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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 557

  • Les raisons de la fin du blog "Histoires de Carcassonne"

    En réponse au commentaire d'un lecteur

    Hugo,


    Je ne souhaite pas m'étaler ici sur toutes les raisons pour lesquelles j'ai pris la décision de fermer définitivement le blog "Histoires de Carcassonne". Cependant, je vais vous donner quelques pistes de réflexion.
    J'ai ouvert feu ce blog en septembre 2009 par amour pour l'histoire et la vie de Carcassonne que j'ai dû quitter voilà 15 ans avec déchirement, pour des raisons professionnelles. Malgré mon éloignement à 350km de ma ville de naissance, j'ai toujours conservé un regard et des liens étroits avec elle. En 2008, j'ai écrit un livre dans lequel se sont trouvés condensés des souvenirs photographiques de la vie de ses habitants d'autrefois. L'année suivante, j'ai pensé que mettre ma collection d'archives photographiques et de cartes postales dans un blog relatant les petites et grandes histoires qui ont fait Carcassonne serait une bonne idée pour l'ensemble des nostalgiques, des chercheurs, des généalogistes. Ceci gratuitement, car il n'y a pas de publicité sur les pages dont j'aurais pu toucher quelques royalties. Tous les matins (sauf le dimanche), j'ai écrit une chronique sur les vieux commerces, le sport, les personnes oubliées, l'histoire méconnue, le patrimoine à sauver...etc. Les lecteurs parmi ceux qui m'ont laissé des messages m'ont encouragés au fil du temps; certains, m'ont aidé à diffuser des sujets ou des photographies. La grande partie du temps c'est moi-même qui ai alimenté ce blog avec ma propre collection, achetée sur des sites d'enchères ou chez des marchands, dans des foires aux collectionneurs...etc. Sachez que sur les quelques 500 visiteurs journaliers, il n'y a jamais eu qu'une poignée à laisser des commentaires soit d'encouragements, soit pour participer au débat. Les uns ont lu fidèlement les articles sans juger bon (ils ont leurs raisons) d'y laisser un message; les autres, se sont servis de l'ensemble de ce travail désintéressé à des fins professionnelles. Cela leur a évité de faire des recherches par eux-mêmes.

    Cet énorme travail de recherche, de rédaction, de synthèse, de mise-en-page m'a coûté non seulement de l'argent mais surtout, une énergie folle. Le bénéfice personnel que j'en ai retiré est énorme, car j'ai progressé dans ma manière d'écrire et je me suis enrichi intellectuellement. Je sais, c'est aujourd'hui suspect, quand tout se monnaie... La suspicion n'a pas tardé au fur et à mesure que l'audience grandissait, car elle faisait un peu d'ombre à un certain nombre d'érudits locaux qui ne supportaient (ne supportent toujours pas, d'ailleurs) qu'un amateur puisse avoir autant d'écoute. Comme ils ne pouvaient m'accuser de voler leurs travaux, car je les citais toujours dans mes sources et que j'annonçais leurs conférences, il s'en sont pris à moi d'une autre façon. La calomnie contre ma personne est devenue leur crédo à travers la ville; je n'étais qu'un prétentieux qui se servait du travail des autres avec pour dessein de faire parler de lui et de sa personne. Ce qui était faux, puisque j'ai toujours cherché à mettre en avant des personnes vivantes ou disparues qui le méritaient. Il leur fallait trouver un angle d'attaque pour discréditer cette page. Ce qui est énorme, c'est que sans le dire, ils venaient eux-aussi se servir des mes trouvailles exposées librement sur le blog. Ce fut le cas également pour des fonctionnaires territoriaux à qui l'on demandait des renseignements historiques dans le cadre d'un dossier qu'ils devaient monter. Je veux bien oeuvrer par amour, mais nullement être cocu et payer la facture de la chambre d'hôtel par dessus le marché.

    Je pense que mon ton "poil à gratter" a déplu aux politiques de tous bords, parcequ'il mettait en évidence les carences, les incohérences ou l'incompétence de leurs actions passées et présentes. Malgré cela, ils en ont été les premiers bénéficières car finalement, par un effet d'aubaine, ils ont su prendre les mesures pour rétablir les choses dénoncées ici. Sachez que ce blog a permis la réouverture du jardin du Calvaire (fermé depuis 20 ans), les fautes sur les noms de rues, le rétablissement de la plaque à Nöël Ramon (martyr de la libération), l'entretien de la stèle aux martyrs du quai Riquet, le souvenir de la maison de la Gestapo, la distillerie de l'Or-Kina...etc. Dernièrement, la pétition sur le mauvais entretien de la Cité de Carcassonne dont j'ai été à l'intiative. A ce sujet, remarquez qu'àprès un soutien des plus discrets voire inexistant de la part de tous les élites Carcassonnais, ils sont tous là pour tenter d'en retirer un bénéfice soit politique, soit journalistique.

    Depuis quatre ans que j'ai entrepris la réhabilitation de la vie et de l'oeuvre de Paul Lacombe (concerts, conférences, livre, site internet...), que n'ai-je entendu ou subi comme quolibets. Mon travail a été envié, plagié. La jalousie a ralenti considérablement le projet qui pouvait être porté par tous les amoureux de la musique de cette ville. Pour défendre mon travail, j'ai dû justifier que j'en étais à l'origine. Vous vous rendez compte? La bataille que j'ai dû mener afin de défendre mes travaux a été relayée sur le terrain par l'ensemble des nuisibles, comme étant celle d'un orgueilleux, imbu de sa personne. Que dirait un maraîcher, producteur de tomates, si au final il trouvait ses fruits sur l'étal d'un autre sur le marché? A Carcassonne, il faut croire que c'est normal et l'accepter sans broncher. Je suis un teigneux et jamais, je ne baisserai la garde!!! Là, où dans bien des villes le projet Paul Lacombe aurait été reçu avec enthousiasme, la jalousie l'a enfermé dans un combat entre personnes pour se l'approprier. Malgré tout, je suis heureux de constater que les carcassonnais savent désormais qui était cet illustre compositeur. D'ailleurs, n'en parle-t-on pas de plus en plus dans des livres écrits localement?

    Sachez que l'on m'a rendu la vie impossible, mais je me décourage que l'espace d'un moment. Ensuite, je reprends le dessus et je reviens plus fort encore. Je ne suis pas né d'une grand-mère catalane et d'un grand-père occitan pour rien! Puisque l'occasion m'est donnée par Hugo dans sa question, je voudrais dire que tous ceux (un petit nombre) qui en se cachant derrière des pseudos ont cherchés à pourrir "Histoires de Carcassonne" avec des commentaires disgracieux, appelant à m'envoyer au tribunal ou calomniateurs qu'ils n'ont pas gagnés la partie. J'ai conservé les archives, mais je les garde pour un petit comité composé d'amoureux du patrimoine et de Carcassonne qui voudra bien les consulter. Je voudrais dire aux autres qui ont fait des "imprime ecran" d'une conversation privée que j'ai eue sur facebook et qui s'est retrouvée sur le bureau d'un élu, qu'un jour viendra où il seront mis devant leur conscience de délateurs.

    Aujourd'hui, la vie reprend avec "Musique et patrimoine de Carcassonne" qui va toujours éveiller à l'indispensable défense de l'héritage patrimonial, historique et culturel. Je ne laisserai pas ma place à la phalange de gêneurs qui m'a conduit à appuyer sur le bouton "supprimer" de mon ancien blog.

    Comme disait ma grand-mère catalane qui a souffert de la dictature de Primo de Rivera et de Franco:

    "Sempre endavant, mai morirem"

    (Toujours en avant, jamais nous ne mourrons!)

  • Quand Eugène Trutat photographia Carcassonne

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    Eugène Trutat

    (1840-1910)

    est un photographe, géologue et naturaliste français. Dès 1859, il pratique la photographie et publie des ouvrages techniques sur le sujet. Il sera l'auteur de près de 15 000 clichés dans des thèmes très divers (Pyrénées, scènes de vie, portraits, patrimoine...). Il participera à la fondation du Muséum d'histoine naturelle de Toulouse, dont il sera le directeur de 1890 à 1901. La bibliothèque de Toulouse conserve un fonds de 5000 photographies; le Muséum de Toulouse, 15 000 plaques de verre tirées entre 1870 et 1910. Parmi elles, j'ai retrouvé des vues de Carcassonne photographiées en 1862, 1881 et 1899 avec ses amis Filhol et Soubeyran.

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    La porte Narbonnaise en septembre 1862. Au premier plan, l'octroi avec la maison du gardien. Le châtelet et le pont levis ne sont pas encore sortis des plans d'Eugène Viollet le duc.

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    Un plan plus large dans lequel la tour du Tréseau n'est pas encore restaurée.

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    Cette fois à l'arrière plan, la tour du Tréseau a retrouvé un toit. Dans la barbacane de la porte Narbonnaise se trouvait une fontaine qui alimentait en eau les pauvres habitants des lices (voir les maisons adossées aux remparts)

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    Les maisons ventouses dans les lices

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    L'entrée du Château comtal avec à droite, une tour sans toiture et sans ses hourds.

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    La tour du moulin du midi

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    Sur le rempart extérieur construit au XIIIe siècle sous le règne de Louis IX: l'Echanguette, la tour de la Pouloto et la tour Cautière. Remarquons l'absence des créneaux, à cet endroit pas encore restauré.

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    Le domaine de Sainte-Croix avec dans le fond, la tour de la Vade sans son toit.

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    Le Château comtal avant sa restauration

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    La tour du moulin du midi et la tour Mipadre avec en contre bas, le futur théâtre Jean Deschamps.

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    Le domaine de Fontgrande

    (Chemin des Anglais)

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    Le domaine de Sainte-Croix

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    Le Pont vieux depuis les berges de l'Aude, photographié le 28 octobre 1899.

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    Le Pont vieux et la future place Gaston Jourdanne (à gauche)

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    Au Jardin des plantes

    (Square A. Chénier)

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    Saut d'obstacles à l'hippodrome de la Fajeolle

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    La maison Cochet

    Crédit photos

    Bibliothèque municipale de Toulouse

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2013

  • Le couvent des Capucins, massacré par un promoteur immobilier

    Voilà bientôt dix années que l'ancien Couvent des frères Capucins a été rayé à jamais de la carte et de l'histoire de Carcassonne, pour servir les intérêts financiers d'une opération immobilière. La constitution d'une association de défense créée par des habitants du quartier pour le sauver, les recours pour faire échec au permis de construire, les 1300 signatures de pétitionnaires... rien n'y à fait car au bout du compte, l'ensemble des bâtiments seront livrés aux bulldozers. Détruire une église et un couvent, ce n'était pas une première dans la préfecture audoise. Le couvent des cordeliers en 1902 (place de Lattre) et l'hôtel Dieu (Dôme) en 1977 ont subi le même sort. Ce qui est inexcusable, c'est l'improvisation et la sauvagerie avec laquelle on allait s'attaquer aux oeuvres d'art picturales et sculpturales.

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    Il était donc un couvent, fondé au faubourg Laraignon en 1866 sur un terrain d'un hectare et demi. L'acquisition en avait été faite par J-B Gouttes (Lyon), F. Potton, P. de Galibert (Toulouse), C. de Longueville (Besançon) et F. Arnoux (Paris), tous religieux de l'ordre des Capucins. Celui-ci était présent à Carcassonne depuis 1592. Le 21 février 1867, la première pierre bénite est posée par l'abbé de Niort en présence de Mgr de la Bouillerie (Evêque de l'Aude), de vicaires généraux et du père Dominique (Père provincial des Capucins).

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    Cette pierre bénite large de 30 centimètres, haute de 10 est bâtie dans l'angle S-O des fondations de l'église. Une fois les travaux achevés, l'église et le couvent seront bénis le 15 juin 1868. Le décret de Mars 1880, ordonne la fermeture des congrégations et des couvents et les Capucins sont contraints de partir. Ils ne reviendront que dix années plus tard. Ils seront à nouveau expulsés en 1903, en raison de la loi de 1901 les accusant d'appartenir à une congrégation non autorisée. Soutenus par les habitants du quartier, ils se barricaderont dans leur couvent qui lui, sera assiégé par la troupe. Finalement délogés, ils seront amenés manu-militari en prison pour quelques jours. Leur retour au couvent ne se fera qu'après la grande guerre.

    "Les Capucins étaient respectés par tous les habitants du quartier. Si certains religieux restaient effacés, marchant dans la rue, le regard lointain, et, égrénant dans leur main leur chapelet pendant à leur ceinture de corde, d'autres étaient plus proches des civils, conversant et plaisantant facilement avec eux. Ah! Ils ne respiraient pas la richesse les pauvres moines; vêtus de leur habit de bure marron, l'hiver, une pèlerine à laquelle s'accrochait un capuchon, complétait leur tenue. Petite calotte sur leur crâne rasé, barbe plus ou moins fournie, pieds nus dans des sandales à lanières de cuir; l'hiver, leurs pauvres orteils étaient rouges, gercés, gonflés d'engelures. Les Capucins avaient instauré, bien avant Coluche, un mini restaurant du coeur; en effet, tous les jours, ils offraient aux déshérités de la vie, aux exclus, un repas chaud dans une pièce du Couvent où les malheureux venaient se restaurer et retrouver un peu de chaleur humaine." (Extrait de Simone Dariscon)

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    Le monastère était situé au sud de l'église et avait une longueur de 33 mètres. En son centre, le cloître richement fleuri autour d'une statue de la vierge couronnée avec l'enfant Jésus, vivait hors du temps. Au premier étage, se trouvaient les cellules des moines.

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    L'église possédait une voûte en plein cintre de 30 mètres de haut pour 16 de large. Dans le choeur, le père et l'oncle de Jacques Ourtal réaliseront une fresque. Il s'agit d'une peinture sur toile marouflée représentant l'imposition des stigmates à Saint-François d'Assise.

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    Première chapelle à droite: Saint-Antoine de Padoue.

    Peinture marouflée de Jacques Ourtal (1932)

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    La chapelle du "Monument aux morts" de tous les Capucins tombés durant la grande guerre décoré par Jacques Ourtal en 1923. Au dessus, des guirlandes de chrysanthèmes entrelacées d'un ruban tricolore. Ce monument était unique en France !

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    La chapelle au moment de la destruction du couvent

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    Détail de l'oeuvre du peintre Jacques Ourtal dans la chapelle à droite

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    Dans la même chapelle, à gauche

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    La sainte face, peinte par Jacques Ourtal

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    La peinture sur toile marouflée de J. Ourtal dans le choeur

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    Elle sera sauvée in-extremis par des amoureux du patrimoine et mise à l'abri. Sans leur vigilence, elle serait partie dans les gravas du couvent.

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    Courant 2001 on apprit que le Couvent, propriété du clergé lyonnais, venait d'être vendu à un promoteur immobilier toulousain pour la construction de 152 logements et 174 places de parking. L'ensemble des bâtiments seraient donc détruits. Aussitôt, une association "les amis des capucins" se constitua pour protester contre le projet. Menée par Bernard Martin, elle obtint que l'on sauva l'église pour la transformer en maison de quartier. Il s'agit d'un leurre et d'un peu d'enfumage. La mairie qui souhaite voir l'aboutissement du projet, leur promet bientôt une maison de quartier sur les anciens terrains Delteil (dix ans après, elle n'est pas sortie de terre). L'utilité de l'église est à nouveau menacée et l'association va tenter de faire annuler le permis de construire, puis de faire classer le Couvent. Selon les Monuments historiques ces bâtiments n'ont pas de valeur patrimoniale notable et il n'y pas lieu de les conserver. Les Bâtiments de France mettront un avis favorable au permis. Pourtant:

    "L'insertion du projet dans son environnement n'est pas réalisée", que sa "monumentalité est totalement hors d'échelle par rapport aux maisons qui font l'identité du quartier. Il est consternant de voir que malgré mes indications, aucune correction n'a été apportée au dossier initial en ce qui concerne les prestations", et notamment sur les volets roulants "interdits pour tous les abords de monuments historiques". (M. Melon, Architecte en chef des ABF/ L'Indépendant 30/09/02).

    Nous voyons ici qu'il s'agit d'une histoire de gros sous sur un projet immobilier défiscalisé (Loi de Robien). Le pot de terre contre le pot de fer. D'un autre côté, les motivations de l'association étaient-elles pour la sauvegarde de l'église, ou pour préserver le calme que 200 nouveaux véhicules viendraient ébranler dans la rue du 24 février ? A ce propos, nous allons voir que ce n'est qu'in-extremis que l'on se souvint de la richesse des oeuvres picturales de l'église. Ceci, grâce à une commission extra municipale.

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    Voilà où en était la destruction quand avec émoi, on entendit: "Il faut tout arrêter, ils vont détruire les toiles de Jacques Ourtal". Ne pouvaient-ils pas s'en soucier plus tôt? Il paraît qu'on avait oublié le grand peintre qu'était Ourtal... Bon, on dépêcha sur place les services de la DRAC qui ordonnèrent la sécurisation des oeuvres du peintre, marouflées sur les murs que la chute des pierres avaient rendus poussiéreux. La mairie imposa au promoteur qui n'avait cure de ces objets d'art et qui, sans elle, les aurait passé au pilon, de financer le sauvetage. C'est dans des conditions précaires et dangereuses que Andrezej Mielniczek (restaurateur agréé par les Monum), Corinne Calvet et M-C Ferriol ont sorti les toiles posées contre les murs des chapelles et du choeur. Ils ont travaillés sur un échaffaudage municipal inadapté, en risquant de prendre des pierres sur la tête à tous moments. Là, où il leur aurait fallu 15 jours, on leur en donna seulement quatre. Malgré cela, les toiles furent mises en lieu sûr. L'essentiel était sauf...

    Que sont devenues après dix ans, les oeuvres d'Ourtal? Le promoteur les a donné (par la force des choses) à l'association diocésaine. La Sainte face a été vendue pour l'euro symbolique a la ville de Carcassonne, qui l'a déposée à l'église St-Vincent. La grande peinture représentant St-François d'Assise est enroulée dans un dépôt, en attendant de lui trouver un point de chute. Les anges et la grande fresque ont été protégés par la commission départementale des objets mobiliers, il y a environ deux ans. Il a été décidé cette année que le monument aux morts serait déplacé dans la chapelle du cimetière St-Michel. Les tableaux sur toile sont à Notre-Dame de l'Abbaye. Quant aux statues, elles ont été données à d'autres congrégations religieuses. C'est selon Corinne Calvet, ce qui a permis de redécouvrir le talent Jacques Ourtal.

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    L'église éventrée par les pelleteuses

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    Le cloître

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    Le samedi 12 octobre 2002, une vision de guerre semble avoir atteint le Couvent. Un siècle et demi d'histoire religieuse locale venait d'être transformé en gravats.

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    Voici ce que l'on a bâti en lieu et place dans la rue du 24 février:

    "Le clos des Capucins"

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    Sources et photos:

    Quartier des Capucins / Simone Dariscon

    L'indépendant, La dépêche, Le Midi-Libre

    Tous mes remerciements à Suzanne Bezombes, Corinne Calvet et Marie Marty

    NB: La porte fracturée lors du siège du fort du mail en 1903 a été également sauvée!