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Portraits de carcassonnais - Page 44

  • René Ferrié, le dernier forgeron de Carcassonne

    René Ferrié était né à Carcassonne le 25 août 1903 dans l'atelier, situé 21 rue Montpellier, où son père exercait déjà le noble métier de forgeron. Il était de coutume de reprendre l'activité familiale qui se perpétuait ainsi tout au long des générations. C'est ce que fit le jeune René qui à l'âge de 16 ans apprit les rouages du métier, jusqu'à succéder à son père en 1929.

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    René Ferrié devant sa forge

    L'arrivée des moteurs à considérablement modifié un métier qui a dû s'adapter. Dans son atelier de la route Minervoise, le forgeron entretenait pour le compte de la Compagnie Carcassonnaise des cars et pour celui du garage Citroen, les suspensions d'une soixantaine de véhicules "P45" et "Isobloc". Il réparait les lames de ressort et les essieux.

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    La forge de René Ferrié, 28 route Minervoise

    Dès l'aube on trouvait René Ferrié dans sa forge, ses deux grands feux et ses soufflets actionnés à la main. A cette époque pas de soudure électrique, tout se faisait à chaud ou à froid en maniant le marteau de deux kilos et demi. Un métier qui n'était pas sans riques... Après la seconde guerre mondiale, rien ne fut comme avant pour le dur labeur de forgeron. Alors, Réné se reconvertit dans le montage des tentes jusqu'à sa retraite en 1968. Ses deux fils avaient eu la chance de poursuivre des études et se sont naturellement dirigés vers une autre profession. Ainsi disparaissait le dernier forgeron Carcassonnais...

    Sources

    Claude Ferrié

    J. Blanco

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • L'abbé Paul Belloc

    L'abbé Paul Belloc est décédé il y a quelques années à l'âge de 86 ans. En 1939, il est mobilisé à Narbonne comme Lieutenant au 143e régiment d'infanterie. En mai 1940, il est en Lorraine puis avec la première armée du nord en Belgique. Il fait partie de ceux qui ont connu la débacle à Dunkerque. Il est alors fait prisonnier et passera plusieurs années à l'Offlag IV D en Silésie.

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    L'église du Sacré-coeur

    A son retour, il devient bâtisseur et fait ériger l'église du Sacré Coeur sur l'emplacement du terrain de sport de l'ancien lycée dans le quartier de la Pierre Blanche. Cette nouvelle église sera consacrée en 1954 par Mgr Pierre-Marie Puech. Il est à cette époque Vicaire de St-Vincent.

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    L'abbé Paul Belloc

    En décembre 1983, il est élu doyen du chapitre cathédrale pendant 10 ans puis, doyen émérite à la fin de sa vie. Tous ceux qui se souviennent de l'abbé Belloc, en parlent comme d'un homme de foi à la dévotion sans égale.

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    © Chroniques de Carcassonne 

    Réception de la Reine mère d'Angleterre.

    (27 mai 1989)

    En décembre 1983, il est élu Doyen du chapitre cathédrale pendant 10 ans puis, Doyen émérite à la fin de sa vie. Tous ceux qui se souviennent de l'abbé Belloc, en parlent comme d'un homme de foi à la dévotion sans égale.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Albert Tomey (1882-1959), maire de Carcassonne

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    Albert Tomey naît le 22 juin 1882 à Carcassonne, dans un immeuble de style haussmannien de la place Davilla. Son père natif de Toulouse lui permet de poursuivre de brillantes études de médecine dans la capitale occitane.

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    Loin de l'avenir que lui promettent ses professeurs, Albert Tomey préfère s'installer à Carcassonne en 1913. Reconnu pour ses grandes compétences et son dévouement sans limites à la cause des malades, il est médecin consultant. Ses confrères s'en réfèrent à lui lorsqu'un diagnostic ne peut être conclu.

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    L'immeuble Tomey, place Davilla

    Le Dr Albert Tomey est élu en décembre 1919 comme maire de Carcassonne à la place de Gaston Faucilhon. Les radicaux venaient de prendre la ville aux "libéraux et socialistes unifiés". Pendant quatre mandats successifs - que seule sa destitution par le gouvernement de Vichy viendra stopper en 1941 - Albert Tomey va transformer et moderniser Carcassonne. C'est encore aujourd'hui le plus long règne à la tête de Carcassonne, dépassant Raymond Chésa de quelques semaines seulement.

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    La municipalité Tomey en 1929

    Fortement touché par le quotidien de ses patients vivant dans l'insalubrité, le maire engage de gros travaux pour construire des égouts dans toute la ville. On ne jète plus les tinettes au milieu de la rue et des poubelles sont installées. L'adduction d'eau stérilisée par javellisation arrive désormais dans les hameaux. Pendant ses mandats, l'école Jean Jaurès est construite et inaugurée par le Président Doumergue en juillet 1928. La ville se dote d'un nouvel hôtel de ville et d'un théâtre municipal, digne de ce nom. L'éclairage public remplace les bec de gaz, en même temps que la Bourse du travail se bâtit dans la rue Voltaire. Côté sport, le stade de la pépinière (A. Domec) prend une nouvelle dimension.

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    © Chroniques de Carcassonne

    Le 10 février 1967, la municipalité de Jules Fil donne à l'ancienne rue du marché, le nom d'Albert Tomey. Elle distingue l'ancien maire pour avoir rénové et modernisé la ville.

    Sources

    Histoire de Carcassonne / Éditions Privat

    La dépêche / 10 janvier 1999

    ADA 123J109

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015