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La destruction du lycée Paul Sabatier de Carcassonne

Dès 1668, un ancêtre des Inspecteurs généraux de l'éducation nationale, M. de Froidour, écrivait dans son rapport suite à sa visite dans les collèges de la province du Languedoc que le Collège de Carcassonne "existait d'ancienneté" dans ces mêmes locaux. En effet, le Conseil de ville fonda en 1556 une école d'enseignement secondaire appelée Collegium, qui ne comptait que des externes.

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Tout ce qu'il reste de l'ancien lycée de Carcassonne, rue de Verdun

Ce collège était situé dans la rue de la Pélisserie (rue A. Ramond), à l'angle avec la traverse des moulins (rue Littré). Dans cette rue se trouvaient les cuisines, le réfectoire et certaines classes du Lycée. Au XVIe siècle, ce petit collège ne possédait que trois classes ; il n'y avait même pas assez de place pour loger les professeurs. Ceux-ci, insuffisamment payés, devaient occuper d'autres fonctions en ville - n'ayant pas de rapport avec l'enseignement - afin de subvenir à leurs besoins vitaux. Les rentes étant trop faibles pour entretenir la vie du Collège, les Consuls se mirent à chercher une solution. Par chance, l'édit du mois de septembre 1603 promulgué par Henri IV rappelait les Jésuites, prompts à s'emparer des établissements d'instruction. Intriguant à la cour du roi, l'évêque de Carcassonne avec l'accord de la municipalité, tente de faire donner le Collège au Jésuites en 1605. Henri IV y consent par le brevet du 12 août 1609, ratifié par lettres patentes d'avril 1610. Les négociations avec la ville durèrent douze ans, pendant lesquels celé n'empêcha pas la Compagnie de Jesus d'enseigner à Carcassonne. Dès lors, il ne resta plus qu'à ratifier l'accord le 16 mars 1623.

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Ad maiorem Dei gloriam.

(Pour une plus grande gloire de Dieu)

Aussitôt, un certain nombre d'habitants se formèrent en syndicat pour protester contre l'installation des Jésuites. Arguant un système de fraude dans l'attribution du Collège aux Jésuites, ils se pourvoient devant le Sénéchal, puis devant le Parlement de Toulouse, après avoir menacé de ne pas payer l'impôt. Cet appel étant suspensif, l'enseignement est suspendu au mois de mars 1623. De nouvelles négociations aboutiront à un accord définitif le 1er juillet 1623. La ville octroie aux Jésuites une rente de 2000 livres et le diocèse 1000. A charge pour eux de subvenir à tous les frais de réparation et d'entretien des bâtiments. Pareils à des religieux de tout ordre, la Compagnie de Jesus va agrandir le Collège. En 1625, elle reçoit une subvention extraordinaire de la ville à hauteur de 200 livres pour édifier la porte d'entrée du Collège. Cette porte qui se trouvait dans la rue des Etudes à côté de l'entrée de la chapelle (Actuel auditorium), fut rasée en 1970 sans autre forme de procès.

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Porte d'entrée (XVIe siècle) du Collège des Jésuites en 1969

En 1636, le sieur Louis de Malecoste leur lègue 25 465 livres pour la construction de cette chapelle, qui sert aujourd'hui d'auditorium. Elle sera inaugurée en 1667 lors d'une session des Etats du Languedoc, avec procession conduite par l'Evêque.

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 En 1668, les Jésuites avait achevé de bâtir le nouveau Collège et leur église. A savoir, quatre grands corps de logis, avec en plus une basse-cour et autres commodités. L'ensemble occupait plus de la moitié d'un carron, à l'intérieur de la Bastide Saint-Louis.

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Plan de 1729

Le Collège compta 200 élèves, puis l'effectif diminua de façon constante en raison de l'implantation d'autres établissements à Limoux, Castelnaudary, Rieux et Mirepoix. En réalité, les Jésuites s'occupèrent moins du Collège qu'ils ne furent attachés aux prédications, visites des malades et autres fonctions spirituelles. Malgré tout, il purent conserver leur Collège et même annexer en 1727 le Séminaire diocésain, face à l'actuelle MJC (autrefois, Couvent des Pénitents noirs). Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, commençait à souffler un esprit nouveau entraînant les despotes éclairés, dans un courant de réformes. Les Jésuites n'étant plus en odeur de sainteté royale, le Collège de Carcassonne ne dut son salut qu'à leur remplacement par les Doctrinaires. Les lettres patentes du 26 septembre 1764 portent confirmation du Collège à Carcassonne.

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Imposte au-dessus de la porte du Lycée, rue de Verdun

 Le Collège national de Carcassonne des Prêtres de la Doctrine Chrétienne sera emporté en 1792 par la Révolution française. Après cinq années d'atermoiements, le décret du 18 germinal an III (7 avril 1795) institua les Ecoles centrales des départements. Le citoyen Fabre fut chargé "d'organiser avec célérité" l'Ecole centrale de Carcassonne dans les locaux de l'ancien Collège. Elle disparut dans le courant de l'an XI (1803). C'est après l'achat de terrains et de maisons permettant l'extension de l'établissement entre 1846 et 1854, que le Lycée impérial sera inauguré le 8 novembre 1854. Ce lycée, devenu Paul Sabatier après 1941, fermera en 1962 après la construction d'un nouveau, rue Alfred de Musset.

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Destruction du lycée, rue des Études.

Tout ce qu'il en reste aujourd'hui se trouve actuellement visible dans la rue de Verdun. Car pour le reste... A partir du début du mois de septembre 1970, les premiers coups de bulldozers de l'entreprise Combe furent donnés contre des murs du XVIe siècle. On n'épargna presque rien et tout partit dans une carrière située à l'Arnouzette. Tout cela parce que la municipalité Gayraud avait voté la destruction des bâtiments pour dégager 5000 m2 de parking. Un espace de stationnement de près de 200 places pour donner un nouvel essor au commerce du centre-ville, paraît-il. 

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"On peut estimer que les usagers Carcassonnais pourront utiliser ledit parking pour les prochaines fêtes de fin d'année. Un beau cadeau de noël en quelque sorte, n'est-il pas vrai ?"

(La dépêche du midi / Sept 1970)

lycée p. sabatier

Quarante sept ans après, le centre-ville ne va pas mieux. Pire ! Par la folie destructrice de municipalités n'ayant eu aucune conscience pour nos héritages culturels, Carcassonne a perdu une très grande partie de son patrimoine historique. En 2015, sans l'intervention de Julien Llamas alors lycéen à Paul Sabatier, l'ensemble des archives du Lycée impérial seraient parties aux ordures. Tout avait été déposé dans une benne par M. Mercardal, proviseur du lycée. Nous avons alerté les archives de l'Aude qui sont venues in-extremis sauver l'ensemble de ces documents. Ils sont aujourd'hui conservés et consultables par tous.

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Ce qu'il reste de 400 ans d'histoire. 

Sources

Vieux murs et vieux papiers du Collège-Lycée de Carcassonne / J. Poux / 1907

Notes et synthèses / Martial Andrieu

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© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

Commentaires

  • On devrait faire un tableau sur les destructions du patrimoine au sens large par mandature à la tête de la ville de Carcassonne bâtiments civils, militaires et hospitaliers, églises (intérieurs, extérieurs, mobiliers), espaces verts historiques, écoles (bâtiments, objets, mobiliers, archives), collèges (bâtiments, objets, mobiliers, archives), lycées, musée, bibliothèque etc.

  • sans oublier la destruction des mûriers témoins de l'élevage de vers à soie dans le Carcassonne au 18 et 19 ème siècle!!!

  • Ces photos sont émouvantes pour moi et sans doute pour tous ceux qui s'amusaient dans cette cour du "Grand Lycée". A mon époque Mr Jourdan était le surveillant général. On le surnommait le kiss car il appelait son chien en faisant Kss, kss... Et Monsieur Sirven qui faisait des footing au Bois de Serres et avait sans doute fait un AVC ou peut-être une paralysie faciale. L'hiver on faisait des glissades dans la cour qui est en pente et le Kiss n'était vraiment pas content. Au fond de la photo on aperçoit une petite porte qui amenait dans un couloir étroit et par lequel on pouvait rejoindre le "Petit Lycée". On passait par les cuisines pour sécher les cours quand on avait une heure au lieu d'aller en études et on allait à la Fageolle. "Souvenirs, souvenirs, que me veux-tu?"

  • Bonjour monsieur , à quelle époque avez vous fréquenté le lycée. Mon père y était tre 1955 et 1957 .

  • Dans ce lycee, appele ensuite "cycle d'observation", de la cour on pouvait rejoindre ce qui est maintenant amicale laique par un souterrain sous la rue Aime Ramond.... c'etait la continuite du lycee, on nous donnait des cours de dessin , et dans les salles du bas, il y avait les salles de gym .....dans les annees 1968

  • tout à fait, je me souviens tres bien de se souterrain qui reliait les 2 batiments..j y etais en 6e et 5e..

  • Ces photos sont émouvantes pour moi et sans doute pour tous ceux qui s'amusaient dans cette cour du "Grand Lycée". A mon époque Mr Jourdan était le surveillant général. On le surnommait le kiss car il appelait son chien en faisant Kss, kss... Et Monsieur Sirven qui faisait des footing au Bois de Serres et avait sans doute fait un AVC ou peut-être une paralysie faciale. L'hiver on faisait des glissades dans la cour qui est en pente et le Kiss n'était vraiment pas content. Au fond de la photo on aperçoit une petite porte qui amenait dans un couloir étroit et par lequel on pouvait rejoindre par un souterrain le "Petit Lycée". On passait par les cuisines pour sécher les cours quand on avait une heure au lieu d'aller en études et on allait à la Fageolle. "Souvenirs, souvenirs, que me veux-tu?"

  • un répertoire des démolitions , serait une bonne idée en effet - et pour les constructions ?? il reste encore des maisons vétustes --sortez les bulldozers -- ce sera plus intéressant que de démolir les anciens édifices qui ont une histoire -

  • Ces politiques communales sont sidérantes. Il n'y a pas d'instances pour freiner ces initiatives destructrices ? Vous nous aviez raconté ici même le sort du square Gambetta : est-ce que le sort de tous ces lieux d'histoire c'est de devenir des parkings ? Au passage , je me demande si il reste quelque chose du "Petit Lycée", ou si il a subi le même sort que le grand ? Ses archives sont-elles également consultables ? Merci pour ces informations toujours passionnantes.

  • Le surveillant général était plutôt Joulia?? Sans, le prof de gym, Ethoré allemand, Guillarmain latin-Français, Capelle Musique, Bastien Math.

  • Bien sûr c'est Joulia, j'ai dit une bêtise. Sans le prof de Gym, Capeille ou Capelle? Falipou espagnol surnommé Filapou, René Nelly bien sûr, Blanc français Bec, Falcou, en math, Charles en anglais et un prof d'anglais qui habitait Montréal et qui avait des problèmes de vue (j'ai son nom sur le bout de la langue)Roux français latin grec boutonneux Beaubois en dessin,Demange en physique chimie surnommé Omer etc.
    Éthoré avait cassé des vitres de fenêtre à coup de poing car il était mécontent de la bouffe servie au repas de midi... Il demandait aux élèves de dessiner une bite au tableau puis s'emportait car il voulait une bitte d'amarrage...

  • J ai assiste maintes fois au dessin de la bite au tableau : en fait c etait pour nous amuser , nous ses qques eleves ,et souvent a notre demande qu il interceptait un malheureux qui sortait d un cours voisin et lui demandait le fameux dessin et ensuite le terrorisait pour son « erreur »……..pour notre plus grand plaisir !! Cher Julien ( son prenom mais aussi son surnom , …) c etait une autre epoque

  • Le professeur d'anglais originaire de Montréal était Mr.Nègre. Un collègue et ami de mon père. C'était un très bon professeur. Mais il avait cette particularité de parler anglais avec l'accent du terroir en roulant les "R" : "Go to the blackboarrrrd". J'ai usé mes fonds de culottes de la 12ème au petit lycée à la seconde au grand. J'ai eu comme instituteurs Mmes Cantier et Roux (Mimi), Mrs. Jamma et Cantier, Sans en Gym. Comme professeurs: Mrs Custos, Gerbal, Bastien ( Dit Dédé ), Ethoré, Bec, Nègre, Beaubois, Mestre, mon père, et bien d'autres dont j'ai oublié le nom. Le surveillant général du petit lycée était Mr. Sirven (Alicante), un homme d'une grande valeur humaine. Le proviseur était Mr Vidal, le surveillant général Mr Joulia que l'on surnommé l'inter ? ou le but ? Le concierge qui avait sa loge à l'entrée du lycée et passait dans les classes pour relever les noms des absents était surnommé: Pastillou, parce qu'il suçait tjs des pastilles. J'ai le souvenir, aussi, des pensionnaires jouant au foot, en blouses grises, dans la cour poussiéreuse. Je me souviens que beaucoup parlait le patois. Les souvenirs bons ou mauvais remontent à la surface. Mon cartable est rempli d'anecdotes ( A la manière de Nougaro )

  • Bonjour. Pensionnaire de 51 à57 . Les dortoirs où parfois je restais les tristes fins de semaine . ou l'on dormait habillé sans se laver l'hiver 54,55. Pour respirer l'air extérieur j'allais dans le hall en passant par le local à vélo pour m'approcher du portail , aussitôt craignant une évasion Mr Lacoste , le concierge, me faisait rentrer . j'ai eu le temps de voir arriver dans l' opel décapotable conduite par sa femme René Nelli qui me dispensait mes cours d'Occitan . ( l'agnel que m'as dounat s'en es anat payssé dins la prado) Des décennies plus tard en visitant les châteaux cathares , le simple fait de l'avoir connu provoquait un attroupement. Dans la cour d'honneur , assis sur les vieux bancs j'ai eu les temps de compter les nombreuses couches de peintures qui tenaient le mur .( Les "terminales" faisaient paraitre un journal satyrique (l'étincelle) dont personne ne parle . Six longues années pendant lesquelles j'ai beaucoup voyagé dans des pays lointains , là où mes rêves me conduisaient Après le déplacement de ma famille dans le Gers je n'ai plus voulu être enfermé , alors je me suis engagé pour retrouver ces pays lointains qui peuplaient mes rêves. j'y ai retrouvé des anciens du bahut pour une vie d'aventure et de liberté tout en passant nos diplômes professionnels. Par le trou de la serrure du hall j'ai récemment vu des voitures !!!!!!!
    J'ai une très bonne mémoire, je me souviens de tout et de tous . Salut à vous que je retrouve parfois .

  • Tout est exact dans vos commentaires, j'étais dans la classe d'Ethore prof d'allemand et maire de Montolieu le jour où il a brisé la vitre de la classe avec son poing (d'ailleurs il s'est blessé et sa main saignait. Il y a eu même des traces de sang sur une des pages de son livre d'enseignant (sang faire de jeu de maux!)
    Le Proviseur, monsieur Vidal alerté par le bruit de la vitre brisé, a ouvert la fenêtre de son bureau et a dirigé un regard ébahi derrière ses petites lunettes rondes vers la fenêtre de la classe d'allemand où il aperçoit la scène.
    Ethore quitte précipitamment la classe, dévale l'escalier et prend sa voiture. Il s'ensuit une course poursuite dans les rues de Carcassonne pour essayer de calmer le " forcené " je pense que le pauvre professeur que l'on surnommait Casimir était passablement éméché....
    Autre anecdote, un jour ce même Casimir avait posé un revolver sur son bureau. La personne qui était chargée de relever les absents et qui passait dans chaque classe était un petit bonhomme rondouillard avec un grand registre qu'il tenait ouvert devant lui tout en marchant sans voir devant lui. Il avait une telle habitude de son parcours qu'il se déplaçait à l'aveugle....Quand il est entré dans la classe,Ethore a braqué son revolver sur ce petit bonhomme avec un retentissant "Haut les mains Zaza !" (Il était ainsi surnommé...)Je revois encore notre Zaza terrorisé lâchant le registre en le projetant en l'air et en s'enfuyant en devalent l'escalier quatre à quatre en hurlant Au fou !!!.
    Voilà quelques anecdotes concernant notre prof d'allemand....
    Je lance cette bouteille à la mer, j'espère que ce message parviendra un quelques uns de mes anciens camarades de classe du Lycée Paul Sabatier de Carcassonne de 1955 à. 1960....

  • Oui, bien sûr Nègre. Mon frère l'aimait bien, il était aussi prof d'anglais et habitait 12 rue Frédéric Soulié près de chez vous. J'ai eu votre père en hist nat. Il nous amenait à l'Alaric faire l'omelette et avait une Isetta. J'ai eu Mme Arnaudy,Mme Roux, Cantier et son violon- il nous jouait la truite vagabonde, Jamma qui nous tapait sur les doigts avec sa baguette. Nous surnommions Joulia le Kiss. Merci pour tout ces souvenirs et bien sûr Guillarmin surnommé Guillas qui pleurait en lisant Rimbaud et qui m'a fait aimer la poésie.

  • Nous avons les mêmes souvenirs et cela fait un grand plaisir de les rappeler. A propos de l'anecdote avec Mr. Ethoré, j'étais témoin de cet incident. Tout le lycée était dans la cour pour le voir casser des vitres et balancer les chaises de sa classe, qui existe tjs. 2ème étage au dessus de la maison des associations. La classe de mon père était au premier. Le proviseur Vidal avait demandé à mon père d'aller calmer Ethoré,en tant que collègue et ami. Ce qui paraissait être du domaine de l'impossible : Mr.Ethoré était un "géant" et mon papa tout petit...
    PS : Etes-vous apparenté à la famille Joseph, qui avait un grand magasin d'articles de maison rue de la gare ?

  • Mr Bastien, dit Dédé, une force de la nature. On murmurait, dans les couloirs glacials du lycée, qu'il effaçait le tableau en se servant d'un élève comme chiffon. Ou, quand on avait oublié une règle, ou un compas, il sortait une liasse de gros billets de sa poche et de sa voix de stentor : " Va te les acheter chez Breithaupt ou Galy ! ". A l'époque les professeurs étaient parfois originaux, mais ils avaient un certain panache.

  • ....effectivement j'ai servi de chiffon à effacer le tableau de Sébastien Grossum tranpige. !!!
    J'étais un des plus petits de la classe....Souvenir délicieux d'une belle époque de notre jeunesse...

  • Mon père était prof.d'anglais. Vous confondez, je pense, avec Mr. Mestre prof. de sciences naturelles...et ses magnifiques balades dans l'Alaric. J'ai aussi le souvenir ému de Mr Guillarmin nous lisant: " Le dormeur du val " les larmes dans les yeux...

  • Vidal ; le pinus ... Sirven ..m alicante ..!! j 'ai retrouvé le petit fils de Charles prof d'anglais en alsace ..!! Et le pet prof de gym ..!! Beaubois prof de dessin .....etc etc

  • Le petit lycée est tjs là, actuellement maison des jeunes. La seule différence, à l'époque, est qu'il était isolé de la rue Aimé Ramon par un grand mur. On pouvait y accéder de trois façons : soit par la grande porte cochère donnant sur la rue A.R., soit par la petite porte du concierge (Toujours existante), soit par le tunnel allant du grand lycée au petit, passant sous la rue A.M. On avait droit, alors, à toutes les odeurs de cuisine et de pain rassis, les cuisines étant en sous-sol. je m'en souviens, j'étais demi-pensionnaire.
    A droite de la façade de la maison des jeunes, était la salle de gym. de Mr.Sans. un ancien combattant gazé en 14/18 et qui faisait marcher les élèves à la façon militaire. En début d'année, quand il voyait un redoublant dans sa classe il avait droit invariablement à la question: " Il me semble que j'ai eu ton frère l'année dernière ? ". Et puis, il y avait Mr Bonneville, un ancien d'Afrique. Il suffisait de lui poser une question sur l'Afrique pour qu'il se lance dans des histoires d'expéditions en brousse et de guerres tribales. Nous évitions, ainsi, un cours rébarbatif. Voici, en vrac, quelques anecdotes, qui rappelleront, peut-être, aux anciens une époque à jamais disparue.

  • Le surnom de Pinus pour le proviseur vient d'un proviseur nommé Sylvestre.
    En effet grâce aux cours de Monsieur Léon Mestre en Botanique les élèves ont appris le nom du pin sylvestre : pinus sylvestris et vite trouvé ce surnom pour le proviseur.
    J'en profite pour saluer la mémoire de Monsieur Mestre qui m'a donné l'envie de faire le même métier que lui .....

  • j'ai pu voir effectivement Mr BASTIEN professeur de Mathématiques se servir d'un élève en blouse grise pour essuyer le tableau (classe de 5° ou de 4° ).

  • Et puis aussi, parmi les profs dont je n'ai pas vu les noms évoqués dans tous ces souvenirs, nous avions M. Chazotte (français- latin en 6ème) Gerbal, (françsis latin en 5ème) Custos (français latin grec en 4ème), Marc Pouillès, professeur de musique (sa classe était au Petit-Lycée) M. Bec, prof de maths en 6ème, M. Lavieille, prof d'anglais en 6ème, (toujours malade), M. Bourguignon, prof d'histoire en 5ème ; Je dois certainement en oublier. Je confirme que le surnom de Julia, le "surgé" était le "Kiss"... Et moi aussi je dois en oublier.

  • Je ne voudrais pas oublier Mr. Martignolles, professeur d'éducation physique. Parti en Guinée fin des années 50. Que j'avais revu à Conakry en 60. Peu de temps après, il avait été incarcéré au camp de concentration de Boiro pendant plusieurs années, où il avait subit la torture et les pires humiliations. Plus de 50.000 malheureux périrent dans ce camp dans des conditions effroyables. C'était l'époque où la Guinée était dirigée par ce grand "humaniste", qui avait pour nom: Sékou Touré.

  • Bien sûr. J'ai eu l'occasion de soigner la fille de Bourguignon. N'habitiez-vous pas derrière le Palais? Pour Martignoles je n'étais pas au courant. Cela me donne le frisson. Bonne journée.

  • Quand Mr.Martignoles a été libéré du camp de concentration de Boiro en Guinée, grâce à une intervention d'un président de la république français, je ne sais plus lequel ? Il pesait 45 Kilos, lui qui était un athlète. Tous les soirs les prisonniers avaient droit à leur " ration " de chicotte ( nerf de bœuf ). Puis, ils étaient cadenassés par les pieds à une barre de fer transversale, pour la nuit. En Afrique, il n'y a pas la télévision dans les cellules. Je ne sais pas combien ce martyr a duré ? ce furent, je crois des années ? Un silence pudique semble avoir entouré cette affaire parmi les tenants de la " pensée unique ".

  • ....!!!! en lisant les commentaires, j'ai le bonheur de voir tout une histoire se creer devant moi!!! merci!!!!

  • Mr. Martignole n'est-il pas ce prof de Gym qui avait remplacé Sans. Il avait une Simca aronde de couleur jaune et habitait le long du canal rue de l'Olivette. Sa maison avait été détruite suite à une explosion de gaz et sa femme était morte ????

  • C'était le temps de ma jeunesse; petit lycée, grand lycée puis nouveau lycée. J'ai connu tous ces profs et bien d'autres.

  • il a ete dit qu'a la place du parking doit etre construit un immeuble dont j 'ai oublié l 'usage

  • Que de souvenirs ! Je pense que personne n'a mentionné le prof de musique, M. Mir, dont la classe était au petit lycée, face à l'entrée du souterrain et qui nous menaçait lorqu'on chahutait un peu trop de nous faire prendre le métro (souterrain) pour se présenter au "But" . J'ai dû quitter le lycée en 5ème (1950 ou 1951).

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