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Commerces d'autrefois - Page 24

  • Enquête sur le commerce de la Bastide, il y a 25 ans...

    Il y a 25 ans en arrière - c'est-à-dire en l'an de grâce 1990 - la Bastide Saint-Louis comptait 450 entreprises commerciales et artisanales dans lesquelles travaillaient plus de 2000 personnes.

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    La rue piétonne en 1989

    Ces chiffres étaient restés stables depuis le début des années 80 et même avaient enregistré, une augmentation de 49 entreprises entre 1988 et 1989. Le président de l'Union des commerçants, M. René Bourrel, indiquait alors :

    "Ce qui donne une image négative, c'est ce nombre impressionnant de locaux commerciaux qui restent fermés pendant plusieurs mois avant de changer de propriétaires. Environ 20 % des commerces changent de propriétaires d'année en années."

    À cette époque, on distingue trois types de commerces :

    Les instables 

    Ils ne passent pas le cap des trois ans

     Les valeurs sûres 

    ils sont implantés depuis des générations. Parmi eux, Soueix (photographe), Embry (Primeurs), Bénédetti (Mercerie), Selon (parfumerie), Millet (bijouterie), Journet-Montsarrat (Luminaires), Breithaupt (Librairie), Crouzet (Vêtements), Galy (Librairie), Daraud (Disquaire), Galy (Chausseur), Bergèse (Café), Malleville, Olive (tailleur), Robert, Sarcos (pharmacien), Perxachs (chausseur), Charles et Lizon (parfumeur)...

    Les franchisés 

    Apparus au début des années 80, ils représentent un tiers des commerces de la Bastide. Pour René Bourrel, ils représentent : la grande révolution commerciale des trente dernières années ; tout ce qui était commerce lourd a disparu du centre ville en moins de vingt-cinq ans." Les marchands de meubles comme Périssé ou Atal ont émigré vers les zones en périphérie ; il en sera de même pour Rey 113, Citroën... En 1990, il ne reste que quatre magasins d'alimentation générale, sur dix-neuf après la Seconde guerre mondiale. Seule l'épicerie fine avec trois boutiques fait mieux que résister.

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    Union des Commerçants : Noël 1991

     État général

    En 1990, les vitrines ont pris des couleurs, comme les façades, rénovées à 80%. Le président de l'U.C.A note que le centre-ville attire une clientèle différente que celle des grandes surfaces ; que le nombre de clients stagne alors que le chiffre d'affaire augmente.

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    "C'est le fait de tous les centres-villes d'agglomérations moyennes qui sont tournés vers le haut de gamme [...] Nous avons trouvé un créneau différent et tendons vers davantage de professionnalisme. Depuis cinq ans, tous ceux qui s'installent se renseignent auprès des chambres consulaires, utilisent des études de marché. C'est fini le temps du hasard."

    On craint à cette époque le retour à la concurrence avec des magasins de 400 à 800 m2 spécialisés tels que Chaussland ou Fly, avec le bénéfice du stationnement. 

    "C'est la faute à Saint-Louis. Nous avons fait des études car nos clients veulent se garer dans la vieille ville, mais je crois que ces mêmes clients sont attachés au centre-ville."

    Il y a des commerçants implantés en ville et grande surface ; ils constatent des différences de comportements chez les clients selon les deux endroits.

    "L'atmosphère de convivialité, le lèche-vitrines, le fait de marcher dans la rue et non dans un lieu fermé contrebalancent les avantages de la structure commerciale lourde."

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • L'usine de chaussures Raoul Pidoux

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    Raoul Pidoux crée en 1954 une usine de fabrication de chaussures à Carcassonne. L'usine est construite dans la rue Fabre d'églantine (quartier du dôme) à l'endroit même où il y a quelques temps, était encore implantée l'imprimerie Bonnafous. À l'époque, l'entreprise Raoul Pidoux et fils employait 60 ouvriers pour une production de 4000 paires de chaussures d'enfant par jour. Chaque année pour l'anniversaire de la construction de l'usine, le patron organisait un cocktail et un bal pour l'ensemble du personnel.

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    L'usine en construction en 1953

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    L'ancienne usine en 2015

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    Raoul Pidoux était également maroquinier et confectionnait des sacs à main. L'ensemble des cette production locale se vendait dans un magasin situé dans la rue de la gare.

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    Raoul Pidoux était le père de Jean Pidoux qui effectua une brillante carrière à Paris au sein de la Société Générale. Homme de lettres, de musique et de peinture Jean Pidoux peut être considéré comme un talentueux multicarte de l'art sous toutes ses formes. Il est décédé en janvier 2012.

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    © Nathalie Amen-Vals

    Jean Pidoux et Janette, son épouse et professeur de danse de renommée internationale.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • La maréchalerie Picheric

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    Le grand-père de notre ami Richard Picheric, actuel patron du café Saillan, était Maréchal-Ferrant dans la rue du Port depuis la fin de la Grande guerre jusqu'au années 1960 environ. Pierre Picheric sur cette photo (au centre) dans les années 1930 avait repris la maréchalerie Planques. Juste au dessus, on voit la maréchalerie Caussidéry, successeur de M. Fabre au n°67.

    En 1897, Carcassonne comptait 12 Maréchaux-ferrants

    Andrieu (67 bis, rue Trivalle),

    Avezat Guillaume (3, rue des Champs),

    Bazès (32, allée d'Iéna),

    Bauzil Marc (107, rue Barbacane),

    Caussidéry (40, route de Limoux), Fabre (rue du Port),

    Gayraud Aubin (160, rue Barbacane),

    Gayraud Jean et Julien (47 bis, route de Toulouse),

    Laffon (39, rue du Pont vieux),

    Mathieu François (58, rue du marché),

    Roger (18, boulevard du Canal),

    Sauzel (14 et 15, rue des Calquières)

    En 1934, ils n'étaient plus que 10

    Barès (17, allée d'Iéna),

    Bonnet (67, rue du marché),

    Boyer (40, rue du Pont vieux),

    Caussidéry (67, rue du port),

    Gayraud (rue Barbacane),

    Mathieu (67, rue du marché),

    Picheric (65, rue du port),

    Roger (12, boulevard du canal),

    Sauzel, Verger (rue du pont vieux)

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    Après la seconde guerre mondiale, la rue du Port prit le nom d'Antoine Armagnac, chef du maquis de Trassanel. La circulation des véhicules avait été rendue très difficiles par les restrictions en carburant entre 1940 et 1945 et la pénurie perdura encore quelques années. Les travaux des champs se firent encore grâce aux chevaux de trait avant que la mécanisation ne vienne mettre un terme à cet usage ancestral.

    Ainsi en 1965, la ville de Carcassonne ne comptait plus que quatre Maréchaux-ferrants:

    Barès (17, allée d'Iéna),

    Cambon à Grèzes,

    Picheric (65, rue Armagnac),

    Roger (12, boulevard de Varsovie)

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    La maréchalerie de Pierre Picheric aujourd'hui au 65, rue Armagnac

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