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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 496

  • La route minervoise, la belle ombragée (5)

    En 1911, le gouvernement américain créé la Standard Oil Company of New-York ou SOCONY. Cette dernière dépose en 1920 la marque Mobiloil. La SOCONY-VACUUM nait en 1931 de la fusion avec VACCUM OIL, puis devient le 10 octobre 1955 Socony Mobil Oil Corporation. C'est à ce moment là que Mobil décide d'implanter dans Carcassonne trois Stations services. La première sur l'avenue du général Leclerc, en face de la Roseraie, dont les gérants furent MM. Sautrai, Gironis et Gorlin (Carcassonne-Cité). La seconde, après le pont de la paix sur la route de Toulouse, gérée successivement par MM. Gay, Saez, Triay et Gorlin (Carcassonne-Pont de la paix). Enfin, la troisième fut celle de M. Jean Dousse (Carcassonne-Midi).

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    La Station Mobil de la route Minervoise est créée en 1956 sur les anciens chais des vins Pidoux-Vidal. A ces débuts seul un bureau et quelques pompes, concurrencées par M. Malacamp qui tenait juste derrière une Etoile du midi qui distribuait de l'essence sous la marque BP. Sur cette photo, on reconnaît de gauche à droite: Georges Garcia, Louis Lloret, Mme Dousse, Jean Dousse et Yves Storaï.

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    Madame Dousse au milieu des pompes dont la cuve contenait près de 70.000 litres de carburants. On servait uniquement dans cette station de l'essence et du Super, pas de gasoil. Le prix du litre était aux environ de 0,50 centimes de francs (anciens francs).

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    Chaque semaine les camions livraient le carburant produit par la raffinerie de Frontignan(Hérault). Elle produisait des gaz liquéfiés, du Kérosène, du fuel, de l'essence et du pétrole. La plus ancienne raffinerie de France (fondée le 19 juillet 1878) qui produisait jusqu'à 6 millions de tonnes par an, fermait le 12 décembre 1985. C'est maintenant un dépôt pétrolier.

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    Jean Dousse, cheville ouvrière de l'ASC cycliste, recevait en 1967 lors du Grand prix du Midi-Libre l'équipe BIC. On reconnaît de gauche à droite: Jean Dousse, Theillière, Milési, Campagnaro, Lemaileyer, Bolley, Grain et Guiot.

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    Dans les années 1960, la station service s'est agrandie avec un garage pour l'entretien des véhicules: vidanges, pneumatiques...etc. Le quartier était très fréquenté par les ouvriers des mines de Salsigne et de la Someca, des villages du Minervois, des touristes. Que de belles voitures s'arrêtèrent à la pompe: Cadillac, Caravelle, Frégate...etc. Les services de la préfecture étaient aussi clients de M. Dousse.

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    Une des plus belles: La Simca Chambord

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    Qui n'a pas connu ses bidons d'huile? Indispensables car les voitures faisaient de l'huile plus que maintenant et les moteurs chauffaient bien davantage. On vidangeait également tous les 2000 ou 5000 km. Ah! l'odeur de ces bidons, véritables fléaux écologiques.

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    L'entreprise Mobil distribuait des cadeaux aux clients les plus fidèles, mais c'était le gérant qui devait les payer. Au tout début, on donnait des bas puis des verres, des assiettes, des fauteuils, des montres, des chaises longues... Ci-dessus, un verre Mobil des années 1960 illustré par de vieux tacots. La station service vendait aussi des glaces qui venaient de chez Gelso, rue Antoine Marty.

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    En 1970, M. Dousse laissera la gérance à M. Conquet. Le premier choc pétrolier en 1974 réduira les marges de l'entreprise et sa rentabilité. Jean Dousse reprendra la station à partir de 1987: "Nous ouvrions la matin à 6 heures jusqu'au soir 22 heures." Puis tout s'arrêta définitivement en 1992; la station fut détruite, les pompes enlevées, la cuve remplie de sable. Un page de l'histoire de la route Minervoise venait de se tourner, laissant un grand vide sur un axe qui n'a plus que des souvenirs à offrir.

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  • L'orchestre SISAMY

    Albert Authier, Oscar Teisseire; Beaute, ernest philoctete (chef),colomiès et Oussin.png

    Orchestre SISAMY qui animait les fêtes de quartier dans les années 40-50.
    En haut: Ernest Philoctete (chef au saxo), Colomiès (batterie) et Oussin (trombonne, habitant la Trivalle)
    En bas: Albert Authier, Oscar Teisseire, Beaute, ?

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  • Abattage des platanes du Canal du Midi: A qui profite le crime?

    L'abattage systématique des platanes du Canal du Midi n'est-il pas une aubaine puis finalement, un prétexte pour les VNF pour répondre au projet "Naïades II" voté par Bruxelles pour développer le fret fluvial? Vos élus vous ont-ils parlé de ce plan qui octroie de larges subventions pour la modernisation des bateaux et des voies navigables? Nous savons que l'entretien du Canal du Midi représente un coût pour les VNF que la navigation de plaisance peine à soutenir. Jusqu'à présent la rentabilité se diluait dans les bénéfices qu'en terme d'image touristique notre canal apportaient. Or, l'état cherche à faire des économies et l'utilisation du canal à des fins purement économiques revient sur la table. C'est d'ailleurs l'origine de son creusement.

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    L'automatisation des écluses n'était-il pas le premier signe? Les VNF ont presque totalement supprimé les éclusiers sur l'ensemble du Canal du Midi. L'humain ne compte plus quand le profit s'installe dans l'activité patrimoniale et touristique. Les écluses sont automatisées avec des sémaphores bicolores comme sur le Canal Rhin-Rhone. Tiens! C'est curieux, car c'est justement un canal pour le transport des marchandises. La transformation du Canal du Midi en voie fluviale pour le fret, est lancée avec l'appui de cette Europe du libre échange. Que font nos élus?

    Imaginons le Canal du Midi sans ses arbres pourrait être agrandi et sécurisé pour le passage de gros bateaux de transport. L'écologie en prendrait un sacré coup dans les dents. On se fiche de l'éco-système vivant dans les berges, qui sans la racines des platanes s'écroulent inéluctablement. Les chiffres sont éloquents: 679 arbres en prévision de reboisement contre 1687 platanes abattus d'ici à février.

    Si vous interrogez vos élus, ils vous diront que cette éventualité n'est pas à l'étude. Les mêmes nous disent qu'il n'y aura pas d'exploitation du gaz de schiste, ni de culture OGM en France. Que fait donc Monsanto à Trèbes, alors? Ils jouent aux cartes?...

    Dormez braves gens et ne croyez que la vérité des journaux télévisés

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