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Carton rouge - Page 23

  • Carcassonne veut et attend ses panneaux historiques!!!

    J'entends toute la gratitude des lecteurs pour les recherches et le temps que je passe dans la rédaction de ce blog. Je les remercie beaucoup mais je sais également que l'on me reproche parfois un ton volontairement polémiste. Sachez qu'il est parfaitement assumé car il génère la controverse, le débat et secoue le landerneau politique. La polémique seule ne servirait à rien, si elle ne s'accompagnait pas de propositions concrètes qui au bout du compte pourraient être reprises par nos élus. Dans ma chronique sur les fouilles du couvent des cordeliers sous le square Gambetta, je m'étais dit qu'il était impensable de ficher en l'air sept siècles d'histoire de Carcassonne sans même pouvoir en laisser le témoignage. Oh! certes, les plus érudits iront chercher à la SESA, à l'INRAP, au CAML, à l'Académie des arts et sciences ou à l'amicale laïque, les résultats des recherches entreprises sur ce site, mais les autres? Nos écoliers, touristes ou anonymes carcassonnais n'ont pas le droit de s'en instruire? Cette idée doit être renforcée par le fait que notre ville n'est pas n'importe laquelle d'un point de vue historique! N'oublions pas que nous avons la plus grande forteresse médiévale d'Europe, une bastide remarquable avec des hôtels particuliers du XVIIe siècle et le canal du midi. Toute l'année, grâce à l'inscrition à l'UNESCO, la ville voit affluer des touristes du monde entier qui doivent repartir avec la meilleure image possible de Carcassonne. Les commentaires laissés par ces visiteurs sur des sites internet de voyage comme www.tripadvisor.fr, ne sont parfois guère flatteurs pour l'image de Carcassonne. Avoir une ville historique mondialement reconnue est une chose, l'entretenir est une autre affaire... On fait souvent remarquer la saleté, le manque d'entretien des rues, des panneaux inexistants et désordonnés...etc. Je vous invite à jouer au touriste: empruntez donc la rue du pont-vieux jusqu'à la fin de la rue des 3 couronnes, car c'est le passage obligé vers la cité. La ville de Carcassonne a voté un plan quinquennal de refonte de l'ensemble du mobilier urbain.

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    Les Carcassonnais ont été invités à se prononcer en mairie par un vote, sur le choix esthétique de ces panneaux. Malgré la première tranche promise par l'ancienne municipalité pour le printemps 2014, nous voyons bien qu'ils ne sont toujours pas en place. Nous espérons que la nouvelle équipe va les installer très bientôt. (Photo: La dépêche)

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    Plusieurs villes de France, comme sur cette photo la ville de Paris, ont adopté la signalisation historique des monuments. Ce panneau a été dessiné par le designer Philippe Starck. Il est au catalogue de la société JC Decaux.

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    Autre exemple, pour la ville de Charleville-Mézières (Ardennes).

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    L'un des projets proposés aux Carcassonnais en 2013

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  • La mémoire du Dr Célestin Galy, chirurgien, évincée du nouvel hôpital de Carcassonne!

    C'est un véritable scandale pour nous, amoureux et défenseurs du patrimoine de cette ville, qui vient de se produire lors du déménagement de l'ancien Centre hospitalier Antoine Gayraud vers le nouveau, situé au hameau de Montredon. Il montre tout l'intérêt des dirigeants du nouvel établissement pour la mémoire de leurs anciens confrères et plus largement, pour celle de l'histoire de notre ville.

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    Le Docteur GALY Célestin, chirurgien, est né en 1869 et meurt en 1928. En 1902, il fonde à Carcassonne un centre hospitalier moderne sur l'emplacement de l'ancien Hôtel-Dieu, actuel Dôme. Très impliqué auprés des classes populaires, il anime les oeuvres médico-sociales et se fait le défenseur des pupilles de la nation. À sa mort en 1928, une souscription est organisée pour installer un buste dans le hall d'entrée de l'Hôtel-Dieu. Ancien hôpital général jusqu'en 1977, il se trouvait sur l'emplacement actuel du Dôme. Au milieu des années 1970, lors du déménagement vers futur Centre hospitalier Antoine Gayraud, le buste est installé à l'exterieur vers l'accès du public.

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    Le buste en bronze sur son socle d'origine portait la mention suivante: 

    "Ses malades, ses confrères, ses amis"

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    Le bronze est signé du sculpteur Jean-Baptiste Malacan (1875-1958). On lui doit les monuments aux morts de Castelnaudary, d'Azilhe et de Villasavary, entres autres. Croyez-vous que les dirigeants de l'hôpital se soient souciés de la valeur artistique et mémoriale de ce buste?

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    En Mai dernier, Jacques Blanco (secrétaire des Amis de la Ville et de la Cité) s'aperçoit de la disparition du buste de son piédestal. Pensant qu'il avait dû être mis dans le nouvel hôpital, il s'y rend. Il apprend qu'il ne s'y trouve pas car la direction ne l'a pas voulu en son sein. Heureusement, dans un éclair de lucidité, une bonne âme a demandé à la famille de l'illustre chirurgien de venir reprendre possession de l'objet. Ils ne manquent pas d'aplomb à l'hôpital ! Espérons qu'ils ne traitent pas leurs malades, comme la mémoire de leurs illustres confrères...

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  • Les difficultés du petit commerce de la Bastide St-Louis (Acte II)

    Un tout nouveau commerce vient de s'implanter en Bastide Saint-Louis, le long du boulevard Omer Sarraut et en face de l'ancien Centre radiologique du Tivoli. Nous allons voir dans cet article, au prix de quels efforts le jeune entrepreneur est arrivé à ses fins...

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    David est belge et recherchait un emplacement pour ouvrir une friterie dans Carcassonne. On lui proposa un local à la zone du Pont-rouge, mais il voulait s'implanter en centre-ville. Le boulevard Omer Sarraut jouit d'une excellente exposition, c'est donc là que David souhaitait travailler. Les anciens locaux des matériaux Chauzy puis, plus tard du garage Hugonnet, étaient fermés depuis belle lurette. Ils appartiennent à M. Antech de Saint-Hilaire, propriétaire des blanquettes du même nom. Échaudé par les anciens locataires, il ne voulait plus louer à un restaurateur. David devra le convaincre et pour cela, utiliser de grands arguments comme la caution de quatre mois de loyer. Banco! L'affaire est faite...

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    Quand notre restaurateur belge prend possession du local, tout est à refaire! L'ancien locataire qui faisait de la restauration asiatique l'avait laissé dans un état lamentable. À ses frais, il refait tout à l'intérieur de ses propres mains. Il y installe son matériel dont la Rolls Royce des friteuses, une Rubens.

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    Les Bâtiments de France vont lui autoriser à mettre une enseigne, mais lui refuseront tout à fait logiquement un panneau sur la façade jugé comme pollution visuelle, de même qu'un autocollant sur la vitrine. Je dis logiquement, mais n'est-ce pas arbitraire comme raison invoquée quand 30 mètres plus loin...

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    La devanture de cet ancien restaurant en friche et fermé depuis au moins deux ans, ne constitue t-elle pas une pollution visuelle? Pourquoi n'a t-on pas demandé au propriétaire de dépersonnaliser ce local et de le rendre conforme à l'aspect du boulevard? Entre un belge méconnu et un notable carcassonnais, la différence est là...

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    Le patron du "Petit Bruxelles" va installer une terrasse devant son commerce. Elle lui sera facturé 500 euros pour l'année, mais le trottoir est plein de trous car il n'a pas été refait depuis plusieurs années. La faute à qui? Le boulevard est à la compétence du Conseil général car c'est une route départementale. Aussi, il va entreprendre à ses frais une chape pour stabiliser sa terrasse. Notons également que devant chez lui, le marquage Livraisons est régulièrement occupé par des véhicules, auxquels il n'est jamais dressé de contreventions.

    Il faut donc en vouloir pour s'installer en centre-ville...

    Bon courage David et à ses frites à la graisse de boeuf dont il s'est écoulé 100 kg en six jours

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