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Commerces d'autrefois - Page 28

  • Les anciens garages de l'Hôtel Bernard

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    L'hôtel Bernard

    fondé en 1856

    par Louis Bernard se trouvait sur l'actuel emplacement de la résidence de l'Officialité, à l'angle de la rue Tomey et de la rue de Verdun. Cet établissement dont il ne reste que le bâtiment extérieur était l'un des plus réputés et importants de la ville. Son activité cessa au cours des années 1980.

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    Ce que nous ignorions jusqu'à présent, c'est que l'hôtel possédait ses garages en face de l'actuelle place Eggenfelden. Raphael Romi, originaire de Constantinople et dont la famille avait un magasin à Toulouse, acheta dans les années 1930 les anciens garages pour y monter son magasin de nouveautés. Nous apercevons l'enseigne au dessus de l'entrée.

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    Pendant la guerre les biens de M. Romi seront spoliés par l'Etat Français. Il les récupérera une fois le conflit terminé. Son affaire s'étendait jusqu'à l'actuel volailler Mounié (Mexicots) à qui la famille vendit une partie des locaux après 1957. Au-dessus du commerce, on distingue "Grand Hôtel Bernard" et une belle verrière de style Art-nouveau. Il semblerait qu'à la transformation de l'hôtel en résidence locative, ceci ait disparu.

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    La résidence de l'Officialité en 2015

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • La blanchisserie Roumens

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    A l'angle de la rue Andrieu et de la rue du Manège situées dans la quartier du Paîcherou, se trouvait

    la blanchisserie Roumens.

    Là, une quinzaine d'employés sur une superficie de 430 m2 lavaient et repassaient le linge des industriels et des particuliers. Il était ensuite mis à sécher sur de grands étendoirs, de l'autre côté de la rue. A cet endroit aujourd'hui, il y a de grosses plaques d'égout. Fondée par Jacques Roumens (1871-1955), cette affaire passa entre les mains de Georges Reiss (1898-1973), son neveu, puis de Michel Fuséro jusqu'à la fermeture en 1975. 

    Je ne dispose pas hélas de photographies valables de cette entreprise et je fais appel pour cela à ceux qui y ont travaillé. Lors d'une exposition dans la salle Joë Bousquet, sur le passé industriel de Carcassonne il y a maintenant dix ans, des photos prêtées par Michel Fuséro avaient été exposées. Ayant contacté ce monsieur, il me déclara que rien de ce qu'il avait mis à disposition ne lui a été restitué. Pas perdu pour tout le monde, sans doute... Je vous fais partager quand même ce qu'il y avait inscrit sur le panneau de l'exposition :

    Le linge sale à l'arrivée de l'usine, était réparti selon sa catégorie (draps, serviettes, torchons, mouchoirs), puis marqué à l'encre sur l'ourlet à l'envers du tissu, avec un code client. Le linge était envoyé dans de grandes lessiveuses rotatives, puis séché sur des cintres dans une immense chaufferie alimentée par des chaudières. Ce travail, qui exigeait une grande force physique était exercé par deux ou trois hommes.  Le linge propre et sec était ensuite amené dans l'atelier ou les femmes assuraient le repassage en le glissant dans les "calandres". De l'autre côté de la machine, le linge ressortait entre les mains d'autres ouvrières qui dans un geste constamment reproduit procédaient au pliage ; le coin supportant le marquage à l'encre replié pour que l'ouvrière de l'atelier suivant puisse repérer la quantité de linge d'un même client et en effectuer l'emballage précis qui conditionnait l'établissement de la facture correspondante par la secrétaire-comptable. Un chauffeur-livreur effectuait ensuite au domicile de chaque client la livraison de son linge. Quinze à vingt ouvrières entetenaient ainsi le linge de la presque totalité des hôtels, restaurants et autres particuliers de Carcassonne.

    Merci à Isabelle Alay et Claude Marquié

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  • Les maraîchers de la place Carnot

    L'ancien nom de la place Carnot (Place aux herbes) est à lui seul évocateur des nombreux maraîchers qui s'y installèrent pour vendre les produits de leurs récoltes. S'il s'agit aujourd'hui majoritairement de revendeurs de légumes et de fruits, hier l'ensemble des producteurs carcassonnais se partageaient depuis des générations les emplacements. Tant et si bien que l'on pourrait reconstituer ce marché au centimètre près avec les noms de chacun.

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    À ma connaissance, il ne doit rester qu'une poignée de vrais maraîchers historiques sur la place Carnot. Il n'y avait point d'étals, les légumes étaient disposés dans des pannières et pesés à la main avec un poids. Notons au passage sur cette photo, les anciens bureaux de la Dépêche du midi qui occupaient l'actuelle parfumerie de la place.

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    Les mardis, jeudis et samedis c'était jour de marché bien que celui de fin de semaine fusse le plus important. De nos jours, il s'agit d'un folklore où ceux qui veulent être vus se mettent à la table d'un café dès 11 heures du matin. Les vrais acheteurs se lèvent tôt pour éviter la foule et font leur marché avant 10 heures. Quant aux maraîchers, qu'il pleuve ou qu'il vente, ils sont là à l'aube. Dans le fond de ce cliché, le magasin Prénatal (aujourd'hui, Esprit), le primeur Mayol (Pizzeria Pepone qui a brûlé) et l'Indépendant.

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    Les maraîchers cultivaient leurs légumes sur des terrains dont la plupart sont devenus des lotissements. C'est le cas pour les jardins de la plaine Saint-Nazaire (La Prade). Voici quelques noms: L'île (Près de la Barbacane), Mayrevieille, Montplaisir, Païcherou, Pont rouge...etc.

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    J'ai constitué ci-dessous une liste des maraîchers de Carcassonne dans la années 1950. Elle est classée par lieux d'exploitation

    Pont rouge

    A.Cubérès, Fumanal, A. Joseph, Sablayrolles

    Plaine Mayrevieille

    G. Andurand, M. Bigot, L. Bourdel, Couroux, Daynes, Farenc, Gellis, F. Pech, M. Pech, M. Pera, F.Sablayrolles, Jh. Sablayrolles, J-B. Tailhan, Vassal, Jh. Vordy

    L'île

    H. Andurand, Bonnaure, H. Bourdy, A. Brunel, M. Cappel, H. Cubérès, Th. Fernandez, Fourcade, Jh. Garric, C. Issanchou, L. Pinel, Ch. Salvetat.

    Route de Berriac

    Belmas, Fort, S. Murat, H. Rauzy, Rosa, Santaliestra

    La Prade

    Bièche, E. Bourges, L. Brunel, V. Clavero, F. Cubérès, B. Daraud, M. Jamma, Jh. Maran, Mouchon, A. Pourhomme, Jh. Teichère.

    Av Roosevelt

    Blanc, J. Cubérès, M. Gondal, Marvejouls, H. Péres, A. Pujol, J. Tudel.

    Salvaza

    V. Jamma, Julia, Pinel

    Route de Saint-Hilaire

    Jh. Authier, P. Jean, B. Taillant

    Saint-Jean

    J-B Teissère

    Av Général Leclerc

    Bordes, D. Malherbe, A. Piéri.

    Cucurnis

    Blanc, J. Cubérès

    Route Minervoise

    J. Brunel, Noustens

    Montlegun

    J. Solano

    Montredon

    Bessière, M. Gout.

    4 chemins

    Ventresque

    Quartier des capucins

    Authier-Assens, J. Fourcade.

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