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Sauvez la Maison des Jeunes et de la Culture de Carcassonne !

L'association de la MJC voit le jour en 1955. A cette époque, elle compte 300 adhérents environ qui participent à douze activités. Les ateliers ne vont cesser de se multiplier et de se diversifier pour atteindre le nombre de trente-six. 

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Emplacement de l'ancienne MJC, rue du 4 septembre 

Elle s'installe d'abord dans les locaux de l'ancienne Chambre d'agriculture, puis dans la rue du 4 septembre avant de déménager le 7 octobre 1978 dans l'ancien Petit lycée - 91 rue Aimé Ramond. L'inauguration se fit en présence d'une délégation Bavaroise venue d'Eggenfelden (Ville jumelée avec Carcassonne). Le coût total des travaux : 2 951 585 francs. Subvention de l'état à hauteur de 35%.

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La MJC depuis 1978

En mai 1979, la ville procède à un aménagement décoratif. 300 arbres et arbustes seront plantés au milieu du gazon pour un coût total de 14 650 francs.

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 En 1983, 1200 personnes possèdent la carte de la MJC, mais le nombre des Carcassonnais à profiter des activités est beaucoup plus important, notamment par l'intermédiaire des spectacles. Toutes les catégories d'âges et toutes les couches sociales se retrouvent rue Aimé Ramond.

Pour animer une telle entreprise du temps libre, deux permanents, une secrétaire et plus de 100 animateurs bénévoles sont à pied d'oeuvre tous les jours (sauf le dimanche). Originalité de la MJC, l'existence en son sein, d'un conseil d'animation qui se réunissait régulièrement et qui permettait à tous les responsables de mieux se connaître et d'imaginer des animations en commun. Ceci évitait tout cloisonnement au sein de chaque atelier.

La présence d'un Centre International de Séjour dans le même bâtiment, donnait encore une autre dimension à la MJC. Réservé aux groupes, qu'ils soient d'études, de loisirs ou sportifs, le CIS disposait de 60 lits en 1983. Il était complémentaire de l'Auberge de Jeunesse située dans la Cité. En 1978, le CIS comptabilisait 2800 nuitées ; quatre ans plus tard, ce chiffre passait à 5600.

Le conseil d'administration de la MJC en 1983 comptait 31 membres : André Bastien (président), Georges Saury (Vice-président), Joseph Brisot (Secrétaire), Louis Fermandez (Trésorier). Deux permanents, pris en charge en grande partie par la mairie, étaient Yves Larregola et Michèle Guitard. Renée Saint-Loup s'occupait du secrétariat comme employée communale.

La MJC en soins palliatifs

La MJC de Carcassonne ne va pas bien financièrement, c'est le moins que l'on puisse dire. La situation serait telle - d'après les journaux locaux - que la structure associative jouerait sa survie. La ville de Carcassonne et la Communauté d'agglomération ont considérablement réduit la voilure budgétaire qui était dévolue à la MJC - une perte sèche de 90 000 €. Le Centre International de Séjour qui faisait entrer de l'argent dans les caisses a fermé. Comment vit une association ? Avec des subventions et des adhérents ! Faute de subventions, elle doit trouver d'autres sources de financement pour ne pas mourir. La MJC n'a pas eu d'autres choix que d'augmenter les cotisations de plus de 50 %. Voilà une situation quasi intenable... Pourtant, elle n'a plus le choix ; elle doit faire croître considérablement le nombre des adhésions.

Nous ne rentrerons pas dans des considérations d'ordre politique sur les orientations de la ville en matière culturelle. Toutefois, constatons simplement qu'elle a mis un coup de sécateur aux subventions en direction des associations culturelles et populaires. S'il est vrai que le budget de la commune n'est pas un puits sans fond et que la gestion associative doit être rigoureuse (La MJC est déficitaire), on se demande ce que l'on souhaite préserver. Dans une France fracturée par la misère et le chômage, les MJC sont encore un facteur de lien social, populaire et laïc. Un enfant occupé par cette association, aura moins de change d'aller vandaliser le mobilier urbain, par exemple. On ferait l'économie de la videosurveillance, si on ouvrait les théâtres, les bibliothèques et les musées. Aujourd'hui, la politique économique détruit tout ce que Malraux avait mis en place : les conservatoires, les centres culturels, les orchestres nationaux, etc... L'état veut des gens qui consomment, pas des gens qui pensent - c'est bien trop dangereux. 

 En ce début de mois de septembre, où les parents sont en recherche d'activités pour occuper intelligemment leurs enfants en dehors de l'école, la MJC propose de multiples ateliers. Dans quelques mois, la clé sera peut-être sous la porte et six salariés dans la charrette iront grossir les listes de Pôle emploi. Une première en France. Carcassonne rentrera t-elle dans l'histoire, avec un petit h ?

http://www.mjc-carca.org

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