Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Carton rouge - Page 8

  • 30 squelettes médiévaux jetés dans la fosse commune du cimetière La Conte.

    A l'emplacement de l'actuel Hôtel des postes, place de Lattre de Tassigny, se trouvait il y a environ deux siècles, le couvent des Cordeliers. Il fut rasé au tout début du XXe siècle.couvent1.jpg

    Façade du couvent, rue Barbès

    Le mur donnant sur l'actuelle rue Barbès, fut refait au XVIIe siècle. L'abside était rectiligne, mais avait été dégradée par la destruction des décorations. Seuls les arceaux avaient encore belle allure. Dans la cour (actuelle, place de Lattre), se trouvaient des chapelles latérales ; on y entrait par des ouvertures en plein cintre datant de la restauration du XVIIe siècle.

    couvent2.jpg

    Le portail, qui s'ouvrait sur la rue Barbès était en pierre et portait un écusson fruste. Le clocher ne manquait pas d'élégance.

    grassalio.jpg

    A l'ouest (face à la rue J. Bringer), le fond de l'église était limité par la maison Grassialo dont la façade s'ornait d'une série d'arcades. Sur l'une d'entre elles fut pratiqué au XVIIe siècle, une porte rectangulaire sur laquelle en lisait en creux : "l'observance".

    138.jpg

    Faisant suite à cette façade, s'élevait une curieuse tour octogonale de style Renaissance pourvue d'un escalier à vis. On voulut d'abord la conserver pour y installer une antenne de télécommunication ; ce projet étant abandonné, elle fut rasée sans autre forme de procès. Le Directoire du département occupa le couvent ; il était tenu de payer un loyer à l'état qui l'avait déclaré Bien national. Le 14 avril, l'ingénieur Chevalier et Jean Embry, plâtrier de la ville, estimèrent l'église à 4000 livres et le reste à 6950 livres. D'après le procès verbal de la circonscription des paroisse du district de Carcassonne, l'église des "ci-devants Cordeliers" est alors conservée comme oratoire. L'un des vicaires de la paroisse Saint-Vincent a obligation d'aller y dire la messe les dimanches et jours de fêtes, pour la commodité des vieillards et des femmes enceintes qui habitent le fond de la ville. Le procès verbal imprimé du Conseil du département de l'Aude constate qu'à l'ouverture de chacun des sermons de 1791, 1792 et 1793, le Conseil en corps assista à la messe du Saint-Esprit, célébrée en l'église des Cordeliers. En 1871, l'église est affectée comme magasin à fourrages pour le régiment de dragons et les annexes servent de magasin à l'intendance.

    139.jpg

    Vue de la destruction de la maison Grassialo, sur l'emprise de l'actuel magasin de l'entreprise Duarte. Au fond, on aperçoit l'ancien clocher de la chapelle des Domicains, rue de Verdun.

    L’église des Cordeliers sur l’emplacement de laquelle fut construit l’hôtel des postes par l’architecte de la ville, Gordien, élève de mon père, servait de salle d’exposition, de salle de banquets ou de réunions. Chaque année de belles peintures ou dessins y étaient exposés avec les sculptures de jeunes statuaires qui se sont fait un nom plus tard dans le domaine des arts. Tous ont laissé de leurs œuvres pour le musée.
    Il y avait une salle spéciale où étaient recueillies les œuvres des Carcassonnais, quelques-unes, de haute valeur. Comme les autres, ces chefs-d’œuvre ont disparu dans la réserve où ils s’abiment en laissant croire qu’à Carcassonne il n’y a pas de peinture possible en dehors du XVIIe ou XVIIIe siècle et maintenant de l’art moderne et cubique.
    Actuellement, faute de salle, les réunions sont impossibles et pourtant, il s’y en est produit de bien célèbres. On y donnait aussi des fêtes et de grands concerts.
    La place de la poste était occupée par la manutention des régiments où nous allions chercher le pain chaque jour. Il y avait en bordure de la rue de la préfecture, la maison de Grassialo, par laquelle on y pénétrait. C’était la maison d’un jurisconsulte renommé, construite sur l’emplacement du couvent des Carmélites qui fut déserté au moment de la peste de 1347. Elle possédait deux fenêtres géminées au 1er étage et sept arcades en plein cintre pour boutiques au rez-de-chaussée. J’ai sauvé bien par hasard, après sa destruction, les belles fenêtres du XVIe siècle que j’ai fait transporter au musée de sculpture comparée de la Cité. (Raymond Esparseil / 1960)

    BILCOMTAL.jpg

    © Sudfrance

    Fenêtres de la maison Grassialo sauvées par Raymond Esparseil

    Capture d’écran 2017-08-30 à 11.12.10.png

    En lieu et place, s'élève depuis 1907 l'hôtel des postes.

    Il était en usage jusqu'à la Révolution d'inhumer les personnes notables de la ville dans les églises. Ces personnes finançaient et entretenaient les chapelles où ils désiraient être enterrés. Il en était de même pour les religieux qui avaient leur sépulture dans le chœur de la nef. Dans le courant du mois de juillet 1974, l'administration des PTT a fait effectuer des travaux dans l'hôtel des Postes. 

    Pierres tombales. Hôtel des postes.jpg

    Des travaux de terrassement dans le centre de tri ont permis la découvertes à trois mètres de profondeur et l'exhumation d'une trentaine de squelettes. Nous voyons sur la photo ci-dessus avec quelles précautions et quel intérêt pour la recherche scientifique, les ouvriers du bâtiment ont retiré les restes des moines. Tant et si bien qu'on les a jetés dans une fosse commune au cimetière de la Conte. La même opération fut entreprise lors de la destruction du cimetière médiéval de Villalbe au début des années 1970, par la mairie d'Antoine Gayraud. 

    Dalle Funéraire Ex Eglise des Cordeliers 2.jpg

    © Antoine Labarre

    Dalle funéraire trouvée en 1974 (Couvent des Cordeliers)

    Dalles Funéraires Ex Eglise des Cordeliers 1.jpg

    © Antoine Labarre

    Dalles trouvées en 1974 (Couvent des Cordeliers)

    A droite : "Sépulture de Pierre Jalat, 1763" mesurant 0,70 m de long sur 0,45 de large et 0,08 m d'épaisseur. 

    A gauche : Une dalle portant ce signe énigmatique (1m x 0,55 x à,10)

    Ces dalles ont été découvertes dans la seconde partie de la salle de tri, près du mur des anciens guichets. Reste à savoir ce qu'elles sont devenues...

    Dalles. Musée.JPG

    © Martial Andrieu

    Elles furent entreposées, à même le sol, jusqu'en 2012 dans la cour du musée des beaux-arts, avec d'autres vestiges. Ceci sans indications de la provenance... Ci-dessus, il s'agit bien de la dalle au destin énigmatique. Voyez déjà comme le temps depuis 40 ans a fait son œuvre.

    Dalles. Musée 2.JPG

    © Martial Andrieu

    Voici celle de Pierre Jalat, au même endroit. Il manque la partie supérieure... Depuis que l'on a refait la cour du musée des beaux-arts en 2013, les vestiges ont été enlevés. Où sont-ils ?

    Sources

    L'Indépendant / 16 septembre 1974

    Souvenirs R. Esparseil / 1960

    Notes, recherches et synthèse / Martial Andrieu

    Photos

    Couvent des cordeliers / ADA 11

    ___________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • La grève de la faim du curé de l'église Saint-Vincent

    Cela fait plusieurs jours que Jean Cazaux, curé desservant la paroisse de Saint-Vincent depuis 1975, a entamé une grève de la faim. Installé dans la chapelle Notre-Dame des Anges, il reçoit couché dans son lit un grand nombre de Carcassonnais sensibles à son combat. Certains paroissiens se relaient même chaque nuit à son chevet depuis le 7 novembre 1991. Le curé affirme boire deux litres d'eau par jour et avoir fait son testament, pour le cas où le seigneur le rappellerait auprès de lui. Par ailleurs, il continue a dire la messe. Cet homme d'église connu pour sa grande érudition, ne compte pas céder face à une décision de l'administration municipale qu'il juge inique.

    Cazaux 2.jpg

    Depuis quelques mois, la mairie de Carcassonne dirigée par Raymond Chésa a fait raser un pâté de maisons, situé en face du portail sud de l'église Saint-Vincent. La destruction réalisée par les entreprises Falandry et Chayla a dégagé et mis en évidence, l'ensemble de la façade du XIIe siècle. L'abbé Cazaux proteste contre la construction en lieu et place, d'un immeuble de 18 logement HLM. Il ne conteste pas l'utilité des logements sociaux, mais il considère qu'il pourraient être construits ailleurs. Tout simplement, parce que ce bâtiment moderne n'a pas lieu d'être en face d'une église médiévale. De son côté, la ville qui a délivré un permis de construire, se range derrière le droit et la nécessité de logements à loyer modérés en centre-ville. Toutefois, elle consent à modifier son projet en créant une place en son centre, ouverte sur la porte de l"église. Cette concession ne fera pas reculer les opposants.

    L'abbé aurait pu trouver une alliée avec Madame Teisseyre. Celle-ci ne voulait pas quitter sa maison située dans la rue Tomey. Le maire ne souhaitant pas engager une procédure d'expropriation, un arrangement avantageux pour la propriétaire fut signé. Elle put rester dans sa demeure qui fut enserrée dans l'ensemble de l'immeuble moderne. 

    Cazaux 3.jpg

    L'affaire attire les caméras des chaînes nationales et l'abbé Cazaux passe au journal télévisé de TF1. On y voit des Carcassonnais de toutes confessions, faisant la queue à l'intérieur de l'église pour signer la pétition. 82% des Carcassonnais soutient l'action du curé.

    "Les monuments historiques ne s'en occupent plus. Ils ne font pas leur travail et ils laissent construire à cinq mètres du clocher, un immeuble qui en soit n'est pas critiquable - il est bien - mais qui pourrait très bien être fait ailleurs dans le centre-ville." (JT de TF1 / 11 novembre 1991)

    L'évêché s'était tenu prudemment à l'écart de toute polémique, mais par la voix de l'abbé Alphonse Fournil, indiqua : "L'évêque espère qu'il n'y aura pas de conséquences trop dramatiques et que l'on arrivera à trouver une situation équitable." 

    Un comité de vigilance s'est créé autour de Carcassonnais. Parmi eux, on trouve Joseph Dovetto, Claude Morin, Madeleine Bertrand, Jean-Claude Rivière et l'avocat de l'association, Maître Jean-Marie Bourland. Le 15 novembre 1991, alors que Jean Cazaux en est à son neuvième jour de grève, Mgr Despierres lui demande d'arrêter. Il se range donc derrière l'ordre de l'évêché, mais gardera une certaine rancœur un an après.

    "Toutes les hiérarchies locales ont été inférieures à leur tâche, y compris la mienne."

     Jusque-là, le comité de vigilance empêchait d'accéder au chantier, mais au petit matin du 15 novembre, la police fut relevée par une société de gardiennage avec des dobermans tenus en laisse. C'était la réponse de la mairie... 

    cazaux 4.jpg

    Le maire joua sur la communication ; il fit imprimer et distribuer 20 000 exemplaires d'un tract afin de retourner l'opinion de ses concitoyens. Dans la presse, il sous-entendit que l'abbé était récupéré politiquement par des gens souhaitant nuire à la majorité municipale. L'affaire de l'îlot Saint-Vincent fut envoyée devant les tribunaux. En avril 1992, l'association obtint l'arrêt des travaux. En juin, le permis de construire fut cassé. Le mois suivant, nouveau permis déposé et en septembre, nouveau recours. Pendant tout ce temps, l'association occupa le terrain avec des conférences, des concerts et des illuminations du clocher.

    Capture d’écran 2017-07-01 à 21.12.32.png

    La Résidence St-Vincent ne sera livrée par le Groupe Marcou qu'en 1993, au terme de deux années de procédures. L'abbé Cazaux n'aura pas obtenu totalement gain de cause, à savoir un vaste parvis devant son église. Il s'agit d'une espèce de cour dont l'accès est toujours fermé depuis la rue Gamelin. S'il y avait eu un peu plus d'abbé Cazaux à Carcassonne, de très nombreux bâtiments du XVIIIe siècle n'auraient pas été rasés. Notons qu'à lui seul, cet homme d'église sauva l'actuel Dôme de l'ancien hôpital ainsi que les balustres en marbre, que l'on déposa dans la cathédrale St-Michel.

    Il est très difficile de s'opposer à la construction de logements HLM à Carcassonne. C'est aller contre la puissance financière du BTP alliée à celle des élus. Des intérêts qui nous dépassent... S'ils pouvaient bâtir du logement social dans la Cité, ils le feraient. Quant à la passivité des associations savantes et des services de l'état, c'est un doux euphémisme. Aucun n'a soutenu ma démarche pour sauver la Villa de la Gestapo, pourtant symbole de la barbarie nazie. Il en fut de même pour l'Hôtel Dieu (1977), le Couvent des Capucins (2002), etc.

    "Il faut être débile pour aller planter cet immeuble de style 1925"

    (Jean Cazaux / 1992)

    Sources

    JT TF1 / 11 Novembre 1991

    FR3 Languedoc-Roussillon / 15 novembre 1991

    FR3 Languedoc-Roussillon / Novembre 1992

    __________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • La ville de Carcassonne, à côté de la plaque avec le peintre Jean Camberoque

    Il y a 100 ans, naissait le 23 février 1917 le peintre Carcassonnais Jean Camberoque. Ses peintures, ses céramiques et ses sculptures en béton contribuèrent largement, à diffuser une notoriété qui dépassa nos frontières. Cet autodidacte fut tout de même encouragé dès ses débuts par Joë Bousquet : "Il a voulu faire de l'espace la mesure du ciel". Le poète qui avait dans sa liste d'amis des peintres surréalistes tels que Max Ernst ou Tanguy, leur présenta le jeune Camberoque. Ainsi débuta la carrière de ce Carcassonnais pétri de talent mais qui n'eut, comme beaucoup d'autres, que le malheur de s'attacher à sa ville natale. Il disait que le ciel au-dessus d'elle avait la couleur d'une coquille d'huitre.

    Jean Camberoque.jpg

    © Charles Camberoque 

    Artiste prolifique et d'une curiosité absolue pour les nouvelles techniques ; il suivit une formation dans les ateliers de Sant Vicens à Perpignan. C'est là qu'il développa son art pour la céramique, allant jusqu'à créer de nombreuses œuvres qui figurent encore dans bien des bâtiments publics : écoles, collèges, foyers de jeunes travailleurs... Si les mairies dans leur ensemble ont respecté cet héritage, soit en le restaurant (à Narbonne), soit en le déplaçant (à Trèbes), d'autres (à Carcassonne) sont allés jusqu'à le détruire.

    Capture d’écran 2017-06-25 à 10.24.15.png

    La maison natale du peintre, 39 rue A. Marty

    Le 15 novembre 2006, une plaque à la mémoire de Camberoque était apposée sur la façade de sa maison. On la doit au Club Soroptimiste de Carcassonne ; association philanthropique dont la présidente avait été Yvonne Camberoque, épouse du peintre. A l'initiative de Pascale Chinaud, ce souvenir indique au passant la présence de l'artiste en ce lieu. En présence de son fils Charles, de sa petite fille Nina et de son épouse Yvonne, on dévoila cette plaque. Dans l'assistance, quelques amis comme Gisèle Jourda et Jacques Arino. Gérard Larrat, le nouveau maire de Carcassonne prononça un discours.

    Article Plaque JC 2006177.jpg

    © Nathalie Amen-Vals / Midi-Libre

    Avant-hier nous publions un article, concernant la destruction d'une partie de la céramique réalisée par Camberoque à l'école Jules Ferry, avenue Jules Verne. Les services de la mairie ont délibérément percé une ouverture dans le mur et posé une grille en fer.

    http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/archive/2017/06/22/une-oeuvre-originale-de-camberoque-vandalisee-a-l-ecole-jule-225669.html

    780517117.jpg

    Après le percement de la porte et la pose de la grille en 2017

    J'ai saisi aussitôt la ville de Carcassonne afin d'obtenir des explications sur le vandalisme d'une œuvre d'art. Située sur l'espace public, dans une école primaire dont elle a la responsabilité. D'après mes recherches, cette céramique aurait été réalisée lors de la construction de l'école. Le 1% de l'état obligatoire consenti à une œuvre d'art dans le cadre d'un édifice public, donnerait une caractère juridique à cette destruction. 

    Capture d’écran 2017-06-25 à 10.58.26.png

    Au moment des travaux en 2008

    Nous avons obtenu par mail les "explications" des services techniques de la ville de Carcassonne.

    "Les travaux de création d'un sas pour la piscine du Viguier, ont été réalisé en 2008 .

    Ces travaux n'ont eu aucune incidence sur la fresque de Mr Camberoque, qui était déjà dégradée à cette date depuis de nombreuses années.

    Il semblerait que la fresque se soit dégradée dés le début de sa mise en place du fait d'une mauvaise adhérence entre les céramiques et le support.
    Les équipes municipales ont récupérés et conservés une partie de ces carreaux."

    Capture d’écran 2017-06-25 à 11.07.02.png

    Derrière le mur, une porte a été murée mais il valait mieux en créer une autre

    Finalement à Carcassonne, il est permis à des employés communaux de maçonnerie de juger de l'état de dégradation d'une œuvre d'art. Inutile donc d'alerter la DRAC, ni les héritiers du peintre.

    Que par chance, la dégradation était pile à l'endroit où il fallait percer une porte puisqu'ailleurs elle semble en bon état.
    Que cela justifie aussi une saignée dans la céramique pour installer une grille en fer.
    Que "cela n'a eu aucune incidence puisqu'elle était dégradée", alors que l'œuvre est désormais tronquée d'un tiers. En effet, un tableau de Dali amputé d'un tiers resterait -il toujours un tableau de Dali ?
    A carcassonne, on peut détruire tout sous prétexte que c'est dégradé. Qu'attend-on pour raser la Cité ?

    001céramique Trebes 1.jpg

    A Trèbes, la mairie a rasé la salle des fêtes dans laquelle se trouvaient des céramiques de Camberoque. Elle ont été réinstallées sur un mur, à la sortie vers Villalier.

    19264619_1405196876212413_6133070600502931921_o.jpg

    A Limoux, la céramique réalisée en 1969 accueille toujours les visiteurs de la cité blanquetière.

    Capture d’écran 2017-06-25 à 11.16.17.png

    Sur le Lycée du Dr Lacroix à Narbonne (1960)

    Cette œuvre a été réalisée au moment de la construction du lycée vers 1960 et en constitue le « 1% artistique ». Cette procédure de soutien à la création, instaurée en 1951, au départ dans le cadre des nouveaux bâtiments de l’Education Nationale, a été créée à l’initiative du sculpteur audois René Iché (1897-1954). Le coût de cette oeuvre a été de 2372 NF, c’est-à-dire 1% du budget de la construction du lycée (part de l’État). La céramique de Carcassonne a dû être réalisée dans ce cadre ; c'est donc un bien de la Nation.

    http://cache.media.education.gouv.fr/file/Ressources/88/4/Fiche_1_-_Lacroix_-_Narbonne_449884.pdf

    Capture d’écran 2017-06-25 à 11.21.44.png

    Anciennement sur la route de Gruissan, cette céramique de Camberoque a été restaurée en 2013 et placée contre la façade de l'Office du tourisme de Narbonne-plage. On citera également celle de l'école André Pic de Port-la-Nouvelle.

    Avouez qu'à "Carcassonne, ville d'art et d'histoire" cela la fiche un peu mal. Continuons donc à laisser la maçonnerie municipale s'occuper du devenir de nos œuvres d'art...

    _______________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017