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Portraits de carcassonnais - Page 45

  • J-P Cros-Mayrevieille sauva la Cité de Carcassonne de la ruine

    Jean-Pierre Cros-Mayrevieille naît le 31 août 1810 dans la quartier de la Trivalle. Sa famille fait partie d'une illustre lignée de Consuls carcassonnais qui se sont succédés du XVe au XVIIIe siècle. À 6 ans, il va habiter avec sa famille dans la rue du marché (A. Tomey).

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    © Chroniques de Carcassonne

    C'est à peu près à cette époque qu'il assiste à la destruction de la grande barbacane (place St-Gimer) et l'on prétend que ce cruel évènement a été le déclencheur de son action future. A ce propos, il écrira plus tard:

    "J'ignore si la postérité élèvera une statue au vandale qui a vendu la tour de la barbacane; mais que cette statue ne soit pas placée à l'intérieur de nos vieux remparts: les ombres des anciens chevaliers en seraient outragées."


    Il entre au collège et à 20 ans, il fait des études de droit qui lui vaudront une licence, puis un doctorat en droit romain et un en droit français. Il publie en 1830, une étude sur le cours de philosophie deM. Gatien-Arnault. Quatre ans après, dans le Journal des connaissances utiles, un plan d'association pour l'éducation primaire populaire. Dans le journal politique et littéraire de Toulouse, 5 articles politiques, économiques et statistiques sur l'Aude. Enfin, un mémoire sur l'amélioration du sort des ouvriers.
    1837, est l'année où il fonde le journal L'Aude avec Théophile Marcou pour rédacteur en chef et où il publie "La vie de Félix Armand", curé de St-Martin, initiateur de l'ouverture de la voie de la Pierre Lys communément appelée "Trou du curé" près de Quillan.
    Pendant onze ans de 1837 à 1848, il est Conseiller municipal de la ville et entre à la Société des arts et sciences. Toujours soucieux de la condition ouvrière et de son éducation, il fait voter la création de la première salle d'asile à Carcassonne.

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    Le 18 juillet 1839, au cours de fouilles menées dans la basilique St-Nazaire, il découvre le tombeau de Guillaume Radulph, évêque de carcassonne au XIIIe siècle. La même année, il est nommé Correspondant du ministère de l'instruction publique pour les travaux historiques. Viollet le duc écrira ceci à propos de lui en 1844:

    "M. Cros a déjà sauvé bien des parties de cette cathédrale et, grâce à son zèle et à sa persévérance, il est à croire que St-Nazaire sera garanti de la ruine qui le menace."

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    Classée encore comme place de guerre en 1791, la cité est déclassée le 26 brumaire an XIII (17 novembre 1804) et livrée à la vente. Les domaines de l'état se désaisissent alors des fossés, glacis et les remparts cédés à la commune pour percevoir l'octroi. C'est dans ces conditions que disparut la barbacane du château en 1816. La tour du Trésaut faillit subir le même sort, mais l'intervention de Guiraud de St-Marsal et du prefet St-Hillaire Angelliers, permit de classer à nouveau la cité dans le cadre des places de guerre le 1er août 1821.
    Nommé Inspecteur des monuments historiques pour l'Aude, Cros-Mayrevieielle attira l'attention des autorités sur le sort de la cité. On lui promit un architecte "sous peu" pour dresser un état des lieux en vue d'une complète restauration, mais on ne le vit point. Au contraire, le décret du 8 juillet 1850 déclasse à nouveau la cité et la transforme en future carrière. Cros-Mayrevieille provoque dans l'urgence une réunion du conseil municipal et de la Société des arts et sciences qui se prononceront pour le maintien du classement. Le ministre abonda dans ce sens et les travaux de restauration purent débuter en 1852. Voilà pourquoi nous pouvons affirmer que nous devons à Cros-Mayrevieille, une fière chandelle...

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    J-P Cros-Mayrevieille est décédé le 16 octobre 1876. Fidèle à ses convictions, il a légué par testament la somme de 10000 francs aux hospices de Carcassonne et la même somme à ceux de Narbonne. Il a également ordonné à son fils Antonin de faire construite au domaine de Mayrevieille, une chapelle identique à celle de l'évêque Radulphe.

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    La chapelle dans le domaine de Mayrevieille à Carcassonne.

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    Le 31 juillet 1910, pour le centième anniversaire de sa naissance, un buste fut sculpté par Jean Rivière et exposé dans la maison natale au 70 de la rue Trivalle. Ensuite un monument fut érigé dans la cité et le buste placé à son sommet. Pendant l'occupation allemande le buste fut fondu, de sorte qu'aujourd'hui celui qui trône aujourd'hui, a été inauguré le 1er février 1989 par la municipalité Chésa. Après quarante années d'absence! On doit ce renouveau à l'activisme de l'Association des Amis de la Ville et de la Cité.

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    © Garcia / L'Indépendant

    Ce nouveau buste identique à l'original, a été réalisé par le sculpteur Jean Augé d'après le moulage qui avait été conservé.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • René Ferrié, le dernier forgeron de Carcassonne

    René Ferrié était né à Carcassonne le 25 août 1903 dans l'atelier, situé 21 rue Montpellier, où son père exercait déjà le noble métier de forgeron. Il était de coutume de reprendre l'activité familiale qui se perpétuait ainsi tout au long des générations. C'est ce que fit le jeune René qui à l'âge de 16 ans apprit les rouages du métier, jusqu'à succéder à son père en 1929.

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    René Ferrié devant sa forge

    L'arrivée des moteurs à considérablement modifié un métier qui a dû s'adapter. Dans son atelier de la route Minervoise, le forgeron entretenait pour le compte de la Compagnie Carcassonnaise des cars et pour celui du garage Citroen, les suspensions d'une soixantaine de véhicules "P45" et "Isobloc". Il réparait les lames de ressort et les essieux.

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    La forge de René Ferrié, 28 route Minervoise

    Dès l'aube on trouvait René Ferrié dans sa forge, ses deux grands feux et ses soufflets actionnés à la main. A cette époque pas de soudure électrique, tout se faisait à chaud ou à froid en maniant le marteau de deux kilos et demi. Un métier qui n'était pas sans riques... Après la seconde guerre mondiale, rien ne fut comme avant pour le dur labeur de forgeron. Alors, Réné se reconvertit dans le montage des tentes jusqu'à sa retraite en 1968. Ses deux fils avaient eu la chance de poursuivre des études et se sont naturellement dirigés vers une autre profession. Ainsi disparaissait le dernier forgeron Carcassonnais...

    Sources

    Claude Ferrié

    J. Blanco

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  • L'abbé Paul Belloc

    L'abbé Paul Belloc est décédé il y a quelques années à l'âge de 86 ans. En 1939, il est mobilisé à Narbonne comme Lieutenant au 143e régiment d'infanterie. En mai 1940, il est en Lorraine puis avec la première armée du nord en Belgique. Il fait partie de ceux qui ont connu la débacle à Dunkerque. Il est alors fait prisonnier et passera plusieurs années à l'Offlag IV D en Silésie.

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    L'église du Sacré-coeur

    A son retour, il devient bâtisseur et fait ériger l'église du Sacré Coeur sur l'emplacement du terrain de sport de l'ancien lycée dans le quartier de la Pierre Blanche. Cette nouvelle église sera consacrée en 1954 par Mgr Pierre-Marie Puech. Il est à cette époque Vicaire de St-Vincent.

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    L'abbé Paul Belloc

    En décembre 1983, il est élu doyen du chapitre cathédrale pendant 10 ans puis, doyen émérite à la fin de sa vie. Tous ceux qui se souviennent de l'abbé Belloc, en parlent comme d'un homme de foi à la dévotion sans égale.

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    © Chroniques de Carcassonne 

    Réception de la Reine mère d'Angleterre.

    (27 mai 1989)

    En décembre 1983, il est élu Doyen du chapitre cathédrale pendant 10 ans puis, Doyen émérite à la fin de sa vie. Tous ceux qui se souviennent de l'abbé Belloc, en parlent comme d'un homme de foi à la dévotion sans égale.

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