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Commerces d'autrefois - Page 25

  • Histoire de la pharmacie Sarcos, place Carnot

    La pharmacie Sarcos est sans doute la plus ancienne officine de la ville, dans la même famille depuis plus d'un siècle. 

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    Osmin Sarcos, né le 13 octobre 1869 à Hagetmau (Landes), commence ses études pharmaceutiques par un stage officinal dans la pharmacie Olmières située 48 rue de la gare à Carcassonne. Son père, Jean Adolphe (1839-1902), exerce la fonction de receveur principal des postes et télégraphes à Carcassonne. Après l'obtention de son diplôme grâce à sa thèse "Etude chimique et bactériologique des eaux" en 1896, il revient dans la capitale audoise où il fonde son officine au 10 de la rue de la gare. Le 19 septembre 1901, il se marie avec Rose Soulet (1879-1967) dont il aura deux fils.

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    Elle sera déplacée au début du XXe siècle, 22 place Carnot.

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    Osmin Sarcos, en blouse blanche, adossé à la guérite du vendeur de journaux sur la place Carnot. Il a également exercé le mandat de conseiller municipal chargé des problèmes d'hygiène et celui de bibliothécaire au sein de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne. Il est décédé le 3 septembre 1929.

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    La pharmacie actuellement 9, place Carnot

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    © chroniques de Carcassonne

    Elle possède une sortie dans la rue de l'Aigle d'or qui est restée dans son jus d'autrefois. Pierre Sarcos dirige encore aujourd'hui la pharmacie de son grand-père. Quant à Jean-Philippe Sarcos, son arrière petit-fils, il exerce avec talent la direction de l'orchestre du Palais Royal à Paris. Est-il utile de préciser la ressemblance physique avec son aïeul ?

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    © operamusica.com

    Sources

    Dictionnaire des fondateurs de la société d'histoire de la pharmacie

    (Guy Devaux)

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Marius Authier et son fidèle destrier

    C'est d'abord l'histoire d'une famille de maraîchers qui cultivait deux ou trois hectares à la plaine Mayrevieille au début du vingtième siècle et que la grande guerre ne va pas épargner. Les Assens vivaient chichement mais heureux avant 1914; un hectare pour la production maraîchère et les autres pour l'alimentation des chevaux et autres cochons. Des trois garçons capables de travailler la terre, un seul reviendra de cette fichue guerre obligeant pendant et après le conflit  leurs soeurs à remplacer le labeur des hommes. Dans cette fratrie, seule Madeleine percera le coeur et trouvera l'amour d'un homme vaillant mais atypique: Marius Authier.

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    Marius Authier n'était pas destiné au jardinage car lui, c'était plutôt la pierre. En s'installant dans le quartier des capucins, il va néanmoins reprendre le flambeau de sa belle famille.

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    Entre 1950 et 1975, Marius Authier allait qu'il pleuve ou qu'il vente, vendre sa production sur le marché sur sa jardinière tirée par Pompon. Ce maraîcher poète commandait son cheval à la voix et il lui arrivait parfois de devoir dresser un constat à l'amiable, avec un automobiliste dans les rues de Carcassonne.

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    Après 1975, un incendie dans une grange de la ferme des capucins ravagea l'attelage nommé La jardinière. Marius Authier la remplaça par un camion qu'il fit tirer par son jument Marquise. Oui, car cet attelage s'appelle ainsi et donna le nom aux engins à moteur entourés de ferrailles que l'on trouve sur nos routes. A l'arrivée de Marius en ville, les policiers bloquaient le centre pour libérer la passage. L'attelage heurtant parfois les véhicules en stationnement, Marius dut se résoudre à l'abandonner au début des années 1980.

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    Madeleine Assens épouse Authier, vendait ses légumes sur le marché de la place Carnot

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    Pour élargir leurs revenus, Madeleine faisait venir des chrysanthèmes qu'elle vendait pour la toussaint. Marius s'en est allé à la fin des années 1980 et avec lui s'acheva l'épopée du maraîcher-poète....

    Crédit photos

    Albert Authier

    Cicérone

    Jacques Blanco

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • La famille Noubel, c'est plus d'un siècle dans le meuble à Carcassonne

    Guillaume Noubel fonde vers 1880 un magasin de meuble dans ce qu'on appelait autrefois "la Grand-rue" à Carcassonne, actuellement rue de Verdun. Ce petit commerce deviendra au fil des acquisitions foncières, la Grande maison Noubel. Trois générations après Guillaume et Gaston - son fils - c'est Guy qui arrive aux affaires.

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    Il rallie Mobilier de France en 1975 en devenant franchisé. Les meubles fabriqués sous cette enseigne provenaient en majeure partie de la production nationale.

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    Le magasin dans les années 1980

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    Les meubles Noubel ont quitté le centre-ville depuis plus de 20 ans. L'immeuble acheté par la ville pour y faire une médiathèque qui ne se fera pas, sera revendu à un promoteur immobilier. C'est aujourd'hui un magasin des arts de la table.

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    L'originalité de ce magasin de cœur de ville résidait dans l'architecture de ses vitrines en verre cintré et galbé dont le milieu se situait à plus ou moins 1,5 m de hauteur, ce qui correspondait à cette époque à la vision de la femme Française selon les normes du fabriquant Saint-Gobin. La façade avait été transformée par Gaston Noubel sur les conseils de l'architecte Paul Enderlin.

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    Madame Noubel réalisait des vitrines magnifiques. Il s'agit ici du Petit poucet d'après le conte de Charles Perrault.

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    La belle au bois dormant

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    © Chroniques de Carcassonne

    Pendant longtemps on a pu apercevoir cette publicité en haut de la rue de Verdun. Elle a été récemment recouverte par un bel enduit lors de la rénovation de la façade.

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    Sur ce site étaient employés une quinzaine de collaborateurs selon un modèle d'entreprise familiale, jusqu'aux années 90 avec la fermeture du magasin et départ en retraite du dirigeant Guy Noubel.

     À gauche, il y a Élisabeth et Guy Noubel avec des lunettes a monture noire. On aperçoit Marc au-dessus de son épaule gauche. Le 2e en partant de la droite est gilles Noubel et la plus jeune devant, avec les cheveux longs c'est Anne. Les autres personnes sont le personnel du magasin. Il s'agissait d'une fête pour la remise de médailles du travail aux plus âgés. 

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      Marc Noubel (fils de Guy)  ouvrira un magasin de meubles et plus largement de produits d'équipement de la maison dans l'enceinte de Cité 2 premier hypermarché de la ville dès 1972 et sous enseigne MOBIS (Filiale de Mobilier de France).

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    L'avenir de l'entreprise passe alors pas l'adhésion à l'enseigne BUT, toujours en franchise et au travers de trois emplacements différents à savoir dès la fin de Cité 2, sur la RN113 entre Trèbes et Carcassonne, par la suite route de Toulouse dans la zone commerciale de Félines et enfin aujourd'hui au cœur même de la zone commerciale de la Ferraudière. C'est aujourd'hui le dernier des Noubel, Guillaume (fils de Marc) qui préside à la destinée d'une affaire familiale qui garde encore son nom dans les pages de son bilan.

    Un grand merci à Anne et Marc Noubel pour leur disponibilité et leur gentillesse.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015