciens locaux de la Justice de paix, le Centre culturel de la mémoire combattante. Les deux grands fondateurs de ce projet seront Raymond-Vincent Chésa (Président de Rhin et Danube) et François Girardet (Uninon Française des Anciens Combattants).

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    © La dépêche 

    Raymond Vincent Chésa

    Le cousin de l'ancien maire de Carcassonne fut engagé volontaire dès l'âge de 18 ans, au sein du maquis de Picaussel. Croix de guerre et médaille militaire à la boutonnière, ce défenseur de la liberté de la France issu d'une famille espagnole immigrée, sera pendant plusieurs années à la tête de l'association Rhin et Danube. Il est décédé le 30 novembre 2010.

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    En 2003, la ville de Carcassonne adjoint en permanence au Centre culturel un de ces agents municipaux. Il s'agit de David Scagliola, véritable passionné, collectionneur et érudit de l'histoire de France. Sans exagérer, l'homme se trouve là dans son élément et va participer grandement à la réussite du lieu, transformé peu à peu en musée de la Résistance.

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    Les objets militaires s'amoncellent dans les vitrines grâce à des dons de particuliers, d'anciens combattants où de sa propre collection.

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    Ce centre culturel est aidé dans sa tâche par plusieurs partenaires, aux premiers rangs desquels bien sûr la ville de Carcassonne, dont la volonté est de pérenniser et d'affermir ce travail. Il compte également l'appui du 3e RPIMA et de M. Dabertrand, qui pour la Salle d'honneur de la caserne Laperrine participe aux expositions. Enfin, l'Office National des Anciens Combattants est un acteur majeur des expos thématiques présentées tous les deux mois.

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    Sur ce mur, un tableau inspiré du Guernica de Pablo Picasso réalisé par Roger Maire, ancien déporté au camp de Rawa-Ruska en 1942 dont il s'évadera.

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    Sur le livre d'or du Centre culturel de la mémoire combattante sont apposées des signatures venant de 45 nationalités différentes. 9500, c'est le nombre de visiteurs enregistrés pour l'année 2012. Un succès qui ne se dément pas et qui démontre, si besoin en est, la nécéssité d'informer le public. David Scagliola sait parfaitement user de ce pouvoir de transmission.

    Centre culturel de la mémoire combattante

    106, rue Trivalle

    11000 Carcassonne

    Ouvert du lundi au vendredi

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  • L'histoire du Chapeau rouge, rue Trivalle

    A l'origine le Chapeau rouge était une auberge située dans la rue Trivalle, dont le nom venait de la couleur du couvre-chef des postillons au temps des calèches. Le bâtiment passa par la suite entre les mains de plusieurs propriétaires dont le plus notable fut le Chanoine Verguet, (auto-proclamé Evêque de la Trivalle) avant de devenir un garage en 1938. Jacques Cau s'en porte ensuite acquéreur en 1954 et transforme l'ancienne auberge en salle de cinéma. L'architecte Henri Castella est chargé de la transformation.

    musique

    Le 15 décembre 1954, le rideau se lève sur la première séance du Chapeau-rouge avec "Pain, amour et jalousie" avec Gina Lollobrigida et Vittorio de Sica

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    Sur cette vieille carte postale de 1900 que j'ai volontairement agrandie, on remarquera l'enseigne sur le mur. A la loupe, on y voit clairement inscrit "Chapeau rouge".

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    La salle de cinéma avait une capacité de 517 places assises. Le personnel faisant tourner cette entreprise artisanale était composé d'un opérateur, d'une caissière, d'un contrôleur, d'une femme de ménage, d'un gardien et de trois ouvreuses. Les films les plus plébiscités furent "Il était une fois dans l'ouest", "La strada" et "Johnny guitare". Il n'y avait pas pour ce cinéma de spécialisation et l'on pouvait très bien y voir des films art et essais et des films interdits aux mineurs. La dernière séance, ce fut hélas un triste jour de l'année 1987...

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    Jacques Cau (à gauche), fondateur et directeur du Chapeau-rouge de 1954 à 1975. Cette salle de cinéma a projeté dans les années 80 des films à caractère pornographiques. Elle a connu une période d'abandon avant que la municipalité Chésa ne la transforme en salle de spectacle. Capture053_555.jpg

    Mise à jour en 2017

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