Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 28

  • La vérité sur Baudrigue bientôt révélée dans un ouvrage

    J'ai le plaisir de vous annoncer pour le printemps prochain, la sortie de mon livre sur le massacre de Baudrigue. Cinq années de recherches et de collectes d'archives auront été nécessaires pour révéler l'indicible. Cet ouvrage, unique sur le sujet, retrace jour par jour le terrible destin de quinze patriotes enfermés dans la prison de Carcassonne : Bringer, Ramond, Roquefort et les autres. Pourquoi le docteur Delteil y a t-il mystérieusement échappé ? Les questions sont posées sans langue de bois. Les réponses sont contredites et confrontées aux témoins et aux rapports d'enquête. Tout est minutieusement sourcé. Les criminels sont identifiés et leurs martyrs nommés ; leurs biographies et leurs photographies publiées. Pourquoi a t-on fait croire que l'explosion avait eu lieu à 13h ? Nous avons brisé l'omerta qui plane depuis 79 ans sur cet évènement tragique. Capture d’écran 2023-02-20 à 19.55.48.png

    Rendez-vous au printemps. Si d'ici là vous souhaitez réserver des exemplaires, vous pouvez simplement m'écrire. Cela ne vous engage à rien.

    andrieu-martial@wanadoo.fr

    _______________________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2023

  • La vie extraordinaire d'Edouard Ourliac (1813-1848), ami de Balzac

    Jean Louis Edouard Ourliac naît le 1er août 1813 à Carcassonne dans l’actuelle rue Aimé Ramond, autrefois Carron de Danty (Section de la Fraternité). On peut situer son habitation entre les rues Courtejaire et Chartrand. Le général, fusillé à Lille en 1816, était un ami d’enfance de son oncle Jean Louis (1771-1849). Ceci peut donc confirmer le voisinage de ces deux familles dans le quartier.

    Capture d’écran 2023-02-18 à 20.52.08.png

    Le fils de Jacques Ourliac (1778-1848), négociant en draps, devait sans doute manifester quelques turbulences à l’école pour que son père l’envoyât en pension chez les Lazaristes de Montdidier (Somme). Comment un homme si peu attiré pour le fait religieux, a-t-il pu choisir cette communauté fondée par Saint-Vincent-de-Paul ? Certains conseils d’un prêtre ont sans doute pu l’y conduite. Edouard Ourliac y demeura jusqu’à sa première communion, époque où ses parents vinrent habiter Paris dans la rue Saint-Roch. C’est-à-dire, selon toute vraisemblance, durant l’année 1824. On l’envoya au Collège royal Louis le Grand, où il ne se montra guère plus discipliné. Dans La folle nuit, il s’épanche sur les regrets de ses années d’études : « Tout mon regret dans la suite de ma vie, a été de ne pouvoir apporter dans les affaires sérieuses, dans mes travaux, dans certaines démarches, d’où peut être dépendait mon sort, le zèle, les soins, la religieuse application et tous les efforts attentifs que j’ai employés dans ma jeunesse en des occupations qui semblent moins graves, telles par exemples, qu’une partie de chose aux hannetons, le moulage en plâtre du visage d’un de mes amis, une représentation d’ombres chinoises, une école buissonnière aux près Saint-Gervais, etc. »

    Capture d’écran 2023-02-18 à 20.57.02.png

    Quelques temps après avoir quitté Louis-le-Grand, il trouva un emploi dans l’administration des hospices où il resta une dizaine d’années. Entre les rébarbatives additions et annotations dans un cahier, les service des Enfants-trouvés lui conservait quelques loisirs. Il se mit à produire deux premiers livres, dont Jeanne la noire publié en 1833. Cet ouvrage rappelle l’histoire d’une révolte qui, à Carcassonne, pendant la terreur, entraîna Jeanne Establet vers la guillotine. 

    C’est à cette époque qu’Ourliac se lia avec des étudiants qui n’étudiaient pas, qu’il fréquenta les spectacles et ne fit que rêver… Parmi ses amis qu’il fréquente impasse du Doyenné, il y a Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Camille Rogier et Auguste Préault. Toute cette jeunesse vit une espèce de vie de bohème, mais non de misère. Elle s’encanaille, batifole et passe son temps à deviser sur l’avenir : « Edouard Ourliac venait tous les matins nous voir. C’était son chemin pour aller aux Enfants-Trouvés. La plupart du temps, il nous trouvait plongés dans le sommeil des paresseux et des poètes. Chaque jour il nous apportait des Nouvelles à la main […] Nous n’avions pas d’argent, mais nous vivions en grands seigneur. Ces dames de l’Opéra soupaient chez nous vaille que vaille, et daignaient danser pour nous à la fortune de leurs souliers. Edouard Ourliac était le Montfleury de la troupe. »

    Capture d’écran 2023-02-18 à 20.58.08.png

    Vers 1840, Ourliac quitta son emploi pour se consacrer pleinement à l’écriture. L’éditeur Desessarts qui venait de publier son roman Suzanne, lui offrit assez d’argent pour se lancer. Il ne quitta plus sa plume dont sortirent Nouvelles, Romans et pièces de théâtre. Sa prose se lit dans la Revue des deux mondes, La revue de Paris et même Le Figaro, à peine créé. C’est Honoré de Balzac qui l’y fit entrer, dit-on. L’auteur de La comédie humaine lui trouvait un talent comparable à celui d’Alfred de Musset. Il lui fit même écrire la préface de César Birotteau, publié pour la première fois au Figaro. C’est peut-être même Edouard Ourliac qui lui proposa le nom des Carcassonnais Birotteau, né comme lui en 1813. Il deviendra plus tard maire de la ville. L’oncle de cet homme fut vicaire général du séminaire de Carcassonne. Est-ce lui qui conseilla au père Ourliac d’envoyer son fils chez les Lazaristes ? Le séminaire se trouvait à deux pas de la maison natale d’Edouard. 

    Capture d’écran 2023-02-18 à 21.00.39.png

    Honoré de Balzac

    Balzac, selon les dires de Monselet, considérait Ourliac comme un confrère. Il lui proposa de collaborer avec lui pour le théâtre. Ainsi le Carcassonnais écrivit-il en entier le second acte de Vautrin. Par un malheureux hasard, Ourliac se maria en 1842 avec la fille d’un chef de bureau du ministère de la marine. De cette union, naquit Françoise Caroline le 26 mars 1843. Au fur et à mesure que sa notoriété grandit, sa santé déclina. Les médecins ne donnèrent pas grand espoir au mal de poitrine qui le rongeait. Sa bonne humeur et son esprit taquin s’en trouvèrent altérés. Ourliac glissa peu à peu dans la religion la plus rigoriste et alla s’installer chez son père. Il passa l’hiver 1846 à Pise en Italie, puis accepta une place dans les bureaux de la marine. En avril 1848, Jacques Ourliac fut emporté par l’âge et Edouard sollicita le refuge chez les Frères de Saint-Jean-de-Dieu. Il y mourut trois mois plus tard le 31 juillet 1848. On l’inhuma au cimetière du Montparnasse. Balzac eut ces mots : « Je viens de perdre le merveilleux collaborateur de ma vieillesse. »

    Sa veuve se remaria le 28 avril avec Adolphe Pilleux ; elle finit sa vie en 1867. Sa fille, Claire Marie Françoise épousa Charles Jean Grandmougin, homme de lettres et Chevalier de la légion d’honneur. Elle décéda le 7 décembre 1909 à Neuilly-sur-Seine à l’âge de 66 ans. Le couple n’eut pas d’enfants et Charles Grandmougin se remaria avec une artiste dramatique plus jeune que lui. Il n’existe donc pas de descendant direct d’Édouard Ourliac dont une rue porte son nom dans Carcassonne depuis 1901. Elle se trouve derrière la caserne Laperrine.

    Sources

    Six acadiens célèbres, Jean Amiel, 1929

    Le Figaro, 16 août 1913

    Cartulaire de Mahul

    Recherches généalogiques

    _________________________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2023

  • Pierre Léon Parlange (1843-1914), riche négociant en vins

    © Généanet

    Originaire de Saint-Cirgues-de-Malbret dans le Cantal, Pierre Léon Parlange fonde à Carcassonne en 1879 un grand négoce de vins. Il fait bâtir une très belle demeure sur l’actuel boulevard Marcou, au numéro 25. De son mariage avec Jeanne Marie Caroline Lafon (1854-1942), naîtront six enfants dont deux garçons dont nous parlerons plus tard.

    Capture d’écran 2023-02-16 à 20.18.12.png

    Capture d’écran 2023-02-16 à 20.17.02.png

    À l’arrière de son logement, donnant sur l’allée d’Iéna, il installe une cave contenant neuf foudres de 12 000 hectolitres et huit cuves souterraines de 1000 hectolitres.

    Capture d’écran 2023-02-16 à 20.18.59.png

    La dépendance compte également un grand garage pour les livraisons. A n’en pas douter, il s’agit d’une famille très fortunée. Elle a développé une affaire lucrative, à une époque où l’exploitation viticole bat son plein dans la région. La consommation en vin de table provenant des parcelles du Minervois et des Corbières est très abondante. Pierre Léon Parlange livre ses commandes dans tout le pays dans des wagons-foudres, depuis la gare de Carcassonne. C’est le Vice-président de la Chambre syndicale du commerce des vins de l’Aude. On voit également apparaître son nom sur la liste conservatrice des élections municipales.

    Capture d’écran 2023-02-16 à 20.18.40.png

    Après son décès survenu le 8 juillet 1914 à Carcassonne, ses deux fils Jean et Charles prennent sa succession. Deux ans plus tard, le 2 septembre 1916, ils créent la société « J et Ch Parlange ». Les statuts sont déposés chez Maître Escarguel à Carcassonne. Charles, qui nourrit depuis longtemps des dons de guérisseur s’installe en région parisienne, laissant son frère seul aux commandes. Le bastion Montmorency, acheté par son père à la famille Coste-Reboulh, est vendu à un jeune chirurgien : Émile Delteil. En décembre 1927, la société est dissoute au profit de Jean Parlange qui conduira seul les affaires. Il s’éteint le 17 août 1960 à Bagnères-de-Bigorre sans descendance.

    Capture d’écran 2023-02-17 à 08.23.12.png

    La maison Parlange, boulevard Marcou

    _______________________________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2023