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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 143

  • Le travail d'historien reconnu par des historiens nationaux...

    Hier, je me rends chez mon libraire limougeaud comme à l'accoutumée afin de découvrir les nouveautés du moment. Dans le rayon consacré à l'histoire, un titre attire tout particulièrement mon attention : "La Gestapo française". Cet ouvrage rédigé par deux historiens nationaux aux éditions Acropole m'intéresse à plus d'un titre, ayant moi-même travaillé le sujet pour ce qui concerne Carcassonne. Une dizaine de pages sont consacrées au KDS de Montpellier et plus particulièrement aux agissements du S.D de la capitale audoise. La surprise vient ensuite...

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    Dans les dernières pages consacrées aux nombreuses sources ayant permis la rédaction de cet ouvrage, j'ai découvert que les éminents historiens ont utilisé, entre-autres, les articles de mon blog. Ce dernier est en effet cité en référence, preuve qu'il doit constituer une base fiable de renseignements sur le sujet. "Musique et patrimoine de Carcassonne" dépasse donc les frontières de département. Je ne peux que regretter de m'en apercevoir au détours d'une lecture totalement fortuite, mais l'essentiel est ailleurs.

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    Sources et bibliographie sur le KDS de Montpellier

    La gestapo française

    Ed. Acopole / 28.11.2018

    21€

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019

  • Quand Charles Camberoque faisait son Festival de la Cité en photographies

    Le photographe Carcassonnais Charles Camberoque, digne héritier d'un père artiste-peintre que l'on ne présente plus, a accepté de mettre à notre disposition les clichés qu'il prit pendant dix ans au Festival de la Cité. Il s'agit de véritables œuvres d'art sur papier noir et blanc qui furent exposées au Théâtre municipal en juillet 1980. Ce n'est pas étonnant si les clichés de notre talentueux concitoyen servirent à illustrer les magazines de la presse théâtrale. Ils méritaient un autre destin que celui de l'oubli et grâce à ce blog, nous vous proposons d'en admirer une sélection.

    1972

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    Jean-Claude Drouot dans Capitaine Fracasse

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    La mégère apprivoisée

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    Rufus dans Auguste

    1973

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    Jacques Echantillon dans "Les vilains"

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    Théâtre Japonais

    1974

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    Jean Deschamps dans Othello de Shakespeare

    1975

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    Claude Nougaro

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    Claude Marti

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    Denis Llorca dans Hamlet de Shakespeare

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    Francis Huster dans "Le Cid"

    1976

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    Splendeur et mort de Joaquim Murietta

    1977

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    Mais on serait mieux à la plage de J. Théphany

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    Roméo et Juliette de Shakespeare

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    Jesus II de Joseph Delteil

    Les œuvres photographiques de Charles Camberoque ont été exposées à Paris (Centre Pompidou), Barcelone (Fondation Miro), Toulouse et même en Chine. Elles figurent en bonne place dans d'excellents ouvrages de belles maisons d'éditions, comme Privat par exemple.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019

  • Béatrice de Planissolas, opéra en occitan de Jacques Charpentier

    © Pierre Coqueux

    Beatris de Planissolas est un opéra du compositeur Carcassonnais Jacques Charpentier (1933-2017) sur un livret en occitan du poète René Nelli. Il évoque l’histoire de Béatrice de Planissoles née vers 1274 à Caussou (Ariège), châtelaine de Montaillou, qui entretint une relation charnelle avec Pierre Clergue, prêtre cathare. Dénoncée à l’Inquisition par les habitants des alentours, elle fut accusée d’hérésie et jugée par Jacques Fournier, évêque de Pamiers, connu plus tard sous le nom de pape Benoît XII. 

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    © Collection J. Vouaux

    René Nelli et Jacques Charpentier à Montaillou

    Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’œuvre n’est pas construite sur un livret d’opéra mais sur un poème. René Nelli l’a écrit à partir des minutes du procès du Tribunal de l’Inquisition siégeant le 26 juillet 1320 à Pamiers, au cours duquel Béatrice répond à l’interrogatoire de l’évêque Fournier. Le discours musical accompagne le texte sans jamais prendre le dessus sur lui, tant et si bien qu’il reste toujours intelligible même à l’auditeur le moins initié. Les actes de l’opéra ont été remplacés par des cinq tensons pour trois voix mixtes (Mezzo-soprano, Soprano, Baryton) ; ils nous renvoient aux textes poétiques de l’Amour courtois interprétés par les troubadours, tel Bernard de Ventadour par exemple.

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    Partition aux éditions A. Leduc

    « Au sens lyrique du mot, il n’y a pas de premier temps. L’œuvre commence par du silence et retourne au silence. Et, entre les deux qui l’encadrent, il y a comme une grande respiration musicale. Cela peut s’apparenter à la fois au Raga de l’Inde et aux Favelas de Monteverdi. (Jacques Charpentier).

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    Les solistes autour de J. Charpentier en 1971

    Béatrice de Palnissolas fut créée au 24e Festival d’Aix-en-Provence le 22 juillet 1971 dans la cour de l’Archevêché. Jacques Charpentier dirigeait lui-même les instrumentistes de l’Orchestre de Paris et les solistes : Liliane Guitton (Beatris), Marc Vento (L’évêque Fournier), Michel Trempont (Pierre Clergue), Odile Dubosc (L’âme de Beatris), Jean-Pierre Cornu (L’âme de Pierre Clergue).

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    Répétition avec l'Orchestre de Paris

    La mise-en-scène avait été confiée à D. Delouche. Les décors et les costumes de Juvenal Sanso ont été admirés lors de l’exposition 2016 au musée Granet d’Aix-en-Provence.

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    © Pierre Coqueux

    Marc Vento et Liliane Guitton

    Cet opéra sera repris au Grand Théâtre du Capitole de Toulouse les 7 et 8 avril 1973 dans une mise-en-scène de Jean Deschamps. Si Liliane Guitton reprit son costume de Beatris, les autres rôles furent confiés à Jean Soumagnas et à Yves Bisson. Toujours à Toulouse mais à la Halle aux grains cette fois, en co-production avec le Festival Déodat de Séverac, Beatrice de Planissolas revint dans la lumière des projecteurs le 21 décembre 2002. Une véritable gageure pour la nouvelle héroïne incarnée par la soprano Anne Barbier, qui n’avait jamais parlé un mot d’occitan. L’orchestre et les chœurs du conservatoire de Toulouse étaient dirigés par Marc Bleuse.

    Avec cet opéra, l’Occitan entre dans l’universalité ! La thématique du livret sur une histoire vraie ne peut que nous renvoyer à l’actualité. Il existe encore des pays dans lesquels des théocraties barbares rendent des jugements au nom de Dieu. Des régimes, où la volonté de puissance des hommes s’érige en dogme pour asservir la condition des femmes. Des gens sans scrupules, capables de dénoncer leur voisin surtout si la loi et les mœurs leur en donne la possibilité. On peut aller chercher chez les hommes ce qu’il y a de plus beau, comme y faire surgir ce qu’il y a de plus néfaste. Tout dépend de qui les dirige… Jacques Charpentier avait vu juste : « Béatrice est une femme très actuelle et je n’ai pas à me convaincre que son histoire pourrait devenir un opéra. C’est une évidence. »

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