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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 500

  • La 2e symphonie op.34 de Paul Lacombe, au festival 2014!

    Il y a des moments dans la vie où l'on ne peut cacher sa fierté de ne s'être point fourvoyé en voulant défendre contre vents et marées l'oeuvre perdue d'un artiste. Depuis 2009, j'ai donné des concerts, des conférences et maintenant une biographie sur Paul Lacombe. Malgré les turbulences, j'ai toujours poursuivi le but que je m'étais fixé avec en ligne de mire la réhabilitation musicale de ce compositeur. Cette semaine, sur ce chemin long et périlleux une étape importante vient d'être franchie. Après avoir reconstitué l'ensemble du conducteur d'orchestre à partir des élements conservés à la Bibliothèque Nationale de France, je l'ai envoyé à Nicolas Couton, chef d'orchestre ancien élève de Georges Prêtre, qui réside en région parisienne. Il vient d'enregistrer la 2e symphonie d'Henri Rabaud pour le label Timpani. Ce disque bénéficie déjà d'une bonne critique dans la presse spécialisée.

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    Nicolas Couton

    Après avoir reçu la partition de la 2e symphonie de Lacombe, ce jeune chef se mit à la lire. Oh! surprise, voilà qu'il la trouva suffisamment intéressante pour en réaliser une démo numérique. Il se mit alors à copier toutes les parties afin de les entendre sur ordinateur à l'aide d'instruments virtuels. Au fil de son travail, l'admiration grandissait pour cette oeuvre ainsi résuscitée.

    Voici ci dessous les liens vers l'écoute de cette symphonie

    Premier mouvement

    http://www.youtube.com/watch?v=WDUdJUYOY_8&feature=youtu.be

    Second mouvement

    http://www.youtube.com/watch?v=e-5QwjO7Q6c

    Troisième mouvement

    http://www.youtube.com/watch?v=6litHvB_QKw

    Dernier mouvement

    http://www.youtube.com/watch?v=RWuJrMP4B3Y

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    Voici l'analyse musicale du chef Nicolas Couton

    C'est une symphonie assez surprenante; je n'y trouve pas de trace d'académisme. Ce qui est un peu la faiblesse de celle de Rabaud. Il y a même quelques belles hardiesses harmoniques. Le second mouvement (lent) est magnifique. Honnêtement, cela vaut bien une symphonie de Dvorak. C'est même plus osé harmoniquement que Dvorak. L'inventivité est étonnante quand même, il n'y a pour ainsi dire aucune redite textuelle. Tout est toujours varié dans les développements. Les superpositions contrapuntiques ne sont jamais les mêmes. Tout ceci me semble très habile. Et pour ne pas gâcher, quand l'inspiration suit c'est renversant... je pense notamment à la section centrale du mouvement lent avec ses accords augmentés et ses harmonies imprévisibles. Donner à l'aveugle (à des étudiants. NDLR) le début du 4e mouvement pourrait mener à quelques surprises. Ce mouvement conclue dans l'éclat et la concision, à priori sur le modèle de César Franck (rappel des différents autres thèmes dans la Coda). Cela dit, je pense qu'il va un peu plus loin en superposant les thèmes de certains mouvements, anticipant de quelques années la fin... de la 8e symphonie de Brückner... étonnant, non?

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    On pourrait bien entendre deux oeuvres symphoniques de Paul Lacombe cet été au festival de la Cité, dans le cadre d'un programme consacré à la musique romantique française. Nous sommes sur ce projet avec les services culturels concernés, ayant reçu l'aval des décideurs politiques.

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    Vous pouvez toujours vous procurer la biographie du compositeur en m'écrivant à:

    andrieu-martial@wanadoo.fr

    Il ne me reste plus que neuf exemplaires

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • La Conte et le boulevard Joliot-Curie

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    Après la construction récente du pont de l'avenir reliant les deux rives de l'Aude au niveau de la rue Antoine Marty, la municipalité Fil a entrepris en un temps record le percement du boulevard Joliot-Curie. Ce dernier traverse le nouveau quartier de "La conte" et la première tranche de ses 540 logements HLM. Nous sommes en 1965 et ces travaux auront à peine duré 3 mois; c'est à dire entre le 1er octobre et le 31 décembre, date de la livraison. Cet axe a une longueur totale de 950 mètres et a permis de désenclaver sortie de la ville au niveau de l'avenue du Général Leclerc.

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    La cité "La Conte" et ses 540 logements en 1965

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    Le boulevard Joliot-Curie en 1965

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  • L'église St-Pierre de Villalbe

    Nous savons grâce au cartulaire de Mahul qu'il existait depuis l'époque médiévale une église placée sous le vocable de St-Pierre située à Villalbe basse. Arifonse, abbé de Montolieu et ses religieux cédèrent en 931 Villalbe avec son église à l'évêque St-Gimer de Carcassonne. Le compoix le plus ancien du hameau (1714), conservé aux archives départementales de l'Aude, nous montre sa présence avec son cimetière attenant en bordure du rec de la Malepère. L'église fut ensuite laissée à l'abandon en raison des offices qui furent déplacés dans une chapelle située dans Villalbe haute. Cette chapelle était située en face de l'actuelle cantine de l'école primaire qui était autrefois la maison presbytérale dans la grand rue. Le curé Utrolly en charge de la paroisse y disait la messe, avant la construction de l'église actuelle en 1784.

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    J'ai découvert cette dalle dans le coeur de l'église de Villalbe. L'autel posé dessus depuis des années la cachait. J'ai entrepris alors de décrypter malgré les difficultés, le texte en latin. Une vraie chasse au trésor! Une fois les élements du puzzle rassemblés, JL Bonnet a trouvé qu'il s'agissait de Jean-Jacques Utrolly décécé le 7 avril 1755 à Villalbe. Cette date étant inférieure à l'année de construction de l'église, par déduction le curé avait dû être inhumé dans sa chapelle puis déplacé dans la nouvelle église paroissiale.

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    J'ai réalisé ce plan de la position de l'église et du cimetière attenant, à la sortie de Villalbe. Il résulte du compoix de 1714 et aussi, des souvenirs d'une personne du hameau ayant connu le cimetière. En effet, si l'église a dû disparaître au cours du XIXe siècle, le cimetière était encore là dans les années 1950. Il était bordé par une murette et un chemin avec une allée de platanes (encore visibles) menait au domaine du Chapitre. Oui, mais voilà. La ville de Carcassonne, sans prendre la précaution de prévenir les familles des défunts inhumés à cet endroit, a un jour fait intervenir les pelles mécaniques. 90% des tombes ont été ainsi relevées, pour construire à la place une station d'épuration. Imaginez l'émoi des familles... Je me suis rendu au services des cimetières de la ville de Carcassonne, afin de savoir davantage. C'est l'omerta! Il n'existe même pas d'après eux, de registre des personnes inhumées. Le dessin que j'ai tracé n'a pas de valeur scientifique, il n'est pas à échelle. Toutefois, les mesures indiquées autour de l'église et du cimetière sont exactes. J'ai converti en mètres, les cannes (unité de mesure du XVIIe siècle) à partir du compoix.

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    Ce qu'il reste aujourd'hui du cimetière et de l'ancienne station d'épuration.

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    A l'arrière, il y a encore des vestiges enfouis dans le sol. J'ai même découvert une cave voutée, car il ne peut pas s'agir de l'aqueduc de Pitot. Il ne passe pas à cet endroit. J'ai appris dernièrement qu'il y avait un grand projet de construction d'une nouvelle station d'épuration à cet endroit. Je voudrais juste signaler qu'un chantier de fouilles préventives risque de mettre à jour quelques mystères de l'histoire de Villalbe. Même si... l'ignorance des autorités de l'époque à anéanti tout espoir d'études scientifiques sur ce site.

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