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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 495

  • Les secrets de l'église du hameau de Villalbe

    L'église du hameau de Villalbe a été construite en seulement quatre ans par l'entrepreneur François Dardenne pour la somme de 17525 livres.

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    Consacrée par le curé Germain Fabre le 13 septembre 1784, elle est placée sous le vocable de l'Assomption de la vierge et au fil des années s'est richement parée et enrichie. Suivez le guide...

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    Au dessus du poche d'entrée

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    Sa conception est des plus simple: une nef, un choeur et deux chapelles. Il est intéressant de souligner que la majeure partie des matériaux servant à son édification proviennent deux anciennnes églises du XIe et XIIe siècles. La première: L'église St-Pierre de Villalbe-basse, aujourd'hui rasée, se trouvait en bordure de la route de Limoux. La seconde: L'église d'al loup ou de St-Geniès, se trouvait sur un terrain bordant la route de Lavalette.

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    En entrant à droite: Une croix du XVIe siècle, trouvée dans l'ancienne maison presbytérale en 1976 lors de travaux et offerte à la paroisse par la famille Vialade. Il est fort probable qu'elle provienne de l'église de St-Genies. Elle est remarquable en raison de sa double face. L'une représentant le christ en croix et l'autre, la vierge à l'enfant. Elle est classée à l'inventaire des monuments historiques.

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    Il y a trois ans le bras gauche de la croix s'est retrouvé au sol. Il a été récupéré par une personne qui entretient l'église et mis à l'abri chez elle. On attend encore sa restauration...

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    Au centre de la nef: Le lustre que l'Impératrice Eugénie a offert à la paroisse lors de la visite de Napoléon III à Carcassonne en 1851.

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    De part et d'autre des murs de la nef: deux tableaux attribués à Gamelin (à vérifier). Leur restauration est plus qu'urgente et il serait interessant que madame la conservatrice du musée des beaux-arts en soit avertie.

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    Le second tableau

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    Les vitraux d'origine (XVIIIe)

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    La chapelle de la vierge: Le mur est fissuré depuis l'explosion du dépot d'armes de Baudrigues en 1944. On constate au plafond, une voie d'eau qu'il serait bien de vérifier.

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    La statue Domina rosa, don de M. Boyer en 1840 du domaine de Montquier.

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    La chapelle St-Roch: Dans le même état que sa jumelle.

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    Au sol deux types de tomettes gravées d'époque renaissance: Une dame à la coiffe. Leur origine reste inconnue, même si le casier archéologique de Hyvert établi en 1948 (consultable aux archives) indique qu'elles pourrait venir de l'église de St-Geniès.

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    Un homme au chapeau.

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    L'Assomption peinte par Roumens (1825-1901). Oeuvre postérieure à la construction de l'église

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    St-Roch, signature en latin de 1764. Oeuvre antérieure à la construction, dont on ignore la provenance. Sa restauration est l'oeuvre de Mme Beaubois.

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    Le choeur: Il est entièrement en marbre de Caunes. Le tableau est signé Jalabert (1815-1900), peintre carcassonnais et élève de Gamelin.

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    Au plafond: Les quatre évangélistes (Mathieu, Luc, Marc et Jean). Pareille peinture peut-être observée sous l'ancienne chapelle de l'Hôtel Dieu (Dôme) à Carcassonne.

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    Les vitraux du choeur ont été détruits par l'explosion de Baudrigues en 1944. L'un de couleur rouge et l'autre d'un bleu que n'aurait pas renié Marc Chagall, sont l'oeuvre des moines d'Encalcat (Tarn). Ils ont été inaugurés en 1958 à l'occasion de l'anniversaire des apparitions de la vierge à Bernadette Soubirous.

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    Cloche de l'église: I H S. I H S. MA. S . BEOATA - ORA PRO NOBIS (Jésus, Marie, Priez pour nous) - L'AN MVXXXVIII-XX (1538). La cloche pourrait être signée Pailhaud. Note: UT

    (L'histoire des cloches du département en 4 volumes/ Claude Seyte)

    Grâce à l'excellent travail de M. Seyte, nous savons désormais que cette cloche n'est pas contemporaine de la construction de l'église Notre-Dame de Villalbe.

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  • L'Athénée: compagnie théâtrale carcassonnaise

    Il est fondé le 22 janvier 1901 à Carcassonne une Société lyrique et dramatique portant le nom de L'Athénée, ayant pour but de "développer les aptitudes lyriques et dramatiques de la jeunesse par l'interprétation du chant et de la déclamation". Cette association est composée par: Maître Darzens (président), MM. Fourcade et Barral (vice-présidents), E. Abrial (trésorier), MM. Arletaz et Tarbouriech (directeurs) et J. Laurent (secrétaire et archiviste). Les autres membres sont: MM. Auguste Bès (employé à la préfecture), Achille Abrial (rue du port), Joseph Bonnafous (rue de la mairie), Gaillardon (place aux herbes), Labrousse (Villalbe), Rey (jardinier, rte de Limoux), Joseph Costeplane (place Carnot), Bedel (rue des châlets), Corbière (rue des jardins), Peyre (rue des études), Marius Bourgès (jardinier à la Prade), Jacques Guilhem (allée d'Iéna), Charles Cambriel (rue Rancoulet) et Jean Lannes (63 bis rue du marché).

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    Le siège est établi au Café Raynaud, rue Tourtel. Cette société se produit lors des fêtes et des concerts de la ville; les répétitions sont confiées au directeur général et à son adjoint, le directeur de chant.

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    Programme de 1938

    La Grande guerre a semble t-il mis un terme aux activités de l'Athénée. Celle-ci renaît de ses cendres le 18 juin 1923 (JO du 8 juillet 1923) et est placée sous le patronage de la ville de Carcassonne. Les buts de la nouvelle Athénée ne sont guerre différents de la société primitive: "Pour le développement de l'Art théâtral amateur et de la participation aux oeuvres de bienfaisance." On remarquera toutefois, la disparition de l'art vocal dans les statuts. La compagnie est affiliée à la Confédération Internationale des Sociétés Théâtrales d'Amateurs à Paris, qui compte parmi ses rangs Tristan Bernard, Jean Richepin...etc.

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    Le Comité d'honneur est ainsi composé: Pierre Voizard (Préfet de l'Aude), Dr Tomey (Maire), François-Paul Alibert (Auteur dramatique), Osmin Nogué (Avocat), Georges Soum (Avocat), Guillaume Almayrac (Compositeur) et Jacques Ourtal (Artsite peintre).

    Le Comité actif est représenté par: Henri Rousset (Président et Officier d'académie), MM. André-Francis Rajol et Paul Bonnafil (Directeurs artistiques), René Goujon (trésorier), Michel Mir (Directeur de l'école de musique) et Édouard Lacombe (compositeur et professeur de musique).

    Les membres bienfaiteurs: Auguste Bès, J. Bouichou (négociant), Paul Alphonse Cambriel (négociant), Félix Cathala (Pâtissier), Georges Cotte (Négociant), J. Ferrand (industriel), Rougé (photographe), Mlle Mestre Jeanne, Noël Lassalle (huissier), Marty (retraité), Eugène Millet (bijoutier) Salès (boulanger), Alfred Ramond (négociant), Louis Raynaud (assureur) et Eugène Arnaudy (propriétaire à St-Hilaire)

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    Les répétitions de la troupe avaient lieu à l'Eden-théâtre, boulevard Roumens. Quant aux représentations, c'est au théâtre municipal dirigé par André Valette qu'elles se tenaient.

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  • L'usine de constructions agricoles Elbé-Piquemal

    J'ignorais totalement la présence dans une période comprise entre 1930 et 1960 d'une usine de machines agricoles dans le quartier des quatre chemins. Tout est parti d'une vieille facture acquise pour ma collection et du fil que j'ai pu tirer pour rédiger cet article.

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    L'usine dont il est question fabriquait des pulvérisateurs, échaudeuses, étuveuses de la marque Elbé pour le travail de la vigne, à l'angle de la route de Limoux et de la route de Montréal. M. Piquemal était le directeur de cette production dans un quartier autrefois très industriel et artisanal. Nous avons déjà évoqué la présence d'une fonderie, par exemple.

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    Je me suis mis en quête de retrouver sur internet, la trace d'un alambic fabriqué dans cette usine spécialisé dans la chaudronnerie. René Laffont (ci-dessus) est l'un des derniers bouilleurs de cru de l'ariège (Photo: La dépêche). Nous le voyons ici devant son alambic ambulant portant sur la plaque l'inscription du constructeur: Elbé-Carcassonne. "On verse les fruits dans deux chaudières en cuivre reposant sur des foyers chauffés au feu de bois. Un double serpentin transporte les vapeurs dans un rectificateur où elles sont triées. L'éthanol est rejeté tandis que les vapeurs d'alcool sont condensées dans un refroidisseur à eau avant de couler dans un chaudron en cuivre. Le premier alcool fait 80 à 85 degrès, le dernier 15 à 20 degrès et le distillateur qui surveille pèse le liquide pour qu'il ait la bonne teneur pour être mis en bouteille."

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    Echaudeuse pour éliminer les chenilles (pyrale). On épandait l'eau bouillante sur les souches de vigne avec une "cafetière" comportant un foyer rempli de braises.

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    L'usine Elbé se trouvait exactement dans les murs de l'actuel supermarché des quatre chemins. Nous voyons d'ailleurs la toiture caractéristique d'anciens bâtiments industriels; elle correspond même au dessin sur la facture.

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