A partir du 20 juillet 1944, le maquis du Corps franc de la Montagne noire est sévèrement bombardé dans la forêt de la Galaube par l'aviation ennemie. Le camp est détruit et plusieurs hommes sont tués. L'armée allemande a décidé de mener une action d'envergure contre l'ensemble des maquisards entre Mazamet et Carcassonne. Le but de la Wehrmacht est bien entendu d'éradiquer toute résistance. Malgré une excellente connaissance du terrain, le maquis est contraint à décrocher vers Mazamet. A 17 heures, un millier d'allemands occupent la Galaube et 500 autres vont déferler sur Laprade-Haute, Laprade-Basse et la Loubatière. Les routes de l'ouest, du sud et de l'est sont coupées et les troupes qui luttent pour la liberté risquent l'encerclement. L'ennemi va s'installer durablement dans la Montagne noire où il va mener jusqu'au 20 août 1944, une série d'exactions lâches comme celle contre la grotte de Trassanel. Il faut dire que la Wehrmacht n'est plus à un crime de guerre près et qu'achever des blessés sans défenses à coups de baïonnettes, fait partie sûrement des règlements militaires du Reich.
Résistant à 9 ans et 1/2
Depuis le 1er août, une compagnie du 2e bataillon du 71e Régiment de la Luftwaffe commandée par le colonel Mayer, occupe le village de St-Denis. Claude B, qui depuis quelques temps achemine clandestinement du courrier pour le maquis, est arrêté par les SS. Le maire du village, René Galibert, est alors convoqué et amené manu-militari pour assister à la condamnation à mort de l'agent de liaison. Claude n'a que neuf ans et demi, il est mis en joue par un peloton chargé de le fusiller. Son heure est venue, mais au dernier moment dans un geste d'humanité un officier de la Wehrmacht va s'élever contre son exécution. Le petit Claude qui avait été dénoncé par un habitant de St-Denis, ne mourra pas ce
jour là.
A 76 ans bientôt, Claude aimerait bien retrouver la trace de cet officier qui a osé s'interposer contre la toute puissance des SS. Fallait-il du courage à ce moment là, pour risquer sa vie en voulant sauver celle d'un enfant considéré comme terroriste ! Qu'est-il devenu ? Où est passée cette compagnie ? En son nom, je lance un appel à tous ceux qui pourraient l'aider à refermer la page du dernier chapitre de cette histoire.
Des soldats de Luftwaffe à l'aéroport de Carcassonne en 1943
Claude préfère garder l'anonymat. Si vous avez des renseignements à lui fournir ou des indices, je vous mettrai en relation avec lui.
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