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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 292

  • La carcassouneso

    La Carcassouneso

    est une des nombreuses partitions du compositeur Edouard Lacombe, dont je n'ai pas pu encore trouver de filiation avec un autre Lacombe, plus connu et prénommé Paul. Cependant, il apparaît que ces deux là se connaissaient fort bien puisque Edouard figure sur l'acte de décès de Paul. Disons qu'Edouard a écrit surtour de la musique militaire et de fanfare destinée aux orphéons ou choeurs locaux comme l'Union vocale.

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    Cette partition exécutée pour la première fois par l'Union vocale et l'Union musicale de Carcassonne le 13 juillet 1923, est un choeur à quatre voix d'hommes. Le texte écrit en langue occitane est l'oeuvre de J-F Jeanjean (ancien président de la Société des arts et sciences de Carcassonne). Il semblerait que cette marche ait été composée pour en faire l'hymne de la ville. Une époque où la langue occitane et les vraies traditions de notre beau pays avaient du sens pour les Carcassonnais.

    Carcassouno, Carcassouno. Soubeni, soubeni ple de glorio
    Noum radious, radious dins un cèl, dins un cèl de clartat
    Aprenen, aprenen, à légi ta grand historio
    Daban las tours, las tours de l'antico Ciutat

    Traduction
    Carcassonne, Carcassonne. Souvenir, souvenir plein de gloire
    Nom radieux, radieux dans un ciel, dans un ciel de clarté
    Aprenons, aprenons à lire ta grande histoire
    Devant les tours, les tours de l'antique cité

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • La tauromachie est-elle une tradition à Carcassonne ?

     Il faut arriver à l'année 1885, le 22 juin exactement, pour que le Conseil municipal de Carcassonne sous pression d'une pétition, autorise la construction d'une arène près de l'abattoir. Les premières courses de taureaux ont lieu à Carcassonne en mai 1886 sur un terrain en bordure du chemin de Montredon. Elles attirent un public plutôt populaire ; le prix des billets n'excède pas trois francs. Le directeur Paul Bazy, fort du succès rencontré par la cuadrilla de Martin Frutos à Nîmes, désire impulser la même dynamique dans la capitale audoise. Le Pouly, toréro de grande réputation y remporta avec brio la Médaille d'or, le 14 juillet 1886. Les arènes en bois occuperont ce lieu jusqu'en 1899, années où les spectacles taurins se déplaceront au lieu-dit "La justice" sur la route de Montréal. Le 9 juillet 1899, les matadors Armilia et Chuléro, tuèrent leurs toros grâce à des estocades foudroyantes. Dès lors, l'aficion se développa rapidement. On donna trois courses en juillet, dont celle du 30 durant laquelle Canario officia, et trois courses les 13, 15 et 20 août.Comité taurin.jpg

    Le 22 septembre 1899, le Club taurin se forma avec les toreros Antonio Fuentès, Réverté, Antonio Montès, qui devint son Président d'honneur. Il fut représenté au dernier congrès de la fédération, à Alais le 25 février 1914. 

    Après la guerre de 14-18, il n'y a plus eu de corridas pendant près de quarante ans.

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    Martin Frutos à Carcassonne en 1886

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    Pendant trois ou quatre ans, au début des années 1950, les arènes de la Patte d'oie offrirent des spectacles taurins, corridas ou charlotades. Le succès fut inégal... Dans le ruédo Carcassonnais, les plus grandes vedettes de la tauromachie d'alors durent présentées : Luis-Miguel Dominguin, Ortéga, Aparicio, Ordonez, Martoreil, Raphael Rodriguez. La célèbre "matadora" à cheval Conchita Cintron, les frères Angel et Raphael Péralta, etc.

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    Le Club taurin carcassonnais qui avait son siège social au Café glacier (Bd Roumens), organisait le 21 septembre 1952 une corrida à Carcassonne. Les arènes en bois avait été installées à Patte d'oie et l'on pensait que ce serait le retour de la tauromachie après plusieurs décennies d'absence.

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    Les arènes en bois de Patte d'oie en 1952

    Négociant réputé, Jean Roux était "Chef du Train d'Arrastré" lors des corridas Carcassonnaises. Il prêtait aux organisateurs deux magnifiques percherons, afin de retirer la dépouille des taureaux de l'arène après leur mise à mort. Les célèbres écuries de Jean Roux étaient situées à quelques dizaines de mètres des arènes. Il avait hébergé les célèbres "Rejonéadors", les frères Péralta. Jean Roux faisait admirer ses splendides percherons dont la croupe était constellée d'étoiles, dont les sabots étaient passés à l'or fin, dont la crinière et la queue étaient tressées avec des tiges de paille.

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    Le prix des places allait de 2,200 francs (barrière) à 450 francs (amphithéâtre). Les arènes de Patte d'oie pouvaient recevoir 15 000 spectateurs. Lors de la corrida du 14 juillet 1953, le public eut l'occasion de voter pour désigner le meilleur des deux matadors présents au cartel : Giron et Pimentel. César Giron remporta le Trophée de la Ville de Carcassonne. Lors de cette corrida, la présidence était assurée par M. le docteur Signé. Ses assesseurs se nommaient Marcel Senty, Louis Boudenne, Pierre Tarbouriech, Jose Portillo.

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    L'année 1953 fut le chant du cygne des corridas dans la capitale audoise. Les arènes de Patte d'oie, au bout de l'allée Iéna, furent démontées pour des raisons, dit-on, de sécurité. En fait, le maire de Carcassonne n'en voulait plus dans sa ville.

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    La quadrilla aux arènes de Carcassonne

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    Rayito hijo met à mort le taureau

    La tauromachie renaît de ses cendres à Carcassonne à la fin des années 1990, grâce à la volonté du maire Raymond Chésa. Il créée d'abord un évènement qui s'appelle "La semaine espagnole" dans lequel, il est mis en avant la culture andalouse. Ce ne sont que défilés de chevaux et sévillanes. Petit à petit germe dans l'idée du maire de faire de sa ville une place force de l'art tauromachique. Lors de son dernier mandat, il promet la construction d'arènes en dur à l'ancien abattoir de la ville, qu'il fait baptiser "Espace Jean Cau". Le prix Goncourt 1961, natif de Bram, était un grand défenseur des corridas. Après la mort de R. Chésa en janvier 2005, son premier adjoint (Gérard Larrat) devient maire de la ville. Ce dernier qui n'a pas loin s'en faut la fibre tauromachique - ancien député de la Commission culture à l'Assemblée nationale - ne mettra pas à exécution le projet de construction des arènes. 

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    Quand en 2009, la municipalité socialiste prend en main la destinée de la ville, Jean-Claude Pérez déclare que la commune ne financera plus les corridas. Le Cercle Taurin Carcassonnais devra trouver dans ses fonds propres les moyens de les organiser. Les corridas de novillos auront lieu quand même ; avec quel argent ? En 2016, le Cercle Taurin Carcassonnais organise pour la première fois de vraies corridas avec des taureaux de combat. Ceci constitue une montée en puissance du lobby taurin au sein de la collectivité.

    En 2018, les corridas sont annulées suite à une mauvaise organisation. Le préjudice financier permettra t-il de faire repartir la machine taurine ? Certains l'espèrent, mais beaucoup ne le souhaitent pas.

    Mis à jour le 27 novembre 2018

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • Les magnifiques vitraux de l'église de Villalbe

    Les hameaux de Carcassonne regorgent de trésors qui n'ont jamais été vraiment étudiés par les historiens locaux. Ce manque d'intérêt nous semble incompréhensible, car la capitale audoise ne s'arrête pas à la Bastide Saint-Louis ou à la Cité médiévale. Que pourrait-on écrire encore sur notre forteresse qui n'a jamais été révélé ? Quand on va aux mêmes sources (Mahul, Bouges ou Joseph Poux), on arrive très souvent aux mêmes conclusions ; seule diffère parfois l'interprétation. Alors avant d'acquérir la dernière étude sur la ville basse ou la Cité, allez directement vérifier les sources à l'intérieur du livre. Très souvent, il vaut mieux se procurer directement les anciens ouvrages de Poux, Foncin ou Fédié. 

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    L'église de Villalbe érigée en 1784, possède en ses murs de superbes vitraux du XXe siècle. En août 1944, au moment de l'explosion par les Allemands du dépôt de munitions de Baudrigue (Roullens), l'onde de choc fut telle que les vitraux du XVIIIe siècle partirent en éclats. Ils seront remplacés le 20 novembre 1955 lors d'une inauguration en présence de Mgr L'évêque, de l'abbé Maurice Vidal et des petits chanteurs de Saint-Stanislas.

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    Ces vitraux ont été réalisés par le R.P Ephrem Socard, moine Bénédictin de l'abbaye d'En-Calcat. Fils d'un maître verrier, le père Ephrem crée au début des années 1950 un atelier de dalles de verre. Cette technique perdure encore au sein de la communauté religieuse. Ephrem Socard a formé le Toulousain Henri Guérin, peintre-verrier reconnu dans le monde entier pour ses nombreuses réalisations.

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    Nous sommes désolés de ne pouvoir vous présenter de meilleures photographies, mais il est très difficile pour un amateur comme moi de prendre des clichés de vitraux. Un inventaire de ce trésor artistique devrait être fait afin de protéger à l'avenir ce joyau contemporain. C'est dans ce but que nous avons décidé de vous transmettre son histoire.

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