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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 296

  • L'auberge du Pont levis de Henri Pautard à Franck Putelat

    Nous avons appris la semaine l'acquisition de l'ancienne Auberge du Pont-levis - située à 100 mètres de la Porte Narbonnaise - par le chef étoilé Franck Putelat. La ville de Carcassonne était pourtant sur l'affaire car elle souhaitait y installer l'Office du tourisme, dans le cadre de l'Opération Grand Site. Monsieur Putelat investit à Carcassonne avec bientôt trois établissements : Le Parc, La brasserie des Jacobins et tout dernièrement, l'Auberge du Pont-levis. 

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    Le chef Henri Pautard dans son établissement

    Arrivé à l'âge de 18 ans à Carcassonne, Henri Pautard a gagné ses galons de cuisinier sur les champs de bataille de la gastronomie locale. Après avoir longtemps travaillé dans le très sélect l'Hôtel Terminus, il achète le Château vert - domaine du XVIIIe siècle au pied de la forteresse - au laitier Henri Combes.

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    Le château vert en bas à droite vers 1910

    En 1971, après avoir transformé cette vieille bâtisse en restaurant gastronomique, il ouvre à cet endroit l'auberge du Pont-Levis. Pendant 25 ans, la réputation de cet établissement dépassera les frontières du département, mais en 1996 Henri Pautard se décide à raccrocher les casseroles. L'Auberge du Pont-levis devient un musée de maquettes sur le thème du Moyen-âge.

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    © L'Indépendant

    Après la mort d'Henri Pautard le 14 juin 2011 à l'âge 81 ans, ses enfants décidèrent de transformer le restaurant en hôtellerie de standing, constitué de 12 chambres dont une suite de 30 M2. Les modifications architecturales sont l'oeuvre de Jean-Loup Deldebat, sur les préconisations de l'Architecte des Bâtiments de France.

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    © Tripadvisor

    L'Hôtel du Pont-levis bénéficie d'une situation exceptionnelle avec vue imprenable sur la Porte Narbonnaise. Gageons qu'il attirera une nouvelle clientèle dont la réputation et les moyens feront résonner notre ville aux quatre coins de la planète. A condition, toutefois, de respecter le cadre historique et la zone non constructible (non ædificandi) autour de son restaurant.

    Mise à jour Août 2017

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • Dans le Petit futé Aude-Pays Cathare 2016

    Quelle surprise de me retrouver - sans l'avoir sollicité - dans l'édition

    du

    Petit futé

    "Aude - Pays cathare"

    Dans cet opuscule touristique national faisant la promotion des départements et tiré à des milliers d'exemplaires, on rencontre également une courte biographie du compositeur Paul Lacombe. Elle renvoie à mon livre publié en 2013 : Paul Lacombe, le testament musical d'un grand symphoniste français.

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    Gageons qu'un jour on verra semblable publicité dans les organes du Conseil départemental, municipal ou encore les gratuits de l'été de La dépêche. Malgré tout ce que j'écris, feindrait-on de ne pas me connaître ? Dois-je rappeler que j'ai réalisé l'ouvrage "L'Aude en 200 questions" aux éditions Sutton, sans qu'il ne puisse être relayé, ni vendu dans un seul Office du tourisme de ce département ? Alors qu'il me soit permis de remercier Fabienne Calvayrac - l'une des rédactrices de ce Petit futé.

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    Se trouver dans la même page que des artistes aussi connus que Charles Trenet ou Olivia Ruiz, pour certains ce serait trop flatteur. Mais non après tout, je suis un artiste lyrique qui se produit dans de nombreux opéras en France et qui associe mon nom à celui de Carcassonne partout où je passe. Tant pis si la réciprocité n'est pas au rendez-vous...

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    Paul Lacombe, pour lequel je me suis dépensé sans compter afin de le sortir de l'oubli dans lequel il était enfermé depuis longtemps, profite également d'être cité au même titre que d'autres illustres personnages. N'est-ce pas normal ? Ce qui est anormal, c'est de parler toujours des mêmes. Je suis fier de ce que je fais, je le revendique avec force ; même si l'on souffle volontairement un vent contraire dans ma direction, le roseau plie mais ne rompt jamais. Si j'avais été le fils d'un notable Carcassonnais ou le membre d'un parti politique, tout aurait été bien plus simple ; mais ce que j'obtiens je ne le dois qu'à mon travail. C'est bien là l'essentiel et ce qui à tendance à gêner dans ce pays.

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  • Carcassonnais, vous n'avez pas honte ?

    C'est un choc, un véritable sentiment d'horreur ! Le poids des mots, le choc des photos ; pour reprendre le slogan du plus connu des magazines de reportages. Comment a t-on pu laisser faire cela dans une ville comme Carcassonne dont le nom historique résonne de l'orient à l'occident ? On vous aura parlé sans doute de ces prédateurs immobiliers étrangers sans foi, ni loi, connus pour avoir pillés nos châteaux.

    Vous a t-on expliqué que dans notre ville, on a laissé faire les mêmes pratiques ? Là, à deux pas de la place Carnot et du centre historique que l'on appelle La bastide Saint-Louis... Oui, nous sommes coupables de ne pas nous y être intéressés, comme tous ceux ayant eu en charge cette ville qui, à des degrés divers, auront fermé les yeux sur ce saccage. Mais bon sang, à qui profite le crime ? Car, on n'en est pas ici à un coup d'essai; on pourrait d'ailleurs dresser la liste exhaustive des bâtiments historiques laissés à l'état de ruine par le fait d'une escroquerie ou d'un je m'en foutisme général. Oh ! bien sûr, on ne sait que trop qu'il ne faut pas gêner les personnes au sein de relations politiques. Ah ! C'est lui le propriétaire ? On ne va pas l'emmerder, toute sa famille vote pour nous. Voilà, comment pendant des décennies le patrimoine de Carcassonne s'est retrouvé ruiné et aux mains de marchands de sommeil bourgeois qui vont à la messe le dimanche et logent la semaine, de pauvres hères dans des conditions indignes de salubrité. La C.A.F leur règle l'addition, mais eux ne manquent jamais de pester en public contre toutes ces aides sociales que l'on distribue aux assistés et aux immigrés. Pourtant, on trouve des roumains dans leurs bobinards désaffectés qui, pris de saturnisme remplissent la salle d'attente de leurs cabinets.

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    Au n°77 de la rue de Verdun, caché par des moellons du plus bel effet, se trouve un hôtel particulier du XVIIIe siècle construit par Guillaume Castanier, propriétaire de la manufacture royale de la Trivalle.

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    Guillaume Castanier

    Si ce bâtiment est actuellement fermé de la sorte, c'est qu'il a été squatté à la suite d'un projet immobilier qui a mal tourné - un de plus à Carcassonne. En fait, il s'agirait même d'une escroquerie d'après les journaux locaux.

    Les faits remontent à 2000.
    La société montpelliéraine CTMO (groupe Quarate) est spécialisée dans la réhabilitation d'’immeubles situés dans des centres-villes sauvegardés, à des fins de défiscalisation. Vingt-sept personnes, disséminées dans la France entière, ont ainsi été démarchées pour un investissement de type “loi Malraux” concernant l’'hôtel particulier Castanier-Laporterie, au 77 de la rue de Verdun.

    "On nous proposait des affaires clefs en mains avec toute l’apparence de la légalité", explique Jean-Pierre Ghilini, qui aurait perdu 170 000 euros dans l’opération. Problème, les travaux n'’ont jamais commencé malgré le déblocage des sommes. Pire, la société a été mise en liquidation judiciaire en 2007.
    Face à l’ampleur de l’affaire (Ndlr : 18 chantiers du groupe Quarante seraient concernés), le dossier a finalement été confié à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille en 2006. Depuis, l’'affaire est toujours en cours. "Plusieurs juges d’instruction se sont succédés et il a été extrêmement difficile de rassembler tous les papiers", raconte Me Renucci-Pepratx.

    (Le Midi-libre)

    Ainsi, pendant des années l'immeuble est resté ouvert aux courants d'airs. Qui s'en souciait ? Fort heureusement, la Bastide étant en secteur préservé, l'hôtel particulier ne pouvait être rasé. Vous savez qu'à Carcassonne, nous avons des experts ; ils laissent pourrir un bâtiment jusqu'à ce qu'il soit ruiné.  C'est à ce moment-là qu'intervient un bailleur social pour raser et édifier quatre étages de béton avec le concours d'architectes, spécialisés dans la construction de cages à poules. Au mois d'octobre dernier, il a pu être visité par des particuliers dans le cadre d'une future vente aux enchères publiques. C'est grâce à la contribution de l'un d'entre eux que nous diffusons ces photographies, non pas pour dénoncer mais pour alerter sur l'état de péril imminent de l'Hôtel Castanier-Laporterie.

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    Dans les années 1990...

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    Au même endroit en 2016

    Suivez le guide, attention à vous...

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    L'entrée par la rue de Verdun

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    Cour intérieure, accès aux étages

    AB Cour interieure deuxième batiment fenetres carreaux cassés Photo MHM.jpg

    Façade donnant sur la cour

    B cour interieure vue du premier etage Photo MHM.jpg

    Vue sur la cour depuis le 1er étage

    B terrasse du premier etage Photo MHM.jpg

    Le balcon du 1er étage

    C cage escalier donnant acces au premier et deuxieme batiment Photo MHM.jpg

    Escalier d'accès avec ses tomettes d'origine

    C Cage escalier plafons eventrés du deuxieme etage Photo MHM.jpg

    Une partie du plancher écroulée

    C cage escalier premier etage porte donnant sur terrasse Photo MHM.jpg

    C'est pour un très gros chat, sûrement

    C poutres et gravas tombent de la charpente à travers le deuxieme etage sur le premier etage Photo MHM.jpg

    Les infiltrations d'eau font des ravages

    C poutres et gravas venus du toit sur le premier etage Photo MHM.jpg

    Accès aux salons XVIIIe

    D a grand salon direction terrasse Photo MHM.jpg

    Une très belle pièce ajourée

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    Ici, on a emporté la cheminée

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    Là, les ornements en plâtre...

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    Même la tuyauterie en cuivre...

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    Les stucs n'ont pas été épargnés

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    L'arrière du bâtiment donne dans la rue Aimé Ramond. C'est par là que rentrait le carrosse tiré par des chevaux, remisé ensuite dans les écuries.

    Venez avec moi à Albi...

    Un autre patrimoine mondial de l'UNESCO met en valeur ses hôtels particuliers et les propose à la visite dans le cadre de l'Office du tourisme.

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    Hôtel de Castelnau

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    Hôtel de Gorsse

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    Hôtel de Reynes

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    Hôtel de Saunal

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    Hôtel Decazes

     

    Albi, chef-lieu du Tarn (49 342 habitants) - Patrimoine UNESCO

    Carcassonne, chef-lieu de l'Aude (46 724 habitants ) - Patrimoine UNESCO

    20 ans de retard ! au moins...

    Crédit photos pour Albi

    La dépêche

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