On avait tout tenté, tant espéré. Nous avions alerté depuis des mois. Et pourtant ! Ils l'ont fait...
Massacre à la pelle mécanique de la céramique de l'artiste Jean Camberoque. C'est le titre d'une basse œuvre comme, hélas, notre ville en est coutumière. Le fils de l'artiste les avait pourtant supplié, à force de missives adressées à l'hôtel de ville, d'épargner les carreaux de son père. Ce maître du feu avait obtenu ses galons près des fours de Sant Vicens. Tout une époque, où l'art s'était sublimé grâce à la loi sur le 1% artistique inventée par René Iché, un autre Audois. L'élu en charge de la culture déclara même dans l'Indépendant le 28 janvier :
"Un élément remarquable sera tout de même conservé à la Roseraie. Il s'agit de la fresque de Jean Camberoque. Ce point a été discuté lorsqu'il s'est agi de délivrer le permis de construire. La fresque sera donc réinstallée dans le nouvel ensemble. Si ce n'était pas le cas, la ville la réinstallerait dans l'un de ses bâtiments".
Que s'est-il donc passé ? A l'aide d'un burin, les gens du chantier de démolition de la Roseraie, ont essayé de décoller les carreaux de céramique. Après une tentative qui vit le premier se briser, ils ont appelé à la rescousse la pelle mécanique avec le succès que l'on connaît. N'existe t-il pas des entreprises spécialisées, mandatées par la Direction Régionale des Affaires Culturelles ?
Que va t-on faire désormais avec ces restes ? Dieu seul le sait..
Une restauration à grand frais ou... la déchetterie, plus sûrement.
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