Carton rouge - Page 5
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La bibliothèque de Lagrasse serait partie en bois de chauffage
J'ai le regret de vous faire connaître que la bibliothèque en bois qui ornait la salle de lecture de notre ancienne Bibliothèque municipale aurait disparu par crémation. Après avoir été "démontée" en 2010 par l'Agglo, elle avait été entreposée à la Roseraie dans des conditions de conservation plus que contestables. Ce bâtiment qui a servi de siège pour la Communauté d'Agglomération a été ensuite délaissé puis squatté. Les occupants ont, d'après une source fiable, fait du bois de chauffage avec la bibliothèque léguée à la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne par les moines de Lagrasse au XIXe siècle. La Roseraie est actuellement en cours de démolition afin de réaliser des logements pour séniors.De profundis.______________________________________© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2021 -
Je suis scandalisé ! Honte à Tf1
En ce moment trop de choses négatives et souvent démagogiques sont écrites ou racontées sur la Bastide Saint-Louis. En qualité de défenseur du patrimoine de Carcassonne, je ne peux laisser passer cela sans réagir. Rassurez-vous, il n’est pas question en cette période électorale de sortir du cadre dans lequel j’entends bien rester sur ce blog. Toutefois, la manipulation télévisuelle de mercredi soir dernier sur un journal de grand audience, m’amène à réagir pour rappeler que nous avons l’un des plus grands centre historique du sud de la France. Notre Bastide Saint-Louis s’étend sur 36 hectares intra-muros, c’est-à-dire à l’intérieur de ses anciens remparts. Se servir de l’exposition de problèmes purement politiques autour de la supposée désertification des centre-ville, en détruisant au passage les qualités historiques et patrimoniales, c’est du suicide. Je dis que tous les coups ne sont pas bons, quand il s’agit de faire peser sur le tourisme de cette ville une grave menace en commandant un tel reportage à dix jours d’un scrutin. Ceux qui dénigrent actuellement la Bastide porteront une lourde responsabilité ; celle d’avoir fait fuir un tourisme déjà menacé par le terrorisme et maintenant, un virus chinois. Carcassonne a besoin d’une belle exposition médiatique ; le monde entier regarde cette ville Patrimoine mondial de l’humanité. Or, jouer sur les peurs pour tenter de faire gagner une élection par le truchement d’un reportage téléguidé avec des témoins bien choisis depuis Carcassonne, c’est non seulement démagogique mais cela détruit l’image de la ville. Si seulement cela avait été vu que par des Carcassonnais… Non pas, le journal de Tf1 ce sont des millions de téléspectateurs chaque soir. J’espère que vous comprendrez quel a été mon écœurement mercredi soir dernier lorsque j’ai vu ce reportage uniquement à charge et déséquilibré contre notre ville. Aucun trait positif n’a été retenu, contrairement à un journalisme qui hier pouvait compter sur de vrais professionnels. Dix secondes à peine pour montrer la place Carnot avec ses façades, c’est bien peu. Que les journalistes mondains parisiens regardent d'abord leur ville qui n'est pas bien reluisante ni propre, avant de donner des leçons chez nous.
Vivat ! Semper vivat ! Carcassona !
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La fête de la mort du roi Louis XVI à Carcassonne
Un de mes amis Carcassonnais, fervent monarchiste, s’était mis en tête avec la bénédiction de la Maison de France et l’assentiment du curé desservant la basilique St-Nazaire, de faire célébrer une messe pour le repos de l’âme de Louis XVI chaque 21 janvier. C’est en effet le jour où le dernier roi de France perdit la vie sur l’échafaud, place de la Révolution à Paris. Cet ami dont je connais parfaitement les bons sentiments de paix et de piété, parvint à ses fins et jusqu’à présent, nul trouble à l’ordre public ne vint déranger cet évènement suivi par une poignée de fidèles. Le 21 janvier dernier, la célébration prit un tournant différent hors les murs de la basilique St-Nazaire. Quelques militants politiques de l’Action française venus de Toulouse - mouvement nationaliste, monarchiste et profondément anti-républicain fondé par Charles Maurras - arboraient sur le parvis des bannières à la gloire de leur mouvement. Un peu plus loin, une autre poignée de jeunes antifascistes de l’extrême gauche - tout aussi démocrates - s’était donnée rendez-vous afin de manifester leur contestation. Que croyez-vous qu’il advint ? L’affaire tourna au pugilat sur la place Marcou entre les deux factions rivales. Au passage, sur la place la plus républicaine de Carcassonne ! Marcou dut sans doute faire un tour complet dans sa tombe… Les journaux locaux relayés par la presse nationale se firent écho de ces troubles qui déjà s’étaient produits à St-Etienne l’an dernier. La République laissa faire...
Le 21 janvier 1795, la municipalité de Carcassonne fêtait l’Anniversaire de "la juste punition du dernier roi des français", selon les termes de la loi. Tous les habitants étaient invités à célébrer la Liberté et la République.
« Nous étant rendus dans la grande salle de la maison commune pour célébrer l’anniversaire de la juste punition du dernier roi des français, époque à jamais mémorable ou un peuple libre s’est affranchi de la Tyrannie, après avoir été annoncé par la proclamation faite publiée et affichée le 30 nivôse dernier contenant invitation à toutes les autorités constituées, tant civiles que militaires, les fonctionnaires publics, les employés dans les administrations, la gendarmerie nationale, la compagnie des vétérans, la colonne mobile, les notaires publics, les instituteurs de la jeunesse, les professeurs des écoles centrales et leurs élèves, les membres du jury d’instruction, les musiciens et amateurs et tout les citoyens des deux sexes.
Un grand nombre des invités et une prodigieuse quantité de citoyens s’étant assemblés dans la maison commune. Il aurait été fait lecture à haute voix de la loi du 23 nivôse dernier, après laquelle lecture nous nous serions rendus avec tout le cortège sur la place de la Liberté où il a été fait plusieurs décharges d’artillerie, chanté des hymnes analogues avec la musique instrumentale.
En sorte que l’anniversaire a été célébré par acclamation conformément à la loi du 18 floréal an II de la loi du 23 nivôse an IV et à l’arrêté de l’administration centrale du département de l’Aude du 30 nivôse dernier. »
© L'Indépendant
Le 21 janvier 2020 à la Cité
Le 21 janvier 2020, où était la République pour permettre que l’on conteste ses valeurs ?
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