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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 491

  • La chapelle Saint-Charles, avenue Jean Moulin

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    La chapelle Saint-Charles en bordure de l'avenue Jean Moulin, a été inaugurée et bénie par Mgr Despierre le 2 février 1991. C'est grâce au don de madame Huget qu'elle put sortir de terre. A la mort de son époux, elle lèguera le terrain à l'évêché afin d'y faire bâtir une chapelle. Le projet mit du temps à se réaliser en raison du manque de financements, mais un arrangement fut trouvé avec M. Rodrigo, entrepreneur du bâtiment. En échange d'une partie du terrain, il construisit ce lieu de culte d'une surface de 90 m2 et un logement de fonction pour le prêtre de type 3. Sur le reste de la pacelle M. Rodrigo fit bâtir une douzaine de logements.

    L'homélie de Mgr Despierre se termina par ses mots:

    " Que cette chapelle soit un signe d'espérance pour nous chrétiens qui croyons à la fraternité universelle"

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • Michel Massé (1869-1937), bienfaiteur de la ville

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    Michel Massé (à droite) fut de ses hommes que la mémoire sélective de la ville a oubliée. Peut-être étaient-ils trop nombreux dans son genre pour que l'on leur attribuât a titre posthume la place qu'ils méritaient. Cordonnier et chausseur de son état, Michel Massé tenait un magasin dans la rue de la gare, en face de l'actuel Monoprix depuis 1897. A sa mort, l'emplacement fut occupé par les chaussures André.

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    Il occupe la fonction de Conseiller municipal sous la mandature d'Albert Tomey depuis 1929. Michel Massé est sur cette photo, le troisième au second rang à partir de la droite. A cette époque, c'est un cumulard. Non pas dans le sens d'aujourd'hui, où nos élus empilent les fonctions électives rémunérées comme d'autres les pièces de Légo. Il s'investit dans les associations caritatives, sociales et humanistes.

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    Voici ses états de service:

    Délégué cantonal des société de Secours mutuels (1932-1936)

    Commissaire aux comptes de l'Union mutualiste

    Membre du conseil d'administration du Sou des écoles laïques (1903-1937)

    Membre du conseil d'administration des bains douches (1919-1937)

    Membre du conseil d'administration de la Goutte de lait (1924-1937)

    Membre du comité de patronage des habitations à bon marché

    Président de l'Union des mobilisés des vieilles classes

    Distinctions honorifiques

    Officier de l'instruction publique

    Chevalier du mérite agricole

    Médaille d'or de la mutualité

    Médaille de bronze de la prévoyance sociale

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    Michel Massé mourra sans avoir pu obtenir la Légion d'honneur faute de temps...

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  • Les souvenirs d'Alfred: Le Square Gambetta

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    Affred Raucoules à plus de 90 ans est la mémoire vive de cette ville. Enfant de la rue de Verdun, il a tout connu et tout vu de cette artère dont il a été un des commerçants. A son actif, une très intéressante monographie sur la vie sociale de la Grand rue, comme on l'appelait avant 1918. C'est rendre justice à ce serviteur discret que de relater ces écrits sur ce blog. Voici donc le premier épisode qui concerne la fréquentation du Square Gambetta au début du XXe siècle.

    Épisode 1

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    Le square de cette époque était peuplé différement en fonction de l'heure et de la saison. A peu près désert le matin, l'après-midi, il voyait quelques une de ses bancs occupés par des "papets" avec une canne, venus s'y retrouver pour discuter et rejoints parfois par des pensionnaires de l'Hospice du Pont vieux. Et à côté, des mamans ou des nounous en grand tablier blanc y amenaient jouer les enfants en âge d'être encore gardiénnés.

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    Les enfants un peu plus grands n'hésitaient pas à quitter l'horizon des yeux maternels pour s'en aller explorer toutes les merveilles à découvrir au bord de chaque allée. Les seules traces actuelles de l'ancien square sont représentées par les deux rangées de platanes bordant les allées latérales qui, alors rejointes entre-elles par des allées aboutissantes, étaient donc périphériques. Le tour du square était l'espace de jeux des enfants. Les courses se faisaient sur un tour du square, courses à pied mais aussi courses de cerceaux. Ce jeu, prisé par les moins de huit ans était pratiqué selon trois techniques: le cerceau était poussé soit à main nue, à la baguette ou à "l'enraïador", fait d'un gros fil rigide, une partie droite formant manche terminé par un U carré dans lequel s'engageait le cerceau, et la partie centrale de ce U une bobine vide de fil à coudre. Avec l'enraïador, on poussait le cerceau constamment et la bobine diminuait le frottement qui sans cela eût été générateur de freinage.

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    Le milieu du square était très fourni en végétation et donc propice au jeu de cligné. D'innombrables poursuites ont eu lieu autour des buissons, à travers les bosquets ou les allées transversales dissimulées dans cette verdure. L'on pouvait aussi parfois apercevoir sur un banc quelque solitaire bourgeoise "encapelada" (portant un chapeau). Les bonnes langues prétendaient que ce n'était pas sans rapport avec la présence du cercle des officiers des dragons au premier étage de l'actuel café du square. Les soirées d'été, les habitants du quartier lassés de rester assis uniquement devant leur porte, venaient remplir les bancs. La population totale était alors en fonction de la capacité des bancs, les proches voisins apportant quant à eux, leur chaise.

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    Il fait bon au square, mais à 22 heures, il est temps de rentrer. Le garde sonne la cloche pour informer les promeneurs de la fermeture; car le square avait un garde pour lui tout seul. Le préposé était un dénommé Gazel, amputé d'un bras. Le père du coiffeur du 2 rue de Verdun, qui rejoignait ses pénates après avoir fermé à clé les quatre portails. A ce moment-là un autre type de population va hanter le square. Il y a ceux qui se sont laissés enfermer, et ceux qui franchirons la balustrade: les "frétadous". L'éclairage était fourni essentiellement par deux lampes à arc, le restant étant éclairé par des lampadaires à la lumière blafarde.

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    En dehors de ces journées classiques, il y avait quelques extras: le kiosque, lieu mythique, où les mélomanes se regroupaient les jeudis soirs en été. Ceci n'était pas entendu de la même oreille par les enfants pour qui le jeudi était un jour maudit car, le concert donné par l'harmonie municipale attirant la foule, les allées étaient trop encombrées pour permettre les poursuites, d'autant plus que les mélomanes apportaient leurs pliants ou avaient la possibilité de louer des chaises métalliques pliantes municipales. C'est donc de mauvaise grâce qu'il nous fallait entendre "La rasega" (la scie) des musiciens, conduits par leu chef Michel Mir qui "brassejava" (agitait les bras) pour le plus grand amusement des profanes. Toutefois, il ne fallait pas rire trop fort, sous peine de se faire adresser des "chut" bien sentis et des regards de blâme! et à l'entr'acte, c'était l'Union Vocale dite l'Orphéon qui montait sur le kiosque. Mais les "remonstagaires" (marmotteurs) n'avaient pas plus notre faveur que les musiciens.

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