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Commerces d'autrefois - Page 25

  • Marius Authier et son fidèle destrier

    C'est d'abord l'histoire d'une famille de maraîchers qui cultivait deux ou trois hectares à la plaine Mayrevieille au début du vingtième siècle et que la grande guerre ne va pas épargner. Les Assens vivaient chichement mais heureux avant 1914; un hectare pour la production maraîchère et les autres pour l'alimentation des chevaux et autres cochons. Des trois garçons capables de travailler la terre, un seul reviendra de cette fichue guerre obligeant pendant et après le conflit  leurs soeurs à remplacer le labeur des hommes. Dans cette fratrie, seule Madeleine percera le coeur et trouvera l'amour d'un homme vaillant mais atypique: Marius Authier.

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    Marius Authier n'était pas destiné au jardinage car lui, c'était plutôt la pierre. En s'installant dans le quartier des capucins, il va néanmoins reprendre le flambeau de sa belle famille.

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    Entre 1950 et 1975, Marius Authier allait qu'il pleuve ou qu'il vente, vendre sa production sur le marché sur sa jardinière tirée par Pompon. Ce maraîcher poète commandait son cheval à la voix et il lui arrivait parfois de devoir dresser un constat à l'amiable, avec un automobiliste dans les rues de Carcassonne.

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    Après 1975, un incendie dans une grange de la ferme des capucins ravagea l'attelage nommé La jardinière. Marius Authier la remplaça par un camion qu'il fit tirer par son jument Marquise. Oui, car cet attelage s'appelle ainsi et donna le nom aux engins à moteur entourés de ferrailles que l'on trouve sur nos routes. A l'arrivée de Marius en ville, les policiers bloquaient le centre pour libérer la passage. L'attelage heurtant parfois les véhicules en stationnement, Marius dut se résoudre à l'abandonner au début des années 1980.

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    Madeleine Assens épouse Authier, vendait ses légumes sur le marché de la place Carnot

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    Pour élargir leurs revenus, Madeleine faisait venir des chrysanthèmes qu'elle vendait pour la toussaint. Marius s'en est allé à la fin des années 1980 et avec lui s'acheva l'épopée du maraîcher-poète....

    Crédit photos

    Albert Authier

    Cicérone

    Jacques Blanco

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • La famille Noubel, c'est plus d'un siècle dans le meuble à Carcassonne

    Guillaume Noubel fonde vers 1880 un magasin de meuble dans ce qu'on appelait autrefois "la Grand-rue" à Carcassonne, actuellement rue de Verdun. Ce petit commerce deviendra au fil des acquisitions foncières, la Grande maison Noubel. Trois générations après Guillaume et Gaston - son fils - c'est Guy qui arrive aux affaires.

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    Il rallie Mobilier de France en 1975 en devenant franchisé. Les meubles fabriqués sous cette enseigne provenaient en majeure partie de la production nationale.

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    Le magasin dans les années 1980

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    Les meubles Noubel ont quitté le centre-ville depuis plus de 20 ans. L'immeuble acheté par la ville pour y faire une médiathèque qui ne se fera pas, sera revendu à un promoteur immobilier. C'est aujourd'hui un magasin des arts de la table.

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    L'originalité de ce magasin de cœur de ville résidait dans l'architecture de ses vitrines en verre cintré et galbé dont le milieu se situait à plus ou moins 1,5 m de hauteur, ce qui correspondait à cette époque à la vision de la femme Française selon les normes du fabriquant Saint-Gobin. La façade avait été transformée par Gaston Noubel sur les conseils de l'architecte Paul Enderlin.

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    Madame Noubel réalisait des vitrines magnifiques. Il s'agit ici du Petit poucet d'après le conte de Charles Perrault.

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    La belle au bois dormant

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    © Chroniques de Carcassonne

    Pendant longtemps on a pu apercevoir cette publicité en haut de la rue de Verdun. Elle a été récemment recouverte par un bel enduit lors de la rénovation de la façade.

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    Sur ce site étaient employés une quinzaine de collaborateurs selon un modèle d'entreprise familiale, jusqu'aux années 90 avec la fermeture du magasin et départ en retraite du dirigeant Guy Noubel.

     À gauche, il y a Élisabeth et Guy Noubel avec des lunettes a monture noire. On aperçoit Marc au-dessus de son épaule gauche. Le 2e en partant de la droite est gilles Noubel et la plus jeune devant, avec les cheveux longs c'est Anne. Les autres personnes sont le personnel du magasin. Il s'agissait d'une fête pour la remise de médailles du travail aux plus âgés. 

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      Marc Noubel (fils de Guy)  ouvrira un magasin de meubles et plus largement de produits d'équipement de la maison dans l'enceinte de Cité 2 premier hypermarché de la ville dès 1972 et sous enseigne MOBIS (Filiale de Mobilier de France).

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    L'avenir de l'entreprise passe alors pas l'adhésion à l'enseigne BUT, toujours en franchise et au travers de trois emplacements différents à savoir dès la fin de Cité 2, sur la RN113 entre Trèbes et Carcassonne, par la suite route de Toulouse dans la zone commerciale de Félines et enfin aujourd'hui au cœur même de la zone commerciale de la Ferraudière. C'est aujourd'hui le dernier des Noubel, Guillaume (fils de Marc) qui préside à la destinée d'une affaire familiale qui garde encore son nom dans les pages de son bilan.

    Un grand merci à Anne et Marc Noubel pour leur disponibilité et leur gentillesse.

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  • Les chaussures Bellan

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    Jean Bellan né le 22 avril 1846 dans la Haute-Garonne, cordonnier ayant fait le tour de France des compagnons du devoir, s'installe à Carcassonne. Il épouse en 1883 Marie Rosalie Bonnaure, née Brennac, qui est brodeuse de son état. De ce mariage naîtront sept enfants: Georges (1885, décédé à la naissance), Henri (1886), Paul (1888), Jeanne (1890), Charles (1892), Jean (1894) et André (1896). Jean Bellan fonde en 1888 une cordonnerie à l'angle de la place Carnot, de la rue de la gare et de la rue de l'Aigle d'or, qui deviendra après la grande guerre un magasin de chaussures fabriquées à Romans (Drome).

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    Les deux enfants André et Henri reprendont l'affaire de leur père, mais dans les années 1930 le magasin changera d'aspect extérieur. On y vendait des chaussures de qualité pour hommes, femmes et enfants aux pieds sensibles. L'activité s'est définitivement arrêtée en 1972. A ma connaissance, la maison Galy est l'unique et le plus ancien magasin de chaussures encore en activité dans Carcassonne.

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    La famille Bellan en 1952

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    Aujourd'hui, en 2015

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